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lundi, 20 novembre 2017

L’ITALIE, PREMIER PAYS À RISQUE FINANCIER ET BANCAIRE DE LA ZONE EURO

shutterstock_297319028.jpgMarc Rousset

Les ratios financiers d’un trop grand nombre de banques moyennes italiennes sont préoccupants. Le gouvernement italien doit 432 milliards de fonds « Target 2 » à la BCE. La dette publique représente 132 % du PIB italien. La Lombardie et la Vénétie demandent une plus grande autonomie financière et l’instabilité politique approche en Italie avec le succès du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo.

La plus ancienne banque du monde, la banque Monte dei Paschi di Siena, n’est toujours pas sortie d’affaire et vit peut-être ses derniers jours alors que le gouvernement italien a déjà injecté 3,85 milliards d’euros pour la maintenir en vie et a engagé 1,5 milliard supplémentaire pour protéger l’un des porteurs de dette junior de la banque. Et tout cela dans le contexte d’un plan de sauvetage de la banque avec le licenciement de 5.500 personnes, la fermeture de 600 agences d’ici 2021, le transfert d’actifs non stratégiques et de prêts non performants hors de la banque toscane pour la modique somme de 28,6 milliards d’euros.

L’Association des banques italiennes confirme que les banques recapitalisées à hauteur de 60 milliards d’euros ces dernières années peinent à renforcer leurs fonds propres. Toutes les raisons ci-dessus mentionnées et le sauvetage des deux plus grandes banques de Vénétie, Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, font craindre la disparition, au minimum, d’une dizaine d’établissements dans la tourmente italienne, l’État italien accordant parfois des prêts garantis mais ne voulant surtout pas entrer au capital beaucoup trop risqué des banques.

Il n’y a pas que les entreprises et les investisseurs qui perdent confiance dans le système bancaire italien. C’est également le cas des particuliers. Seulement 16 % des Italiens font confiance à leur banque, selon un sondage réalisé par le groupe SWG de Trieste.

Fin octobre 2017, le gouvernement italien, suite à la très généreuse politique de rachat de titres par la BCE, a été encore capable d’émettre 2,5 milliards d’obligations sur dix ans au taux miraculeux de 1,86 %, mais quel taux l’Italie devra-t-elle bientôt accepter à partir de 2018, en raison de l’atteinte des quotas maxima italiens dans les livres de la BCE et du changement de politique de l’institution francfortoise ?
 
Quant à l’Union bancaire de l’Union européenne, on en parle beaucoup, mais elle n’est pas du tout achevée et n’a pas les moyens financiers suffisants pour assurer un véritable filet de sécurité en cas de crise grave dans un pays important. Le PIB de l’Italie (1.850 milliards d’euros) n’est pas très éloigné de celui de la France et représente neuf fois celui de la Grèce (194 milliards d’euros).

Sur le plan politique, la situation risque de devenir rapidement très instable. Le Partito Democratico de Matteo Renzi, avec seulement 24 % des voix, est en train de s’écrouler face à la montée des partis populistes, nationalistes, souverainistes, antilibéraux de gauche. Le Mouvement 5 étoiles, de Beppe Grillo, dépasse le PD de 5 % des voix avec un score probable de 29 % et exige un référendum sur l’appartenance à l’euro si l’Allemagne refuse la mutualisation des dettes. Forza Italia, de Silvio Berlusconi, et la Ligue du Nord de Matteo Salvini, soit ensemble 15 % des votes, estiment que l’euro est surévalué pour l’économie italienne et demandent l’instauration de l’euro monnaie commune qui permettrait la dévaluation de la monnaie nationale, en lieu et place de l’euro monnaie unique. Ces trois blocs politiques au Parlement italien seront incapables de constituer une majorité stable, encore moins que la coalition Jamaïque de madame Merkel, qui a du plomb dans l’aile.

Il apparaît que le système financier et la zone euro godillent dans le monde avec de très fragiles esquifs entre de trop nombreux récifs. Il serait surprenant qu’une voie d’eau n’apparaisse pas un jour quelque part pour l’un d’entre eux. Malheureusement, toutes ces fragiles embarcations sont interconnectées. En 1929, la faillite du Kreditanstalt à Vienne donna le signal d’un écroulement bancaire en chaîne dans le monde. En 2018 ou dans un très proche avenir, suite aux premiers effets du ralentissement de l’assouplissement quantitatif de la BCE, le signal de déclenchement d’un krach bancaire et financier mondial pourrait bien être donné par une banque italienne.

18:18 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La secousse d’Ostie

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Georges Feltin-Tracol

Le 5 novembre dernier, des élections administratives se déroulaient en Italie. Outre l’élection du gouverneur et de l’assemblée régionale autonome en Sicile, les électeurs étaient conviés à plusieurs scrutins municipaux.

En Sicile, le candidat des droites unies (Forza Italia de Berlusconi, Frères d’Italie issu de l’éclatement de l’Alliance nationale post-fasciste, Ligue du Nord), Nello Musumeci, lui-même néo-fasciste dans sa jeunesse, remporte le mandat avec 39,8 % devant le candidat du Mouvement 5 Étoiles de Beppe Grillo (34,7 %). À 18,7 %, le centre-gauche au pouvoir à Rome subit un vrai revers électoral. Mais le coup de tonnerre politique est venu de la banlieue de Rome, d’Ostie plus précisément.

