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jeudi, 09 novembre 2017

GAZ RUSSE : LE DROIT DE CUISSAGE ÉCONOMIQUE AMÉRICAIN A BIEN FAILLI ENCORE FRAPPER !

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Marc Rousset

L’Europe a deux ennemis – l’islamisme et l’immigration – et deux adversaires – la Chine et les États-Unis.

Ces derniers pratiquent, par exemple, un impérialisme économique inadmissible envers l’Europe en imposant des sanctions ahurissantes aux banques (BNP-Paribas) et aux sociétés européennes qui ne respectent pas les sanctions imposées par les États-Unis, sous le seul prétexte que la monnaie utilisée dans les transactions commerciales, les investissements ou leurs financements est le dollar américain.

Ce droit de cuissage économique américain en Europe a failli se manifester encore de façon scandaleuse lorsque l’Amérique de Donald Trump a eu la prétention de faire sanctionner par le Congrès les entreprises européennes Engie, Shell, OMV, Uniper (groupe allemand E.ON) et Wintershall (groupe allemand BASF). Le prétexte évoqué était qu’en construisant le nouveau gazoduc Nord Stream 2 pour faire venir le gaz de Russie, l’Europe ne prendrait pas assez souci de son indépendance et de sa sécurité énergétique.

Nord Stream 2, détenu par le russe Gazprom et financé par les industriels européens, est un gazoduc qui longera le gazoduc Nord Stream 1 déjà existant entre la France et l’Allemagne en passant par la mer Baltique. Il augmentera, fin 2019, de 55 milliards de m3 (soit d’un tiers) la capacité d’exportation bienvenue du gaz russe en Europe.

En d’autres termes, les États-Unis, plus royalistes que le roi, voulaient pénaliser sous un prétexte hypocrite et fallacieux des entreprises européennes prêtes à s’approvisionner en Russie plutôt que de faire venir du gaz de schiste américain liquéfié (GNL) par bateaux méthaniers dans les ports européens. Isabelle Rocher, le directeur général d’Engie, a évoqué « une ingérence américaine assez spectaculaire et inacceptable ». De son côté, le 19 octobre 2017, Vladimir Poutine a pu déclarer : « Les récentes sanctions adoptées par le Congrès américain étaient ouvertement conçues pour pousser la Russie en dehors du marché européen et forcer l’Europe à se tourner vers du gaz naturel liquéfié des États-Unis, plus cher et en quantités insuffisantes ».

La vérité, c’est que le gaz russe constitue bien, au contraire, une source de diversification énergétique fiable et très bon marché pour l’Europe alors que ses autres sources d’approvisionnement (Norvège, Pays-Bas, Algérie) sont sur le déclin.
 
Le gaz de schiste GNL américain n’est pas fiable quant à ses quantités produites fluctuantes trop dépendantes du prix du pétrole. De plus, le coût économique du transport par méthanier et de sa regazéification dans les ports européens n’est pas compétitif avec le gazoduc russe Nord Stream 2. Il faudrait, par exemple, 700 navires méthaniers pour fournir autant de gaz à l’Europe que Nord Stream 1.

Dans cette affaire, la Pologne, prête à américaniser l’Europe, suite à sa haine et rivalité historique séculaire avec la Russie, a tout fait également pour faire capoter le projet Nord Stream 2. La Pologne a signé un contrat avec Donald Trump lors de sa visite à Varsovie, « trop content de signer dans le quart d’heure », pour construire un terminal de regazéification à Świnoujście, port de la Baltique. La Pologne souhaitait ramener à zéro en cinq ans les achats de gaz russe qui couvrent aujourd’hui les trois quarts de sa consommation.

Le bouquet, c’est que le principal exportateur américain de gaz de schiste GNL (la société Cheniere) préfère vendre son gaz de schiste liquéfié 25 % plus cher en Asie qu’en Europe, suite à la concurrence du gaz russe. La société renâcle et n’a toujours pas signé, à ce jour, de contrat à long terme avec la Pologne. Même la Lituanie a préféré acheter du gaz russe avec un rabais exceptionnel de 25 %.

L’Atlantique n’est pas une mare aux canards (« the pond »), comme le prétendent les Anglo-Saxons, mais un véritable océan à franchir, alors qu’on peut aller à pied de Brest à Vladivostok ! Le seul avenir face à tous les dangers, c’est la grande Europe avec ses matières premières en provenance de l’immense Sibérie et les exportations d’hommes, de savoir-faire, de produits industrialisés et de capitaux en provenance, comme disait Paul Valéry, de la péninsule du cap asiatique.

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lundi, 06 novembre 2017

POURQUOI LE DOW JONES ET LES BOURSES MONDIALES VONT BIENTÔT S’ÉCROULER

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Marc Rousset

Le Dow Jones a atteint le chiffre stratosphérique de 23 539 points vendredi dernier, tandis que le CAC 40 continuait sa remontée jusqu’à 5 517 et que le Bitcoin, autre indice de la folie spéculative en cours, se dirige allègrement vers les 10 000 dollars. Plus dure et plus violente sera, cette fois, la chute de Wall Street après les corrections de 46% en 1973, 41% en 1987, 39% en 2002, 54% en 2008 !

Entre 1921 et 1969, soit pendant 48 années, le Dow Jones a été multiplié par 9, s’élevant de 80 à 720. S’il avait continué au même rythme tendanciel de long terme, il devrait donc être aujourd’hui, en 2017, de l’ordre de 6 300. Il se trouve qu’il est aujourd’hui à 23 539, soit à un niveau quatre fois plus élevé. Pourquoi ?

Parce que Nixon, en 1971, en abandonnant l’étalon-or et la convertibilité du dollar en or, a fait place nette à l’impérialisme non justifié du dollar, au laxisme monétaire de la Fed et au crédit illimité. De 1969 à 2017, la dette globale des États-Unis (publique + particuliers + entreprises + institutions financières) a été multipliée par 47, passant de 1 500 milliards de dollars à 70 000 milliards de dollars.

Pendant la même période, le PIB américain, lui, n’a été multiplié que par 19 au lieu de 47. Cela signifie qu’il faut 2,5 dollars de dettes aux États-Unis pour générer un dollar de PIB supplémentaire. Plus grave encore, le PIB états-unien a même baissé de 8 % depuis 2006 en termes réels, selon les chiffres calculés et ajustés par l’inflation de la société Shadowstats, même si les chiffres officiels indiquent une augmentation nominale trompeuse du PIB de 16%.

