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vendredi, 29 novembre 2013

De la paroisse catho à la paroisse bobo

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Jacques-Yves Rossignol

On observe au quotidien une appropriation des églises par une nouvelle bourgeoisie activiste, hystérique, bavarde. Elle use d’idéologies diversifiées pour accompagner et justifier sa progression subreptice et conquérante. Faisons un bref inventaire de ces idéologies liguées contre le catholicisme populaire :

- l’esthétique du dépouillement (c’est-à-dire : remplacement du mobilier, des ornements, de l’éclairage, de l’autel même par des produits de designers et d’artistes, glacés, ruineux, et interdisant, dans la mesure du possible, le recueillement et les pratiques de dévotion) ;

- l’esthétique de type « art contemporain », esthétique de la distance, de la provocation et du choc (c’est-à-dire introduction de la mentalité du masochisme chic, de la dérision généralisée et de la haine des vertus simples, transformation discrète et progressive des églises en lieux d’exposition pour artistes névrosés) ;

- l’idéologie du mépris du peuple, sot et grossier, et surtout esthétiquement ringard (c’est-à-dire : chasse active au buis bénit, aux cierges, aux statues, aux reliques, lamentables fétiches, heureusement très vite remplacés par des crottes d’art contemporain gravement commentées) ;

- l’idéologie scientiste de la « vie » (par exemple : les obsessions bizarres autour de l’embryon et des cellules embryonnaires permettant de toiser et de mépriser à bon compte les croyants ayant une morale normale et sachant reconnaître et aimer la vie vraie et sensible) ;

- l’idéologie de la communication, du dialogue (c’est-à-dire papotage, exubérance et agitation permanentes entre complices bobos  excluant implicitement les non bobos du jeu) ;

- l’idéologie de la communauté, de la convivialité (par exemple : celles de la paroisse parisienne bobo chic et arty ayant chassé à grand renfort de ricanements tous les braves gens du quartier) ;

- l’idéologie de la tolérance et de l’accueil d’autrui (c’est-à-dire : applaudissement frénétique de tout massacre mental et moral de la population enracinée non encore convertie au masochisme chic, ébahissement et pâmoison devant les divers gangsters et racailles chargés de ces tâches, sans doute prochainement canonisés par l’Eglise bobo).    

15:26 Publié dans Jacques-Yves Rossignol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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