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vendredi, 17 janvier 2025

es chiffres 2024 des violences et de la délinquance : une augmentation stratosphérique, dans la France Orange mécanique 

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Michel Festivi

Comme tous les ans, à cette période, la note de conjoncture du service statistique ministériel de la sécurité intérieure, (SSMSI), rattaché place Beauvau donne le tournis. Les rodomontades de nos ministres, les Retailleau, les Darmanin, les Attal et autres n’y feront rien. Inexorablement, d’années en années les chiffres s’envolent, je dirai même qu’ils s’affolent. C’est tout à fait normal, puisque nos autorités si promptes à dégainer les micros n’entreprennent rien d’efficace pour palier le phénomène. Comme le chantait Dalida « Paroles, Paroles, qui s’en vont au vent... » La délinquance toujours au plus haut comme vient de le titrer Le Figaro.

Cette marée, toujours montante, jamais descendante, a de quoi terroriser nos concitoyens et provoquer leurs réflexions salutaires, espérons-le, avant que de ne suivre les mots d’ordre scandaleux de nos politiciens sur « des barrages pour un front républicain ». On compte en France, en ne prenant que les plaintes effectivement déclarées, 330 faits délictueux par jour, 123 210 infractions ont ainsi été recensées en 2024. Comme le souligne le Figaro du 13 janvier « c’est dantesque ». Sauf que Dante n’y est pour rien, car les barrages et les digues contre les violences ne sont pas édifiés. Aucune mesure sérieuse n’a été prise pour soigner cette plaie purulente, au contraire, partout le laxisme s’installe. Des délinquants sont libérés, dans des conditions scandaleuses, tout récemment encore à Poitiers, un agresseur de policier (45 jours d’ITT quand même), connu des services de police, est ressorti libre du palais de justice, et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Le syndicat Alliance Police National a justement réagi « un système judiciaire insupportablement à bout de souffle. » réclamant une incarcération immédiate.  

Sont commis en France, chaque jour, selon le SSMSI, 3 meurtres ou assassinats, plus de 330 vols avec armes à feu, près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 escroqueries. Mais c’est l’étude sur plusieurs années qui est très alarmante. De 2016 à 2024, les victimes d’homicides ont grimpé de 28%, de 926 à 1186. Le professeur Alain Bauer, titulaire de la chaire de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers donne l’alerte depuis des années, sans être entendu. Vox clamantis in deserto. (Prêcher dans le désert).

Car le criminologiste indique très judicieusement, qu’il importe aussi de compter et d’étudier les tentatives d’homicides, « la tentative d’homicide n’est le plus souvent qu’un homicide raté, du fait de l’incompétence des auteurs ou de la qualité des services de secours » ou de la vive réaction de la victime, car ce sont là, au moins 4000 crimes par an, au sens du droit pénal supplémentaires, qu’il faut intégrer. Et les tentatives d’homicides ont souvent pour conséquences des blessures gravissimes.  Il est important aussi de signaler que les Outre-mer enregistrent 14% des homicides commis, alors que la population n’y représente que 4% de la population française. C’est la Guyane qui est la « championne » des homicides avec un taux par habitant dix fois supérieur à celui de la moyenne nationale. On se rappellera que Madame Taubira, l’une des plus laxiste ministre de la justice, est originaire de cette collectivité territoriale.

Les atteintes volontaires aux personnes représentent entre 900 et 1000 infractions par jour, toujours en signalant que l’on ne décompte que ce qui est porté à la connaissance des autorités par une plainte par exemple. La part des violences intra-familiales représente entre 55 et 60% de ces atteintes aux personnes, et l’on sait justement que bon nombre de ces faits ne sont pas dénoncés par les victimes, par peur, par soumission morale ou matérielle, ou les deux.

Mais ce sont surtout les violences sexuelles qui ont connu une vertigineuse ascension. En 2024, on en a recensé 123 210, soit une augmentation de 8%, plus de 330 faits de ce genre par jour, et là aussi, beaucoup de faits ne font pas l’objet d’une plainte, pour les mêmes raisons que précédemment exposées. Pour Monsieur Bauer, c’est le constat « du retour structuré et structurel de la violence, (ce qui) exprime les effets et conséquences d’une profonde crise dans la société ». Pour l’éminent spécialiste, c’est le résultat de la perte de confiance dans les institutions et les corps intermédiaires, la crise sociale. C’est surtout le résultat d’années et d’années de laxisme généralisé, depuis les familles, l’école, la justice surtout, qui ne réprime pas ou trop mollement le délinquant, sauf lorsqu’il exprime des idées qui vont à l’encontre de la doxa dominante.

Le pédopsychologue Maurice Berger, qui connait parfaitement l’hyperviolence des jeunes délinquants qu’il suit depuis plus de 40 ans, estime que la justice des mineurs est incapable de recadrer ces jeunes, il alerte lui aussi depuis 1992, sans succès. Il s’élève contre l’impunité qu’il constate : « j’affirme que ces comportements extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus graves. Un facteur parmi d’autres est l’impunité importante concernant la première atteinte aux personnes, que j’appelle le droit de tabassage. » (Cf Le Figaro du 15/11/2019). Il fait froid dans le dos lorsqu’il décrit que « aucun des jeunes que j’ai rencontrés n’a manifesté de réel sentiment de culpabilité pour ses violences ». Forcément, l’impunité et l’angélisme dominent la justice, notamment celle des mineurs. Je peux personnellement en témoigner, suite à mes nombreuses années professionnelles comme avocat des victimes.

S’agissant des infractions relatives aux stupéfiants, elles ont représenté 271 808 faits retenus en 2024, soit une augmentation de 12%, les trafics de drogue sont chiffrés à 49 638 infractions, soit + 5%, toujours bien sûr en relevant ce qui a pu être appréhendé par les forces de l’ordre, c’est en réalité un iceberg, sa face cachée est bien plus importante que sa face visible.

En 2017, Macron avait promis 15 000 places de prison supplémentaires, elles verront peut-être le jour en 2029, ou à Pâques ou à la Trinité, sachant qu’en France on avoisine les 90 000 prisonniers, toutes catégories confondues pour 62 000 places de prison. L’une des conséquences tragiques de cette violence, qui n’est quasiment pas pris en compte, ce sont les dommages collatéraux qu’ils provoquent, sur les familles des victimes de meurtres ou de violences graves, c’est considérable et personne n’en parle jamais. A une moindre échelle, les dégâts sur une vie professionnelle ou familiale que va causer un cambriolage, ou le vol d’une voiture, qui empêchera la personne d’aller travailler ou de tout simplement, de vaquer à ses occupations les plus quotidiennes. Souvent cela se traduit par la perte d’un emploi et à tout coup, des difficultés économiques et financières conséquentes, car derrière la sécheresse des chiffres, il y a des tragédies humaines.    

L’une des questions capitales, qui n’est bien sûr pas abordée dans cette note, c’est la relation entre délinquance et immigration massive et illégale. C’est en France totalement interdit, nous le savons. On préfère casser le thermomètre. L’observatoire de la délinquance, crée en 2004 a été dissous en 2020.

09:52 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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