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mercredi, 25 avril 2018

« Mort aux confrères ! »

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Eric Delcroix

Tel est le sous titre du Dictionnaire de l’épuration des gens de lettres 1939-1949* que vient de publier Jacques Boncompain, ancien directeur de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD). M. Boncompain a prolongé son étude aux autres sociétés d’auteurs et d’éditeurs d’envergure nationale, savoir la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) et à la Société des Gens de Lettres.

Certes, l’ouvrage comporte des dictionnaires des personnes épurées ou inquiétées, mais aussi des développements historiques extrêmement riches, ce qui fait que l’honnête homme de nos milieux ne peut aujourd’hui en faire l’économie. Brasillach, par exemple, y est mentionné sur quelques vingt-trois pages.

La fièvre des épurations

La période recouverte par l’ouvrage, 1939-1949, fait que l’on y trouve bien sûr ceux qui furent les premiers épurés, avant la lettre, dans l’ordre chronologique du Dictionnaire et donc les auteurs juifs visés par les lois de Vichy, contre la surreprésentation juive dans les professions intellectuelles et artistiques. « Dans le cadre de la mission d’étude sur la spoliation des biens des auteurs juifs, présidée par M. Mattéoli, M. Yannick Simon, au terme des travaux au sein de la SACEM, conclut que l’on a pas trouvé trace de détournements. » (page 91). D’ailleurs l’histoire devrait retenir que les procédures contre les ministres et fonctionnaires de Vichy n’ont pas non plus révélé de cas de concussion ou de corruption. Autres temps, autres moeurs...

Le grande épuration sera celle de la réputée Libération, puisque De Gaulle, lit-on, « Au risque d’attiser les haines et les persécutions … recourut à une législation de circonstance, inspirée par « la loi des Suspects » adoptée sous la Terreur. Le Maréchal avait « fait don de sa personne à la France ». Il fit « don de la France à sa personne » (page 694) selon le mot de Paul Morand.

L’étude de Jacques Boncompain permet de voir que si la Société des Gens de Lettres s’est complue dans l’Epuration entreprise en 1944, tel ne fut guère le cas de la SACD et de la SACEM, ces deux sociétés n’agissant « que sous la pression du gouvernement provisoire et répugnent … à se transformer en tribunal ». Elles « accueilleront avec une forme de soulagement la création d’une Commission Nationale d’Epuration », alors que la Société des Gens de Lettres « y verra une atteinte à son autorité » (page 696). Ces Gens de Lettres chafouins seront appuyés par le Comité National des Ecrivains avec Sartre, Eluard, Mauriac, Georges Duhamel ou Paul Valéry ; avec Vercors ou Raymond Queneau « qui s’attacheront à définir les critères de la trahison » (page 148). Accessit pour Claude Roy, «  passé de Je suis Partout au communisme ». D’une Terreur à l’autre, Paul Léautaud écrira alors : « Ce que nous voyons n’est pas loin de 93. »

De Gaulle et les communistes contre la France

Le travail de l’auteur le conduit à rechercher les ressorts de l’Epuration et donc à analyser la situation de la France d’après juin 1940, le pourquoi du comment. En effet c’est une première, car même « A l’issue de la Commune de Paris [les organisations professionnelles d’auteurs] avaient été laissées à l’écart de la répression. » (page 25).

A cet égard, le rappel des propos du vice-amiral Muselier, premier officier général ayant rejoint De Gaulle à Londres, permet de remonter aux causes. Emile Muselier dira de De Gaulle que son « but personnel était de se faire connaître comme l’incarnation de la France, exactement comme le maréchal Pétain, et de ce fait Pétain apparut bientôt comme son principal ennemi. » Au surplus, toujours selon Muselier, plus généralement De Gaulle « semblait oublier que nos ennemis n’était pas les Français. »

Pour parvenir à ses ambitions, le général De Gaulle fera sans vergogne l’alliance que l’on sait avec les communistes, alliance dont le souvenir est évanescent. Aussi fallait-il que les structures politiques et administratives de Vichy fussent démantelées et, à cette fin, faire de la France de nouveau un théâtre de guerre (observable à souhait de Londres ou d’Alger). Et pourtant, tout cela pouvait par hypothèse être évité ; le Dictionnaire rappelle opportunément la stratégie élaborée par le futur maréchal Juin et dont De Gaulle dissuada Churchill. Cette stratégie eût été de porter tout l’effort des alliés occidentaux sur une attaque par le sud, vers Vienne, afin d’amener les Allemands à quitter la France d’eux-mêmes, pour défendre le territoire du Reich… Inimaginable pour la cause des gaullo-communistes, qui eussent vu une transition apaisée de Vichy à la France libérée et réconciliée. D’où le propos rappelé de René Benjamin : « Je ne pense plus sans horreur à l’orgueil de De Gaulle, responsable de tout puisque c’est lui – ne l’oublions jamais – qui a offert aux Anglo-Saxons son pays comme champ de bataille. »

Même sans cette occasion, De Gaulle, pour ses ambitions, espérait tout de la politique du pire. Comme l’a écrit Jacques Laurent, encore cité par l’auteur « [De Gaulle ] voulut l’épuration avec passion, il la prépara avec méthode, il l’attendit avec impatience ».

