jeudi, 06 novembre 2025
Qui sont les blancs ?

Robert Spieler
Julien Rochedy, essayiste et ancien directeur du Front national de la jeunesse, publie un nouvel ouvrage intitulé Qui sont les Blancs ? Généalogie d’une identité interdite, aux éditions Héthairie. Le lecteur lira avec intérêt l’excellent article paru sur le site Breizh-info. Rochedy a pour objectif de comprendre la trajectoire historique, culturelle et spirituelle d’un ensemble de peuples qui ont façonné la civilisation occidentale et de proposer une synthèse sur l’identité européenne. Il constate que le mot “blanc” est aujourd’hui omniprésent dans le débat public, mais il n’est admis qu’à condition d’être accusateur. Selon lui, l’universalisme occidental a longtemps permis aux Européens d’ignorer leur propre appartenance ethnique. La gauche intellectuelle et universitaire, pense-t-il, a, quant à elle, abandonné l’universalisme pour un paradigme racialiste, où l’identité blanche est désormais décrite comme un marqueur de domina- tion, de privilèges et de culpabilité.
Dans son livre, Rochedy invite à comprendre comment et pourquoi les Européens ont atteint une position dominante dans l’histoire universelle. il propose aussi de redécouvrir les fondements d’une identité collective européenne, multiple mais cohérente. Le livre se veut donc une synthèse de ce que l’auteur qui refuse le réductionnisme racial tout autant que le déni identitaire, appelle « l’identité européenne », au croisement de la génétique, de la culture, de la religion et de l’histoire des idées. « Être blanc, poursuit-il, ce n’est pas une hiérarchie, mais un héritage. » Rochedy conclut en démontrant que les Blancs forment un ensemble homogène sur les plans à la fois génétique et culturel ; « les Européens présentent une proximité génétique très forte, du sud au nord du continent ». Un Espagnol, explique-t-il, « est plus proche d’un Norvégien que d’un Marocain pourtant voisin géographiquement ». Cette grande homogénéité trouve, selon lui, son origine dans la fusion historique de trois grands peuples : les chasseurs-cueilleurs européens, les fermiers anatoliens et les Yamnaya, peuple venu des steppes pontiques. Les peuples européens — Grecs, Italiens, Germains ou Scandinaves — partagent aujourd’hui une même trame historique, forgée par les grandes empreintes de la civilisation : la Grèce antique, Rome, le christianisme, le Moyen Âge germanique, la Renaissance, les Lumières et la modernité industrielle. Mais pourquoi l’Europe est-elle la seule des grandes civilisations à avoir développé une culpabilité profonde à son propre égard, « une pathologie spécifiquement blanche », une tendance à l’autocritique, à la repentance et à la détestation de soi ? Le succès matériel, technique et intellectuel des Européens, écrit Rochedy, s’est accompagné d’un universalisme moral qui a permis d’imposer la démocratie, les droits de l’homme et le progrès (il n’y a pas de quoi s’en vanter !) — mais aussi de désarmer spirituellement l’Europe face à un monde redevenu identitaire. « Les Blancs ont voulu devenir des abstractions, alors que le reste du monde redevenait charnel ».
La décadence actuelle de l’Occident poursuit l’auteur tient précisément à cette perte d’enracinement. Dans ce livre, Rochedy souligne un glissement idéologique récent : alors que la gauche a abandonné l’universalisme pour le communautarisme racial, la droite traditionnelle (ou plutôt ce qui en tient lieu) s’est réfugiée dans un universalisme civique — le drapeau, la langue, les valeurs. Les uns comme les autres, dit-il, refusent de regarder en face la dimension ethnique des sociétés modernes. « Dans une société multiraciale, dit-il, la race redevient un sujet »...
Source : Rivarol 5/11/2025
08:28 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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