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jeudi, 17 mars 2016

1916-2016 : la tromperie du Président-candidat Thomas-Woodrow Wilson et son retentissement sur le sort de l’Europe… un centenaire à méditer

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Dr Bernard Plouvier

Si l’on veut à toute force célébrer un anniversaire riche en symboles, plutôt que celui de l’inutile et stérile héroïsme franco-allemand de la bataille homérique de Verdun, il est plus profitable – du point de vue de l’esprit critique – de se pencher sur la réélection d’un très malhonnête homme dans le maniement des promesses électorales : le sieur Wilson, Président des USA depuis 1913, qui fut une calamité pour l’Europe en 1919, après avoir envoyé à la mort 114 000 soldats des USA, dans un conflit où ils n’avaient objectivement rien à faire.    

C’était d’ailleurs ce qu’avait solennellement proclamé tout au long de sa campagne électorale le candidat Wilson, promettant et jurant aux électeurs des USA qu’il mènerait une politique de paix et de totale neutralité dans la guerre européenne.

Or cet homme-lige des grandes banques (c’est lui qui avait entériné la création de la FED – la Federal Reserve - en décembre 1913) devait impérativement voler au secours des milliards de dollars imprudemment investis dans le camp allié, où l’on était bien mal en point à la fin de l’hiver 1916-17.

Les trusts bancaires (groupes Morgan, Mellon, Rockefeller) et industriels (ATT, General Electric, US-Steel) avaient prêté ou avancé des biens pour 4 milliards $ à la Grande-Bretagne, 3 pour la Russie, 2,86 pour la France, 1,75 pour l’Italie et quelques centaines de millions $ à de petits États alliés... au total un peu plus de 12 milliards de dollars, soit l’équivalent en pouvoir d’achat actuel d’environ 19,5 milliards d’euros, mais dans un monde alors infiniment moins riche que de nos jours. Par mesure de comparaison, le budget des USA, en 1916, s’était élevé à 10,6 milliards $.

Très sensible aux demandes de ses sponsors du beau monde des financiers, négociants et entrepreneurs, Wilson, le pacifiste & neutraliste de 1916, déclare la guerre aux Empires Centraux, le 6 avril 1917. Ce calviniste paranoïaque proclame qu’il s’agit d’une « Croisade pour le Droit, la Démocratie et la Justice »… ses compatriotes apprendront la vérité en 1934, lorsque la Commission sénatoriale présidée par Gerald Nye dévoilera les véritables raisons, financières, d’une guerre fort coûteuse en vies de libres citoyens des USA.

Or cet honnête chrétien (c’est de cette façon qu’il se présentait), était un menteur pathologique de la pire espèce. Depuis le début des années 1890, il souffrait d’une hypertension artérielle sévère, incurable à l’époque, et d’un tabagisme forcené qui en aggravait le retentissement sur les parois artérielles. Dès 1896, soit une quinzaine d’années avant sa première élection à la présidence des USA, il avait présenté un premier épisode de paralysie transitoire de la moitié droite du corps. Les épisodes d’accidents ischémiques transitoires du cerveau se renouvellent et, en 1906, il perd brutalement la vision de l’œil gauche, par thrombose de l’artère centrale de la rétine.

C’est donc un sujet menacé d’un accident vasculaire cérébral majeur que les électeurs US envoient à la Maison Blanche en novembre 1912 et réélisent en 1916, en totale méconnaissance des faits, car ce grand honnête homme, ce défenseur du Droit et de la Démocratie, a caché ses soucis de santé à ses électeurs… les Français se souviennent sûrement du cas d’un certain François Mitterrand.

Durant les années 1917-1918, où il est sollicité par les deux coalitions belligérantes, il développe progressivement un délire interprétatif. Il se persuade que par l’appel « du monde entier » (l’exagération n’est pas surprenante chez un paranoïaque), Dieu s’adresse à lui, le chef de l’État le plus riche de la planète… donc le plus méritant si l’on se réfère à l’Ancien Testament.

Lorsqu’il débarque en France, en janvier 1919, il est convaincu depuis quelques mois déjà que Dieu l’a investi d’une mission prodigieuse, celle d’imposer la « paix définitive à l’Humanité », la paix universelle et perpétuelle. Wilson, pas plus que ses conseillers, ne connaît autre chose de l’Europe que de pitoyables poncifs sur son histoire, sa géographie physique et humaine ou ses mœurs. Assuré d’être l’expression de la volonté divine, il est obnubilé par quelques slogans (ses fameux points) et sa grande idée, la Société des Nations.

