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samedi, 06 décembre 2025

Aux origines du wokisme

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Source Le Salon beige cliquez là

Interview de Reynald Secher, docteur ès lettres, spécialiste de la résistance aux totalitarismes, auteur à succès entre autres de bandes dessinées d’histoire à destination notamment de la jeunesse, à retrouver sur le site Reynald Secher Éditions cliquez ici.

Qu’est-ce que le wokisme ?

Le wokisme est le dernier wagon d’un mouvement qui débute au XIIIe siècle avec le fameux débat entre la foi et la raison, puis se développe à la Renaissance, s’intellectualise au siècle des Lumières, s’épanouit avec la Révolution française et finalement est repris  idéologiquement par la gauche universelle contemporaine. Dès lors, nous pouvons affirmer que le wokisme et le fils naturel du socialisme. Dans un premier temps, cette pensée conceptualise l’homme nouveau en rupture avec l’homme ancien et aboutit au nihilisme dont le wokisme est une émanation. Je fais mienne la définition du philosophe français Pierre-Henri Tavoillot qui caractérise le wokisme autour de « l’identité, du genre et de la race dont le principe central consiste à révéler et condamner les formes occultes de domination ». En définitive, il s’agit de nier la nature de l’homme et d’abord son identité.

Comment définir l’identité et comment se reproduit-elle ?

Pour comprendre cette notion d’identité, j’en donne toujours une définition simple valable pour l’homme, la nation et la civilisation. C’est savoir d’où l’on vient (la connaissance de l’histoire), qui l’on est à l’instant T (la connaissance de sa langue), et où nous voulons aller ensemble (connaissance de la philosophie). Dès lors, nous comprenons mieux l’intérêt fondamental des sciences historiques et de la philosophie et la maîtrise de la langue d’où le combat qu’a mené la gauche, en s’appuyant, entre autres, sur Antonio Gramsci, pour détruire la transmission de l’histoire, de la langue française et de la philosophie, piliers fondamentaux.

Quand ce plan a-t-il été énoncé et à quel moment s’est-il mis en place ?

Ce plan s’est mis en place à la Révolution française. Les révolutionnaires ont imposé une ère nouvelle avec un découpage calendaire nouveau (les fameuses décades et la nouvelle appellation des mois de l’année), des prénoms nouveaux (souvent d’inspiration mythologique), etc. Si ce plan est remis en question pour des raisons de circonstances, il sera repris et institutionnalisé par le fameux plan Langevin-Wallon à la fin de la Seconde guerre mondiale. Étant ici précisé que Langevin et Wallon étaient deux intellectuels communistes militants. Le principe est simple : ces grands réformateurs d’un nouveau genre veulent régénérer les Français par l’enseignement, pilier de la société. Pour réussir ce pari à plus ou moins long terme, ils mettent en place un système de recrutement du corps professoral basé non plus sur la connaissance mais l’idéologie d’où le fait que la majorité du corps professoral en France (plus de 90 %) est automatiquement de gauche. De nos jours, même des journaux reconnus comme le Monde l’affirment ou le reconnaissent. Puisque la connaissance n’est plus requise pour enseigner, l’effondrement scolaire et universitaire est général à la fois chez les enseignants et chez les élèves et/ou étudiants. En 2022, dans le classement PISA, la France affiche les résultats les plus faibles jamais enregistrés pour le pays puisqu’elle se situe en 23ème position sur les 38 pays membres de l’OCDE. C’est la raison pour laquelle des enseignements se développent de plus en plus parallèlement à l’enseignement public telles que les écoles privées hors contrat.

Comment est-ce possible ?