Grâce au travail sans concession de Jacques Boncompain, nous disposons d’un outil historique très utile, réplacé à bon escient dans de la nouvelle Terreur dont nous avons hérité sans le soulagement que nous aurait valu un nouveau Thermidor. La République, à l’enseigne du bonnet phrygien** des terroristes, cultive malheureusement toujours l’esprit de la guerre civile.

Pour la commémoration de l’anniversaire de la mort du Général, ce 9 novembre 2017, les bons esprits politiciens « patriotiques », tels Philipot ou Dupont-Aigan, se sont précipités à Colombey-les-deux-Eglises. Qu’ils n’oublient pas la date du 11 juillet, anniversaire du compère Maurice Thorez, à Paris, au Père-Lachaise...

* Editions Honoré Champion, Paris, 2016, préface d’Henri-Christian Giraud.

** Bonnet de la canaille terroriste qui fut l’emblème du RPR.

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Article paru dans le n°48 de la revue Synthèse nationale cliquez ici

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LE PRIX DE L’OR N’ATTEND PLUS QUE LE KRACH POUR EXPLOSER !

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Marc Rousset

Lors d’un discours devant le Global Entrepreneurship Congress à Istanbul, Erdoğan a rappelé une suggestion qu’il avait faite au G20 : « Pourquoi tous les crédits sont-ils libellés en dollars ? Utilisons une autre devise. J’ai suggéré d’utiliser l’or. » Erdoğan pressent, en fait, le rôle à jouer de l’or qui, inéluctablement, remplacera un jour le dollar en tant que seule valeur crédible reconnue dans les réserves monétaires des grandes devises internationales : dollar, euro – s’il n’éclate pas -, yen et surtout yuan chinois.

Le yuan se positionne actuellement pour devenir une monnaie de référence, en remplacement partiel ou total du dollar, en s’adossant à l’or dans un avenir plus ou moins proche. Quant aux traders, aux fonds spéculatifs (hedge funds), à Goldman Sachs & Co, ils achètent d’ores et déjà de plus en plus d’or comme valeur refuge. Le nombre de contrats sur le marché du COMEX est passé de 14 millions, au premier trimestre 2016, à 23 millions au premier trimestre 2018.

Il est bien connu, également, que les banques centrales d’Allemagne et de Hongrie viennent de rapatrier dans leur pays une grande partie de l’or détenu en France, en Angleterre ou aux États-Unis, tandis que la Russie et la Chine augmentent de plus en plus le montant de leurs réserves en or.

Autre signe, Alexander Mooney, issu du Tea Party, a déposé tout récemment au Congrès le projet de loi H.R.5404 prévoyant le retour à l’étalon-or pour les États-Unis, afin d’empêcher la Fed et les banques centrales de faire fluctuer à leur guise le montant de la masse monétaire. Il a même écrit un éditorial, dans le Wall Street Journal, comme quoi le système de référence devait être celui du XIXe siècle avec sa croissance record et son inflation nulle entre 1834 et 1913. Ce projet de loi n’a aucune chance d’être adopté, mais il a le mérite de soulever les problèmes du prix de l’or manipulé par les banques centrales, de sa réévaluation et de l’étalon-or.

Tobias Adrian, conseiller financier du FMI, vient de déclarer lors de la présentation du Global Financial Stability Report : « La route qui se présente devant nous s’annonce cahoteuse, avec les risques associés à une hausse des taux d’intérêt, une volatilité élevée des marchés et une escalade des tensions commerciales. » Quant à Vítor Gaspar, directeur du département des finances publiques du même FMI, il considère que « la réforme fiscale [de Trump] et l’accord budgétaire de deux ans avec le Congrès vont creuser les déficits américains de 1.000 milliards de dollars sur les trois prochaines années, soit plus de 5 % du PIB. La dette publique passera de 108 % du PIB en 2017 à 117 % en 2023. » Christine Lagarde, elle, met en garde la Chine sur le risque d’endettement des « initiatives de la route de la soie ».

En Europe, les banques centrales détiennent une trop grande partie de leurs dettes nationales souveraines. La Banque de France détient un peu moins de 20 % de la dette négociable de l’État, alors que le pourcentage n’était que de 5 % en 2014. Malgré l’euro, tout se passe comme si la Banque de France continuait à financer directement le déficit de l’État français – signe de début de banqueroute. Les faucons ont pris les rênes de la BCE tout comme celles de la Fed aux États-Unis, ce qui signifie la fin de l’accroissement des masses monétaires et l’augmentation à venir des taux d’intérêt.