Arrondissement portuaire de la capitale italienne, Ostie était depuis le printemps 2015 sous la tutelle directe de l’État afin d’éradiquer toute emprise mafieuse sur la municipalité. Le second tour, très ouvert, qui va élire au suffrage universel direct le maire opposera la grilliniste Giuliana Di Pillo à Monica Picca de l’« union des droites ». Là encore, le centre-gauche gouvernemental ne réalise que 14,09 % des suffrages. Alors que la participation ne s’élève qu’à 36,15 %, 5 944 électeurs, soit 9,08 %, ont apporté leur voix à Luca Marsella de CasaPound. Stupeur et consternation des journalistes ! Le candidat « fasciste du IIIe millénaire » franchit les 20 % dans certains quartiers.

Mouvement politique, associatif et culturel, CasaPound a choisi de se présenter aux élections à partir des législatives de 2013 où il obtint moins de 50 000 voix. En juin dernier, lors des précédentes élections municipales, ses candidats ont réuni 0,33 % à Padoue, 0,68 % à Lecce, 0,96 % à L’Aquila, 1,02 % à Vérone, 1,15 % à Cumeo et à La Spezia, 1,34 % à Pistoia, 1,72 % à Lazio et 1,79 % à Padoue. On observe néanmoins que le débat sur l’adoption du droit du sol et l’arrivée massive d’immigrés clandestins radicalisent une partie de l’opinion italienne. À Todi, CasaPound atteint 5 %, à Bolzane 6,70 % et même 7 % à Luca !

Partant de très bas, la tortue, symbole du mouvement de Gianluca Iannone, engrange peu à peu quelques succès électoraux. Pour la première fois, deux élus locaux, le maire de Trenzano et le vice-maire de Montelibretti, viennent d’adhérer à CasaPound. Les législatives du printemps 2018 lui assureront-elles une modeste représentation parlementaire ? En attendant, Avanti CasaPound !

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 53, diffusée sur Radio-Libertés, le 17 novembre 2017.

07:47 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

20 NOVEMBRE : ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DE JOSE ANTONIO PRIMO DE RIVERA, FONDATEUR DE LA PHALANGE ESPAGNOLE

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SUR JOSE ANTONIO CLIQUEZ ICI

07:41 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un entretien avec Adrien Abauzit publié par EuroLibertés

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Source EuroLibertés cliquez ici

Quelle est la thèse principale de votre ouvrage La France divisée contre elle-même publié aux éditions Altitude ?

J’ai tenté de comprendre non le déclin de la France – toute nation connaît des phases d’ascension et de déclin – mais sa décomposition. Pour tout résumer en une formule : pour faire la République, il faut défaire la France. La République, en France, ne se vit pas comme un régime politique, mais comme une nation, qui, pour vivre, doit substituer une anthropologie basée sur les Lumières à l’anthropologie française. La déchristianisation, l’immigration de masse, l’émigration, la légalisation de l’avortement, la promotion institutionnelle de la haine de la France, le mémoricide, la soumission au mondialisme, tout cela procède d’une même logique : le phagocytage de la France par la République des Lumières, baptisée par mes soins, pour ce motif, d’Antifrance.

Vous évoquez une spécificité française, mais n’assiste-t-on pas à des phénomènes de décomposition des nations dans toute l’Europe (Espagne, Royaume-Uni, Italie) ?

La décomposition de la France se distingue car elle repose sur une volonté de transformer le peuple français en un autre peuple, le peuple républicain. Dans les pays précités, le phénomène est différent. Nous assistons à une décomposition des pays dont l’unité est historiquement plus bancale que celle de la France.

Ceci étant, le cas de la Catalogne est intéressant. Nous pouvons avoir l’impression que la Catalogne, terre aujourd’hui de bobocratie et de politiquement correct, cherche à se défaire de la Couronne d’Espagne pour les mêmes motifs que la République cherche à se défaire de la France. Dans les deux cas, il s’agit de se détacher d’un passé jugé contraire aux courants idéologiques dominants contemporains.

Votre livre ne se limite pas à un diagnostic. Il se tourne aussi vers l’avenir en préconisant des marches à suivre pour renverser la situation. Pouvez-vous nous évoquer ce que vous appelez la nouvelle opinion publique ?

La nouvelle opinion publique est l’opinion publique née sur internet. Cette opinion publique est stimulée par divers sites de réinformation (TVlibertés, Boulevard Voltaire, Fdesouche, La Gauche m’a tuer, Méridien Zéro, etc.) ou diverses figures de proue.

Quoique composée de personnes ayant des doctrines qui sont en opposition sur divers points, elle se caractérise notamment par le fait qu’elle tend vers des idées nationales. Ainsi, les individus qui s’alimentent intellectuellement dans le cadre de la nouvelle opinion publique s’affranchissent spontanément de l’idéologie dominante, ce qui implique pour beaucoup un retour au patriotisme, au catholicisme, à l’histoire de France et j’en passe.

Grâce à ce phénomène, les idées nationales se répandent en dehors de ses canaux historiques et touchent un nombre croissant de personnes. Les grands médias sont en quelque sorte court-circuités.

Si la nouvelle opinion publique arrive à tisser des réseaux puissants – politiques, économiques, médiatiques, intellectuels, spirituels – parallèlement aux réseaux d’influence déjà existants, elle peut être la clé vers des bouleversements historiques. La nouvelle opinion publique est une opportunité pour s’emparer de l’histoire.

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