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samedi, 22 novembre 2025

Un plan de paix pour l’Ukraine

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Le billet de Patrick Parment

Comme à son habitude, Donald Trump y va à la hache dans ses rapports avec le reste du monde qu’il s’agisse de l’Europe ou de l’Asie. Son dernier éclat concerne le plan de paix qu’il a proposé à Volodymyr Zelensky, en 28 points dont presque tous, il faut bien le reconnaitre, ont été concoctés par le Kremlin. Il fallait s’y attendre, Zelensky l’a refusé en bloc.

Le problème depuis que cette guerre dure, est qu’on n’en voit pas la fin. On finit par ne plus savoir par quel bout la prendre. Et on s’étonne de l’obstination des Européens de vouloir soutenir un régime pour le moins corrompu et ce depuis des décennies. De ce nouveau plan de paix, les Européens ont été exclus. A cela une bonne raison, l’Europe n’intéresse pas Donald Trump et Poutine nourrit un mépris certain pour cette Europe en déclin. Les deux hommes, ne connaissent que les rapports de force.

De surcroît, les préoccupations de Trump vont vers la Chine et certainement pas la Russie et donc encore moins l’Ukraine. On pourrait même avancer qu’il nourrit de la sympathie pour Poutine, la preuve étant tout entière contenue dans ce plan de paix qui fait la part belle au Kremlin, ignore l’Europe et met le couteau sous la gorge de Zelensky. Si d’aventure, les Etats-Unis retiraient leur soutien financier et militaire à l’Ukraine, ce ne sont pas les Européens qui seront en mesure de prendre le relais. A la fois sur le plan financier et encore moins militaire. Zelensky a été jusqu’au ridicule, face à Emmanuel Macron qui l’a reçu récemment à l’Elysée, de vouloir acheter une centaine d’avions Rafale, quand les usines Dassult n’en produisent que trois par an. Et puis, qui paiera ?

Preuve aussi que l’on ne sait plus sur quel pied danser, quand un général, patron de l’état-major des Armées, Fabien Mandon, balance sans filet que face à la menace russe – on la cherche encore -, il fallait être prêt à accepter « la perte de nos enfants ». Là, le ciel nous tombe sur la tête. Bon d’accord, c’est bien Emmanuel Macron qui lui a soufflé ça à l’oreille. Mais souscrire aux fantasmes guerriers des pays de l’Est – pays baltes, Pologne – voire même de l’Allemagne, on se dit que certains chefs d’Etat européens sont en train de se bourrer le mou. Vu l’état moral dans lequel se trouve notre pays, pas un seul Gaulois et encore moins les jeunes immigrés n’accepteront d’aller se battre pour défendre l’Ukraine dont ils se foutent complètement.

Les Européens sont en pleine confusion d’esprit. Que feront-ils quand Trump aura bel et bien abandonné toute aide aux Ukrainiens ? D’autant que les sanctions votées notamment par l’UE contre la Russie n’ont eu que peu d’effet, celles-ci se sont même retournées contre nous. La fermeture de nos approvisionnements en gaz et pétrole russes n’a fait qu’augmenter notre facture énergétique. Grand bénéficiaire : les Américains qui sont de moins en moins nos amis.

Si l’on voit mal l’issue de ce conflit, en revanche on constate la montée en puissance, partout en Europe, de ce que nos médias officiels appellent l’extrême droite. Espérons un grand coup de balai et le retour d’une « real politique ».

08:21 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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