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samedi, 16 janvier 2016

Un entretien de Franck Abed avec Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale

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J’ai interrogé Roland HELIE qui est directeur de la revue et du site quotidien d’information Synthèse nationale ainsi que des Cahiers d’Histoire du nationalisme. Militant historique de la droite nationale, il continue le combat en voulant unir toutes les bonnes volontés. Notre entretien porte principalement sur les récents événements qui ont secoué notre pays. Sans langue de bois il nous délivre ses analyses qui permettent d’alimenter la réflexion intellectuelle. Tous ne partageront pas ses idées, mais à l’heure où tout le monde invoque la liberté d’expression pour tout et n’importe quoi, je donne la parole à un acteur politique de terrain… qui ne se cache pas derrière le spectre du politiquement correct.

Franck ABED

Franck ABED : Bonjour. Quelles sont vos analyses suite aux attentats du 13 novembre 2015 ? Ces attaques pouvaient-elles être évitées ? Qui sont les responsables ?

Roland Hélie : Lorsque, depuis des décennies, on laisse venir sur notre sol des millions de gens qui n’ont pas forcément la même culture et les mêmes traditions que nous, il faut s’attendre à ce que ces gens finissent par s’implanter puis imposer leur façon de penser et de vivre. Ainsi, à partir du moment où les musulmans deviennent majoritaires dans certains quartiers, voir certaines régions, ils se considèrent en terre d’islam. Les responsables de cette situation, ce sont ceux qui, pour des raisons politiques ou économiques, ont fait venir ces masses d’Afrique, du Proche-Orient ou d’ailleurs. Il y a eu dans les années 60 et 70 une convergence d’intérêts entre, d’une part, un patronat avide de profits immédiats qui pensait naïvement qu’avec les immigrés il avait trouvé une main d’oeuvre docile, imperméable aux marxisme et facile à exploiter afin de faire baisser les salaires et, d’autre part, des syndicats et partis de gauche qui voyaient en eux un nouveau prolétariat de substitution susceptible de regonfler leurs forces le moment venu. Ajoutez à cela la volonté des adeptes du métissage généralisé, la bêtise crasse d’un Giscard ou d’un Chirac qui instaurèrent en 1976 le regroupement familial et l’angélisme des églises progressistes et on arrive à la situation d’aujourd’hui. L’immigration devait forcément engendrer l’islamisation et n’oublions pas que l’islam à la volonté de régir le monde.

Le Premier Ministre, dans les jours qui suivirent, a même évoqué des attaques chimiques. Réalité ou fiction ?

Je ne suis pas assez informé pour avoir un avis là dessus. Quoiqu’il en soit, la réalité c’est qu’il y a suffisamment d’armes de guerre qui circulent dans les zones de non droit pour que les terroristes musulmans trouvent les moyens de tuer. Certains beaux esprits nous racontent à longueur de journées qu’il faut faire la part des choses entre « islam modéré » et « islamisme radical ». Généralement, ces donneurs de leçons patentés n’ont jamais lu le Coran. Celui-ci est pourtant clair et précis. Il ne laisse guère de place à des « interprétations » diverses et variées. La différence, si différence il y a, est dans la manière d’arriver au but. Certains pensent que c’est par les armes, d’autres par la procréation massive. En fin de compte le résultat sera le même : le triomphe de l’Islam.

Quel est votre sentiment suite aux réactions du Président de la République et du Premier Ministre ? Considérez-vous leurs attitudes comme dignes de leurs fonctions ?

Se sont les arroseurs arrosés. Par idéologie ou par vision à court terme, la classe politique soumise au mondialisme a contribué dans son ensemble au grand remplacement de population. Les musulmans, eux, ont une véritable volonté de conquête alors que les « élites » françaises, formatées par la « pensée unique » et le « politiquement correct », se vautrent dans leur confort intellectuel et leurs certitudes de bisounours.

Les gesticulations dérisoires et les prétentions guerrières des Hollande, Valls et consort seraient plus risibles qu’autre chose si la situation n’était pas aussi grave. A côté de la détermination d’un Poutine, ces tristes sires font, reconnaissons-le, plutôt pâles figures.

Que pensez-vous de Philippe de Villiers ? Mouvement de fond ou ballon de baudruche médiatique ?

Philippe de Villiers vient de publier un livre très intéressant, « Il est temps que je dise ce que j’ai vu » (éditions Albin Michel), qui remporte un énorme succès. Cela prouve que de plus en plus de nos compatriotes cherchent à entendre un message autre que celui véhiculé par les politicards de gauche ou de « droite » qui encombrent depuis trop longtemps l’avant-scène médiatique. Cela étant dit, les turpitudes de la classe politique que Villiers évoque dans son livre sont depuis des années dénoncées dans la presse nationale, que ce soit dans Rivarol, dans Minute ou dans Présent pour ne citer que ces titres.

