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mercredi, 22 mars 2017

Un grand entretien entre Carl Lang, Président du Parti de la France, et Pierre Cassen, Président de Riposte laïque

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Entretien de Carl Lang avec Pierre Cassen de Riposte Laïque. Si le président du Parti de la France ne se présente pas à cette élection, ça ne signifie pas qu’il n’en pense rien…

Riposte Laïque : Comment le président du Parti de la France juge-t-il l’élection présidentielle française, ses multiples rebondissements, à six semaines du premier tour ?

Carl Lang : En premier lieu, je tiens à vous remercier de me permettre d’exprimer mon point de vue dans vos colonnes et à vous apporter mon soutien pour votre engagement persévérant et courageux de résistance à l’islamisation de la France.

Concernant cette campagne présidentielle un peu folle, elle est la résultante de plusieurs surprises. Tout d’abord, à droite, le schéma initial et programmé par la nomenklatura médiatique appuyée par les instituts de sondages était la candidature d’Alain Juppé. Il se trouve que malgré une participation active d’une partie de la gauche en faveur d’Alain Juppé, les électeurs de la primaire de la droite et du centre ont déjoué tous les pronostics et assuré la victoire surprise de François Fillon. Voilà ce qui peut se passer lorsqu’on laisse la parole au peuple : il arrive que le pays réel se rebelle contre la caste médiatique et le pays virtuel. Ce résultat fut une très mauvaise surprise pour les maîtres et gourous de la république « d’en haut », celle qui méprise et déteste la France « d’en bas ». Juppé était en effet, au centre droit de l’échiquier, l’homme choisi par les réseaux mondialistes.

A gauche, la surprise est venue de la non candidature à sa réélection de François Hollande qui a ainsi laissé une partie de la gauche gouvernementale en état de choc. Par ailleurs, malgré sa morgue habituelle et son ambition frénétique, le calamiteux bilan gouvernemental n’a pas permis à l’ancien Premier ministre Manuel Valls de s’imposer à la primaire de la gauche. Résultat : il n’y a plus personne pour défendre le bilan du quinquennat socialiste et le PS se divise entre le frondeur Hamon et le lâcheur Macron, eux-mêmes concurrencés par l’agitateur agité, Mélenchon.

Dans cette bataille à gauche la nomenklatura médiatique et les réseaux qui la contrôlent ont fait clairement le choix d’Emmanuel Macron. Il incarne parfaitement leur rêve de nouvelle société philosophiquement et économiquement ultra-libérale, mondialiste, cosmopolite et antinationale.

Pour résumer, la caste dominante avait au départ deux cordes à son arc ; une de centre droit avec Juppé et une de centre gauche avec Macron. Il ne reste plus dans la course que Macron. L’étape suivante du scénario consiste donc à assurer son élection en éliminant le concurrent qui est pour lui le plus dangereux au deuxième tour de l’élection présidentielle, c’est-à-dire François Fillon.

L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy qui a fourni lui-même un certain nombre de bâtons pour se faire battre avec le contrat de son épouse a de surcroît fait une déclaration qui le condamne au lynchage politico- médiatico- judiciaire : il a déclaré qu’il était « gaulliste et chrétien ». Nous avons tous bien compris que ce n’était pas son gaullisme qui posait problème… Par ailleurs, il se trouve qu’il n’est pas un ennemi de Poutine. Cela fait beaucoup et fait de lui l’homme politique à abattre.

Fillon est donc devenu, pour des raisons politiques, géopolitiques et tactiques la principale cible de ceux qui veulent la victoire de Macron. Il me parait clair que l’Elysée est directement à la manœuvre dans cette affaire. Comment expliquer autrement toutes les fuites et l’extraordinaire célérité du parquet financier qui, 48 heures après l’article du Canard enchaîné auditionnait les premiers témoins. Quelle remarquable efficacité !

Grâce à cette stratégie, la gauche social-libérale espère réussir le tour de force de rester au pouvoir et ce malgré le renoncement du président sortant et son fiasco gouvernemental. Ce serait ainsi leur divine surprise.