Les dettes énormes et la création monétaire laxiste par la Fed n’arrivent donc plus à s’investir suffisamment dans l’économie productive réelle ; elles se tournent vers la spéculation, l’économie financière, les bulles et les mystérieux 2,5 millions de milliards de dollars des produits dérivés des banques.
 
L’or, lui, paradoxalement, ne réagit pas car il est manipulé par la Fed et les banques occidentales qui font baisser les cours par des prêts d’or des banques centrales tout en intervenant sur les marchés papiers de l’or à terme ; les banques commerciales seraient bien incapables de fournir l’or physique des contrats à terme en cas de nécessité si tous les acheteurs demandaient livraison physique de l’or acheté.

Le krach boursier à Wall Street est d’autant plus probable que la chute peut provenir également d’un écroulement soudain de la monnaie dollar. L’Iran demande à la Russie de Poutine d’éliminer le dollar pour les transactions en pétrole. La Chine continue son travail de sape dans le même sens par ses pressions sur l’Arabie saoudite et les pays producteurs pour accepter des cotations en yuan, par ses contrats nouveaux de pétrole en yuan-or, et en renforçant le rôle mondial de Shanghai, en collaboration avec Hong Kong, sur le marché de l’or où les livraisons doivent se faire en or physique.

Si le ratio Dow Jones/cours de l’once d’or – qui était de 1 en 1980, pour passer à 42 en 1999, pour redescendre ensuite à 6 en 2012, pour remonter aujourd’hui à 20, en raison de la bulle boursière sur les actions et de la réévaluation toujours insuffisante du prix de l’or – devait passer en dessous de 0,5, Wall Street connaîtrait cette fois-ci un krach qui correspondrait à l’écroulement complet des Bourses mondiales, du système bancaire et du système financier actuel.

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dimanche, 05 novembre 2017

LES TAUX D’INTÉRÊT RIDICULEMENT BAS DE LA BCE POUR ÉVITER L’EXPLOSION DES DETTES

euro.jpgMarc Rousset

Lors de ses dernières déclarations, fin octobre 2017, Mario Draghi, président de la BCE, nous a assurés que tout serait fait pour garder les taux d’intérêt ridiculement bas. Pourquoi ?

Si l’on prend l’exemple des États-Unis, ce pays n’a plus enregistré d’excédent budgétaire depuis 2001, alors que sa dette n’était encore à cette époque que de 6 900 milliards de dollars (54 % du PIB). Aujourd’hui, la dette américaine a atteint le montant vertigineux de 20 000 milliards de dollars (107 % du PIB).

Si Mme Yellen n’avait pas maintenu les taux d’intérêt à des niveaux déprimés pendant des années, les intérêts 2017 de la dette américaine n’auraient pas été de 458,5 milliards de dollars mais de 1 670 milliards de dollars, un chiffre astronomique de presque trois fois le budget militaire américain (60 %, à lui tout seul, des dépenses militaires dans le monde) et un peu moins que le PIB français ! C’est toute la différence que font des taux annuels moyens de 8,2 % (taux moyen en 1988) ou les taux actuels moyens de 2,3 % de l’année fiscale 2017, même si les intérêts en valeur absolue ont augmenté chaque année continuellement malgré les taux bas, tel un rouleau compresseur, de 362 milliards de dollars (en 2000) à 458,5 milliards de dollars (en 2017).

Le service de la dette explose donc aux États-Unis, mais est divisé de plus d’un tiers, suite à des taux ridiculement bas et artificiels provoqués par l’assouplissement quantitatif de la Fed.

Quels sont les tristes champions de la dette mondiale en pourcentage de la dette publique mondiale faramineuse de 63 000 milliards de dollars ? On trouve en premier les États-Unis : 19 947 milliards de dollars (31,8 % de la dette mondiale) ; suivis par le Japon : 11 813 milliards de dollars (18,8 %) ; la Chine : 4 976 milliards de dollars (7,9 %) ; l’Italie : 2 454 milliards de dollars (3,9 %) ; la France : 2 375 milliards de dollars (3,8 % de la dette mondiale).
 
Quels sont les tristes champions dans le monde de la dette publique exprimée en pourcentage du PIB ? Le premier sur la liste : le Japon (239,3 % de son PIB), suivi de la Grèce (181,6 %), le Liban (148,7 %), l’Italie (132,6 %), le Portugal (130,3 %), la France n’étant pas très loin derrière avec un pourcentage d’environ 100 % de son PIB. Selon un scénario évoqué par l’agence Bloomberg, la Grèce devrait même atteindre 260 % du PIB en 2060 ! Les assurances données par les pays européens et la BCE au sujet de la Grèce pour rassurer les Allemands et les citoyens de la zone euro ne sont ni plus ni moins que des mensonges éhontés et des boniments qui ne trompent pas les experts du FMI.

On comprend donc mieux, en évoquant les chiffres ci-dessus, pourquoi la BCE de Mario Draghi fait tout pour garder les taux d’intérêt bas dans la zone euro. Si les taux d’intérêt augmentent, la zone euro et le Système mondial – États-Unis inclus – s’effondrent ! Mais combien de temps les banques centrales parviendront-elles à maintenir le couvercle des taux d’intérêt ridiculement bas de la Cocotte-Minute® des dettes cumulées de 63 000 milliards de dollars dans le monde ? C’est tout le drame qui se joue dans les coulisses actuellement.

En 1929, les gens pensaient que tout ne pourrait qu’aller bien. Il y avait dans l’air un vent d’optimisme comparable à celui des médias d’aujourd’hui et du banquier Macron. Il y régnait une spéculation boursière éhontée et un crédit bancaire aussi généreux qu’exubérant. Cinq jours avant le krach, Thomas Lamont, directeur de la très conservatrice Morgan Bank, écrivait au président Hoover : « L’avenir s’annonce brillant. Nos titres sont les plus désirables du monde. » Mais il y avait aussi un économiste américain critique de Wall Street qui tenait des propos semblables aux miens sur Boulevard Voltaire, qui fut vilipendé par les médias car s’en prenant à la spéculation et mettant en garde contre l’effondrement à venir ; il fut même accusé de manquer de patriotisme. Il s’appelait Roger Babson. Les faits lui donnèrent raison.