La confiance perdure aujourd’hui sur les marchés, mais elle diminue suite à l’avertissement sans frais de début 2018, et pour combien de temps encore ? Les cygnes noirs sont revenus provisoirement dans leur nid, mais tout est en place pour qu’à la moindre étincelle, un krach se produise d’ici deux ans au plus tard, avec à la clé une explosion du prix de l’or.

16:59 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Jeudi 26 avril, à Bordeaux, conférence d'Alban d'Arguin sur les éoliennes

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Portées aux cieux par de nombreux écologistes, les éoliennes rencontrent pourtant de nombreux opposants. Alban d’Arguin est un d’entre eux. Dans son ouvrage Eoliennes, un scandale d’Etat, il revient sur le modèle énergétique de la France et explique comment l’éolien est préjudiciable à bien des niveaux.

L’ouvrage décrypte l’argumentaire des lobbyistes de cette énergie renouvelable, prêts à toutes les compromissions pour installer ces grandes hélices au beau milieu des paysages français, passant la plupart du temps sous silence les désagréments qui les accompagnent. Alban d’Arguin articule son opposition aux éoliennes autour de trois grands principes, le beau, le bien et le vrai et permet, grâce à son travail fouillé, de se faire une idée sur ce qui était longtemps présenté comme une véritable alternative à l’énergie nucléaire.

Alban d’Arguin (DEA de droit public, DEA d’histoire) a fait une carrière de manage­ment et de direction générale à l’international dans un grand groupe financier. Passionné par l’ornithologie et les questions environnementales, il a participé récemment à la création d’une association opposée à l’implantation d’un parc industriel dans sa région et a décidé d’instruire objectivement et exhaustivement la question de l’éolien en France.

Invité par l’association Amitiés Françaises, il donnera une conférence à l’Athénée Municipal le jeudi 26 avril à 20h00 (Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux).

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16:54 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

JEUDI 26 AVRIL, GÉRARD LETAILLEUR INVITÉ À L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

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16:54 Publié dans Radio Libertés Synthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Sur EuroLibertés : un article de Rémi Tremblay sur "Un chemin de résistance", le livre de Carl Lang

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Le Parti de la France ou la continuité du Front historique

Rémi Tremblay, EuroLiberté cliquez ici

Ceux qui ont aimé les récentes mémoires de Jean-Marie Le Pen – et ils sont nombreux – apprécieront cet entretien de Carl Lang mené par Jean-François Touzé qui amène un point de vue différent sur l’histoire du Front National.

Lang, qui célèbre cette année 40 ans de lutte pour la nation, 40 ans de résistance sans compromission, « sans courber l’échine » et « sans baisser la tête », s’est joint au Front à l’âge de 20 ans, en 1978. Refusant le communisme, mais aussi le libéralisme, il rejoignit le camp national pour entreprendre le combat de sa vie aux côtés du charismatique Jean-Marie Le Pen.

Son ardeur et son militantisme le firent remarquer et il gravit rapidement les échelons, dirigeant notamment le Front National de la Jeunesse ainsi que le Mouvement des Jeunesses d’Europe et devenant le secrétaire général du parti. Au-delà des souvenirs militants, en lisant cet entretien, on revit l’émergence du Front comme alternative sérieuse aux partis du système et comme force révolutionnaire, mais aussi sa transition vers un parti compatible à la pensée dominante.

Loin d’être aigri malgré les trahisons dont il fut victime, Lang fait revivre cette glorieuse époque et donne au lecteur les clés permettant de comprendre la situation qui prévaut actuellement au front mariniste duquel il fut d’ailleurs exclu en 2009, année où il décida de fonder le Parti de la France, véritable continuité du Front historique.

Plutôt que de prendre une retraite de la vie politique qui aurait été bien méritée, il a continué son combat pour la nation, « communauté physique et de destin », perpétuant ainsi son engagement de jeunesse. Refusant le défaitisme ou la fatalité, il affirme que « le rôle des dirigeants politiques n’est pas de subir l’histoire mais d’agir sur les évènements historiques. »

Partant de ce postulat, il ne propose rien de moins que la remigration, ce qui est fort courageux pour un politicien. Son programme est décrit dans ces pages et en le lisant on comprend rapidement qu’il existe toujours un parti proposant une alternative au système, un parti qui refuse les compromissions et les magouilles, le Parti de la France.

Carl Lang, Un chemin de résistance, Les Bouquins de Synthèse Nationale, 189 p., 2018. Pour commander ce livre, cliquez ici.

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09:37 Publié dans Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Avez-vous lu le nouveau numéro du "Harfang", la fameuse revue québécoise ?

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09:36 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |