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vendredi, 09 avril 2021

France-Algérie : repentance et cinquième colonne.

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L'avis de Jean-François Touzé
 
La décision surprise et unilatérale prise par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune d'annuler le voyage a Alger du Premier ministre Jean Castex évite certes à la France un acte de repentance de plus.
 
Elle témoigne cependant d'une volonté affirmée d'humilier la France de la part de celui qui, il y a quatre jours, affirmait qu'il n'y aurait ni faiblesse ni négociation dans le "dossier mémoriel". 
 
Cette France prête à toutes les reculades et tous les aplatissements comme vient de le montrer le rapport Stora commandé et approuvé par le Président de la République — mais auparavant la visite d'Emmanuel Macron à Alger battant notre coulpe nationale en raison des  "crimes de guerre" commis par notre armée, ou encore le dépôt de gerbes de Gérard Darmanin au monument des "Martyrs" c'est à dire des terroristes du FLN. 
 
Cette France qu'un important ministre algérien vient de qualifier "d'ennemi traditionnel et éternel".
 
Rappelons qu'en 2019, selon l'INSEE, plus de 850 000 algériens étaient présents sur notre sol national et, pour la même année, 1,300 000 bi-nationaux y étaient installés. Chez l'ennemi donc !
 
La fantasmagorique "cinquième colonne" des années 30 était une joyeuse blague en comparaison de la réalité d'aujourd'hui.

10:55 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La peine de mort : une « injustice » ou une nécessité vitale pour un État ?

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Bernard Plouvier

 « Tout malfaiteur devient rebelle et traître à la patrie…

Quand on fait mourir un coupable, c’est moins comme un mauvais citoyen que comme un ennemi »

                                  Jean-Jacques Rousseau,

Le Contrat social

Au-delà de l’actualité et des réactions de colère & d’indignations que génèrent les tueries individuelles ou collectives perpétrées par des voyous, des « tueurs de flics », des djihadistes ou d’autres terroristes, il convient de réfléchir à un grave problème de société pour lequel le « Peuple souverain » de France (et d’autres pays, d’ailleurs) n’a jamais été consulté : l’invraisemblable stupidité de l’abolition de la peine de mort.

Il est de bon ton depuis Cesare Beccaria (XVIIIe siècle) de disserter sur la proportionnalité du crime et de la peine. Mais, dans le cas présent, comment punir l’assassinat – soit le meurtre avec préméditation -, si l’on ne peut plus condamner à la peine de mort un homme ou une femme qui a volontairement pris la vie d’autrui ? Comment se comporter face à des terroristes qui tuent des innocents ou commanditent ce genre de meurtres, multiples et prémédités ?

Tant que les citoyens de l’Europe actuelle n’auront pas répondu à ces questions et aux autres du même type (car les narcotrafiquants et les patrons du trafic d’armes sont des meurtriers potentiels à grande échelle), les sociétés européennes seront fragiles et instables, en plus d’être indignes de leurs grands ancêtres.

Les médecins savent bien qu’il est fréquent de voir sortir d’hôpital psychiatrique des fous dangereux - psychotiques délirants et/ou agressifs, sociopathes, psychopathes violents -, nantis de l’étiquette : « équilibrés ».  De fait, à l’heure des antipsychotiques, tout malade chez lequel un diagnostic a été posé suffisamment tôt peut être stabilisé par son traitement… à condition qu’il soit régulièrement pris et c’est là que le bât blesse.

Le psychotique de forte conscience morale (ou éthique, comme on voudra) prend son traitement, à la fois parce qu’il se sent mieux avec lui que sans lui, même s’il endure d’inévitables effets secondaires, et parce qu’il ne veut pas ou plus nuire à autrui (ses proches, ses collègues de travail, etc.).