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mercredi, 01 novembre 2017

LA FRANCE, L’ITALIE ET L’ESPAGNE FACE AU RESSERREMENT MONÉTAIRE DE LA BCE

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Marc Rousset

La BCE (Banque centrale européenne) ne va plus acheter que trente milliards d’euros d’obligations au lieu de soixante milliards, à partir de janvier 2018. L’institution fera son possible pour ne pas augmenter les taux. Pas d’averse en France dans l’immédiat, mais le déluge est toujours en vue à l’horizon.

Les taux directeurs resteront inchangés, notamment le taux négatif de -0,4 % sur les facilités de dépôt, prix que les banques doivent acquitter pour leurs surplus de liquidités à la BCE, afin de les inciter à prêter à l’économie au lieu de thésauriser.

Pendant les neuf premiers mois de 2018, la BCE prolongera ses achats de titres à un rythme mensuel de trente milliards au lieu de soixante milliards, d’où un ralentissement de création monétaire. Mais il y aura, en fait, bel et bien toujours une augmentation de la masse monétaire car le stock des obligations déjà achetées par la BCE ne sera pas recédé sur le marché.

De plus, les opérations de refinancement à long terme des banques à taux fixe seront maintenues en quantités illimitées aussi longtemps que nécessaire.

Les Allemands, dont le président de la Bundesbank Jens Weidmann, ont exprimé leur réprobation face à ce laxisme monétaire à travers un communiqué de Clemens Fuest, président de l’institut de conjoncture IFO : « C’est un pas dans la bonne direction et vers le retour à la normale, mais la diminution du QE doit être plus rapide. »

La BCE est tenue d’acheter des obligations des différents pays européens en fonction de l’importance respective de leur PIB et, donc, de leur participation à son capital. À ce jour, la BCE détient 425 milliards d’obligations allemandes, 350 milliards d’obligations françaises, 300 milliards d’obligations italiennes et 200 milliards d’obligations espagnoles.
 
Faisant face à des montagnes de dettes, à des incertitudes politiques avec des troubles possibles ainsi que des élections en vue, l’Italie et l’Espagne devraient éprouver des difficultés à trouver des acheteurs pour leurs émissions obligataires lorsque la BCE arrêtera de les acheter généreusement dans les années à venir.

La France et l’Italie ont particulièrement profité du programme d’assouplissement quantitatif démarré en 2015. La BCE a acheté, par exemple, trois fois plus d’obligations italiennes que les émissions nettes en Italie depuis 2015. Cela signifie que la BCE a acheté non seulement toutes les obligations fraîchement émises depuis 2015, mais aussi d’autres obligations appartenant déjà à des investisseurs.

L’Espagne, suite à la déclaration d’indépendance de la Catalogne, va être fragilisée économiquement, budgétairement, pour l’ensemble de ses banques et plus particulièrement pour ses banques catalanes. Quant à la France, elle suit juste derrière dans la roue l’Espagne et l’Italie, avec sa dette publique de plus de 100 % du PIB et son déficit public qu’elle n’arrive pas à maîtriser, Macron ne prenant pas les mesures structurelles fondamentales nécessaires (réduction du nombre de fonctionnaires, arrêt de l’immigration et expulsion des clandestins, suppression pure et simple du Conseil économique, social et environnemental…).

Dans l’immédiat, la BCE va tout faire pour ne pas augmenter les taux d’intérêt, ce qui est fondamental et rassurant pour la France, mais à moyen terme, la situation est très préoccupante. Il suffit que le système bancaire flanche en Italie ou en Espagne, que la Fed américaine soit amenée bon gré mal gré à relever ses taux pour que les taux d’intérêt remontent plus rapidement que prévu en Europe et dans le monde, pour que la France passe d’une situation de quasi-faillite à la faillite véritable, à la banqueroute.

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vendredi, 27 octobre 2017

LES SIGNES D’UN PROCHAIN KRACH

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Marc Rousset

Même Le Figaro du mercredi 25 octobre commence à prendre peur ! Le Dow Jones s’envole, les signes de krach sont nombreux et ne peuvent être ignorés. Depuis l’élection de Trump en novembre 2016, le Dow Jones a augmenté de 28 %, le NASDAQ de 26 % ! Wall Street est parvenu à des sommets préoccupants tandis que Trump, qui ferait mieux de se taire, se vante, depuis son arrivée à la Maison-Blanche, d’un gonflement de la capitalisation boursière de 5.200 milliards de dollars.

Les valeurs du Standard & Poor’s 500 se payent aujourd’hui en moyenne près de 18 fois les bénéfices attendus pour 2018. Elles n’ont jamais été aussi chères depuis la bulle technologique des années 2000. Le ratio de Shiller, un multiple de résultats par rapport au prix de l’action corrigé du cycle économique, s’est hissé à 30, situation inédite depuis la crise de 1929 et la bulle Internet des années 2000. Les indicateurs capitalisation de Wall Street ramenés au produit intérieur brut américain, cher à Warren Buffet, tout comme la valeur des entreprises ramenée à leurs ventes, sont également très préoccupants et vont tous dans le même sens.

La moindre étincelle peut déclencher l’explosion, d’où les propos lénifiants et les ruses de Sioux de Janet Yellen. En cas de hausse des taux de la Réserve fédérale plus rapide que prévue, les liquidités qui se déversent depuis des années vers les banques et les marchés se tariraient ; les entreprises ne pourraient plus, comme aujourd’hui, avoir recours à la dette afin de racheter leurs propres titres et faire monter les cours.

Il n’est pas sûr, enfin, étant en conflit avec le Congrès, que Trump puisse réaliser effectivement ses promesses de diminution d’impôt pour les sociétés qui sont à l’origine du dernier emballement boursier. La hausse est très fragile, risquée, et Wall Street est un colosse aux pieds d’argile.
 
De plus, les médias ne parlent jamais d’un indicateur essentiel qui est le ratio Dow Jones/cours de l’once d’or. Le Dow Jones représente les actifs financiers tandis que l’or représente les actifs tangibles : immobilier, œuvres d’art, autres actifs réels. Ce ratio est passé, par exemple, entre 1966 et 1980, de 28 à 1.

