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dimanche, 07 mars 2021

Le vain ambitieux amphibie de Beauvau

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Didier Lecerf

« L’ennui avec les hommes politiques, c’est qu’on croit faire leur caricature alors qu’on fait leur portrait »

Sennep

Si j’étais caricaturiste, forçant le trait et exagérant les défauts, je donnerais sans doute à l’actuel occupant de l’hôtel de Beauvau, Gérald Darmanin, l’aspect d’un amphibien. Tout, chez lui, me paraît, en effet, conduire à ce choix. Ainsi, à l’image de n’importe quel représentant de cette espèce de tétrapodes à sang froid, les yeux grands ouverts et les lèvres minces, depuis une vingtaine d’années, il nage avec aisance dans les eaux stagnantes du marigot politique ; à l’image de la grenouille de la fable, il « s’étend, s’enfle et se travaille » pour gagner en stature ; et avec constance, méthode mais aussi, semble-t-il, ruse (ses « amis » ne le surnomment-ils pas « Darmalin » ?), il œuvre à sa métamorphose en « homme d’Etat » ou, du moins, à l’apparence de celle-ci. Pour l’heure encore têtard, mais nourri de son modèle et second « papa » (le premier étant Xavier Bertrand), l’ex-Iznogoud de Neuilly, Nicolas Sarkozy, il se rêve en Naboléon II, nouvel empereur du Landerneau politico-médiatique. Sorte de chimère sévèrement dentée, dont les ratiches raient les parquets lustrés de la République, il se voit déjà tout en haut de l’affiche, en 2027 ou 2032, vizir à la place du vizir, commandeur tombé du ciel de la macronie, leader providentiel d’une « droite courbe » toujours en quête d’un sauveur…  

On connaît la formule de Théodore Roosevelt (empruntée à un proverbe africain) : « Parlez doucement et portez un gros bâton, vous irez loin ».

Monsieur Darmanin veut aller loin. Mais, privé de « big stick » par son inclination politique et l’aveuglement idéologique de la majorité à laquelle il s’est rallié, il n’a, en fait, à sa disposition qu’un chasse-mouches, qu’il utilise avec parcimonie et parti pris. Condamné – comme ses prédécesseurs - à brasser de l’air et à soigner les apparences, il parle fort, fait les gros yeux, donne des coups de menton, roule des mécaniques, gonfle les biscotos. Pour l’essentiel, il dit, à défaut de vouloir ou de pouvoir faire ; il paraît, à défaut d’être ; et, à l’arrivée, il ne trompe que les habituels idiots utiles, les cocus patentés qui, d’élections en élections, ne demandent qu’à être pris pour des cons…

Dans Siegfried, Jean Giraudoux a écrit : « Les politiciens réservent leur véritable haine pour leur compatriote. » En obtenant, en conseil des ministres, la dissolution de Génération identitaire, pour des motifs fallacieux, intellectuellement malhonnêtes et juridiquement contestables (on attend avec curiosité, mais sans illusions, la décision du conseil d’Etat), Gérald Darmanin, premier flic de France par fonction mais politicien par nature, vient de lui donner raison… 

En juillet 1998, Jean-Pierre Chevènement déclarait au Figaro : « le ministre de l’Intérieur est la femme de ménage du gouvernement ». Depuis huit mois, voici donc monsieur Darmanin, nouveau technicien de surface du pouvoir macronien, en charge du « ménage ». Mais la façon dont il s’acquitte de sa tâche est pour le moins curieuse : le flot migratoire légal et illégal se déverse en continu sur le territoire et modifie peu à peu la composition de la population ? Il dissout Génération identitaire ; les barbus, les islamo-gauchistes, les racialistes décoloniaux sapent méthodiquement les fondements de notre société et détricotent la nation ? Il dissout Génération identitaire ; les policiers sont insultés, caillassés, mortiérisés, lynchés, voire tués ? Il dissout Génération identitaire ; les voyous désinhibés issus de l’immigration agressent, blessent, assassinent, violent ? Il dissout Génération identitaire ; les black blocs, les cailleras de banlieue s’invitent dans les manifs, dégradent, cassent, incendient, pillent ? Il dissout Génération identitaire ; les dealers prêts à tout pour défendre et étendre leur juteux business contrôlent par la peur des quartiers entiers et mènent, le plus souvent impunément, leurs expéditions punitives ? Il dissout Génération identitaire… 

