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mardi, 19 juillet 2022

Les traîtres sur la sellette

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La chronique de Philippe Randa

« L’homme qui veut vivre sans soupçon,

il se doit bien garder de faire trahison »

(Proverbe du XIVe siècle).

En cette année 2022, et depuis quelque temps désormais, jamais le Capitole (cœur du pouvoir religieux dans la République romaine) ne semble chaque jour si proche de la roche Tarpéienne (d’où l’on précipitait dans le vide les condamnés à mort) …

Si l’expression est un peu exagérée (prématurée ?) concernant la victoire d’Emmanuel Macron pour sa réélection présidentielle, suivie aussitôt après de la perte de sa majorité parlementaire aux élections législatives, elle semble assez juste pour les ex-Républicains Damien Abad et Caroline Cayeux… Le premier, ancien président du groupe Les Républicains (de 2019 à 2022), n’aura connu les ors d’un Ministère que le temps d’en être éjecté pour des accusations de viol datant de plusieurs années… et la seconde, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, fait désormais face à une cabale médiatique et politique pour des propos jugés homophobes, tenus voici presque dix ans sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, qu’elle jugea alors comme une « réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature »…

Si Damien Abad nie avec virulence les accusations de viols portés contre lui, arguant, vu son handicap physique (il souffre d’une maladie congénitale rare : l’arthrogrypose) que « l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de (sa) partenaire », Caroline Cayeux elle, ne peut nier avoir tenu les propos qu’on lui reproche, mais elle déclare « qu’évidemment elle ne les utiliserait plus et les regrette », soit un reniement de ses convictions de l’époque qui a immédiatement fait réagir le chroniqueur Xavier Eman dans un tweet lapidaire :

Parce que chez ces gens-là, Monsieur

On n’pense pas, Monsieur

On n’pense pas

On rampe…

C’était, soulignons-le, avant que l’expression « ces gens-là » ait été utilisée par l’intéressée pour prouver sa bonne foi : parmi « ces gens-là », en effet, elle aurait « tellement d’amis ! » … Oyez, oyez, qu’on le sache chez les LGBTQIA… XYZ et plus encore si affinités !

L’avenir dira si la reptation de Dame Cayeux, comparable aux pénitences qu’imposait autrefois l’Église pour faire expier ceux qu’elle jugeait coupables d’avoir offensé Dieu, calmera la meute politique et médiatique, lancée après elle, notamment après la tribune parue le samedi 16 juillet sur le site du Journal du dimanche et signée par plus d’une centaine de personnalités de tous horizons, y compris de la majorité présidentielle, dénonçant ses « propos homophobes »…

Pour l’heure, ceux qui doivent bien ricaner des déboires de cet « ex » et peut-être « future ex »-ministres de la Macronie, sont à l’évidence les anciens amis de Caroline Cayeux et de Damien Abad : ces Républicains qu’ils ont trahis sans vergogne… et dont les députés rescapés sont désormais si indispensables à l’Élysée et à Matignon pour espérer constituer une majorité…

Leurs déboires pourraient-ils n’être qu’un simple avertissement pour décourager d’éventuel (le) prétendant(e) à faire don de leur personne à la gamelle élyséenne ? Ou la tête des deux traîtres a-t-elle été réclamée en préambule à tout éventuel marchandage ?

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17:11 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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