Pour le reste, nous assistons à une surenchère dans la démagogie électoraliste comme si la situation économique, démographique, financière et sociale de la France était celle de 1960. Je trouve cette démagogie lamentable et honteuse car, au bout du compte, ce sont toujours les Français qui en font les frais. Quant aux enjeux de civilisation et au processus révolutionnaire et politique d’islamisation de la France, c’est un sujet tabou. Afin de rester médiatiquement compatibles, tous ces gens répètent à l’envi que l’islam est compatible avec la République et que l’islamisme n’a, bien sûr, rien à voir avec l’islam. L’internationale révolutionnaire islamique n’a donc rien à craindre de la campagne présidentielle française. Les candidats et candidates sont tous islamiquement corrects et islamiquement compatibles.

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Riposte Laïque : Contrairement à d’autres petits candidats, comme le Général Tauzin, Jacques Nikonoff, Renaud Camus et quelques autres, vous n’avez jamais affirmé vouloir postuler à cette présidentielle, pour faire parler de vous, quitte à renoncer au dernier moment. Pourquoi ?

Carl Lang : Afin d’avoir une chance d’obtenir les 500 parrainages nécessaires à une candidature présidentielle, il aurait fallu engager quelques centaines de milliers d’euros, somme, dont ne dispose pas le Parti de la France. Nous avons donc décidé d’utiliser les moyens financiers du Parti de la France dans le cadre des élections législatives de Juin. Je rappelle que le Parti de la France ne bénéficie pas de financement public et que nous menons campagne grâce aux soutiens financiers de nos adhérents et de nos donateurs.

Je préside une organisation politique de résistance nationale qui se doit « d’être et durer ». Sans organisation il n’y a pas de résistance possible. La participation électorale n’est pour nous qu’un moyen d’action, un instant au service d’un engagement politique plus large qui doit impérativement s’inscrire dans la durée. Nous n’engageons dans les batailles électorales que les moyens dont nous disposons.

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Riposte Laïque : Le Parti de la France, que vous présidez, a la réputation d’avoir la dent très dure contre l’évolution du Front national, et sa présidente. Pourtant, à ce jour, le FN est en tête dans les sondages. Pensez-vous, comme d’autres composantes de la mouvance patriotiques, qu’il y a une chance historique, et qu’il faut, le temps de cette présidentielle, ne pas la gâcher par des critiques qui seraient contre-productives ?

Carl Lang : Il n’est un secret pour personne que je suis en désaccord politique et stratégique avec ce que je considère être une dérive du Front national. L’exclusion de Jean-Marie Le Pen par sa fille a par ailleurs été une ignominie humaine et une infamie politique. Elle a offert au système la tête de Jean-Marie Le Pen en gage d’allégeance afin de marquer publiquement sa rupture avec ce que fut le Front national.

Au-delà du parricide politique et du reniement de 40 années de combat politique des militants du FN historique, la quête effrénée de normalisation médiatique de Madame Le Pen, ses reculades idéologiques et la soi-disant dédiabolisation ne servent qu’à donner raison à ceux qui ont toujours combattu le courant national.

Lorsqu’on abandonne ses principes et ses convictions, les victoires électorales elles même deviennent des défaites politiques. La victoire aux Etats-Unis de Donald Trump est le contre-exemple parfait de la stratégie de Marine Le Pen.

Il n’y aura pas de candidat incarnant la droite nationale à cette élection présidentielle et madame Le Pen n’aura ainsi aucune concurrence émanant du courant national. Elle est donc en parfaite situation de monopole pour mener sa campagne électorale. Par ailleurs elle bénéficie, comme nous l’avons vu, d’un contexte politique exceptionnellement favorable pour elle. On peut même considérer objectivement que les conditions historiques que nous connaissons ont un caractère unique. Ainsi, elle ne pourra pas dire que la droite nationale et le Parti de la France lui mettent des bâtons dans les roues. Elle est seule en course. Par ailleurs, ni de près ni de loin, elle ne réclame ni ne souhaite notre soutien pas plus que celui de son père.

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Riposte Laïque : Quel est votre regard sur la candidature Fillon ? Votre parti donnera-t-il des consignes aux électeurs, pour le premier tour ?

Carl Lang : Au moment où nous réalisons cet entretien la candidature Fillon se réduit à un lynchage médiatique. Avec l’affaire de ses costumes et du paiement du mariage de sa fille nous sommes arrivés au degré zéro du débat politique. A ce stade la principale qualité de François Fillon a été de nous débarrasser d’Alain Juppé.

Concernant le premier tour, les valeurs de la droite nationale n’étant pas représentées, le Parti de la France ne donne aucune consigne et laissera ainsi une totale liberté de vote à ses militants.