Traditionnellement, « en France, la gauche trahit le peuple et la droite trahit l’Etat » (De Gaulle). Les macronistes, désormais, trahissent les deux, « en même temps ». A chacun d’entre nous d’en tirer la leçon qui s’impose et de faire en sorte que les prochaines échéances électorales débouchent sur la dissolution, et de ce pouvoir inconséquent néfaste à la France, et des ambitions politiques de son ministre de l’Intérieur ! Aux urnes, nationaux et nationalistes de toute obédience, faisons la synthèse de nos colères et, par nos suffrages, dissolvons les dissolveurs !

Article de Synthèse nationale libre de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.

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12:20 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Et si les complotistes avaient raison ?

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Arnaud Raffard de Brienne

Article publié dans le n°56 (hiver 2020 2021)

de la revue Synthèse nationale cliquez ici

À en croire les médias du Système, grands par leur audience bien qu’en déclin continu malgré une perfusion financière permanente, la multiplication du nombre des « complotistes », adeptes de foisonnantes « théories du complot », toutes plus folles les unes que les autres, constituerait la principale épidémie actuelle, plus grave sans doute, laissent-ils à croire, que celle de la Covid-19. Semble relever de cette catégorie toute personne une peu trop encline à remettre en cause la version officielle et médiatiquement agréée des évènements, actions et décisions des tenants du pouvoir et de leurs relais.  

L'un des spécialistes auto-proclamés de la lutte contre ce complotisme présumé, Rudy Reichstadt, grand pourfendeur devant l’Éternel des théories du complot, proche de Bernard-Henri Levy et de Caroline Fourest – c’est dire l’objectivité et la clairvoyance - et accessoirement directeur du site ConspiracyWatch.info, ne trouvera sans doute jamais de mots assez durs pour fustiger ses contemporains qu’une curiosité naturelle incite au doute méthodique et à une interprétation libre de évènements et actualités.

Le titre de son ouvrage publié en 2019, « L’opium des imbéciles »1 en dit long sur la haute opinion du sieur Reichstadt sur les non conformistes affichant l’impudence de douter des doxas de l’époque. Ne pourrait-on lui retourner le compliment lorsque, ayant sans doute raté quelques épisodes, il affirme se conformer à la version officielle de l’attentat du World Trade Center à Manhattan ? Simple exemple parmi tant d’autre pour ce chantre de la soumission aux vérités formatées, même les plus improbables.

Qu’il existe des maniaques du complot privilégiant systématiquement, par jeu ou pour pimenter leur vie, certaines théories fumeuses et capillotractées, nous ne pouvons que le constater. Et encore, est-on bien certain que la théorie la plus alambiquée d’aujourd’hui ne s’imposera pas demain comme vérité reconnue ? C’est bien connu, la réalité surpasse bien souvent la fiction.  Et d’ailleurs qui sont ces insolents contempteurs de complotistes qui prétendent avec morgue détenir une vérité absolue à tout sujet et mettre à l’index les déviants et les inutiles comme dirait Laurent Alexandre, l’urologue de plateaux télévisés, sans doute lassé de la palpation de prostates ? L’histoire du monde, de ses guerres, révolutions mais aussi périodes de paix, n’est-elle pas en grande partie, aucun historien ne l’ignore, la résultante d’une succession ininterrompue de plans cachés, d’ententes occultes, d’alliances secrètes, en un mot de complots ? Pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui ?