Citons trois moyens mis en place qui ont rendu possible l’effondrement de l’enseignement:

– Tout d’abord, au niveau du recrutement qui passe obligatoirement par le concours écrit et oral. À l’écrit, le postulant peut passer à travers le contrôle : il suffit qu’il produise une copie idéologiquement à gauche. Je connais cette méthode puisque je l’ai moi-même utilisée. À l’oral, c’est beaucoup plus difficile car le piège se referme. Vous pouvez avoir ainsi une note de 18 à l’écrit et une note de 1 à l’oral. Je connais plusieurs personnes qui ont été dans cette situation, situation qu’elles ne comprennent pas. Pire, même la tenue vestimentaire compte : je citerai encore le cas d’une connaissance qui la première fois est venue en tailleur pantalon et s’est fait recalée et la seconde fois, s’est présentée en pantalon troué avec les cheveux teints en rose et elle a eu de très bons résultats. Ceux qui affirment que l’enseignement français manque d’enseignants mentent. Le problème est dû exclusivement aux conditions de recrutement. Pire, le rebelle peut-être sanctionné par divers moyens qu’il soit enseignant ou cadre, y compris par l’exclusion arbitraire. Je citerai l’expérience vécue en 2024 par le directeur de l’établissement de l’Immaculée Conception, Christian Espeso, suspendu par la rectrice de l’académie de Bordeaux, Anne Bisagni-Faure. Celle-ci lui reprochait, entre autres, l’utilisation du terme de « génocide » dans un cours d’histoire sur la Révolution française et l’organisation par son établissement d’une conférence faite par un intervenant (en l’occurrence votre serviteur) « défendant cette approche révisionniste de l’histoire ». Tout est dit ici en quelques mots.  Cette dame oublie que je suis docteur d’État de l’université de Paris IV, gradé de la plus haute distinction universitaire qui m’a été délivrée par sept professeurs prestigieux.

– Ensuite, au niveau du contenu obligatoire des cours. Je ne peux que conseiller de parcourir les livres scolaires, lorsqu’il y en a encore, pour se faire une idée sur cet aspect des choses. Je prendrai un seul exemple, celui de la Révolution française, où le cas de la Vendée n’est même plus abordé, voire la période de la Terreur est carrément occultée, présentant ainsi la Révolution de 1789 uniquement comme la libération des peuples opprimés par l’Ancien régime. Je rappelle que le lycée se conclut par un premier examen universitaire, le baccalauréat, dont la finalité est de vérifier si l’élève rentre bien dans le cadre idéologique.

– Enfin, les méthodes utilisées pour enseigner l’histoire, le français et la philosophie s’appuient sur des méthodes dites globales ou semi-globales et non plus sur l’enseignement chronologique ce qui fait perdre tout repère à l’élève. À titre d’exemple, interrogez aujourd’hui un jeune de 16 ans sur la date du sacre de Charlemagne ou de Napoléon, il sera incapable de vous répondre car incapable de les situer chronologiquement.

Concrètement, comment cette méthode s’applique-t-elle en histoire ?

Les quatre piliers de la transmission de l’histoire sont : la chronologie, les hommes et les femmes, les événements et la cartographie. L’enseignement a brisé ces piliers pour mettre en place la méthode thématique. Par exemple, les professeurs enseignent l’évolution du statut des femmes à travers les siècles ce que les élèves ne peuvent comprendre car ils ne connaissent pas les différentes périodes de l’histoire. En outre,  l’histoire est devenue une matière idéologique. Je reprends l’exemple de la Révolution française qui est totalement idéalisée car enseignée comme le passage de l’obscurantisme à la lumière, c’est-à-dire le progrès. Pour faire passer ce message, considéré comme essentiel, tout est permis : il n’y a plus aucune vérité historique, tout est mythifié, exit la grandeur de la France, les hommes exceptionnels qui ont traversé l’histoire, la créativité architecturale, scientifique, artistique, etc. L’histoire de France est devenu un roman national au sens strict du terme. Je prends encore un exemple : le mythe du soldat Bara qui n’est absolument pas mort comme un héros tué par les « méchants brigands », même l’adjudant-général Desmarres sous les ordres duquel il se trouvait n’est pas clair sur les circonstances de sa mort.

