dimanche, 07 décembre 2025
Pologne : La Cour constitutionnelle vient d’interdire le Parti communiste polonais. À quand le tour du PC « F » ?

Michel Festivi
Le 3 décembre dernier, la Cour constitutionnelle polonaise a décidé, que les objectifs et les activités du Parti communiste de Pologne, le KPP, étaient incompatibles avec la constitution et a ordonné son interdiction immédiate.
La juge Krystyna Pawlowicz a déclaré : « Il n’y a pas de place dans l’ordre juridique de la République de Pologne pour un parti qui glorifie des criminels et des régimes responsables de la mort de millions d’êtres humains, dont beaucoup de nos compatriotes ». La constitution polonaise interdit en effet, les partis dont le programme est fondé « sur des idéologies totalitaires et des convictions proches du nazisme, du fascisme et du communisme ».
Le KPP, était depuis 2002, le continuateur du Parti ouvrier unifié polonais (POUP), totalement inféodé alors à Moscou, et qui a régné sans partage, sur la Pologne jusqu’en 1991. Il faut dire que les Polonais ont très durement souffert et du nazisme et du communisme, suite au pacte Hitler/Staline du 23 août 1939, et le partage de la Pologne en deux zones, l’une allemande au sud-ouest, l’autre soviétique au nord-est. Les tueries, les déplacements de population, les pogroms, dans les deux zones furent considérables, tout cela sous la bénédiction du PC « F », qui approuva et le pacte et la politique soviétique de ces années-là, c’est-à-dire, outre le dépeçage de la Pologne, l’annexion de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord, des pays Baltes, avec tous les drames humains que cela a induit, les morts et les déportations. Les articles de L’Humanité, puis de l’Humanité clandestine en font foi.
En 2009, l’institut de la mémoire nationale, a estimé le nombre de morts en Pologne, entre 5,6 et 5,8 millions de Polonais, dont deux millions qui ont péri dans la zone soviétique. En 1970 à Gdansk, la répression communiste, contre les ouvriers des chantiers navals a fait 45 morts et 1165 blessés, sans compter les emprisonnés. Alexandra Viatteau, chercheur et historien, estime à 2 700 000 polonais, morts, victimes des communistes entre 1917 à 1953. (Cf Le déminage des archives soviétiques sur diploweb.com, mai 2001). La répression contre les opposants et l’Église perdurera jusqu’à la fin du régime communiste. On se souvient du général Jaruzelski, lunettes noires, proclamer à la TV polonaise la répression contre les ouvriers grévistes, en décembre 1981.
C’est à l’année 2020, que remonte cette procédure d’interdiction, prise sous la houlette du procureur général et ministre de la justice de l’époque, le conservateur Zbigniew Ziobro, mais ce procès n’a pu parvenir rapidement à son terme, car aucun représentant du Parquet ne venait aux audiences, comme quoi, les réticences et les résistances étaient nombreuses, malgré le fait que ce KPP, n’avait désormais qu’une audience plus que limitée, et ne pouvait mobiliser que quelques milliers de militants.
Ziobro, dans son réquisitoire mettait justement en avant que : « le KPP a des objectifs identiques à ceux d’autres partis communistes du XXème siècle », avec notamment l’introduction d’un système « calqué dur la Russie soviétique ». C’est ainsi, que le Président polonais, Karol Nawrocki a présenté une nouvelle requête le 6 novembre dernier. Il dirigeait, avant son élection comme Président, l’Institut de la mémoire nationale et fit valoir que : « le parti glorifie des régimes criminels tels que le stalinisme...l’idéologie communiste est contraire aux valeurs humaines fondamentales et aux traditions de la civilisation européenne et chrétienne. »
Cette condamnation sans appel du communisme, n’a pas empêché le premier ministre polonais, européiste forcené, Donald Tusk, de manœuvrer politiquement, pour faire désigner Président de la Diète, le parlement polonais, Wlodzimierz Czarzasty, ancien membre du POUP. Czarzasty a soutenu le régime communiste polonais qui a martyrisé son peuple, notamment pour s’en prendre aux membres de Solidarnosc. Ce coup politique a bouleversé la Pologne. L’ancien Président polonais, Bronislaw Komorowski s’est dit « horrifié et offensé », par cette nomination. Car le nouveau président de la Diète s’est aussitôt rangé au côté du pouvoir polonais acoquiné à Bruxelles. Czarzasty avait quitté le POUP, pour rejoindre un conglomérat d’anciens communistes, recasés dans l’Alliance de la gauche démocratique. Alliance objective entre les chantres de l’Europe de Bruxelles et les anciens communistes, on aura tout vu.