Il veut « crever l’abcès austro-hongrois » et va, pour ce faire, charcuter l’Europe danubienne sur les indications de politiciens slaves de fort mauvaise foi et de diplomates et universitaires français ignares ou partisans. Il veut offrir à la Pologne son indépendance et un accès à la Baltique, et choisit la solution la plus absurde qu’on puisse rêver, un casus belli expérimental : le « Couloir polonais » de Prusse-Occidentale qui coupe en deux morceaux le Reich allemand.

Quant à sa SdN, qui doit effacer des siècles de diplomatie secrète, anéantir la course aux armements et imposer la paix perpétuelle, il en fait un parlement international, dépourvu de la moindre force contraignante, une académie de beaux-parleurs. Le président US a voulu ignorer le précédent de la Cour Internationale de Justice de La Haye qui n’a jamais servi qu’à régler des litiges mineurs et dont la réactivation, à la fin du XXe siècle, pour juger des crimes commis en Europe danubienne et en Afrique décolonisée, n’a servi qu’à flatter l’ego des juges et fournir de la copie aux journalistes.

En cette année 1919, quand sonne son heure de gloire, il est parfaitement inapte à répondre à l’attente générale. Il est incapable de jouer le rôle d’arbitre international espéré par les populations d’Europe, d’Asie et d’Afrique : non seulement il est délirant autant qu’incompétent, mais il devient gâteux !

Durant le premier semestre de 1919, le couple Wilson mène grand train à Paris. Madame, beaucoup plus jeune que monsieur, se lance avec enthousiasme dans la « vie parisienne ». Au long des 8 premiers mois de l’année 1919, Wilson présente de gros troubles de la concentration mentale, en plus de troubles caractériels, et surtout deux nouveaux épisodes d’hémiparésie droite de brève durée. Le 28 septembre 1919, le président des USA, l’homme qui a engagé imprudemment son pays, tant pour fonder la SdN que pour assurer le gouvernement français de la protection des USA en cas d’agression allemande non provoquée, est terrassé par une hémiplégie gauche, ce qui témoigne d’une atteinte de l’autre carotide ! À l’évidence, il s’agit d’un sujet au cerveau et aux artères gravement malades, un homme incapable de gérer les affaires publiques.

On assiste alors à une comédie ahurissante. Edith Wilson persuade les ministres et le médecin personnel du président, l’amiral Cary T. Grayson, de cacher la triste réalité au peuple et au Sénat : l’épouse du président se substitue à lui dans l’exercice des fonctions officielles ! Quelques semaines plus tard, la supercherie sera découverte, mais nul ne sera pénalisé pour cette forfaiture.

Le Sénat US rejette naturellement les Traités et la garantie donnée à la France. Au long du premier semestre de l’année 1919, les sénateurs avaient fait savoir au président qu’ils refuseraient de cautionner tout engagement à moyen ou à long termes en Europe et qu’ils exigeaient un retour à la politique traditionnelle des USA : le repli sur le continent américain. Wilson, plus colérique que jamais et en proie à son délire mégalomaniaque, avait refusé de prendre en compte l’avis des sénateurs… alors que la Constitution exige une ratification sénatoriale pour tout traité international. Le président, sûr d’incarner la volonté divine, était passé outre, persuadé que « Dieu règlerait l’affaire à Son heure » !

Un fou de Dieu, également un grand malade, aidé il est vrai du grand vieillard et germanophobe haineux Georges Clemenceau et de David Lloyd George, lui-même psychotique non délirant, a créé les conditions de déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Un autre fou de Dieu, Adolf Hitler, l’a débutée, puissamment aidé d’un homme au dernier stade d’un cancer, Neville Chamberlain, et d’un paranoïaque alcoolique, Josef Beck, le mégalomane polonais, tous deux stimulés par Franklin Delano Roosevelt, le père de l’ère globalo-mondialiste.

Un siècle plus tard, lors d’une nouvelle campagne présidentielle US, l’on entend les mêmes promesses démagogiques et mensongères que celles du candidat-président Wilson… sauf du côté d’un candidat populiste, viscéralement haï des banquiers, des boursicoteurs de haut vol et de la presse cosmopolite !

12:05 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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