À la lecture des livres d’histoire, chacun ne peut qu’être sidéré de leur contenu et choqué de l’enseignement de telles inepties.

Dès lors, nous comprenons mieux les attaques systématiques de ces wokistes, autoproclamés leaders d’opinion, contre les musées classiques, les émissions de radio ou de télévision, les parcs à thème comme le Puy du fou, les banquets comme ceux organisés par le Canon français, les spectacles historiques, etc. C’est dans ce contexte de déformation du réel et de censure mémorielle que s’inscrivent les polémiques actuelles autour de deux spectacles qui retracent notre histoire millénaire. Le premier, La Dame de Pierre, écrit et mis en scène par un jeune de 28 ans, Corentin Stemler, retrace l’histoire du plus célèbre monument au monde, la cathédrale Notre-Dame de Paris, à travers une gigantesque fresque historique et musicale. Pour contrecarrer la tournée nationale du spectacle, la CGT Spectacle organise systématiquement des appels à la grève et des manifestations « antifascistes » afin d’empêcher sa représentation sous prétexte qu’il véhiculerait une vision « xénophobe » et « masculiniste » de l’histoire. Le second, Murmures de la Cité, créé en Auvergne au Centre National du Costume de Scène (CNCS), est un spectacle qui rend hommage à notre histoire fondatrice et que certains tentent depuis ses débuts de mystifier, d’étouffer par tous les moyens en dépit du droit et malgré les recours, tant il rétablit avec force la vérité que l’on voudrait cacher. Le fondateur, un jeune de 25 ans, Guillaume Senet, subit une véritable persécution tant au niveau personnel que professionnel puisqu’il se retrouve au chômage.

Tous les moyens sont bons pour empêcher le déroulement efficace des manifestations culturelles jugées fascistes, xénophobes etc. Je citerai encore un exemple que j’ai vécu personnellement : mon exclusion de plusieurs salons littéraires, les menaces de mort par décapitation ou cinq balles dans la tête par affichage sur la voie publique etc. Il est à souligner que les plaintes auprès des services compétents sont toutes classées sans suite, même si les coupables sont notoirement connus. Face à la volonté de promouvoir notre histoire à travers l’art du spectacle, ces mêmes wokistes assoient leur nouvelle vision historique à travers des spectacles aberrants tel que celui que nous avons pu découvrir lors de l’ouverture des Jeux olympiques en juillet 2024, étant précisé que ces spectacles sont financés par l’État et bénéficient du soutien indéfectible des médias mainstream.

Dans votre conférence, vous parlez d’un « mémoricide ». Comment ce concept s’articule-t-il aujourd’hui avec les dérives wokistes ?

Le wokisme fait œuvre de mémoricide par nature. Tout ce qui concerne l’avant est à détruire, y compris sur le terrain, d’où les attaques aux œuvres d’art, aux monuments, et en ce moment aux crèches, aux sapins de Noël, aux messes. Nous sommes à l’aube d’événements inénarrables, sauf si l’État et la justice, comme aux États Unis, y mettent un frein.

Votre thèse sur le génocide vendéen a été farouchement combattue pendant des décennies. Voyez-vous dans cette opposition un ancêtre du wokisme actuel ?

Oui, bien sûr. La négation des événements qui se sont déroulés en Vendée sous la Révolution française participe du wokisme puisqu’elle consiste à occulter volontairement des faits qui dérangent car remettant en question la vision idéalisée de la Révolution française qui se voulait indivisible et universelle.

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Le journal du chaos

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Trump alerte sur l’effacement civilisationnel de l’Europe : fin des migrations de masse, retour aux frontières, et priorité à l’Occident

Europe, immigration… Ce que dit la nouvelle stratégie de défense nationale  de Donald Trump – L'Express

La rédaction de Breizh-Info (cliquez ici)

La nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine, publiée vendredi par la Maison-Blanche, acte un tournant radical : pour Donald Trump, le véritable danger pour l’Occident n’est pas seulement militaire ou économique, mais civilisationnel. Et c’est l’Europe, gangrenée par l’immigration de masse, qui incarne la déchéance.