Le psychopathe violent (tous les psychopathes ne le sont pas), le sociopathe, le psychotique dépourvu de conscience sociale abandonnent vite leur traitement, parce que cela leur plait de terroriser autrui, de faire mal, de blesser physiquement ou moralement. Tous les médecins le savent, mais nul dans le monde merveilleux des politiciens ne demande l’avis des vrais praticiens, se contentant de celui, inexpert, des médicastres de secte, de parti ou de boudoir : les « docteurs et professeurs qui causent dans le poste » ou qui passent leur vie à hanter les congrès.

Quant aux terroristes, quelle que soit leur motivation – politique ou religieuse -, ce sont des adeptes de la pure joie de nuire, dont la foi sert d’alibi moral.

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10:47 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le maire d’Alberville pris au piège par la République elle-même

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Comment je suis obligé d’autoriser la construction d’une école islamiste turque

Par Frédéric Burnier Framboret, maire d’Albertville

Le 7 avril, le tribunal administratif de Grenoble m’a condamné à signer un arrêté accordant le permis de construire d’une école privée portée par l’association Confédération islamique Millî Görüs (CIMG). Cette association est celle qui, actuellement, construit la mosquée de Strasbourg et qui fait partie des trois organisations ayant refusé de signer  la charte des principes pour l’islam de France.

Le groupe scolaire envisagé comprendra 16 classes, un réfectoire, une cuisine, un gymnase. La capacité de cet établissement s’élèvera à 400 élèves au total, ce qui représente un quart des 1 200 écoliers de notre commune. Cette nouvelle école, de par son ampleur, aura des conséquences immédiates dramatiques : la fermeture de plusieurs classes, voire à terme d’une école publique, ainsi que la polarisation d’un quartier pour lequel je travaille depuis mon élection en 2017, afin d’y instaurer un vivre ensemble solidaire et harmonieux.

L’intention affichée du CIMG est de créer une école privée, prodiguant un enseignement « hors contrat », sur des bases et des valeurs premières qui ne sont pas celles de notre République. Cette construction d’école s’inscrit dans le projet global de la fédération européenne dépendant du CIMG : construire des écoles après avoir réalisé des mosquées. À Albertville, la mosquée a été achevée en 2014.

Ce projet est envisagé au cœur d’un quartier de 3 000 habitants, classé prioritaire au titre de la politique de la ville. L’État et les collectivités locales financent de nombreuses actions pour le renouvellement urbain du quartier dans le domaine du cadre de vie, de la cohésion sociale et du développement économique. Quatre orientations principales sont privilégiées : la jeunesse, la lutte contre les discriminations, l’égalité femme- homme, la citoyenneté et les valeurs de la République.

Voilà des faits, qui, lorsqu’on les met côte à côte, posent une vraie question sur le fonctionnement et la cohérence des moyens dont disposent nos institutions pour protéger notre République et faire respecter ses principes.

Pour l’élu local que je suis, maire d’une ville de 20 000 habitants située dans le dynamique département de la Savoie, ce projet d’école privée est en contradiction totale avec les objectifs de la convention de renouvellement urbain signée par les collectivités locales avec l’État en 2019. Cette convention prévoit, pour tout projet, l’adhésion aux valeurs de la République et la nécessaire collaboration des établissements scolaires publics. D’ailleurs, le principal groupe scolaire primaire existant est soutenu par des crédits pédagogiques nationaux pour qu’il devienne un des vecteurs d’attractivité du quartier. Un important projet municipal
de réhabilitation de plusieurs millions d’euros, subventionné en partie par l’État, est également en cours pour cet établissement, l’un des plus importants de Savoie.

Donc, d’un côté nous avons une organisation privée, confortée par une décision de justice pour mettre en œuvre un projet démesuré et inadapté au territoire, et qui revendique de par son appartenance ne pas vouloir s’intégrer dans un autre système. La crainte clairement exprimée de ses dirigeants est l’assimilation de la jeunesse turque aux valeurs républicaines de la France ; ils militent en faveur d’une partition territoriale qui polarise la vision de la société entre un « nous » et un « eux ».

