dimanche, 07 décembre 2025
50 ans de démagogie et de laisser-faire : ils sont tous responsables du chaos actuel !

Pieter Kerstens
Ce n’est un secret pour personne : depuis des décennies, la gauche donne le la ; elle impose ses thèmes et distille ses idées par le biais de l’Éducation nationale, de l’Université, du monde de la culture, des grands médias (journaux, magazines, cinéma, télévision ou encore publicité) ; elle préside aux destinées de la majorité des collectivités territoriales (communes, départements, régions) ; elle influence ou tétanise une bonne partie du centre et de la droite dite républicaine ; mais aussi les institutions européennes : Parlement, Commission, Cour de Justice, Cour des droits de l’homme...
À terme, la France, pour recouvrer sa totale souveraineté, devra quitter l’Union européenne et mettre fin aux contraintes imposées par les bureaucrates de Bruxelles avec la bénédiction des eurobéats et des euro-profiteurs.
De fait, dans le cadre de l’UE, des bourgeois trotskistes aux bourgeois bohêmes, en passant par les bourgeois radicaux-socialistes et les bourgeois "khmers verts", ils sont nombreux à nous avoir infligé leurs doctrines fumeuses (dont nous payons désormais les conséquences). Naguère, les Pisani, les Delors, les Lamy, les DSK, ou encore, actuellement, l’incompétente Ursula von der Leyen, sans oublier les Gonzales, Spitaels, Prodi, Zapatero, Mitterrand, Schröder, Papandréou, etc. ont certifié aux Européens que l’Union serait la garante de leur développement, de leur bien-être et d’un avenir meilleur pour leurs enfants. Aujourd’hui, ces mêmes Européens voient ce qu’il en est vraiment…
Les élites européistes ont convaincu une majorité des habitants des États membres d’accepter les traités de Maastricht et de Lisbonne, ainsi que l’euro comme monnaie unique. Elles leur ont vendu la mondialisation et la globalisation, ces deux utopies mortifères pour les industries et sociétés de nos pays. Elles ont ouvert les frontières. Elles ont créé les conditions qui permettent à une masse d’êtres humains et de produits (dont beaucoup à bas prix et de mauvaises qualités) d’accéder sans entraves à nos pays. Elles ont imposé les notions de "développement durable" et de "société citoyenne" fondées sur des mensonges à répétition et de vagues promesses (qui, c’est bien connu, n’engagent que ceux qui les reçoivent). Le résultat ? Un champ de ruines !
Notre pays est l’une des grandes victimes des errances idéologiques de ces élites déracinées, hors sol. L’organisation de l’impuissance de l’État par sa mise sous tutelle des institutions de l’UE, l’égalitarisme à tout crin, la pression fiscale excessive, la préférence donnée à la redistribution plutôt qu’à la création de richesse, le déficit budgétaire chronique, la hausse continue de la dette, la perte de compétitivité, la désindustrialisation, la crise agricole, le naufrage de l’école, la perte d’influence dans le monde, la submersion migratoire ou encore l’insécurité croissante sont les fruits empoisonnés de leurs politiques. Mais les fourriers du désastre refusent d’assumer leurs erreurs et leurs fautes ! Ni responsables ni coupables !
Après le sabordage en direct de François Bayrou et de son gouvernement, le 8 septembre, puis celui de Sébastien Lecornu, le 6 octobre, quinze heures seulement après la formation de son cabinet (un triste record), la France se retrouve encore davantage dans l’incertitude. Elle s’enfonce dans la crise, politique, institutionnelle, économique, financière. Plus que jamais, rien ne garantit la mise en œuvre des réformes structurelles profondes qui sont pourtant la seule solution pour mettre un terme au déficit des finances.
La situation est d’autant plus bloquée que cinquante ans de laxisme budgétaire ont rendu nombre de Français dépendants de l’argent public. Convertir à la rigueur un pays qui vit dans le mythe du "tout gratuit" et de "l’argent magique" est une opération osée. Et d’autant plus risquée que la classe politique, dans sa grande majorité, fait preuve, sur ce sujet, d’une irresponsabilité et d’une démagogie à toute épreuve !
La responsabilité première de la catastrophe appartient aux hérauts de la lutte des classes et aux idiots utiles qui n’ont cessé de leur faire la courte échelle. Des lustres durant, ils ont accaparé les leviers du Pouvoir. Ils nous ont infligé leur propagande. Ils nous ont soumis à leurs diktats. Ils nous ont imposé les textes liberticides qui limitent drastiquement toute critique du "politiquement correct" et qui, partant, assurent la pérennité de la "pensée conforme".
Tout leur était dû et ils se sont tout permis. Partout en Europe, du nord au sud et d’est en ouest, la corruption, la prévarication, le trafic d’influence, l’abus de pouvoir ou la dilapidation des deniers publics ont fait des ravages. Les scandales politico-financiers ont rempli les colonnes des journaux et les bancs des tribunaux !
Le règne des élites aux semelles de vents, des idéologues malfaisants, des incapables irresponsables, des profiteurs opportunistes doit cesser. Les citoyens peuvent y mettre le holà. Il leur faut seulement oser penser et agir, mais rapidement ! La crise qui vient, en effet, risque fort de vider les assiettes d’une multitude d’Européens. Or, comme le dit le dicton, « ventre affamé n’a point d’oreilles »… Les semaines et les mois à venir ont tout pour être agités !
Article paru dans le n°71 (automne 2025) de la revue Synthèse nationale (pour vous abonner, cliquez ici)
08:58 Publié dans Les articles de Pieter Kerstens | Lien permanent | Commentaires (0) |
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