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Riposte Laïque : Une victoire de Macron vous paraît-elle possible, et vous inquiète-t-elle ?

Carl Lang : L’élection de Macron est dans le contexte politique et médiatique actuel devenue possible. Sa candidature est une sorte de mélange de gauche social-démocrate et social-libérale, de cosmopolitisme et d’affairisme mondialiste.

Ses déclarations sur le fait que la présence française en Algérie ait été « un crime contre l’humanité », résume bien le positionnement idéologique du personnage. Je trouve par ailleurs que son côté gourou illuminé qui apparaît parfois est assez inquiétant.

Au deuxième tour de l’élection et dans tous les cas de figures, j’appellerai à faire barrage à Macron comme à tout autre candidat de gauche si un tel scénario se présente. C’est la stratégie électorale habituelle du Parti de la France. Je n’ai jamais été un adepte de la politique du pire et je considère que rien n’est pire pour la France que l’idéologie antinationale de la gauche.

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Riposte Laïque : Quelle sera votre attitude pour les élections législatives ? Avec qui ferez-vous alliance, et combien présenterez-vous de candidats ?

Carl Lang : Dans le cadre des élections législatives de juin prochain, nous avons établi un partenariat politique et électoral avec les Comités Jeanne présidés par Jean-Marie Le Pen et Civitas. Le Parti de la France présentera 80 à 100 candidats et avec nos partenaires nous serons présents, je l’espère, dans plus de 200 circonscriptions.

Le Parti de la France mènera campagne à cette occasion pour la défense de l’identité française et de nos valeurs européennes de civilisation et contre la colonisation migratoire et l’islamisation de la France. La France n’est pas terre d’islam !

19:55 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Lettre à France revue par Caroline Christa Bernard

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Filip Dewinter commente les élections aux Pays-Bas

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Entretien avec Lionel Baland publié sur EuroLibertés cliquez là

Filip Dewinter est député au Parlement belge du parti nationaliste flamand Vlaams Belang. Lionel Baland lui a posé des questions sur les résultats des élections législatives de ce 15 mars 2017 aux Pays-Bas qui voient le parti patriotique et anti-islamisation PVV de Geert Wilders arriver deuxième et un nouveau parti patriotique, Forum pour la Démocratie de Thierry Baudet, entrer au Parlement.

Filip Dewinter, que pensez-vous des résultats des élections ?

Le succès est au rendez-vous pour le PVV de Geert Wilders, mais il est moins important qu’espéré.

Et Forum pour la démocratie ?

La division du courant patriotique n’est jamais bonne pour les résultats, mais l’entrée de ce parti au Parlement néerlandais est positive. J’espère que Geert Wilders et Thierry Baudet arriveront à réaliser une alliance.

Un troisième parti patriotique, VNL (Voor Nederland – Pour les Pays-Bas), n’obtient pas d’élu.

La division n’est pas bonne. Les seuls qui en profitent sont les partis de gauche.

Les résultats du scrutin montrent que les électeurs dispersent leurs voix sur de nombreux partis différents qui peinent à obtenir des scores importants.

La démocratie néerlandaise subit une déroute. Cela montre que les gens n’ont plus confiance dans le système.

Peut-on appliquer des leçons tirées du scrutin néerlandais à de futures élections en Belgique ?

Le PVV de Geert Wilders et le Vlaams Belang sont des partis différents. Le Vlaams Belang est un parti nationaliste flamand alors que Geert Wilders est issu du parti libéral de droite VVD. Le Vlaams Belang est un parti ancien, qui représente la première génération des partis de droite nationale, alors que celui de Geert Wilders est de la troisième génération : le PVV est avant tout opposé à l’islam et à l’immigration, tandis que le Vlaams Belang est un parti nationaliste flamand. Par conséquent, il n’est pas possible de tirer un parallèle entre les résultats obtenus aux Pays-Bas et la situation politique en Flandre.

Et par rapport à la France ?

Le scrutin aux Pays-Bas est proportionnel et il ne peut être comparé au deuxième tour des élections présidentielles en France ou en Autriche qui oppose deux candidats, ou aux élections présidentielles aux États-Unis ou au référendum sur le Brexit. Il faut rester réaliste par rapport aux résultats de la droite nationale. Si vous êtes à 10 % et obtenez 13, 18 ou 11 %, vous devez être satisfait. Ce qui compte, c’est améliorer son score. Lors de ce scrutin, 28 partis sont présents. Dans un tel contexte, il est impossible d’obtenir 20 ou 25 %.