Pour répondre à votre question, il est évident que l’on assiste depuis quelques années à une radicalisation d’une partie de plus en plus importante de notre peuple. Ce dont personnellement je me félicite. Maintenant qui en profitera ? L’avenir le dira.

Avez-vous lu ses trois romans historiques ? Qu’en avez-vous conclu ?

Vous savez, je ne suis pas ce que l’on peut appeler un inconditionnel de Philippe de Villiers. Néanmoins, reconnaissons son géni en matière de communication. Que ce soit par ses livres ou par le magnifique Parc du Puy du Fou, il a réussi à redonner à l’Histoire de France une place que certains aimeraient voir disparaître. Nous ne pouvons que lui en être reconnaissant. Un peuple qui connait son Histoire est un peuple qui sait où il va.

Pensez-vous que la France se relèvera ou connaitra-t-elle le même sort que tant d’empires et de royaumes disparus ?

Tant que l’on est pas mort, par définition, on est toujours vivant. Tout dépendra de la capacité de notre peuple à se réveiller. Nous, nationalistes, nous sommes conscients des réalités. Mais beaucoup préfèrent fermer les yeux en se disant « Pourvu que ça dure… » en sachant pertinemment bien que cela ne peut plus durer. A ces gens là de franchir le pas.

Comment expliquez-vous que les « nationaux » au sens large du terme aient du mal à faire entendre leurs voix dans une période où presque tout leur donne raison ?

On a toujours raison à un moment ou à un autre, mais le mieux, c’est d’avoir raison au bon moment.

La classe politique, elle, s’est toujours trompée. Que ce soit hier face au communisme ou maintenant face à l’islamisme. En pensant qu’il était « bien » de soutenir les pseudos printemps arabes, elle a contribué à semer le désordre dans des pays qui ne sont pas adaptés aux « systèmes démocratique » que, paradoxalement, on a voulu leur imposer. On voit les résultats, partout c’est le chaos, la guerre et les flux migratoires qui s’amplifient. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir sonné le tocsin. Depuis près de cinquante ans les nationalistes dénoncent sans relâche l’immigration et la menace qu’elle fait régner sur notre civilisation. Précisons que je dis cela sans aucun mépris pour quiconque, chacun ayant droit d’avoir son histoire, ses coutumes et ses croyances. Mais à condition que ce soit chacun chez soi.

En étudiant l’histoire, nous nous rendons compte que de nombreux pays et/ou systèmes politiques se montrèrent incapables de se réformer politiquement et/ou économiquement parlant, ce qui conduisit soit à un écroulement, soit à une révolution. La République en France se montre incapable depuis de nombreuses décennies (au moins trois) de relever les grands défis de notre temps. Entre la crise économique, la crise politique, les fortes absentions aux élections depuis de nombreuses années, le ras bol du pays réel face au pays légal, les attentats musulmans sur le sol national, la crise migratoire etc, pensez-vous que la France soit dans un climat prérévolutionnaire ou révolutionnaire ?

Je crois que le fond du problème auquel se heurte le Système est que les peuples sont en train de prendre conscience qu’ils ne sont plus maîtres de leurs destins. Aujourd’hui le conseil d’administration d’une banque mondiale comme la Goldman Sachs à plus d’influence sur l’avenir de chaque Français que le gouvernement de notre propre pays. Il en va de même partout ailleurs. Ce sont ces banques apatrides qui décident si demain il y aura deux millions de chômeurs en plus dans tel ou tel pays ou une crise dans tel autre.

Prenez l’exemple du référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne. Les Français ont voté massivement (55%) contre ce projet et les gouvernements qui se sont succédés depuis ont totalement méprisés la volonté populaire et ont utilisé je ne sais plus quel artifice pour imposer celle de ceux qui veulent absolument imposer la mondialisation. Les Français finissent par se rendre compte qu’ils se sont fait avoir. Pour le moment ils expriment encore leur colère par le vote mais cette colère s’amplifie d’année en année. Un jour viendra où elle finira par éclater. Autre exemple : si en décembre 2014 quelqu’un avait dit qu’en 2015 on assisterait à l’exécution de la rédaction d’un journal satyrique pour bobos, à la décapitation d’un chef d’entreprise dans l’Isère par un de ses employés musulman et à la sanguinaire soirée du 13 novembre, vous vous seriez dit « voilà un oiseau de mauvais augure ou un mythomane qui prend ses désirs pour des réalités… » Et pourtant, c’est bel et bien ce qui s’est passé en 2015.

A nous d’éclairer les Français sur les vrais responsables de leurs malheurs et de les aiguiller vers une autre voie, celle de la révolution nationaliste, sociale et identitaire.

Propos recueillis par Franck ABED le 15 janvier 2006

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18:41 Publié dans Les entretiens avec Franck Abed | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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