Le tort d’avoir raison trop tôt

L’épidémie de la Covid-19 en cours aura permis la vulgarisation d’un terme jusqu’ici plutôt réservé au milieu journalistique et bien peu familier du commun des mortels. Aujourd’hui, à peine exprimée la moindre réserve sur l’origine du virus, sa provenance, le traitement de la crise par les autorités ou l’efficacité des vaccins et il vous sera attribué la soi-disant infamante étiquette de complotiste. Que la plupart du temps ces prétendus complotistes aient tout simplement raison bien avant la confirmation de leurs thèses ne change rien à la force de cette anathémisation. Un exemple parmi cent autres : quels quolibets méprisants – de parano à illuminé - n’ont pas subi les lanceurs d’alerte qui dénonçaient une surveillance électronique de grande ampleur des communications en tous genres (courriels, SMS, conversations téléphoniques…) ! Il aura fallu le retournement puis la fuite et même la cavale d’Edward Snowden, brillant élément de la National Securtiy Agency (NSA) pour confirmer par le menu un espionnage mondial généralisé de toutes les télécommunications et échanges digitaux.

Et que dire des insultes et surtout du mur de silence érigé autour des écrits de la regrettée Claire Séverac, notamment après la publication de son ouvrage « Complot mondial contre la santé »2. La cruelle actualité démontre qu’il n’y a pas une virgule à retirer à ses écrits. Pire, le plus souvent, les plus incisifs des lanceurs d’alerte se retrouvent bien souvent largement surpassés par le déroulement des évènements.

L’hostilité des anti-complotistes patentés ne connait pas de limites surtout si, de plus, vous tentez d’établir des corrélations entre une succession de faits troublants survenus depuis une petite année. Pour atténuer leurs sarcasmes, il faudrait sans doute accepter béatement, sans le moindre esprit critique, la gestion calamiteuse et pour le moins étrange de cette crise sanitaire sans précédent et à bien des égards suspecte. À ce sujet, l’analyse proposée par le professeur Christian Perronne dans son ouvrage « Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? »3 laisse pantois. Des confinements absolument inédits dans notre histoire, des contradictions accablantes au sujet du masque, déconseillé, interdit à la vente puis autorisé et imposé, la très louche interdiction de la chloroquine, médicament sans doute imparfait mais le seul disponible au début et au plus fort de la crise et dont il est admis aujourd’hui qu’il aurait pu sauver de nombreuses vies humaines. Voici un médicament en vente libre depuis sept décennies, brusquement déclaré toxique en début de crise, au moment où mouraient des milliers de Français privés de traitement. Hasard ? Pas forcément si l’on remonte la chronologie et établit un organigramme des différents protagonistes de cette surprenante décision.

Comment ne pas s’interroger aussi sur l’interdiction d’autopsier des victimes du fameux virus alors même que les milieux scientifiques avouaient ignorer presque tout de ce nouveau virus de la famille des coronavirus ? Et sur la généralisation aberrante de tests PCR dont le calibrage inapproprié n’a eu d’autre effet que surévaluer artificiellement le nombre de contaminés ? Que dire encore du scandale du remdésivir, de la libéralisation du Rivotril dans les maisons de retraite afin d’assurer une mort douce à nos anciens qu’un système de santé exsangue ne pouvait prendre en charge ? D’ailleurs, qui a démantelé le système de santé français alors que l’inéluctabilité du vieillissement de la population s’impose comme évidence depuis des décennies ? Qu’a pu justifier l’arrêt incompréhensible des essais portant sur la chloroquine dans le cadre de l’étude Discovery, le dossier bidonné de la célèbre revue scientifique The Lancet et des prises de position plus que suspectes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ?