Que penser de l’attitude du centre-droit ?

Les partis de centre-droit réalisent un coup médiatique avant les élections et captent ainsi des votes. Aux Pays-Bas, le VVD du Premier ministre Mark Rutte a marqué des points juste avant élections en s’opposant à la venue d’un ministre turc. Les gens vivent dans une société médiatique et réagissent électoralement par rapport à ce qu’ils ont vu dans les médias lors des derniers jours précédant le scrutin et ont oublié les informations diffusées une année auparavant.

En Autriche, les sociaux-démocrates du SPÖ gouvernent le Burgenland avec les patriotes du FPÖ. Une telle alliance est-elle possible aux Pays-Bas ou en Flandre (Belgique) ?

En Belgique, ce n’est pas possible. Le Vlaams Belang combat les idées des socialistes et ne désire pas s’allier avec eux. Quant à la partie francophone du pays, dominée par les socialistes, elle fonctionne comme la Corée du Nord.

Aux Pays-Bas, une telle coalition est très improbable. Les partis de gauche tels que GroenLinks (écologistes) et SP (gauche de la gauche) ont cependant tenté en partie de couper l’herbe sous le pied du PVV de Geert Wilders en développant dans certains domaines des thèses qui vont dans le sens de celles de ce parti.

16:06 Publié dans En Europe et ailleurs... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La république des émirs

Emirs.jpgGeorges Feltin-Tracol

La dénonciation de l’influence russe dans l’Hexagone a fait récemment l’objet de deux médiocres parutions, La France russe de Nicolas Hénin (Fayard) et Les réseaux du Kremlin en France de Cécile Vaissié (Les petits matins). Ce faisant, une autre enquête, plus juste celle-là, est passée totalement inaperçue même si quelques politiciens français dont un membre des gouvernements Valls – Cazeneuve ont porté plainte contre leurs auteurs, les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Ces habitués du théâtre proche-oriental viennent de sortir Nos très chers émirs (Michel Lafon, 2016, 299 p., 17,95 €). Son sous-titre,Sont-ils vraiment nos amis ?, pose le débat.

Chesnot et Malbrunot traitent de la forte présence en France du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis (premier investisseur arabe dans l’Hexagone) et, dans une moindre mesure, du Koweït, cet État-avorton qui restera à jamais la 19e province de l’Irak baasiste. Les auteurs décrivent la situation politique intérieure souvent complexe de ces États et insistent sur le caractère proprement schizophrénique de la société saoudienne ultra-rigoriste en public et laxiste en privé. L’aspect le plus intéressant de l’ouvrage concerne toutefois les liens des pétromonarchies avec les différents gouvernements de la République.

Depuis les années 1960, la France recherche de juteux contrats auprès d’émirs qui se servent de cet intérêt économique compréhensible pour influencer le personnel politique hexagonal. Avec Sarközy et Hollande, le Quai d’Orsay a relayé et amplifié les revendications des pétromonarchies. La position française « très ferme sur le nucléaire iranien [a ainsi] été motivée par cette “ tyrannie des contrats ” qui caractérise notre diplomatie dans cette région du monde depuis une bonne quinzaine d’années (p. 152) ». Les Saoudiens considèrent pour leur part que « chaque gros contrat signé avec la France fut le plus souvent “ une compensation ” pour remercier Paris (p. 51) ». Cette soumission affecte la présence française en Afrique maintenant brouillée par le jeu trouble de Riyad et de Doha en faveur de l’islamisme…

Saoudiens, Qatariens, Émiratis et Koweïtiens savent que les politiciens français, sensibles au luxe et à l’argent, apprécient « la diplomatie du carnet de chèques (p. 11) ». On apprend que pendant des années, l’ambassadeur du Qatar « offrait aux membres du groupe d’amitiés France – Qatar à l’Assemblée nationale des montres Rolex ou des bons d’achats dans des grands magasins, pour s’acheter un costume par exemple. La valeur du cadeau pouvait aller jusqu’à 5 000 ou 6 000 euros (pp. 15 – 16) ». La vénalité des politicards était telle que, irrité, le gouvernement qatarien exigea finalement l’arrêt immédiat du « distributeur de billets de 500 euros (p. 19) ».

Christian Chesnot et Georges Malbrunot dépeignent donc un système politique français inféodé à de nombreuses puissances étrangères. L’indépendance nationale n’est plus, hélas !, qu’un lointain souvenir.