En France, le fringant Fabien Roussel, actuellement dirigeant du PC dit « français », interrogé par des jeunes élèves pendant la dernière campagne présidentielle de 2022, avait eu beaucoup de mal à critiquer Staline, le présentant essentiellement comme le vainqueur de la seconde guerre mondiale, et tentant maladroitement de minimiser ses crimes. Dans la même séquence, il avait adulé et Fidel Castro et Che Guevara, des tortionnaires implacables, qui ont ruiné leur île, les présentant comme des libérateurs.
D’ailleurs, sur beaucoup de sites du PC « F », on présente la Chine comme un pays non totalitaire encore. Pourtant, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a, en 2006, voté la condamnation des crimes des régimes communistes, mais le Conseil s’est refusé à faire voter une recommandation au comité des ministres, ce qui aurait permis d’inviter les 46 états membres à adopter une déclaration similaire plus contraignante, il fallait alors une majorité des 2/3 qui n’a pas été atteinte. Bien sûr les partis communistes ont refusé de voter en faveur de ce texte. Dans de nombreux pays de l’Est ou des Balkans, il existe des musées ou des mémoriaux, rappelant les crimes du communisme, comme à Budapest, à Tirana ou à Prague, pas dans les pays de l’Europe de l’Ouest. En 2019, le parlement européen a voté une résolution qui rappelle que : « les régimes communistes et nazis sont responsables de massacres, de génocides, de déportations, de perte en vie humaine et de privations de liberté... »
Comme je l’ai indiqué en épilogue de mon ouvrage sur La désinformation autour du Parti communiste « français », la très grande différence d’avec le nazisme, c’est qu’il n’y a pas eu un Nuremberg du communisme, après 1989 et la destruction du mur de Berlin, quasiment aucun procès, et les anciens communistes qui avaient du sang sur les mains, ont continué leurs activités comme si de rien était. Comme l’a souligné le philosophe Alain Besançon, « l’hypermnésie du nazisme, l’amnésie du communisme », ont été la ligne de conduite depuis 1945. Comme l’a écrit Alain de Benoist dans un opuscule remarquable, datant de 1998, « Communisme et nazisme », « En France, où un parti nazi serait immédiatement interdit, le parti communiste, naguère financé par Staline et qui resta pendant près d’un demi-siècle aux ordres de Moscou, ne se voit contester par personne sa légitimité ». Le PC « F », fut en effet financé par Moscou, de sa naissance en 1921, jusqu’en 1991, comme l’ont démontré les archives moscovites, que Victor Loupan et Pierre Lorrain ont répertorié dans un livre publié en 1994, L’argent de Moscou, l’histoire la plus secrète du PCF, publié chez Plon.
En France « l’antifascisme », « la lutte contre l’extrême-droite », ont brouillé toutes les cartes et continuent à imposer une vision totalitaire communiste de la politique et de l’histoire, c’est le « privilège rouge », comme le dénonce régulièrement Gilles William Goldnadel. Et c’est ainsi que le PC « F », et toute la gauche derrière lui, ainsi qu’une large partie des centres et des droites, continuent de répandre l’idée que le communisme, contrairement au nazisme, partait d’un bon principe. Cette stupidité à toujours cours, sur nos médias, chez beaucoup d’intellectuels. Comme l’a aussi mis en exergue Alain de Benoist : « On voit mal en effet, en quoi il serait moins grave, ou moins condamnable, de tuer ceux à qui l’on a promis le bonheur, que tuer ceux à qui l’on n’a rien promis de tel ». A bien des égards, les Polonais qui ont subi directement le joug communiste, ont bien plus de lucidité et de clairvoyance que bien des hommes politiques français, qui continuent à les soutenir, comme Xavier Bertrand, Dominique de Villepin ou encore Edouard Philippe.
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Eric Zemmour ce dimanche soir sur BFM TV
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50 ans de démagogie et de laisser-faire : ils sont tous responsables du chaos actuel !

Pieter Kerstens
Ce n’est un secret pour personne : depuis des décennies, la gauche donne le la ; elle impose ses thèmes et distille ses idées par le biais de l’Éducation nationale, de l’Université, du monde de la culture, des grands médias (journaux, magazines, cinéma, télévision ou encore publicité) ; elle préside aux destinées de la majorité des collectivités territoriales (communes, départements, régions) ; elle influence ou tétanise une bonne partie du centre et de la droite dite républicaine ; mais aussi les institutions européennes : Parlement, Commission, Cour de Justice, Cour des droits de l’homme...
À terme, la France, pour recouvrer sa totale souveraineté, devra quitter l’Union européenne et mettre fin aux contraintes imposées par les bureaucrates de Bruxelles avec la bénédiction des eurobéats et des euro-profiteurs.
