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samedi, 07 janvier 2023

Le gouvernement veut briser les reins de France Soir

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Thierry Decruzy

Liberté de l’information, pluralisme, indépendance des journalistes… Des mots qui servent de paravent au totalitarisme médiatique actuel. Le cas de FranceSoir est emblématique.

Soutenir pour se détromper

En France, les publications doivent recevoir un agrément délivré par la CPPAP (Commission paritaire des agences de presse), organisme dépendant du ministère de la Culture. En mars 2021, cet agrément avait été accordé par Roselyne Bachelot, la ministre de l’époque, établissant ainsi que le titre présentait « des informations, des analyses et des commentaires […] susceptibles d’éclairer le jugement des citoyens », comme le veut l’article 2 du décret du 29 octobre 2009 qui fixe les critères d’admission. Le 30 novembre 2022, FranceSoir apprend par voie de presse que le ministère a décidé de ne pas renouveler l’agrément CPPAP du journal pour « un défaut d’intérêt général » et que les contenus à propos de la crise du COVID-19 porteraient « atteinte à la protection de la santé publique ». À quelques mois d’écart, quel grave changement a pu amener la nouvelle ministre de la Culture à désavouer son prédécesseur ? La décision serait-elle liée au révélations de FranceSoir avec le dossier Fact & Furious quinze jours avant ?

Dénigreur des politiques de santé publique ?

FranceSoir est en première ligne depuis l’épidémie du COVID-19. Il fait partie des rares médias à donner la parole à des spécialistes en infectiologie comme le Pr Didier Raoult ou le Pr Christian Perronne. Accusé d’avoir dénigré les « politiques de santé publique » mises en place par le gouvernement, le Pr Perronne est complètement blanchi de ces accusations par la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France de l’Ordre des médecins le 22 octobre 2022. Cette décision montre le professionnalisme des rédacteurs de FranceSoir qui ont ouvert leur média à cet épidémiologiste compétent alors que ses positions étaient contestées par les “experts” officiels déployés par les médias du régime. 

Les bras cassés du debunking

L’agrément de la CPPAP est indispensable car il conditionne la défiscalisation des dons. Or FranceSoir ne vend pas d’édition papier, ses revenus sont issus uniquement des dons de ses lecteurs en ligne. La ministre le sait très bien. La proximité des dates entre les révélations de FranceSoir et la suppression de son agrément incitent à faire le lien. D’autant plus quand on regarde le dossier et les conditions d’agrément de la CPPAP à Fact & Furious, augmentées d’un contrat avec l’AFP et de l’accréditation des médias nationaux et même “oxydantaux”, comme site de “debunkig” anticomplotiste. Les compétences de l’individu, ancien militaire et ancien barman opérant seul au fond de son garage, ne sont journalistiques que par l’adoubement des officines ministérielles et de leurs affidés. 

La mission de tromper

Cette affaire met à jour les dessous actuels du traitement de l’information. Pour accréditer leurs thèses (COVID, climat, énergie…), le régime en est réduit à faire appel à ce niveau de compétence. Même leurs écoles de journalistes pourtant soigneusement formatés ne sont plus capables de fournir ce type de rédacteur. Le paravent des médias officiels, reconnus et légitimés n’est qu’un décor digne des marionnettes. Pendant que des professionnels débitent leurs informations sur les plateaux et dans leurs journaux à grands renforts de subventions, le brouet indigeste est préparé au fond de garages par des bras cassés. Comme Antoine Daoust, fondateur de Fast & Furious, tellement sérieux qu’il a été obligé de fermer son site, mettant à jour tout le montage avec des soutiens de l’AFP à l’Élysée, validés par les médias officiels, tous pris la main dans le sac. À ce niveau, ce n’est évidemment plus une erreur, mais une volonté manifeste de tromper l’opinion publique. L’énormité du dossier inciterait à la méfiance, sauf qu’un phénomène similaire de manipulation a été mis à jour aux États-Unis par Elon Musk avec Twitter et que, comme par hasard, les GAFAM s’en sont pris à FranceSoir. En 2021, Google déférençait le titre et YouTube censurait sa chaîne. Les complotistes ont bon dos… 

Subventionné ou libre

Aujourd’hui en France, les seuls médias reconnus officiellement sont tous subventionnés, et grassement :

Les rares rédactions dissidentes à l’équilibre économique précaire, sont sous surveillance (Valeurs actuelles, Politique Magazine…), voire persécutées (Rivarol…) ou disparaissent (Minute…). Un seul exemple emblématique : L’Humanité, quotidien d’un Parti communiste incapable de constituer un groupe parlementaire, ne survivrait pas sans l’aide de l’État, alors que le quotidien indépendant Présent a cessé de paraître. 

Face à la puissance de l’appareil d’État, la situation pourrait sembler désespérée. Elle est au contraire une extraordinaire occasion de manifester un vrai soutien à la liberté d’expression. Toujours dans l’Histoire, seule compte la population dans les rues, aucun pouvoir ne peut résister. Ça tombe bien, une manifestation est prévue pour soutenir FranceSoir samedi 14h30, 38 rue Fabert 75007 Paris :

France Soir cliquez ici

10:33 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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