En même temps comme dirait le locataire de l’Élysée, dans un autre registre mais la fonction première de l’intelligence humaine ne consiste-t-elle pas à établir des corrélations, Laetitia Avia profitait du confinement pour déposer un projet de loi pour censurer davantage internet, le gouvernement relâchait en plein été plusieurs milliers de prisonniers, sans parler de la loi Sécurité globale et de la validation d’une autre autorisant le fichage selon les opinions politiques. Tout cela en plein ou entre deux confinements.

La fin du complotisme ?

Et que dire encore, alors que les Français étaient assignés à résidence, enfermés, muselés, des avancées de la culture de mort, qu’il s’agisse de la GPA, PMA ou de l’autorisation d’avorter jusqu’à la neuvième semaine ? De l’interdiction de pratiquer leur religion en interdisant les célébrations publiques de messe ? Impossible d’établir une liste exhaustive de cette folle course en avant vers un monde orwellien et cauchemardesque. Citons quand même encore un renforcement sans précédent de la censure par les mutinationales américaines de télécommunication, les fameux GAFA. Était-il imaginable, il y a seulement quelques mois que des entreprises privées aux mains de milliardaires cosmopolites de la Côte Ouest puissent bannir sans préavis Donald Trump, le président de la première puissance mondiale, pour quelques considérations de bon sens ? Un complot aussi la notion de Deep State ? Vraiment ? Et l’élection frauduleuse de Joe Biden aux États-Unis, pitoyable et redoutable à la fois pantin lié à l’État profond et aux ordres du Nouvel ordre mondial ? Il serait impossible de lister l’ensemble des mensonges et trucages statistiques éhontés destinés à tétaniser nos contemporains, la répression folle et souvent violente de toute dissidence confirmant que nous ne sommes plus dans un État de droit. Avant cette étrange diversion épidémique, les Gilets jaunes (canal historique) avaient déjà payé un lourd tribut à cette confiscation programmée de toute liberté de penser différemment. Qu’il leur soit une fois encore rendu hommage.

Est-il "complotiste" d’établir un lien entre tous ces faits, beaucoup d’autres et notamment les modifications législatives régressives ? Est-il "complotiste" d’avoir tout simplement une ou plusieurs longueurs d’avance sur l’information officielle et donc cadenassée ?

D’ailleurs, la notion de « théorie du complot » devrait progressivement disparaître du champ lexical contemporain : qu’on se le dise, il n’y a plus de complots. Tout est dévoilé, publié, accessible à qui veut bien se donner la peine de chercher hors des sentiers battus par la bien-pensance.                                                

Notes

1 L'opium des imbéciles, Rudi Reichstadt, Grasset, 2019.

2 Le complot mondial contre la santé, Claire Severac, Alphée Jean-Paul Bertrand éditeur, 2010.

3 Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ?, Pr Christian Perronne, Albin Michel, 2020. Lire article en p. 81.2021,

Article Synthèse nationale libre de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.

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10:15 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

IGNACE !

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09:45 Publié dans IGNACE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Claude Chollet : Danièle Obono, championne de la compétition victimaire ?

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Comment l’affaire Obono/Valeurs Actuelles a-t-elle tourné à l’hystérie ? Durant l’été 2020, l’hebdomadaire a publié une fiction, un pastiche de feuilleton mettant en scène le député Danièle Obono. L’élue de La France Insoumise y était grimée, de manière imaginaire, en esclave pour dénoncer la responsabilité de certains Africains dans les horreurs de l’esclavage. Dans l’ouvrage L’affaire Obono/Valeurs Actuelles – Retour sur un emballement médiatique, Bertrand Delcassis et son préfacier Claude Chollet, président de l’Observatoire du journalisme (OJIM), reviennent sur cet épisode révélateur de la dictature victimaire issue du mouvement indigéniste et de la bien-pensance de médias subventionnés et souvent aux ordres.

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09:25 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un sondage donne Eric Zemmour à 17 % au premier tour : désillusion ou vrai coup de maître ?

