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dimanche, 24 février 2019

Menace de dissolution du Bastion social. : Bruno Gollnisch réagit

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Un communiqué de Bruno Gollnisch :

Emmanuel Macron était hier soir au très décrié dîner du Crif comme de nombreux membres du gouvernement et de la classe politique, à l’exception de représentants du RN et de LFI. Dans son discours, le président de la république a dit avoir demandé « au ministre de l’Intérieur d’engager des procédures visant à dissoudre des associations ou groupements qui par leur comportement nourrissent la haine, promeuvent la discrimination ou appellent à l’action violente. » Il a notamment cité le cas du Bastion social, dont les antifas et l’ensemble de l’extrême gauche réclamaient violemment la dissolution depuis plusieurs mois. Au nombre des autres annonces, M. Macron a précisé que Laëtitia Avia (LREM) allait déposer une proposition de loi pour lutter contre la haine sur internet « dès le mois de mai », et le lancement par le gouvernement d’un « audit des établissements scolaires touchés par la déscolarisation des enfants de confession juive »… dans les quartiers à forte population musulmane, ce qu’il n’a pas précisé. Le chef de l’Etat était, il y a encore quelques jours, défavorable à toute pénalisation de l’antisionisme, comme cela était proposée notamment par le député LREM Sylvain Maillard. Mais il a semblé moins catégorique hier soir. Comme le rapporte encore Le Figaro, et comme le lui avait expressément demandé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, « La France (…) avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah (IHRA) (qui intègre l’antisionisme, NDLR), a-t-il dit, martelant que l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme ». Soit la reprise de la formule qui fut la sienne lors 75e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv en juillet 2017.

Le président de la République a affirmé que nous assistons à « une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. » « À nouveau, depuis plusieurs années, l’antisémitisme tue en France ». Il s’est cependant bien gardé d’évoquer, nous l’avons dit, même de manière allusive, les conséquences désastreuses pour la France de la folle politique migratoire imposée aux Français depuis quarante ans… avec le plein accord et les encouragements du Crif. Manuel Valls sur la même longueur d’onde que M. Macron, revenu spécialement de Barcelone pour assister au raout du Crif, ne disait pas autre chose ce matin sur RTL. Tout juste a-t-il ajouté qu’il aurait fallu interdire des manifestations de Gilets jaunes : « Il fallait frapper fort et dur dès le début. Oui, il aurait fallu interdire des manifestations », « la foule n’a pas toujours raison ».

Non la raison est bien sûr du côté de cette Caste et de ses phares de la pensée. Il est bien difficile d’établir des différences de fond entre la gauche et la droite européistes, c’est pourquoi une Marlène Schiappa est toujours utile à agiter pour persuader le bobos, les minorités,  que la nouvelle gauche macroniste  est sur les questions sociétales plus avancée sur le chemin du progrès et du bien que M. Wauquiez ou Mme Pécresse. La secrétaire d’État chargé du droit des femmes s’est employée dans les colonnes de Valeurs actuelles, puis sur RTL à amalgamer, tout en s’en défendant mollement en même temps, islamistes et défenseurs de la famille. « Il y a des slogans de la Manif pour tousqui sont lancés dans les banlieues » a-t-elle affirmé, « les slogans et l’agressivité de la Manif pour tous ont nourri la recrudescence de violences homophobes : +64% l’année dernière. » « Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l’existence d’une convergence idéologique. »

Dans la même veine, Mme Schiappa, évoquant « une explosion des actes antisémites, mais aussi homophobes », affirme qu’il existe « une alliance entre les gens d’extrême droite et les islamistes qui s’unissent de fait dans ce combat », « de nouvelles alliances contre le droit des femmes entre groupes identitaires, d’extrême droite, et d’autre part les intégristes religieux. Ils se retrouvent dans leur lutte contre le droit des femmes à disposer de leur corps. » En tenant ce genre de propos provocateurs avec l’accord ou sous la dictée des communicants de l’Elysée, Marlène Schiappa se conforme au rôle d’écran de fumée et de chiffon rouge qui lui est assigné au sein du gouvernement. Pendant qu’on parle de ses dernières énormités, voire de l’affaire Benalla, reléve Bruno Gollnisch, on ne parle pas de sujets autrement plus graves, du chômage, de la désindustrialisation, des abandons de souveraineté, des trahisons en cascade de l’intérêt national.

Exemple parmi d’autres, mais particulièrement emblématique, Pierre Jovanovic évoquait la semaine dernière sur TVL le cas de la liquidation de l’imprimerie Arjowiggins de Jouy-sur-Morin (Seine-et-Marne), en dépit des fausses promesses de Bruno Lemaire. 240 salariés se retrouvent sur le carreau. Une imprimerie pourtant héritière d’un savoir-faire vieux de plus de quatre siècles, qui fabriquait les billets de banque de plusieurs états étrangers mais aussi et surtout, domaine hautement sensible et stratégique, nos cartes grises et nos passeports, dont l’impression sera désormais assurée à l’étranger. Une imprimerie, relevait aussi M. Jovanovic, qui était aussi, demain, en capacité d’imprimer nos nouveaux francs si telle était la décision d’une majorité des électeurs français, ou, en cas d’implosion, de disparition de l’euro, ce qui n’est pas une hypothèse totalement farfelue…

La question qui se pose, et qu’énonce clairement Marion Maréchal dans un éditorial publié sur le site de l’ISSEP, est bien celle « d’un pouvoir devenu totalement illégitime », illégitimité dont la conséquence réside dans la crise politique illustrée par le mouvement des Gilets Jaunes. « Nous avons aujourd’hui le président le plus mal élu de la Ve République, une majorité parlementaire obtenue avec moins de 50% de participation. Nos députés sont moins représentatifs que nos conseillers régionaux élus en 2015 ! L’abstention atteint des records. Ce déficit de représentativité n’est pas nouveau mais atteint son apogée sous la Macronie. » « Le régime et la pratique institutionnelle de la Ve République des années 2000, poursuit-elle, ont favorisé un régime hybride que nous pourrions qualifier d’oligarchie dissimulée. Le jeu électoral a permis la sur-représentation de certains groupes sociaux dans les assemblées, organisé l’alternance des partis traditionnels, marginalisé de grands partis d’opposition, effacé le vote blanc. Si l’on ajoute à cela le décalage entre les programmes de campagne et les actions menées au gouvernement, ce système a assuré la continuité idéologique d’un pouvoir qui pour changer de visage ne changeait jamais de doctrine. » 

Une « démocratie hypocrite » mais aussi sans scrupules : récupérations communautaires, mensonges, amalgames malsains, grotesques leçons de morale et de maintien, soumission au parti de l’étranger… Ce gouvernement ne recule devant rien pour tenter de sauver le soldat Macron. Mais même avec l’aide des réseaux puissants qui l’ont amené au pouvoir, comment pourra-t-il appliquer la feuille de route bruxelloise jusqu’en 2022, quand bien même la technostructure euromondialiste resterait aux manettes après les élections européennes ? Certes, si la liste LREM /MoDem  se hisse en tète dans les urnes en mai prochain, cette victoire symbolique lui donnera une bouffée d’oxygène. Elle n’effacera pas pour autant  ce constat factuel qui veut qu’une très large majorité de Français est profondément hostile non seulement à la  personne de M. Macron, mais surtout et c’est le plus important, aux orientations idéologiques  qui sont les siennes.

Source MPI cliquez ici

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