Un cycle similaire a eu lieu dans les années 30. De 360 points en 1929, le Dow Jones a chuté jusqu’à 36 dans les années suivantes, perdant 90 % de sa valeur. En même temps, l’once d’or est passée de 24 à 34 dollars, si bien que le ratio Dow Jones/or est passé de 15 à pratiquement 1. Or, aujourd’hui, le Dow est à plus de 22.000 et l’once d’or à environ 1.300 dollars. Le ratio actuel Dow Jones/or de 17 est donc encore plus élevé que le ratio de 15 en 1929 ! S’il devait repasser à 1 comme dans les années 1930, bonjour les dégâts ! Ce ratio de 17 confirme, en fait, la sous-évaluation du prix de l’or manipulé par la Fed, les banques occidentales ainsi que la bulle des actions à Wall Street.

Les bulles ont la particularité de n’être visibles que lorsqu’elles éclatent. Il y a un peu plus de trente ans, le 19 octobre 1987, s’ouvrait la pire séance jamais connue par Wall Street. En ce « lundi noir », le Dow Jones dévissait de 22,6 %, pulvérisant les records de baisse enregistrés lors de la Grande Dépression de 1929.

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mardi, 24 octobre 2017

PROSPÉRITÉ AUX PIEDS D’ARGILE ET DÉMOGRAPHIE CATASTROPHIQUE DU JAPON

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Marc Rousset

Le nationaliste conservateur Shinzō Abe (安倍 晋三) vient de gagner les élections et s’apprête à réviser la Constitution pacifiste du Japon. Mais plus que la Corée du Nord ou la Chine, la véritable menace à court terme est un krach économique et financier, et à plus long terme l’écroulement démographique du Japon.

Depuis les années 90 et l’éclatement d’une première bulle financière, aucun Premier ministre japonais n’a réussi à rétablir l’équilibre du budget, même en excluant le service de la dette publique. Shinzō Abe a, en fait, pratiqué la démagogie en relançant les dépenses publiques, en pratiquant l’assouplissement quantitatif monétaire de la banque centrale par l’achat de titres financiers, technique qui a été inventée par le Japon et non pas par la Fed américaine, et sans procéder à des réformes structurelles, comme il s’y était engagé avec ses miraculeuses « Abenomics ».

Pour gagner les élections, ses partisans ont eu le culot de faire valoir que l’indice Nikkei était au plus haut depuis vingt et un ans et que, par conséquent, l’avenir des retraites était garanti. De plus, suite à la chute du yen provoqué par la politique monétaire, le déficit commercial s’est transformé en excédent et les entreprises japonaises ont vu leurs bénéfices exprimés en yens augmenter. L’inflation, nonobstant la hausse de la TVA en 2014, est proche de 0% et la croissance moyenne de l’ordre de 1%.

Mais le Japon, comme la Fed et la BCE, est pris au piège des taux zéro. Le revers de la médaille, c’est que la Banque du Japon, par ses achats d’obligations, détient aujourd’hui le chiffre ahurissant de la moitié de la dette publique nippone. Et le pot aux roses, c’est lorsque l’on apprend que la banque centrale du pays est aujourd’hui le premier investisseur à la Bourse de Tokyo ! Quant à la croissance des bénéfices des entreprises, elle n’est bien évidemment que nominale et artificielle.
 
La croissance de 1,5% dont se glorifie Shinzō Abe depuis un an et demi, avec un taux de chômage de 2,8%, a été provoquée essentiellement par la dette publique japonaise, qui représente le chiffre apocalyptique de 250% du PIB, et par la faible reprise passagère de l’économie mondiale. La seule bonne nouvelle, c’est que la dette japonaise est essentiellement détenue par des agents économiques japonais, que la dette privée des entreprises et des ménages au Japon n’est que de 130% du PIB, contre 150 % aux États-Unis et 175% dans la zone euro.

Shinzō Abe a l’intelligence de ne pas vouloir d’immigration sur son sol et les rares immigrés ont comme vocation, à terme, de quitter le Japon, mais le nationaliste nippon aurait pu au moins mettre en place une politique nataliste car, en 2040, les plus de 65 ans représenteront 35% d’une population en diminution constante. De plus, dans un Japon où l’on gardait, il y a encore trente ans, un emploi à vie, 40% des emplois sont aujourd’hui précaires.

Malgré le recul démographique, avec une population de 127 millions d’habitants, le Japon a réussi le tour de force d’augmenter sa population active de 1,1 million de personnes en faisant travailler les femmes nécessiteuses et les personnes âgées dans des emplois précaires et le plus souvent subalternes. L’âge légal de la retraite est toujours de 65 ans au Japon, mais le taux d’emploi des Japonaises de plus de 65 ans est de 33,3%, celui des hommes de 65-69 ans de 49% et celui des hommes de 70-74 ans de 33% !

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mercredi, 18 octobre 2017

LA CULPABILITÉ MORALE DE RICHARD FERRAND...

ROUSSET M 2.JPGMarc Rousset

Tout a été fait par le pouvoir socialiste et les médias pour accabler et condamner juridiquement François Fillon : accélération des procédures à la vitesse de la lumière, attaques médiatiques, lois nouvelles votées in extremis pour qu’il n’y ait pas prescription de certains faits…Tout aura été fait au contraire par les médias et le pouvoir « En marche » afin d’ innocenter et ne pas condamner juridiquement Richard Ferrand.

Le nouveau procureur de Brest Jean-Philippe Récappé, comme par hasard tout récemment nommé, a annoncé le vendredi 13 octobre le classement sans suite de l’affaire Ferrand. Sur un des volets de l’affaire, un éventuel délit de prise illégale d’intérêts, le procureur a invoqué la prescription de l’action publique depuis le 19 juin 2015 au vu des règles de prescription alors en vigueur (trois ans pour les délits). C’est donc la seule prescription qui sauve Ferrand de la condamnation probable.

Suite aux révélations du Canard Enchaîné du 24 mai 2017, Richard Ferrand, allié de la première heure de Macron, était soupçonné d’avoir favorisé sa compagne, l’avocate Sandrine Doucen, à l’époque où il était directeur général (1998-2012) des Mutuelles de Bretagne et élu local PS.