J’ai rencontré deux fois le président national du CIMG France, Fatih Sarikir, lors de l’instruction du permis de construire et pendant le recours judiciaire. Celui-ci, défendant son projet démesuré, m’a expliqué la chance qu’avait Albertville d’avoir été choisie pour ce projet, et m’a également promis que ses portes seraient ouvertes pour les services de la ville et les habitants d’Albertville... Un monde inversé en quelque sorte, où le représentant d’un pays étranger devient l’aménageur et l’hôte de la cité laïque et républicaine sur son propre territoire.

De l’autre côté, nous avons l’État français, qui finance des projets ambitieux de réaménagement urbain et d’intégration, mais qui ne donne pas aux maires des moyens législatifs efficaces pour contrer et empêcher ce type d’implantations qui lui sont clairement en opposition et qui mettent en péril les fondements de notre société par l’éducation de nos enfants.

Entre les deux, des élus locaux en première ligne et au plus près des réalités mais démunis en pareille situation. Il est urgent que le Parlement adopte des dispositions législatives adaptées pour permettre aux maires de contrer l’installation d’associations ou des entreprises pilotées par des puissances étrangères qui favorisent une cristallisation identitaire au cœur de nos territoires.

Source : Le Figaro 9/04/2021

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Confinement, vaccins… qui croire ?

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Entretien avec Alain de Benoist

sur le site Breizh-info.com

Breizh-info : Fermeture des écoles, limitation des déplacements, brimades, la folie sanitaire continue en France. En tant qu’observateur avisé de la vie publique dans notre pays, n’êtes-vous pas fasciné par la passivité des citoyens face à des autorités qui, pourtant, font quotidiennement preuve d’incompétence (ou de malhonnêteté) ?

Alain de Benoist : En mars 2020, à l’époque du premier confinement, j’avais écrit qu’on pourrait y voir un test de soumission grandeur nature. La passivité dont vous parlez confirme à première vue mon propos, ce qui ne veut pas dire d’ailleurs qu’elle durera éternellement. Mais quelle est la cause profonde de cette soumission, qui n’est qu’une variante de la vieille thématique de l’esclave amoureux de ses chaînes (la « servitude volontaire » de La Boétie) ? On sait depuis longtemps que le meilleur moyen de faire accepter des restrictions des libertés est de les justifier par la nécessité de garantir la santé ou la sécurité (ou encore par la « menace terroriste »). Mais il me semble qu’il faut aller plus loin.

A la source de cette passivité, je vois d’abord un sentiment d’impuissance. Les citoyens savent très bien qu’on leur impose des règles dont beaucoup sont absurdes, voire grotesques. Ils savent très bien que les pouvoirs publics ont géré cette crise sanitaire d’une façon lamentable. Ils voient bien qu’après avoir cafouillé sur les masques et sur les médicaments, on cafouille sur les vaccins. Ils voient bien que l’Europe a fait la preuve de son inexistence en s’avérant incapable de mettre au point une politique commune, et que notre système de santé est incapable de s’adapter à l’épidémie parce qu’on l’a traité depuis des années comme une entreprise privée, soumise aux règles du zéro stocks et des flux tendus. Ils voient bien également qu’en voulant sauver des vies individuelles par le « distanciel » et le télétravail, on est en train de disloquer le corps social. Ils se sentent exilés (sous le fascisme italien, on appelait confinati ceux qu’on exilait dans des îles lointaines !). Mais ils se sentent surtout impuissants, parce qu’ils sont confrontés tous les jours à des informations totalement contradictoires (auxquelles s’ajoutent encore les affirmations des virologues de comptoir et des épidémiologistes autoproclamés, pour ne rien dire des délires complotistes).

La question que tout le monde se pose et qui rend fou, c’est : qui doit-on croire ? Aux débuts de la pandémie, Macron disait qu’il fallait suivre les avis du « Conseil scientifique », c’est-à-dire considérer leurs recommandations comme des ordres (il semble en être revenu depuis). On a vu alors le mythe de l’expertocratie fondée sur « la science » exploser en direct, puisqu’on a rapidement découvert que « ceux qui savent » ne sont pas d’accord entre eux. Du coup, les gens n’y comprennent plus rien. Tous leurs repères ont disparu. Ils en ont assez, mais ils ne savent pas quoi faire. C’est la raison pour laquelle ils se résignent, jugeant de la situation sous l’horizon de la fatalité. Cela n’aura peut-être qu’un temps, mais pour l’instant on en est là.