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Le verdict d’Alexandre Bertolini commentant, pour Valeurs actuelles, un sondage IFOP donnant Éric Zemmour à 17 % au premier tour de la présidentielle 2022 est sans appel : « le grand mirage ». L’hypothèse Zemmour, qui a pris une certaine consistance ces dernières semaines après l’enquête de L’Express, serait balayée par ce nouveau sondage. C’est peut-être aller vite en besogne et ce congé expéditif donné à Zemmour est aussi suspect que la rapidité avec laquelle on nous impose tel ou tel candidat ou tel duel de second tour.

Que dit ce sondage ? Que Zemmour recueillerait donc 17 % des voix, Emmanuel Macron 31 %, suivi par Xavier Bertrand (21 %), devant les candidats de gauche : Jean-Luc Mélenchon (12 %), Yannick Jadot (9 %) et Anne Hidalgo (8 %). Le politologue Jérôme Sainte-Marie, que l’on a connu plus nuancé, n’hésite pas : « C’est un sondage catastrophique pour lui. » Le raisonnement de l’IFOP est le suivant : « Dans cette configuration particulièrement favorable pour Éric Zemmour, celui-ci n’apparaît pas en mesure de se qualifier pour le second tour. En effet, en l’absence de Nicolas Dupont-Aignan et de Marine Le Pen, près de la moitié de ces deux électorats se réfugierait dans l’abstention ou le vote blanc – le polémiste ne parvenant à convaincre que la moitié (48 %) des électeurs Le Pen qui resteraient “dans le jeu”. La non-participation de toute une partie de ces électeurs aurait alors pour effet mécanique de gonfler le score d’Emmanuel Macron, dont l’électorat reste lui mobilisé. »

Raisonnement qui se tient. Sauf que…

Quelle étrange idée de tester Éric Zemmour seul, en excluant deux candidats déclarés… Il aurait été intéressant de voir la répartition des scores entre les trois. Cela aurait certainement privé aussi Marine Le Pen de second tour, mais nous ne connaîtrons pas ce score. D’ailleurs, plusieurs voix se sont étonnées de cet étrange sondage : « Il faut tester Zemmour en concurrence avec eux », a demandé le même Jérôme Sainte-Marie. Même son de cloche du côté des soutiens de Zemmour : une « plaisanterie » pour l’un, un sondage qui n’a « aucune signification », pour Paul-Marie Coûteaux.

Et puis il y a une autre façon de lire ce sondage : 17 % pour un coup d’essai sondagier dans une présidentielle à laquelle vous n’êtes pas candidat, c’est tout de même un coup de maître ! Jusqu’à maintenant, les enquêtes ne mesuraient que la notoriété ou l’envie ou le pronostic sur les chances d’Éric Zemmour. Là, il s’agit d’un sondage sur les intentions de vote, et Éric Zemmour se place d’emblée en troisième position, à 4 points de Xavier Bertrand. On a connu baptême du feu plus défavorable.

Par ailleurs, ce sondage donne des indications sur l’électorat « zemmourien » : il apparaît comme un vecteur de rassemblement possible pour des électorats séparés qu’il est indispensable de réunir pour pouvoir l’emporter. Ainsi, il attire autant les urbains que les ruraux (18-19 %), il récupère la moitié des électeurs de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan de 2017, 61 % des électeurs RN aux européennes de 2019, 30 % de l’électorat ouvrier, ce qui, pour un intellectuel, est remarquable, et tout de même 22 % des électeurs de François Fillon en 2017, un électorat plus âgé et plus conservateur. Zemmour, depuis cette position carrefour, dispose de marges de progression variées.

Quoi qu’en disent ceux qui ne voient pas d’un bon œil l’arrivée d’Éric Zemmour dans le jeu déjà fait de la prochaine présidentielle, ce sondage montre bien qu’il est devenu, pour les Français en quête d’alternance forte, un peu plus qu’un simple « éditorialiste à succès ».

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09:19 Publié dans Présidentielle 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |