mercredi, 22 février 2023
Le Poher : alerte à la bombe, menaces de mort, à qui profite le crime ?
Bernard Germain
Voyez-vous, la France serait au bord du fascisme. Sandrine Rousseau ne cesse de le répéter, tout comme la France Insoumise, ainsi que la presse dans son immense majorité et tous les bien-pensants.
Diable, on tremble. Brrrr…
Et chaque événement est utilisé pour essayer d’accréditer cette thèse totalement délirante.
On en a vu un nouvel exemple avec le feuilleton du journal « Le Poher », petit journal gauchiste (6 000 ex) dont le siège se trouve proche de Callac.
Tout a commencé le 5 novembre 2022. Ce jour-là, le rédacteur en chef était, paraît-il, sur place pour couvrir la manifestation que nous organisions devant la mairie contre le projet « Horizon » qui entendait faire venir plus de 500 migrants dans ce village de 2 200 habitants.
Ce Monsieur prétend avoir été « pris à partie » par des manifestants. Vraiment ? A-t-il été blessé ? A-t-il eu des jours d’ITT ? A-t-il porté plainte ? Nullement.
Pourtant la presse bien-pensante va se faire l’écho de ses affirmations, auxquelles il ne peut pourtant apporter aucune preuve. Et bien sûr, les coupables sont « l’extrême droite » et la « fachosphère ».
Que ce soit vrai ou pas importe peu à ces « journalistes ». Ce qui compte c’est de pouvoir remettre une pièce et faire rejouer le refrain qui prouverait qu’on est en route pour le fascisme. De Libération, Le Monde, Ouest-France, le Télégramme de Brest au journal Le Poher, ils sont tous comme cela.
On me permettra à cette occasion de souligner que la profession de journaliste a bien changé. Il fut un temps – révolu – où l’on apprenait dans les écoles de journalisme qu’une des premières choses à faire avant de publier un article était de vérifier les faits, de les recouper avec d’autres informations, afin de s’assurer de leur véracité. En ce temps-là aussi, on apprenait aux journalistes que leur rôle était d’informer le lecteur aussi objectivement que possible et que c’était à ce dernier de se faire une opinion sur la base des faits rapportés par les journalistes.
Mais cette période est finie depuis longtemps.
Aujourd’hui, un journaliste – du moins leur quasi-totalité – se contente de rapporter des faits, sans rien vérifier et surtout en bâtissant un article dans lequel on voit très clairement ses opinions.
Ce faisant, il n’informe plus le lecteur. Il l’embrigade et l’intoxique comme un propagandiste. À croire que le journalisme que pratiquait La Pravda est devenu le modèle à suivre. C’est totalement consternant, mais c’est la triste réalité.
Il y a quelques jours, le Journal Le Poher – du moins son rédacteur en chef – s’est plaint de recevoir des menaces de mort.
Immédiatement, en voiture Simone, c’est reparti pour un tour.
Et toute la presse bien-pensante de se faire l’écho de ces « menaces » et de hurler son soutien à ce journal ainsi qu’à la liberté de la presse. Sans oublier les partis de gauche, associations et syndicats.
Mais personne ne s’est interrogé sur la réalité des faits.
Peut-être qu’un taré se livre à ces menaces contre le rédacteur en chef et ses collaborateurs. Mais peut-être aussi que ces menaces n’existent pas. Ce ne serait pas la première fois qu’on découvrirait que quelqu’un essaye de se faire passer pour une personne menacée, alors que ce n’est pas la réalité. En tout cas, ce qui est étonnant, c’est que les mails et coups de téléphone menaçants, à ce jour, n’ont toujours pas été identifiés.
Pourtant, que je sache, si la DGSI ou la gendarmerie veulent savoir si ces messages sont réels ou pas, ils ont des outils très puissants qui devraient leur permettre d’identifier les auteurs.
Or, rien n’avance sur ce plan. Étonnant, non ?
Cela n’empêche pas la presse bien-pensante d’inonder les lecteurs d’articles dans lesquels on accuse ouvertement ou on insinue perfidement que « l’extrême droite » et la « fachosphère » sont derrière tout cela.
Et puis hier, lundi, rebelote.
Cette fois, Le Poher se dit victime d’une alerte à la bombe. Franchement, cela commence à faire beaucoup pour un petit journal comme Le Poher, qui visiblement serait une « cible » majeure. Majeure pour qui ? Majeure pour quoi ? Toujours est-il que le journal aurait reçu un coup de téléphone annonçant « Vous allez crever, une bombe a été placée dans les bureaux de la rédaction. Vous allez sauter ». Les gendarmes alertés arrivent ainsi que les services de déminage. Rien. Nada.
Par contre la presse nationale et régionale se fait largement l’écho de cette info qui est peut-être bidon.
Cela a au moins l’avantage de confirmer qu’on vit une époque terrible et que la France est vraiment « au seuil du fascisme ». Et puis ça permet d’en remettre une couche contre « l’extrême droite » et la « fachosphère ».
Donc ils peuvent joindre l’utile à l’agréable. Quel bonheur !
Au final, on assisterait donc à une montée en puissance des périls qui guettent ce petit journal. D’abord, une prétendue menace contre le rédacteur en chef. Puis des menaces de mort, par mail et coups de téléphone, sans que la police ne trouve l’auteur. Maintenant une alerte à la bombe.
C’est quoi la prochaine étape ? Parce qu’après les bombes, on a du mal à voir une menace supérieure.
Au passage on rappellera ce qu’un policier avait dit en 1983 à Roland Hélie (directeur de Synthèse nationale) qui venait de subir un attentat à la bombe ayant ravagé trois étages du bâtiment (heureusement il n’y était pas) dans lequel il travaillait : « Les attentats sont rarement précédés de menaces et les menaces sont rarement suivies d’attentats »
Par contre ce qui est prouvé et indéniable, c’est qu’à chaque fois que Le Poher relate des menaces et agressions – réelles ou pas – il y a un acharnement de la presse bien-pensante contre les patriotes qui défendent leurs pays. C’est un élément majeur du dossier.
Beaumarchais disait : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».
Indiscutablement moult journalistes ont fait de cette maxime leur credo professionnel.
Reste une question : au final, à qui profite le crime ?
On pourrait poser la question autrement : le journal Le Poher a-t-il quelque chose à gagner à se victimiser de la sorte ?
Voyez-vous, je pense que oui.
En effet, le 3 mars prochain aura lieu à Lorient au tribunal judiciaire l’ouverture du procès que m’intente le journal Le Poher, pour « injures publiques » et « diffamation ».
Mon assignation devant ce tribunal résulte d’un article que j’ai écrit en réponse à celui de Le Poher paru durant la bataille de Callac. L’article du Poher était particulièrement ignoble puisqu’il nous accusait quasiment ouvertement d’être des nazis.
Quant au mien, il était resté tout à fait dans le cadre de ce que l’on appelle une polémique politique classique, sans insulte ni noms d’oiseaux.
Pour preuve de la mauvaise foi et de l’exagération du journal Le Poher, je ne citerai qu’un exemple.
J’ai écrit dans l’article qui me vaut d’être traduit en justice : « Toute personne normalement constituée et qui n’a pas une cervelle de poisson rouge comprend que ça va poser de sérieux problèmes, vu les différences de culture et de conception de la vie en société, d’implanter plus de 500 personnes (25 % de le population) dans cette bourgade. »
Le paragraphe d’après j’écrivais : « Mais pas ce journaliste. Lui n’y voit que du bien et soutient totalement le projet du maire ».
Et le journal Le Poher de déclarer que c’est de la diffamation et une injure publique d’écrire cela. Puisque cela tendrait à affirmer que ce journaliste a « une cervelle de poisson rouge ».
Vous venez peut-être de l’apprendre, mais avoir « une cervelle de poisson rouge » est une injure inacceptable qui peut, comme on le voit, vous amener devant un tribunal. En tout cas pour Le Poher.
Par contre, écrire que nous sommes quasiment des nazis, c’est tout à fait correct et ce n’est ni de la diffamation, ni une injure publique.
Je laisse chaque lecteur apprécier.
Pour reprendre ce que je disais, je pense que le journal Le Poher a tout intérêt, en ce moment, à se victimiser et à laisser croire qu’il est la cible de l’extrême droite. Et ce, à de multiples occasions. Par écrit et par des menaces physiques d’autre part. Sans aucune preuve de ses accusations. Mais l’important c’est de l’affirmer. Il se trouvera bien quelques faibles d’esprit ou des complices pour propager la chose, ou y croire.
Ce journal pense sans doute que cela pourra lui donner un petit coup de pouce devant la cour de se présenter devant les juges avec cette réputation de pauvre « victime » et nous avec celle d’horribles fachos, dangereux par ailleurs, et prêts à utiliser les pires violences pour arriver à nos fins.
Ce sera en tout cas l’occasion pour la presse bien-pensante de remettre une pièce pour nous rejouer l’air bien connu de la France « au seuil du fascisme » et m’accabler, moi l’horrible facho qui menace le pays et les pauvres victimes du journal Le Poher qui résistent comme elles peuvent.
En réalité, et ils le savent tous, nous condamnons totalement les menaces, intimidations et actions violentes.
Nous combattons à visage découvert et « à la loyale ».
Mais surtout, ce que tous ne supportent pas, c’est d’avoir perdu à Callac !
Quant à nous, nous avons gagné parce que la population était largement avec nous et contre le projet Horizon.
Avoir été compris et soutenus par les habitants. C’est cela qu’ils ne nous pardonneront jamais.
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10:27 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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