mercredi, 29 janvier 2025
La France est devenue un pays du tiers monde par 50 années d’inconséquences et de nullités politiques
Michel Festivi
L’État français est en complète déliquescence, l’écroulement est général. L’hôpital est totalement naufragé, outre les déficits colossaux, la médecine française, qui était l’une des meilleures du monde ne parvient plus à remplir ses missions premières. Une médecin d’un petit village de la Loire, Bully, a vu arriver dans son cabinet deux gendarmes avec un ordre de réquisition, elle était en consultation. Elle était sommée de prendre une garde de nuit, le soir même, entre 20H et minuit, alors que depuis 6 mois, elle n’avait plus de collègues dans le centre médical qu’elle occupe. Surchargée de travail, elle avait cependant prévenu l’ARS de cette situation. Résultat, elle s’est faite octroyer un arrêt de travail de 15 jours, et ses 1.500 patients vont en pâtir, victimes de l’incurie généralisée.
Ne parlons pas de l’école, en totale déconfiture, gangrénée par des résultats calamiteux, tous les ans les enquêtes Pisa le démontrent. L’éducation nationale représente la quintessence de la violence, du déni du réel, de l’interdit de punir et de sélectionner. Tous les ministres successifs ont failli, sous les coups de boutoir du wokisme, de l’islamisme, du pédagogisme, qu’ils ont accepté, voire accueilli parfois. Le fameux ascenseur social ne fonctionne plus du tout. Et en plus, les coûts sont de plus en plus vertigineux, pour des bilans désastreux. Des millions d’enfants ne savent pas écrire et lire correctement à la sortie du primaire, et sont incapables au collège ou au lycée, de comprendre un texte des plus simples. On forme des bataillons d’illettrés et d’incultes. Et ce n’est pas la politique de Madame Borne qui va améliorer la situation.
La justice française, qui bon an mal an, il y a encore 30 ou 40 ans, arrivait peu ou prou, à assurer ses missions fondamentales qui sont de juger les délinquants, les criminels, et de régler les litiges des justiciables, ne peut même plus y faire face. Deux exemples tout récents démontrent cette tiers-mondialisation de notre pays, et c’est plus que dramatique. Je ne pense pas que les français, dans leur majorité, aient totalement conscience que leur pays soit tombé si bas, sinon Macron n’aurait pas encore 21% d’opinion favorable, mais un chiffre avoisinant le zéro, et on ne verrait pas parader les Edouard Philippe, François Hollande, Xavier Bertrand et autres LR ou PS, qui sont directement responsables de cet état de décrépitude.
Premier exemple, le Procureur général près la Cour d’Appel d’Orléans, vient, le 20 janvier dernier, de déposer une requête auprès de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation, pour qu’elle dépayse le procès des tortionnaires présumés d’une petite fille de 4 ans, retrouvée martyrisée sur les abords de l’autoroute A10, dans le Loir-et-Cher en 1987. Après un travail de bénédictins des forces de l’ordre qui ont réussi à retrouver ceux qui doivent être jugés. Et bien la Justice française est dans l’incapacité de le faire ! Le Procureur général, d’expliquer dans sa missive, que le Tribunal de Blois est totalement sinistré « il se trouve dans l’impossibilité de juger ce dossier avant de nombreux mois, et sans doute pas avant la fin de l’année 2026 ou au début de l’année 2027 ». Et notre haut magistrat d’égrener le manque de moyens matériels et humains de la juridiction dont il a la charge, c’est ahurissant. C’est un véritable déni de justice, sachant que les deux mis en examen, Halima E, 71 ans et Ahmed T, 73 ans, sont simplement actuellement sous contrôle judiciaire (Le Figaro du 28/01/2025 Esther Paolini « Martyre de l’A10 : par manque de moyens, la Cour d’appel d’Orléans demande à organiser le procès ailleurs ». Le Procureur adjure donc à une autre juridiction, sans doute toute autant surchargée, d’assumer ses propres sujétions, et pendant ce temps, les victimes et la société attendront.
Deuxième exemple, le Procureur de la république de Melun, vient d’annoncer, dans le discours traditionnel de rentrée, qu’il est à la tête « d’un bateau qui prend l’eau », et qu’il a décidé de faire classer sans suite, directement, sans la moindre investigation, toutes une série de plaintes. Il évoque une situation « dramatique et inquiétante des services d’enquête, un tonneau des Danaïdes... on tente d’écoper à la petite cuillère » Cf Le Figaro du 29 janvier 2025. Et de signaler ce que refusent à faire tous nos politiques, pusillanimes et incompétents « Le rôle d’un procureur n’est pas de se cacher derrière son petit doigt mais il est d’assumer qu’il y a des priorités et d’agir en ce sens. ». Agir, c’est ce que les français demandent à leurs gouvernants, depuis des lustres. Dans le ressort de cette juridiction, les victimes, sont une fois de plus, les dindons de la farce.
Dès lors, et comme je le répète ad nauseam, les Darmanin et Retailleau, tout plein de bonnes paroles qu’ils sont, peuvent multiplier des déclarations tonitruantes, rien n’y fera sans un changement complet de politique et d’hommes politiques. Pourtant, le pire, c’est que la France pourrait avoir les moyens de bien faire et de satisfaire ses citoyens, si nos élites arrêtaient de jeter l’argent par les fenêtres, au monde entier, en pure perte. Les gaspillages sont insondables. On vient d’apprendre le fiasco, un de plus, d’une initiative macronienne. 15 milliards d’euros ont été dépensés pour rien, nous dit la Cour des comptes, dans une entreprise inconséquente de la mise en place entre 2018 et 2023 du plan d’investissement dans les compétences (PIC). Ce plan n’a servi à rien, sauf à payer grassement des fonctionnaires et des services, alors qu’il devait transformer en profondeur le système de formation. Le « mal français », vient de loin, ce livre d’Alain Peyrefitte avait été publié en 1976.
Mais nous restons les cracks de la fraude sociale, qui s’élève, selon le rapport du Haut conseil du financement, en 2024, à plus de 13 milliards d’euros, sans compter les 2,1 milliards identifiés et stoppés mais pas récupérés et les seulement 0,6 milliards récupérés. Le delta négatif est vertigineux. Pourtant la France consacre 31,5% de son PIB aux dépenses de protection sociale en 2023, contre 26,6% en moyenne dans les 27 pays de l’UE. Sur ce terrain des dépenses, nous sommes les champions, les lauréats. On ne peut pas être nul dans tous les domaines...François Bayroux, dont le maître mot est, attendre et ne rien faire, vient de renoncer aux 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie dans la fonction publique, et de ne pas recruter 4000 fonctionnaires de plus, ce que voulait faire le précédent gouvernement.
10:49 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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