Breizh-info : N’est-ce pas la peur, finalement, qui pousse les individus, les uns à côté des autres, à ne pas, à ne plus réagir ? Il semblerait que l’homme occidental ait désormais peur de tout (de mourir, d’agir, de vivre…). Est-ce le signe de quelque chose de potentiellement grave civilisationnellement parlant ?

Alain de Benoist : Il est sûr que dans la société des individus, l’opinion dominante est qu’il n’existe rien de pire que la mort (d’autant plus que pour la majorité de nos contemporains il n’y a rien après). Cette opinion est caractéristique de toutes les époques décadentes, alors qu’à d’autres époques on estime que la servitude ou le déshonneur sont pires que la mort et que certaines causes méritent que l’on donne sa vie pour elles. Parallèlement, la vie est prise comme un absolu sans particularités, ce que les Grecs appelaient zoè, la « vie nue », la simple existence biologique, par opposition à la bios, le mode de vie, la vie pleinement vécue. De nos jours, on se préoccupe beaucoup de l’allongement de l’espérance de vie, c’est-à-dire de sa simple durée, plus rarement de son contenu. Comme le dit l’excellent Byung-Chul Han, « la quête de la vie bonne a cédé la place à l’hystérie de la survie ». Ceux qui veulent le plus survivre sont aussi ceux qui n’ont jamais vécu. Voilà pour l’aspect « civilisationnel ».

Cela dit, il ne faut pas disqualifier la peur, comme le font ceux qui roulent les mécaniques en répétant « même pas peur ! » pour se rassurer. La peur n’est pas seulement le fait des froussards : seuls les inconscients n’ont jamais peur. Les gens courageux ne sont pas ceux qui ne connaissent pas la peur, mais ceux qui la surmontent. Il y a aujourd’hui beaucoup de raisons d’avoir peur : peur du chaos qui s’étend partout, peur de la précarité sociale, peur des faillites et des fermetures de petits commerces qui vont faire suite à la pandémie, peur d’une crise financière mondiale, etc. Les uns ont peur de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir, d’autres ont peur des racailles et des « islamo-gauchistes ». Toutes ces peurs ne se valent pas, la grande question restant de savoir si, face à elles, on se résigne ou si l’on résiste. Mais la peur n’est pas toujours un fantasme.

Breizh-info : N’y a-t-il pas un paradoxe en France actuellement avec l’introduction à venir d’un possible droit à l’euthanasie par les mêmes autorités qui sacrifient une population pour sauver un maximum de vieillards ?

Alain de Benoist : On n’aurait pas de mal à vous répondre que les vieillards actuellement hospitalisés en réanimation ne sont pas forcément candidats à l’euthanasie ! C’est un peu comme si vous trouviez paradoxal qu’on cherche à toujours mieux protéger les enfants alors même qu’on autorise l’avortement…

Breizh-info : Comment expliquez-vous par ailleurs que cette peur se soit diffusée au niveau mondial, à tel point que des pays n’ayant rien à voir avec des démocraties occidentales agissent finalement de la même façon ? Toute raison a-t-elle quitté notre planète ou bien est-ce dans l’ordre des choses ?

Alain de Benoist : A des degrés divers, le virus s’est diffusé dans le monde entier. Il est assez logique que les mêmes causes provoquent les mêmes effets. Notons quand même que les pays considérés (et bien souvent dénoncés) comme « illibéraux » sont, dans l’ensemble, ceux qui ont combattu l’épidémie avec le plus d’efficacité. Quand le moment sera venu de dresser un bilan, il y aura peut-être quelques leçons à tirer de ce côté-là.

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