samedi, 11 janvier 2025
Sur le site Polémia, un article qui remet quelque peu les pendules à l'heure, sous le titre : Jean-Marie Le Pen et la véritable histoire du "détail"...
Il y a deux jours, sur le site de Polémia que dirige Jean-Yves Le Gallou, Camille Galic a publié un article ô combien nécessaire. Son grand mérite, en effet, est de remettre quelque peu les pendules à l'heure au moment où Jean-Marie Le Pen est porté en terre dans sa ville natale, au terme d'une vie d'engagement pour la France qui lui valut d'innombrables attaques et des tombereaux d'injures... Nous reproduisons ci-dessous ce papier avec l'introduction que lui a donné le site :
Polémia
"Alors que Jean-Marie Le Pen a posé quarante ans avant tout le monde les grands problèmes (immigration, islamisation, endettement, perte de souveraineté) qui accablent la France, ses ennemis crachent sur sa tombe en sortant une phrase de son contexte. Or, contrairement à ce que l’opinion croit, ce n’est pas le présumé antisémitisme de Le Pen qui explique sa diabolisation. Sa diabolisation est liée à l’interdit qu’il a voulu faire sauter sur l’immigration. La preuve ? Dire comme les médias le répètent en boucle que l’affaire du « détail » est à l’origine du cordon sanitaire contre le FN et Jean-Marie Le Pen est une falsification de l’histoire. C’est contraire à la chronologie. La diabolisation du FN commence dès 1984 et Chirac refuse toute alliance avec le FN en janvier 1986. L’affaire du « détail » qui ne survient qu’en octobre 1987 est juste instrumentalisée pour en rajouter une couche. Une couche de diabolisation au demeurant insuffisante puisqu’en 1990, le pouvoir socialiste lancera une vaste campagne de diffamation du FN à l’occasion de la profanation du cimetière juif de Carpentras. Comme d’habitude, les médias de grand chemin mentent et les petits esprits les croient. Polémia remet les pendules à l’heure en rappelant factuellement, dans cet article de Camille Galic, les circonstances et la chronologie de l’affaire dite « du détail".
Camille Galic
"Des promesses et une phrase
On l’a ressassé jusqu’à sa mort, et certains le reprochent encore à sa fille, qui n’avait pas vingt ans à l’époque, mais combien savent, ou se rappellent, comment et par qui fut ourdi le piège du « détail » ?
Le dimanche 13 septembre 1987, Jean-Marie Le Pen est un chef de parti heureux. Il a envoyé à la Chambre trente-cinq députés Rassemblement national/Front national dont certains, particulièrement brillants comme les deux Bruno (Gollnisch et Mégret), l’avocat Georges-Paul Wagner ou le légendaire Roger Holeindre dit Popeye, se font remarquer par leur esprit de répartie, leur éloquence et leurs pertinentes propositions de loi ; l’élection présidentielle à venir semble ainsi pleine de promesses. C’est donc en toute sérénité qu’il comparaît devant le Grand-Jury RTL-Le Monde. Où, interrogé non pas sur la Shoah en général mais sur le sujet spécifique de l’utilisation des chambres à gaz homicides, il répond (notamment par la fameuse phrase qui lui sera dès lors tant reproché)...
Le diable de la République
L’émission continue, avec un taux d’audience explosif. Les journaux télévisés du soir sont plutôt flatteurs, comme la presse du lendemain, Le Monde compris. Et puis, le mardi matin, avec 36 heures de retard, l’offensive commence, aussitôt relayée par tous les médias trop heureux de se payer le « révisionniste » (le mot « négationniste » n’avait pas encore été inventé à l’époque). Elle est lancée, dans Libération, par Claude Malhuret. Cet ancien président de Médecins sans frontières dont Jacques Chirac, alors Premier ministre, a fait son secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, est le porte-flingue de François Léotard qui, s’ennuyant au ministère de la Culture, a pour ambition suprême d’entrer à Matignon quand Chirac, lui, aura conquis l’Elysée. Une ambition à laquelle fait obstacle la popularité croissante de Le Pen, qui pourrait bien arriver deuxième à la présidentielle d’avril 1988, torpillant ainsi les chances du maire de Paris.
La machination va parfaitement fonctionner. Donnant lieu à un buzz (comme on ne disait pas alors) extravagant, la phrase fatidique va faire du président du Front national le « diable de la République », ce qui ne lui aliènera d’ailleurs pas l’estime et l’amitié de Teddy Kolleck, maire de Jérusalem, ou de Robert Hemmerdinger, descendant du capitaine Dreyfus, cousin de Laurent Fabius, ancien résistant, commandeur de la Légion d’Honneur et fondateur du Cercle national des Français juifs, qui restera jusqu’en 1998 un élu du Front.
Au demeurant, qu’on ne s’y trompe pas : le « détail » ne fut qu’un prétexte. Comme devait le dire plus tard Bruno Gollnisch : « Si cette phrase de Le Pen n’avait pas été là, on nous aurait inventé autre chose. La preuve, il y a eu ensuite l’histoire de Carpentras. » Laquelle donna lieu à une manifestation monstre à La République, où l’on vit Chirac, Léotard et Malhuret au coude-à-coude avec Mitterrand, Jospin, Fabius et l’affreux Pierre Joxe, cependant qu’était pendu en effigie Jean-Marie Le Pen… qui devait prendre sa revanche en 2002.
Au fait, qu’est devenu le bon docteur Malhuret ? Député de l’Allier puis maire de Vichy, il est aujourd’hui sénateur, ayant quitté Les Républicains pour constituer le groupe « Les Constructifs » (sic) tout dévoué à Macron. On ne se refait pas.
Quant à François Léotard auquel le crime devait profiter, ministre de la Culture (de 1986 à 1988) où il se distingua par une aide exceptionnelle de trois millions de francs à SOS Racisme et son indifférence à tout ce qui était culturel, puis ministre de la Défense (de 1993 à 1995) bien qu’il n’eût jamais vu une arme auparavant puisqu’il avait réussi à se faire réformer, il s’est éteint le 25 avril 2023, âgé de 81 ans et oublié depuis des lustres".
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