dimanche, 30 décembre 2018
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose… enfin, peut-être !
La chronique de Philippe Randa
C’est le nouveau monstre à la mode qui défraie les landernaux politiques dans le monde entier : la fausse nouvelle ou « fake news ».
Emmanuel Macron, à peine élu à la Présidence de la République s’est plaint d’en avoir été particulièrement victime, accusant la Russie poutinienne, par complaisance lepéniste, d’avoir abondamment fourni les réseaux sociaux en mensonges divers et variés pour l’empêcher d’accéder à la Fonction Suprême. Sans succès, à l’évidence.
Du coup, une loi est annoncée pour lutter contre les « fake news » et beaucoup craignent qu’elle soit principalement destinée à museler les médias hostiles envers la pensée unique : que ce soit moins le mensonge qui soit à juste titre traqué que la liberté d’expression qui ne soit réprimée au nom d’une censure d’État qui n’oserait pas dire son nom.
Paranoïa ? Manipulation politique ? Complotisme ? À l’évidence, personne ne sait trop quoi en penser. François-Bernard Huygue a donc jugé utile de publier un petit livre fort décapant pour trier le bon grain de la réelle manipulation de l’ivraie complotiste : « Fake news la grande peur » (VA Editions cliquez ici) se lit facilement en une dizaine de chapitre qui permettent de se faire une idée sur la façon de « nommer le faux », de comprendre une « fausse nouvelle », de savoir si la société actuelle baigne autant qu’on le dit dans le « faux », de découvrir qui en sont véritablement les responsables et en fin de compte, de répondre à une question qui pourrait surprendre de prime abord : les citoyens en sont-ils finalement les victimes …ou les coupables ? Enfin, existe-t-il des « remèdes » pour contrecarrer la désinformation sous toutes ses formes…
Autrefois, en temps de guerre , on nommait cela, tout simplement, de la propagande ; à moins, que nous ne soyons déjà (encore ? toujours ?) en guerre… et que tout le monde n’en ait pas vraiment conscience. Le livre de François-Bernard Huygue n’en serait donc que plus urgent à découvrir.
Publiée dans le quotidien Présent.
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