Le ton est donné dès l’introduction. « Nous mettons l’Amérique d’abord dans tout ce que nous faisons », écrit Donald Trump en préface du nouveau document de stratégie de sécurité nationale, dévoilé vendredi 6 décembre 2025.

Mais cette fois, les avertissements dépassent largement les frontières américaines. C’est l’Europe que vise frontalement la Maison-Blanche : un continent à la dérive, menacé d’un effondrement identitaire, rongé par l’immigration incontrôlée, la censure idéologique et la stérilité démographique.

« Si les tendances actuelles se poursuivent, l’Europe sera méconnaissable dans 20 ans ou moins », avertit le texte.

Immigration de masse = menace stratégique

La Maison-Blanche est claire : la fin des migrations de masse devient un objectif stratégique de premier ordre. Le document considère désormais le contrôle des frontières comme un pilier central de la sécurité nationale américaine, au même titre que la lutte contre le terrorisme ou la défense contre la Chine. Trump va plus loin : il parle d’« invasions » à nos frontières, et de désintégration lente des nations européennes, causée par des politiques migratoires suicidaires, imposées par des élites déconnectées.

Le texte dénonce :

  • la perte des identités nationales,
  • la chute des taux de natalité autochtones,
  • la transformation ethnoculturelle des sociétés occidentales,
  • la répression de l’opposition politique au nom de l’inclusivité,
  • et la « censure de la liberté d’expression » dans les pays européens.

L’OTAN bientôt non-européenne ?

Le document va jusqu’à interroger la pérennité de l’OTAN en tant qu’alliance civilisationnelle.

« Il est plausible que, d’ici quelques décennies, les membres de l’OTAN deviennent majoritairement non européens. »

Une remarque lourde de sens : si les pays européens deviennent des territoires multinationaux sans identité définie, l’alliance transatlantique perd sa cohérence historique.

Trump contre l’Europe bruxelloise

Au-delà de l’immigration, le rapport fustige la bureaucratie européenne et son obsession pour la « régulation étouffante », ainsi que son incapacité à défendre ses peuples :

  • Pas de contrôle aux frontières.
  • Une natalité en chute libre.
  • Une technocratie méprisante.
  • Et des peuples qu’on muselle au nom du progressisme.

Washington appelle l’Europe à « redevenir européenne », à retrouver sa confiance civilisationnelle, et à rompre avec son modèle de société ouverte à tout, sauf à son propre héritage.

La réaction allemande n’a pas tardé. Le ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a dénoncé des « leçons inutiles venues de l’extérieur » concernant la liberté d’expression ou la souveraineté.

Mais les peuples, eux, ne réagissent pas. Trop occupés à subir le réel : explosion de l’insécurité, submersion migratoire, déclin scolaire, effondrement démographique.

Et aux États-Unis, Trump capitalise sur cette fracture civilisationnelle entre dirigeants et dirigés, des deux côtés de l’Atlantique.

Faut-il voir dans cette stratégie une déclaration de guerre culturelle à l’Europe progressiste ? Peut-être. Mais surtout, il s’agit d’un appel au réveil pour ceux qui, sur notre continent, n’acceptent pas de voir l’Europe se dissoudre dans un mélange indistinct de peuples, de cultures et de religions.

Car Trump, lui, ose nommer ce que les autres taisent : le remplacement démographique, l’échec du multiculturalisme, et la faillite morale d’un continent qui refuse de se défendre.

Le débat est lancé. L’Europe saura-t-elle encore répondre ? Les Américains ont Donald Trump. Les Européens Nathalie Loiseau et Valérie Hayer. Pas franchement la même compétition.

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Une jeunesse sous l’emprise des raves-parties

MDR / CHAMPION DU MONDE de la rave party BTS BIRTHDAY

Thierry DeCruzy, auteur de Démondialiser la musique

À Rennes en mars dernier, l’affaire de la rave-partie à côté du Live Club 1998 avait abouti au licenciement de celui qui gérait la sécurité des lieux. Sans procédure judiciaire contre ses dispositions professionnelles, il a subi les conséquences d’un lynchage médiatique. Les organisateurs de la rave illégale, eux, n’ont pas été inquiétés. Cet événement met en évidence un front musical et le mécanisme d’emprise sur la jeunesse européenne opéré par les raves-parties. Consommateur de la musique fournie par l’industrie musicale dès son plus jeune âge, l’auditeur ne choisit pas ce qu’il écoute, comme pour l’alimentation ou l’habillement, ses choix sont conditionnés par des techniques éprouvées depuis l’enregistrement et l’avènement des musiques mortes. Elles sont venues concurrencer les musiques vivantes, celles qui sont produites naturellement par le chanteur ou le musicien. Si l’on veut s’affranchir de cette dépendance, généralement occultée, il est indispensable d’en connaître les mécanismes.

Un détournement de techniques sonores traditionnelles

Dans les raves-parties, des murs d’enceintes diffusent à grande puissance, autour de 130 dB, une musique électronique constituée d’un montage de pistes sonores sur un rythme variant environ entre 120 et 140 BPM (battements par minute), permettant ainsi à des danseurs de tenir toute une nuit, voire davantage. Au repos, le rythme cardiaque est de 70 à 80 BPM. Les effets hypnotiques produits par les sons sont aggravés par la consommation de stupéfiants, visant à modifier l’état de conscience des danseurs afin de les faire entrer en transe et leur permettre de s’évader de la réalité. Cette recherche de la transe combinant le rythme musical et les drogues renvoie aux techniques chamaniques ancestrales, où l’on utilisait le plus souvent des instruments à percussion pour entretenir un rythme envoûtant, combiné avec l’alcool ou des champignons hallucinogènes, et provoquer ainsi le changement d’état. Avec les musiques électroniques, les techniques sont identiques, mais les effets sont amplifiés par la technologie. En effet, dans le cadre d’une cérémonie chamanique, le rituel se déroule avec des instruments musicaux naturels, dans une communauté organique et il est validé par ses autorités. Dans le cadre des raves, les sons sont générés électroniquement et amplifiés artificiellement par un DJ qui en adapte les effets en étant au contact des participants.

Reprise d’un rythme vaudou

Délibérément ou pas, la technique a déjà été utilisée par les musiciens de rock et le témoignage sur le guitariste Jimi Hendrix, auteur de la chanson Voodoo Child (enfant vaudou), en donne une illustration. Les paroles du refrain sont explicites : « Ne soyez pas en retard / Parce que je suis un enfant vaudou enfant vaudou / Seigneur sait que je suis un enfant vaudou ». Kwasi Dzidzornu alias Rocky Dijon, joueur de conga d’origine ghanéenne dont le père était prêtre vaudou, a joué aux côtés d’Hendrix. Il explique : « Une des premières choses que j’ai demandées à Jimi était d’où il tenait le rythme vaudou… Beaucoup des rythmes que Jimi jouait à la guitare étaient très souvent les mêmes rythmes que mon père jouait lors des cérémonies vaudou. La façon dont Jimi dansait au rythme de ce qu’il jouait me rappelait aussi les danses cérémonielles sur les rythmes que mon père jouait pour Oxun, le dieu du tonnerre et de la foudre. Cette cérémonie est appelée « Voodooshi ». »