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 24, diffusée sur Radio-Libertés, le 10 mars 2017.

15:43 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Argumentaires contre Macron :

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Le site toutsaufmacron.com cliquez ici

Source Paris Vox cliquez là

Alors qu’Emmanuel Macron est omniprésent dans le paysage médiatique français et semble bien être le candidat choisi par le système pour les prochaines élections présidentielles, certains citoyens refusent ce scénario et veulent révéler le « vrai visage » du banquier aux dents longues. Dans ce but, ils viennent de lancer le collectif « Tout sauf Macron ! ». Rencontre avec Pierre Charron, l’un des fondateurs de ce mouvement.

Paris Vox : Vous êtes le fondateur du collectif « Tout sauf Macron », pouvez-vous nous présenter celui-ci ainsi que les motivations qui vous ont poussé à lui donner naissance ?

Pierre Charron : Comme beaucoup de Français j’ai été stupéfait de la croissance politique et médiatique d’Emmanuel Macron, celui qui, encore hier, était le Judas de François Hollande est devenu le messie de la quasi-totalité de la classe médiatique, et le grand favori pour succéder au pire président de la Ve République. Seulement voilà, on ne devient pas le favori à la succession d’un président rejeté comme jamais, tout en étant son successeur idéologique et politique. Très vite, on s’est rendu compte que le personnage Macron était retravaillé par les médias, et qu’a l’aide d’un matraquage médiatique, beaucoup ont oublié qui il est. Pire, à en croire les journalistes, il n’a quasiment pas d’opposition et serait devenu le rempart à l’obscur duo Fillon-MLP ou au démagogique duo Hamon-JLM. Il était donc grand temps d’intervenir dans le débat public et d’apporter quelques rectificatifs… Notre succès sur les réseaux sociaux nous a montré que nous avions raison.

« Tout Sauf Macron », ce sont des citoyens non-encartés et à l’origine en retrait de cette campagne qui sont résolus à ne pas laisser François Hollande (à travers son héritier) être réélu.

PV : Pourquoi cibler plus particulièrement Emmanuel Macron ? Que lui reprochez-vous par rapport aux autres candidats ?

PC : De ne pas avoir d’idées claires et fixes, de porter l’héritage de tout ce qui rate depuis des décennies dans ce pays, d’incarner le camp de ceux qui ont trahi et menti. La liste de ses soutiens est juste à pleurer de rire.

PV : Quand vous dites « Tout » sauf Macron, c’est vraiment « tout », de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen ?

PC : C’est assez clair. Tout sauf lui. L’immobilisme, n’est pas admissible, et la persévérance dans une voix qui nous enfonce est diabolique. Au moins avec Mélenchon, nous n’aurons pas l’air d’être soumis aux grandes puissances mondiales ou à l’Allemagne… Plus sérieusement, ce cas de figure parait peu probable. Mais il n’est pas question de se soumettre au “vote utile” ou au “vote de dépit” que le système cherche à imposer à travers Macron.

PV : Quels sont les moyens d’action et les objectifs de votre collectif, comment comptez-vous peser dans la campagne ?

PC : Prévention, sensibilisation, militantisme. Notre site internet toutsaufmacron.com propose une brochure, rédigée et argumentée par des contributions de qualité. Je vous invite vivement à la réclamer. De plus, nous publions des contenus, écrits et visuels, régulièrement sur les réseaux sociaux, et relayons une certaine actualité, que les médias (majoritairement acquis à la cause de Macron) ne mentionnent que très peu. La multitude des potentielles « affaires Macron » le démontre bien, au moment où Fillon et Marine Le Pen sont attaqués intensivement sur ce terrain alors que lui est préservé.

PV : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

PC : Quelque chose de frappant : cette élection est capitale pour notre pays et son avenir, les sujets sont aussi nombreux qu’importants. Et pourtant on ne parle de rien, ne débat sur rien, et à 37 jours de la présidentielle, personne n’a le sentiment d’approcher d’une échéance politique importante. En 2005, les gens se sont emparés du sujet de l’UE, et un débat national a transcendé la population : le résultat de ce référendum a douché les attentes de la classe médiatico-politique. Peut-être que cette année, il est volontaire de ne parler de rien et de transformer la campagne en empoignade judiciaire violente. Ne vous y trompez pas…

15:32 Publié dans Informations nationales | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |