vendredi, 19 décembre 2025
Le privilège rouge a toujours cours, le cas de Gérard Miller
Michel Festivi
Grand soutien de Jean Luc Mélenchon, pourfendeur, voire insulteur des idées patriotes et souverainistes pendant des lustres, sur toutes les chaines de télévisions, et les ondes des radios, où il était reçu comme une sorte de dieu vivant, la morgue systématiquement aux lèvres, le psychanalyste Gérard Miller avait été mis en examen début octobre, pour quatre viols et deux agressions sexuelles, sur six femmes, dont quatre mineures, pour des faits susceptibles d’avoir été commis entre 2000 et 2020.
Placé dans la foulée sous contrôle judiciaire, il avait l’obligation de payer un cautionnement de 65.000 euros, l’obligation de suivre des soins, l’interdiction d’exercer l’activité de psychanalyste, ainsi que toute activité impliquant un contact habituel avec les mineurs, d’entrer en contact avec les victimes, de paraître à la télévision comme chroniqueur, et de quitter le territoire français.
Certes, il est présumé innocent, et il conteste les faits qui lui sont reprochés, mais ce grand donneur de leçons communistes devant l’éternel, semble conserver une aura dans le monde politico-médiatique. La meilleure preuve, malgré un avis défavorable du parquet, le juge d’instruction en charge de cette affaire l’a dans les jours qui ont suivi, autorisé à se rendre à Venise, pour des vacances sans doute bien méritées. C’est ce qu’on vient d’apprendre.
Or, selon les informations données par les journaux, il semblerait qu’il ne se soit pas encore acquitté de la caution de 65 000 euros ? Si cette information était exacte, cela aurait dû le conduire tout droit en maison d’arrêt, pour manquement à son contrôle judiciaire ? À moins qu’il ait bénéficié d’un arrangement ou de délais ?
En tout cas cette décision plus que surprenante, a fait bondir les parties civiles et leurs avocats, qui n’en sont pas revenus d’une telle mansuétude judiciaire. Une avocate partie civile, qui a conservé son sens de l’humour s’est déclarée plus que surprise « les présumées victimes sont ravies de savoir qu’il s’est promené en gondole à Venise, sous le pont des Soupirs ». Et de rajouter cette sentence de bon sens quand on connaît le milieu judiciaire « les parties civiles...ne comprennent pas ce traitement de faveur que nous ne voyons dans aucun autre dossier ».
Ce « traitement de faveur », c’est très justement ce privilège rouge, qu’évoque à juste titre dans la plupart de ses chroniques et interventions, l’excellent avocat Gilles-William Goldnadel. Comme le souligne Valeurs Actuelles, cette décision interroge et suscite une incompréhension générale. Une autre avocate des parties civile a tancé : « Habituellement, on a tellement de mal à obtenir ce genre d’assouplissement...Un tel aménagement, en trois jours, à but de loisir, ça n’arrive jamais ! C’est incompréhensible pour la victime que je représente ». Incompréhensible ? Non, si on replace cela dans le cadre du privilège rouge qui sévit en France encore et toujours.
Il a cours partout, dans la justice, dans l’audiovisuel public, chez la plupart des hommes politiques, car comme le souligne G-W Goldnadel « Une des raisons qui font la puissance de l’extrême gauche, repose sur la large impunité morale souvent judiciaire dont elle jouit » - Tribune du Figaro, le 13 mars 2023 « les privilèges de l’extrême-gauche ». À bon escient, le chroniqueur rappelle opportunément que ce privilège rouge sévit sévèrement dans le domaine historique, du fait qu’il n’y ait jamais eu de Nuremberg du communisme, comme je l’ai aussi souligné dans mon livre publié l’an passé, La désinformation autour du parti communiste français. Le cas Gérard Miller, en est un exemple emblématique. L’historien Marc Lazar avait établi, dans un livre remarquable, Le communisme une passion française, qu’en France « les braises étaient toujours chaudes ». Décidement, on le vérifie tous les jours.
11:07 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
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