La transe jusqu’à la mort

Bien évidemment, la technique ne s’enseigne pas dans des manuels, tout se fait à l’imitation. Quand un rythme et un assemblage de sons fonctionnent, ils sont repris. Les DJ ne possèdent pas de compétences particulières dans les domaines psychique, magique ou sanitaire pour encadrer ces pratiques : ils se contentent, au contact de la foule des danseurs, d’ajuster les rythmes et les fréquences pour amener le public à un état de conscience modifié, dans un contexte où les drogues sont consommées sans limite afin de faciliter la fuite hors de la réalité. Ces techniques conduisent les jeunes auditeurs à devenir dépendants de ces musiques, et à passer ainsi sous le contrôle mental de ces modernes sorciers du son. Dans ces festivités, il n’est pas rare de relever des morts, comme en juillet dernier en Lozère, en février dernier dans les Hautes-Alpes ou en mars 2024 dans le Maine-et-Loire. Cette musique minimaliste, c’est-à-dire quasiment réduite à un rythme, sans compositeur ni partition, donne l’illusion d’appartenir à une communauté sans contrainte, d’être libre, d’échapper à la réalité en accédant à d’autres états de conscience. Elle fournit un dérivatif et comble le vide existentiel d’une jeunesse insatisfaite des idéaux proposés par la société mondialisée.

Un quadrillage de l’Hexagone

Importé d’Angleterre, le phénomène des raves-parties est apparu en France au tout début des années 1990. Ponctuellement autorisées dans les grandes villes, ces musiques peuvent réunir des centaines de milliers de jeunes. À Paris, la Techno Parade rassemble environ 300 000 participants chaque année depuis 1998. Celle de Berlin dépasse le million, et a initié le concept dès 1989. Ces chiffres donnent un aperçu de l’emprise exercée par ces musiques sur la jeunesse européenne. Des Français comme David Guetta, Bob Sinclar ou Daft Punk sont des noms bien connus de ces immenses festivités musicales. Pour répondre à la demande (de transe), l’offre s’est démultipliée en investissant le monde rural. Concrètement, un regroupement est organisé autour d’un « sound system » (collectif de techniciens et d’artistes chargés de l’organisation), dans un endroit propice. Ces rassemblements étant clandestins, le lieu est tenu secret et annoncé au dernier moment sur les réseaux sociaux afin de compliquer l’intervention des autorités. Les « teufeurs » se regroupent devant des murs d’enceintes diffusant des rythmes en continu et à grande puissance.
L’installation des raves-parties dans les campagnes élargit l’emprise sur la jeunesse et dégrade durablement le monde rural. Tous les départements sont touchés avec une centaine de raves par fin de semaine durant toute l’année. Ce quadrillage de l’Hexagone fournit une offre accessible aux jeunes citadins sans repères, avec une centaine de participants jusqu’à 10 000 comme dans la plus grande rave de France dans le Lot. Ces chiffres montrent que l’ampleur du phénomène est sous-estimée. Grâce à la technique, les effets de l’envoûtement ne sont plus individuels, mais collectifs.

Revendiquer un droit à la fête libre

Plus de trente ans que ça dure. Ces rassemblements donnent la mesure des moyens mis en place pour maintenir la jeunesse sous emprise psychique. C’est illégal et médiatiquement interdit par les préfets, encadré par les gendarmes et la Croix-Rouge : « autant de monde rassemblé, c’est du jamais vu ». Les raves sont organisées pour des citadins qui tiennent des discours écolo mais qui ravagent les campagnes, méprisant les paysans et la nature. Leur illusion de liberté est entretenue par la musique qu’ils écoutent et imposent aux ruraux. Les paysans sont littéralement pris en otage. Ces ravages amplifient ceux de l’économie mondialiste qui vise à industrialiser l’agriculture française en éliminant les petits exploitants.
Le phénomène des raves a connu une augmentation après la pandémie de 2020. Il est probablement à l’origine de la récente réaction des préfectures dénoncée par des manifestations pour un soi-disant « droit à la fête libre ». Intervenant comme des relais de l’appareil d’État, les médias conformistes renforcent cette illusion. Ainsi début mai, un journaliste de Libération titrait : « Free parties : la fête libre toujours hors-la-loi ». Si la manipulation est grossière, elle permet d’invoquer la liberté pour masquer une mise sous contrôle de la jeunesse européenne, un asservissement psychique par la technologie sonore.