De fait, dans le cadre de l’UE, des bourgeois trotskistes aux bourgeois bohêmes, en passant par les bourgeois radicaux-socialistes et les bourgeois "khmers verts", ils sont nombreux à nous avoir infligé leurs doctrines fumeuses (dont nous payons désormais les conséquences). Naguère, les Pisani, les Delors, les Lamy, les DSK, ou encore, actuellement, l’incompétente Ursula von der Leyen, sans oublier les Gonzales, Spitaels, Prodi, Zapatero, Mitterrand, Schröder, Papandréou, etc. ont certifié aux Européens que l’Union serait la garante de leur développement, de leur bien-être et d’un avenir meilleur pour leurs enfants. Aujourd’hui, ces mêmes Européens voient ce qu’il en est vraiment…
Les élites européistes ont convaincu une majorité des habitants des États membres d’accepter les traités de Maastricht et de Lisbonne, ainsi que l’euro comme monnaie unique. Elles leur ont vendu la mondialisation et la globalisation, ces deux utopies mortifères pour les industries et sociétés de nos pays. Elles ont ouvert les frontières. Elles ont créé les conditions qui permettent à une masse d’êtres humains et de produits (dont beaucoup à bas prix et de mauvaises qualités) d’accéder sans entraves à nos pays. Elles ont imposé les notions de "développement durable" et de "société citoyenne" fondées sur des mensonges à répétition et de vagues promesses (qui, c’est bien connu, n’engagent que ceux qui les reçoivent). Le résultat ? Un champ de ruines !
Notre pays est l’une des grandes victimes des errances idéologiques de ces élites déracinées, hors sol. L’organisation de l’impuissance de l’État par sa mise sous tutelle des institutions de l’UE, l’égalitarisme à tout crin, la pression fiscale excessive, la préférence donnée à la redistribution plutôt qu’à la création de richesse, le déficit budgétaire chronique, la hausse continue de la dette, la perte de compétitivité, la désindustrialisation, la crise agricole, le naufrage de l’école, la perte d’influence dans le monde, la submersion migratoire ou encore l’insécurité croissante sont les fruits empoisonnés de leurs politiques. Mais les fourriers du désastre refusent d’assumer leurs erreurs et leurs fautes ! Ni responsables ni coupables !
Après le sabordage en direct de François Bayrou et de son gouvernement, le 8 septembre, puis celui de Sébastien Lecornu, le 6 octobre, quinze heures seulement après la formation de son cabinet (un triste record), la France se retrouve encore davantage dans l’incertitude. Elle s’enfonce dans la crise, politique, institutionnelle, économique, financière. Plus que jamais, rien ne garantit la mise en œuvre des réformes structurelles profondes qui sont pourtant la seule solution pour mettre un terme au déficit des finances.
La situation est d’autant plus bloquée que cinquante ans de laxisme budgétaire ont rendu nombre de Français dépendants de l’argent public. Convertir à la rigueur un pays qui vit dans le mythe du "tout gratuit" et de "l’argent magique" est une opération osée. Et d’autant plus risquée que la classe politique, dans sa grande majorité, fait preuve, sur ce sujet, d’une irresponsabilité et d’une démagogie à toute épreuve !
La responsabilité première de la catastrophe appartient aux hérauts de la lutte des classes et aux idiots utiles qui n’ont cessé de leur faire la courte échelle. Des lustres durant, ils ont accaparé les leviers du Pouvoir. Ils nous ont infligé leur propagande. Ils nous ont soumis à leurs diktats. Ils nous ont imposé les textes liberticides qui limitent drastiquement toute critique du "politiquement correct" et qui, partant, assurent la pérennité de la "pensée conforme".
Tout leur était dû et ils se sont tout permis. Partout en Europe, du nord au sud et d’est en ouest, la corruption, la prévarication, le trafic d’influence, l’abus de pouvoir ou la dilapidation des deniers publics ont fait des ravages. Les scandales politico-financiers ont rempli les colonnes des journaux et les bancs des tribunaux !
Le règne des élites aux semelles de vents, des idéologues malfaisants, des incapables irresponsables, des profiteurs opportunistes doit cesser. Les citoyens peuvent y mettre le holà. Il leur faut seulement oser penser et agir, mais rapidement ! La crise qui vient, en effet, risque fort de vider les assiettes d’une multitude d’Européens. Or, comme le dit le dicton, « ventre affamé n’a point d’oreilles »… Les semaines et les mois à venir ont tout pour être agités !
Article paru dans le n°71 (automne 2025) de la revue Synthèse nationale (pour vous abonner, cliquez ici)
08:58 Publié dans Les articles de Pieter Kerstens | Lien permanent | Commentaires (0) |
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