En 2011, cet organisme à but non lucratif, qui cherchait à louer des locaux pour installer un centre de soins à Brest, avait choisi la proposition d’une société civile immobilière(SCI) appartenant à Mme Doucen, parmi trois offres présentées.

Selon l’hebdomadaire satirique, la promesse de location avait permis à Mme Doucen d’obtenir un prêt bancaire équivalent à la totalité du prix des locaux, ce qui signifiait que Mme Doucen ne prenait aucun risque financier et n’engageait aucun capital propre, bref l’affaire rêvée du siècle en or massif ! Et cerise sur le gâteau, c’est la Mutuelle seule qui pour 184 000 euros s’engageait à rénover les locaux à ses frais. Selon le Canard, la valeur des parts de la SCI a été multipliée par 3000 en six ans !

Le quotidien Le Monde avait en outre révélé que l’éphémère ministre de la Cohésion des territoires avait fait bénéficier ses proches de plusieurs contrats, notamment son ex-femme et sa compagne alors qu’il dirigeait les Mutuelles. De plus, Richard Ferrand avait conservé un poste de chargé de mission auprès de la nouvelle directrice des Mutuelles de Bretagne, rémunéré 1250 euros par mois, après son élection à l’assemblée en 2012 et ce pendant toute la législature.

Après avoir estimé dans un premier temps que les faits ne justifiaient pas l’ouverture d’une enquête, le parquet s’est ravisé le 1er juin 2017, au lendemain de l’annonce d’une plainte de l’association anticorruption Anticor. Celle-ci a appelé vendredi 13 octobre « à corriger les failles de la législation pour sanctionner ce type de pratiques qui ont permis à la compagne de M. Ferrand d’acquérir un patrimoine d’un demi-million d’euros sans bourse délier ».

Mais l’affaire n’est pas finie juridiquement pour autant car le FRICC (Front républicain d’intervention contre la corruption) ainsi que des mutualistes citoyens vont déposer plainte pour délit d’entrave aux fonctions de commissaire aux comptes qui aurait dû préalablement valider le montage immobilier du siècle pour la compagne de Richard Ferrand. Selon le Président Jean-Luc Touly, ce délit est passible d’une peine de maximale de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende.

Le FRICC  porte également plainte contre le député Ferrand pour son activité de lobbying à la commission des affaires sociales, ayant démissionné à quatre reprises pendant plusieurs jours de la commission de défense nationale, au moment où des textes sur les mutuelles étaient en débat.

Richard Ferrand est donc coupable moralement, sauvé à ce jour juridiquement par la seule prescription, mais l’affaire n’est pas encore à ce jour complètement terminée.

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mardi, 17 octobre 2017

POUR VAINCRE, LR ET LE FN DEVRAIENT REGARDER DU CÔTÉ DE L’AUTRICHE

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Marc Rousset

Le jeune leader conservateur Sebastian Kurz, 31 ans, a remporté les élections législatives autrichiennes avec 31,7 % des voix, le dimanche 15 octobre. Une coalition droite-extrême droite pourrait accéder au pouvoir.

En Autriche, pays de 8,7 millions d’habitants, l’extrême droite eurosceptique (FPÖ) est ancrée sur la scène politique depuis plusieurs décennies. Mais la donne a changé lorsque Sebastian Kurz, actuel ministre des Affaires étrangères depuis 2013, a pris le contrôle, en mai 2017, d’un parti chrétien-démocrate (ÖVP) à bout de souffle et a mis fin à dix années de grande coalition avec les sociaux-démocrates, provoquant des élections anticipées.

Avec une image de modernité, un discours très ferme sur l’immigration, des promesses d’allègements fiscaux, le « Wunderwuzzi » (enfant prodige) de la politique autrichienne a su ranimer la flamme de l’électorat conservateur et en rajeunir la base. IL avait été, à l’automne 2015, un des premiers ténors européens à critiquer la politique d’accueil de la chancelière allemande Angela Merkel et se targue même d’avoir obtenu la fermeture de la route des Balkans, soutenant la clôture frontalière construite par la Hongrie.

Sebastian Kurz a régulièrement durci sa ligne, réclamant une réduction des aides sociales pour les étrangers, au point que le FPÖ l’accuse d’avoir plagié son programme. « 60 % des Autrichiens ont voté pour le programme du FPÖ », a martelé M. Strache. Sebastian Kurz s’est prononcé contre l’immigration, dont les deux tiers de la population autrichienne ne veulent plus, pour un renforcement de la sécurité face au terrorisme et à la petite délinquance et contre l’islam en tant que religion politique.

La formation d’extrême droite FPÖ est troisième du scrutin, avec 25,9 % des suffrages, derrière le parti social-démocrate SPÖ de M. Kern (27 % des voix), mais apparaît en faiseur de roi. Le FPÖ de M. Strache renoue avec le score historique de son ex-mentor Jörg Haider en 1999. Il revendique des ministères régaliens en cas d’entrée au gouvernement, dont l’Intérieur et les Affaires étrangères. En 1999, le parti était entré au gouvernement aux côtés des conservateurs, entraînant de honteuses sanctions européennes ; scénario qui ferait aujourd’hui hurler de rire, tant le populisme et la colère des peuples prennent de plus en plus d’ampleur.
 
L’Autriche est un des pays d’Europe à avoir accueilli, en deux ans, le plus de migrants au regard de sa population (1,5 %), alimentant les débats sur le coût des prestations et sur la capacité d’intégration des nouveaux venus.

Lors de la présidentielle l’an passé, les sociaux-démocrates et l’ÖVP chrétien-démocrate avaient été éliminés dès le premier tour. Le candidat d’extrême droite Norbert Hofer s’était incliné de peu au second tour face à l’écologiste-libéral Alexander Van der Bellen.

Une alliance entre M. Kurz et M. Strache pourrait infléchir la ligne jusqu’à présent très europhile du pays, le FPÖ prônant notamment un rapprochement avec le groupe de Visegrád, comprenant des pays comme la Pologne et la Hongrie qui multiplient les bras de fer avec Bruxelles. M. Strache a, en outre, répété que l’organisation de référendums « sur le modèle suisse », notamment au sujet des accords commerciaux TTIP (négocié par l’Union européenne avec les États-Unis) et CETA (Union européenne-Canada), faisait aussi partie des exigences de son parti.