La com des préfets

Ainsi, les interventions des préfets relèvent plus de la communication que d’une réelle volonté d’éradiquer ces nuisances. Si des actions ont effectivement empêché des rassemblements dans l’Aveyron ou en Centre-Manche, dans le Gard, ils n’ont pas pu empêcher les dégâts. À part l’effet d’annonce, rien de changé pour les raves qui vont pouvoir tranquillement continuer à maintenir la jeunesse sous emprise. Il serait pourtant facile de régler définitivement le problème. Abrutis par les drogues et les sons, les raveurs ne sont pas en état de résister aux gendarmes. Près de Saumur où ils sont intervenus, les gendarmes ont saisi du matériel et verbalisé des infractions. En effet, le matériel de sonorisation indispensable pour ces festivités est détenu par des structures parfaitement identifiées, bien souvent des intermittents du spectacle dont le statut privilégié accorde beaucoup de disponibilités. Il serait donc très simple d’agir auprès des quelques professionnels habitués de ces rassemblements pour les empêcher de nuire. Les teufeurs se mettent où ils veulent pour étaler leurs nuisances sans trop de problèmes. Par contre, le particulier n’a pas le droit de faire sa rave chez lui. Récemment en Bretagne, la fête d’anniversaire a fait trop de bruit, l’organisateur a été verbalisé. Sans défendre celui qui nuit à son voisinage par ses festivités sonores, que ce soit dans son logement ou dans les espaces publics, on observe que l’État sait être efficace contre les nuisances sonores mais qu’il est sélectif dans la répression. Là où l’environnement sonore des campagnes était constitué de bruits naturels et humains, la ville a apporté une concentration de sons et une augmentation du volume sonore. Pour les raves-parties, une question de salubrité publique, d’écologie et de sécurité, l’État suscite une gestion cosmétique des préfets sans ordonner les mesures qui règleraient définitivement le problème.

Un front culturel abandonné

Les techniques sonores utilisées dans les raves-parties se retrouvent dans les autres styles exploités par l’industrie musicale, mais les raves offrent la particularité d’être organisées directement par le consommateur. Contrairement aux concerts et aux festivals qui imposent de lourdes organisations, leur modèle est économique et éprouvé depuis des décennies, donnant une apparence de liberté. L’État républicain condamne officiellement ces rassemblements, mais ne fait rien pour les empêcher car c’est un moyen efficace d’emprise sur la jeunesse. Véritable cancer sonore, les raves rongent la jeunesse majoritairement européenne qui y participe très sélectivement. En effet, le rap vise des publics plutôt d’origines africaines. On peut y voir comme un programme, celui d’abrutir par la techno les jeunes européens au point de les rendre incapables de se défendre et avec le rap de pousser à la violence les jeunes africains.

Cette musique électronique traduit un besoin qui se retrouve dans d’autres courants musicaux, celui de fournir un substitut à l’élimination des repères traditionnels. Ces grandes transes collectives donnent l’illusion d’appartenir à une communauté sans contraintes, assumant l’illégalité. La musique est l’indispensable catalyseur. Le mondialisme exploite un envoûtement collectif, d’autant plus efficace qu’il est inconscient et ignoré. L’objectif est transparent : par la musique, implanter des repères sociétaux dans la jeunesse, conditionnant des options politiques. Face à cette emprise, aucun argument rationnel n’a prise. Ce combat culturel oublié est vital, son occultation participant de l’échec des courants politiques dissidents depuis des décennies.

Source : Polémia, cliquez ici.

 

09:40 Publié dans Thierry DeCruzy | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |