mardi, 30 juillet 2019
Les guerres picrocholines de l'été
Nadine Morano, l’effrontée
par Robert Spieler
Du coup, ça s’est mis à hurler, mais l’effrontée n’a pas reculé d’un pouce. Au contraire. Gilles Le Gendre, le patron des députés de La République en marche, la menace de poursuites pour des « propos ouvertement racistes ». Elle lui réplique : « Elle représente la France et pas sa seule petite personne ! Alors un peu de décence et de sérieux, merci ! C’est le seul argument que vous avez à la bouche, racisme comme toujours ! Chut... Il ne faut rien dire parce qu’elle noire, c’est ça ? Et supporter ses inepties répétées ! », ajoutant que « c’est à Sibeth Ndiaye de présenter des excuses aux Français ». Celle-ci y est évidemment aussi allée de son petit couplet sur le racisme de Morano, mais a tenté d’élever le débat avec ces hautes considérations : « Quand on est responsable politique [...], en tout temps et en tout lieu, on doit essayer de faire respecter [les valeurs républicaines], et cela implique qu’on ne dise pas du juif qu’il est riche parce qu’il y a un sous-entendu antisémite ; cela implique qu’on ne dise pas de l’arabe qu’il est voleur ou qu’on ne dise pas du Noir qu’il est paresseux et porte des tenues de cirque ». Ni, ajouterons-nous, d’une imbécile que c’est une imbécile.
Et voici qu’un personnage dont on pensait qu’il cherchait à se faire oublier réapparaît ! Alexandre Benalla en personne ! L’ancien garde du corps de Macron a tweeté : « Si “ineptie” était une femme, elle s’appellerait Nadine Morano, vraie clown du cirque politico-médiatique », amenant cette réplique cinglante de Morano : « Le gouvernement est sauvé, Alexandre Benalla assure la protection de la porte-parole ». Elle a aussi fustigé un « tweet minable et dégoulinant de servitude à l’égard de pouvoir en place » à l’adresse du président de l’Assemblée des départements de France Dominique Bussereau (ex-LR), qui avait dénoncé chez elle des « propos imbéciles et choquants ». Gérald Darmanin, ex-LR, ministre du Budget grâce à sa trahison, a bien sûr publié un tweet de soutien à sa collègue Sibeth Ndiaye, tweet qui a provoqué la réaction de Morano : « Ce qui me gêne côté vestimentaire en ce qui te concerne c’est que ta veste soit réversible en fonction de tes intérêts personnels ; on a tous en mémoire tes propos à l’égard de Macron. tu n’as pas hésité à vendre ton âme pour être ministre... » Et pan sur le groin !
Au fait, comment a réagi Marine Le Pen qui ne se laisserait jamais aller à tenir des propos racistes, xénophobes, révisionnistes ? Pas de réaction. Il est vrai que Nadine Morano n’est pas membre du Rassemblement national. Sinon, elle aurait sans doute été convoquée par la commission de discipline et virée sur-le-champ...
Source Rivarol n°3388
19:25 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.