En France, le FN, en élisant un nouveau chef charismatique et compétent, et les LR, portant à leur tête Wauquiez, devront suivre l’exemple autrichien et nouer une alliance afin de gagner les élections et prendre, enfin, le pouvoir. Sinon, il faudra euthanasier ces deux partis et trouver un chef charismatique compétent de droite avec un nouveau parti. L’objectif serait de faire le même coup que Macron avec son OPA sur le centre droit et le centre gauche, afin de faire la jonction, l’alliance et l’union de la vraie droite par la base en attirant la majorité des électeurs en provenance du Front national et des Républicains.

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lundi, 16 octobre 2017

LE DOLLAR FACE À LA RUÉE VERS L’OR EN ALLEMAGNE ET AU YUAN-OR CHINOIS EN ARABIE SAOUDITE

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Marc Rousset

Selon une étude du World Gold Council publiée début octobre et intitulée « La décennie dorée de l’Allemagne », la demande d’or privée allemande a atteint un record de 190 tonnes : 110 tonnes physiques en pièces et barres et l’équivalent de 80 tonnes en titres indexés sur l’or, pour une valeur de 6,8 milliards d’euros. Si les Français continuent de rêver malgré la sévère mise en garde de la crise de 2008, les Allemands, non ! Hormis la Suisse, les Allemands, avec 1,5 gramme par habitant, sont les plus gros acheteurs d’or d’Europe. Ils font mieux que les Turcs avec 0,9 gramme, les Chinois avec 0,6 gramme ou même les Indiens (0,5 gramme) et la France, (0,1 gramme seulement).

L’Allemagne a été marquée par l’hyperinflation hallucinante de 1923 et par huit monnaies différentes durant les cent dernières années. Les Allemands sont conscients de l’instabilité financière et des effets d’érosion sur les richesses qui menacent le monde. Les taux bas et négatifs inquiètent suffisamment les Allemands pour que 57 % d’entre eux investissent dans l’or afin de protéger leur patrimoine. La bataille de l’or légitime contre le dollar illégitime comme étalon mondial est, en fait, une lutte économique et géopolitique (Chine, Russie, Iran, Venezuela) sans merci tous azimuts au niveau de la planète, et ce qui se passe en Allemagne est un avertissement sérieux de plus parmi d’autres à l’encontre de l’impérialisme non justifié du dollar.

Dans une interview accordée au média américain CNBC le 11 octobre, l’économiste Carl B. Weinberg a estimé que Pékin pourrait bientôt acheter l’or noir avec sa propre devise, le yuan, sans devoir passer par le dollar, car la Chine devrait, d’ici un an ou deux, surpasser les États-Unis en tant que premier importateur de pétrole. Si les Saoudiens se décident à accepter le paiement en yuans-or, les autres acteurs du marché du pétrole suivront son exemple. Pékin a toutes les chances de faire pencher la balance en sa faveur avec la carotte supplémentaire de la convertibilité en or du yuan à Hong Kong, Shanghaï ou Londres.Ce serait donc la fin pour l’Amérique, malgré tous ses efforts, de l’accord conclu en 1974 entre le président américain Richard Nixon et le roi Fayçal d’Arabie pour que Riyad libelle ses ventes de pétrole en dollars, d’où les pétrodollars et l’origine même de la suprématie du dollar dans le monde. Les tentatives de Trump pour remettre en cause l’accord conclu avec Téhéran sur la non-détention d’armes nucléaires ne sont pas faites seulement pour satisfaire Israël, qui tient à rester la seule puissance détentrice de l’arme nucléaire au Moyen-Orient, mais aussi et surtout pour plaire à l’Arabie saoudite, qui voit dans l’Iran chiite et perse un dangereux, vaste et puissant ennemi héréditaire de l’autre côté du golfe Persique, afin de la dissuader de coter son pétrole en yuans.

La Russie et la Chine, de leur côté, feront tout pour toucher au cœur la puissance financière de l’Amérique en n’utilisant plus le dollar pour le commerce du pétrole.

Le système financier mondial basé sur le dollar-étalon aux pieds d’argile, l’hyper-endettement, la folle création monétaire et la domination de Wall Street constituent, en fait, face au monde et à l’or, une gigantesque bombe à retardement qui explosera inéluctablement. Le seul problème, c’est que personne ne connaît la date et l’heure à laquelle la bombe a été réglée.

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vendredi, 13 octobre 2017

L’ÉCRAN DE FUMÉE DU SYSTÈME ÉCONOMIQUE FACE AUX CHIFFRES ET AUX RÉALITÉS

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Marc Rousset

Lors de ses adieux à l’Eurogroupe du lundi 9 octobre, l’ex-ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble a osé, lui aussi, s’inquiéter face à ses collègues, dans un strict huis clos, après la BRI et le FMI, des bulles financières, de l’excès des liquidités, de la surévaluation des actifs dans l’hémisphère occidental.

La Chine propose actuellement d’échanger les yuans reçus par les exportateurs de pétrole contre de l’or acheté sur les marchés du monde qui ne proviendrait donc pas des réserves chinoises. Il est possible que nous soyons à l’aube d’une révolution monétaire mondiale susceptible de mettre fin à la prédominance du dollar, le dollar s’écroulant complètement. Le monde assisterait alors à un retour à l’or en tant que monnaie globale, subrepticement, sans aucun accord global préalable entre les nations. Ce serait la triste fin, ô combien méritée, de la saga de la non-convertibilité en or du dollar au taux de 35 dollars l’once édictée par Nixon en 1971 !

Pour ébranler les apôtres du Système, quelques faits et des chiffres :
– Le ratio des matières premières trop bon marché GSCI, divisé par l’indice S&P 500 trop élevé, est de nos jours de l’ordre de 1 alors que sa moyenne, depuis trente ans, est de 4,1.
– Le prix de l’or semble avoir atteint un point de retournement.
– La Chine a plus de 20.000 tonnes d’or aujourd’hui, si l’on additionne l’ensemble de ses réserves officielles de 4.000 tonnes à sa production cumulée de 5.000 tonnes, aux réserves de 2.000 tonnes des joailliers, aux 7.000 tonnes achetées dans le monde depuis 1994. De plus, la Chine, au cours actuel de l’or avec ses 3.500 milliards de dollars en réserve, pourrait acheter théoriquement 100.000 tonnes d’or !
– La Russie a vu ses réserves en or passer de 500 tonnes, en 2006, à 1.550 tonnes, en 2017.
– La volatilité et l’augmentation spéculative des crypto-devises du genre Bitcoin montre la fragilité du système.
– Les taux des bons obligataires à dix ans du Trésor américain, qui étaient de 15 % dans les années 1980, sont aujourd’hui à 1 %. Certains taux sont, depuis 2.500 ans, pour la première fois proches de zéro.
– Il y a, aux États-Unis, une bulle sur les actions si l’on regarde grimper le graphique du NASDAQ, l’augmentation du ratio cours/bénéfice à 25,65 en juillet 2017 du S&P 500, et une bulle sur l’immobilier avec l’indice Case-Shiller des prix de l’immobilier qui a atteint 195 en juillet 2017, soit plus élevé encore que lors de la crise des « subprimes » en 2008.
– Il ne fait aucun doute, si l’on regarde les siècles passés, que les crises se rapprochent de plus en plus d’une façon exponentielle, et sont plus beaucoup nombreuses.
– La dette mondiale irremboursable atteint 217.000 milliards de dollars, soit 327 % du PIB mondial. Les pays émergents sont aussi très endettés.
– La Banque du Japon possède 75 % des ETF indiciels japonais et la Banque nationale suisse est devenue un « hedge fund » à risques qui possède 85 milliards de dollars d’actions américaines !
– Les actifs cumulés des banques centrales BCE, Japon, Fed, Angleterre représentent 14.000 milliards de dollars après avoir injecté plus de 10.000 milliards de dollars de liquidités en dix ans.
 
En fait, le point Oméga du Système, c’est le Venezuela. Il crée de la monnaie, dope les marchés, mais ne crée pas de la richesse réelle. Il espère que la richesse à venir permettra de rembourser les dettes. Mais c’est ainsi que procèdent les faillis hyper-endettés lorsqu’ils pratiquent la politique de la fuite en avant. D’ici trois à cinq ans au plus tard, nous devrions vivre un tsunami terrible semblable à l’Allemagne en 1923 mais généralisé à l’ensemble du monde, la crise de 1929 apparaissant alors comme une « broutille » et un simple épiphénomène ! Qu’en pense Macron ?
 
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mercredi, 11 octobre 2017

BAISSER LES QUOTAS MIGRATOIRES ET SOUTENIR LA NATALITÉ EUROPÉENNE !

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Marc Rousset

Horst Seehofer, de la CSU, et les jeunes de la CDU réunis en congrès à Dresde ont obtenu que la chancelière immigrationniste Merkel mange son chapeau et limite l’immigration nette à 200.000 immigrés par an. Les jeunes de la CDU veulent pouvoir « décider qui entre dans notre pays ».

Un tabou vient donc de tomber, mais ce chiffre de 200.000 est beaucoup trop élevé. Il se rapproche de l’invasion migratoire qui, en France depuis quarante ans, oscille entre 200.000 et 300.000 immigrés – clandestins inclus – par an. À noter que l’hypocrisie politique est possible car le chiffre annuel allemand pourra être modifié chaque année selon l’importance du chômage.

Mais ce chiffre de 200.000, présenté comme une victoire, est en fait une demi-mesure suicidaire qui caractérise la pensée unique en Europe.

Les démocraties occidentales se sont, en fait, laissées enfermer dans le carcan du droit de l’hommisme, de la judiciarisation du pouvoir et de l’inacceptable multiculturalisme. Comment se fait-il que l’on tolère, sur le territoire national, des clandestins multirécidivistes qui assassinent nos jeunes femmes d’une façon horrible au couteau comme à Marseille ?

Seuls des partis patriotes comme l’AfD en Allemagne ou un FN nouveau avec un chef nouveau charismatique et compétent en France pourront lancer une révolution conservatrice des valeurs, mettre fin à l’invasion migratoire, au Grand Remplacement des populations, organiser une remigration vers leurs pays d’origine des déboutés du droit d’asile et des inassimilables.

Si l’on parle, un jour, de quotas en France pour l’immigration, il faudra qu’ils soient proches de 0 ou de 20.000 par an au maximum, mais que par contre des quotas de remigration élevés soient aussi fixés pour expulser les clandestins et obtenir la remigration, chaque année, d’un nombre minimum d’extra-Européens.
« La France, tu l’aimes ou tu la quittes ! » Cette politique devrait être menée conjointement avec une politique familiale dont le but officiel politique proclamé serait d’augmenter le taux de natalité des Français de souche européenne. Ce n’est pas l’immigration extra-européenne mais notre civilisation qui est une chance pour la France !

Pourquoi Mme Merkel a-t-elle cédé ? Uniquement parce que l’AfD a obtenu 12,6 % des voix et effectué une rentrée fracassante au Bundestag avec 93 des 709 sièges. Il y a quelques années, les Allemands avaient déjà entrevu la solution avec la fameuse maxime « Kinder, nicht Inder » (des enfants, pas des hindous), alors que le gouvernement allemand voulait faire venir en masse des informaticiens des Indes.

Franke Petry, ancienne responsable de l’AfD, a eu cette formule magnifique :« L’Union européenne ne veut plus des peuples mais des populations. » L’Union européenne a perdu le réflexe de survie et d’autodéfense. L’Europe est le seul endroit au monde qui appartient à tout le monde.

Or, avec Macron, le scandale de l’invasion migratoire continue, tandis que l’on ne pense qu’à la réforme du droit du travail, bref, l’arbre économique qui cache la forêt civilisationnelle et régalienne. Macron ne touchera pas à l’aide médicale d’État (un milliard d’euros par an), mais songe à supprimer les allocations familiales pour les Français des classes supérieures. Alors que 65 % des Français pensent qu’il y a trop d’immigrés en France, à peine un clandestin sur dix quitte effectivement le pays des droits de l’homme, suite au laxisme des juges et du droit, ainsi qu’à l’autorisation du pays de provenance. La Chine ne distribue aucun « laissez-passer » et le Mali, alors que l’on pourrait faire pression, le fait au compte-gouttes.

Albert Camus avait prédit dès 1957 : « À longue échéance, tous les continents basculeront sur la vieille Europe. Ils sont des centaines et des centaines de millions. Ils ont faim et ils n’ont pas peur de mourir. Nous, nous ne savons plus ni mourir, ni tuer. »

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jeudi, 28 septembre 2017

L’ERREUR GROTESQUE DE MACRON D’AVOIR VENDU ALSTOM POWER À GENERAL ELECTRIC !

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Marc Rousset

Patrick Kron et Macron nous avaient juré, la main sur le cœur, que l’activité énergétique d’Alstom Power n’était pas viable en raison de sa taille insuffisante, mais que l’on allait voir ce que l’on allait voir…. Car avec les 12,25 milliards d’euros de vente de cette activité, on allait enfin pouvoir investir dans Alstom Transport, augmenter sa taille, le remuscler, investir et faire rayonner une entreprise française d’avenir dans le monde ! Or, en réalité, suite à des dividendes versés et pour différentes raisons à éclaircir, il n’est pratiquement plus rien resté du produit de la vente à General Electric dans les caisses d’Alstom.

Macron nous dit maintenant que l’on va faire l’« Airbus du rail » ! Oui, mais sous le contrôle de Siemens qui sera majoritaire, avec plus de 50 % du nouvel ensemble. Le lot de consolation sera plus acceptable si le siège reste en France, car la fusion se ferait par l’apport en nature de l’activité ferroviaire Siemens Mobility à Alstom ! Mais le contrôle sera allemand, avec six membres du conseil d’administration sur onze, y compris le président. L’État français ne détiendra plus, lui, que 7,5 % du capital et Bouygues 15 %, donc moins que la minorité de blocage de 33 %. Et Alstom a été conseillé, comme par hasard, par Rothschild, l’ancien employeur de Macron…

Pour combien de temps garderons-nous le guignol français Henri Poupart-Lafarge à la tête du nouvel ensemble ? Tout comme on a eu Attali à Londres lors de la création de la Banque pour le financement de l’Europe de l’Est ! Aujourd’hui, les Anglais ont toujours le siège, la France n’a plus que ses beaux yeux pour pleurer et il y a belle lurette qu’Attali a quitté Londres pour retourner à ses prévisions futuristes et fumeuses.

Il est vrai, en revanche, que l’« Airbus du rail » a du sens sur le plan économique, face à la concurrence du géant chinois CRRC avec 18 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en constituant un ensemble franco-allemand de 15 milliards d’euros et de 60.000 salariés. Et il était préférable qu’Alstom se rapproche de Siemens plutôt que de rester seul sur la touche si le canadien Bombardier et Siemens avaient fusionné.
 
Mais l’erreur, la faute lourde et grave de Macron, c’est de ne pas avoir vendu, alors qu’il était en position de force, la division énergétique d’Alstom à Siemens plutôt qu’à General Electric, obtenant alors en contrepartie un contrôle 50/50 intérêts français et Siemens pour l’activité ferroviaire ! D’autant plus qu’Alstom a un meilleur carnet de commandes et de meilleures technologies que Siemens Mobility. Le résultat, c’est que la France a été « cocufiée » deux fois, une fois avec General Electric pour l’activité énergétique et une deuxième fois avec Siemens pour l’activité ferroviaire.

L’Airbus de l’air, lui, est un partenariat équilibré à 11,1 % entre la France et l’Allemagne, avec impossibilité de monter jusqu’à plus de 15 % au capital pour chaque partenaire.

Quant à l’« Airbus naval », les discussions sont en cours entre le français Naval Group et l’italien Fincantieri et l’on va voir ce qui va sortir du chapeau avec, là encore, des problèmes de taille et de survie face à la concurrence dangereuse du géant russe OSK, des Chinois et des Sud-Coréens !

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lundi, 25 septembre 2017

LE MYSTÈRE ÉLUCIDÉ DE L’INFLATION DISPARUE

2017 11 JNI MARC ROUSSET.jpgMarc Rousset

Cela fait des années qu’aux États-Unis, malgré le « Quantitative Easing » et l’augmentation de la masse monétaire de la Fed, l’inflation n’a pas atteint la cible fixée des 2 %. En zone euro, malgré l’assouplissement quantitatif de la BCE, la hausse des prix devrait être inférieure à 1 % au premier semestre 2018. Les médias parlent du « mystère de l’inflation disparue » à élucider.

Les facteurs explicatifs nous paraissent être les suivants :

– l’économie numérique avec Amazon et la vente par Internet sont un facteur certain de pression sur les prix, mais ce n’est pas le facteur le plus important car il est bien connu que, dans tous les pays occidentaux, de Walmart aux États-Unis en passant par Carrefour en France, il y a déjà une concurrence féroce dans la grande distribution ;

– le libre-échangisme mondialiste qui met en concurrence d’une façon déloyale les fabrications en Europe ou aux États-Unis avec les produits fabriqués avec une main-d’œuvre payée à coups de lance-pierre en Chine et dans les pays émergents, sans la même protection sociale et sans respecter les normes environnementales ou de sécurité au travail, augmente le chômage et a aussi pour effet de faire baisser les prix. Les entreprises préfèrent souvent, avant de disparaître, rogner sur leurs marges plutôt que de perdre leurs clients.

Une autre explication très importante est que le chômage réel dans les pays occidentaux ne correspond en rien aux chiffres mensongers annoncés, d’où le mutisme des banques centrales et des gouvernements qui comprennent, mais prétendent ne pas comprendre. La courbe de Phillips, qui illustre la relation entre un taux de chômage élevé et une inflation faible, joue donc bel et bien et à plein !

Le nombre réel de chômeurs en France n’est pas de l’ordre de 10 % mais de 20 % ! La non-comptabilisation de certains chômeurs, les contrats aidés, les stages de formation, les emplois à temps partiel ridicule, la non-comptabilisation de chômeurs d’outre-mer, les inactifs qui souhaiteraient travailler, etc., font qu’il y a bel et bien au moins six millions de chômeurs en France, soit 20 % de la population active.
 
Aux États-Unis, même scénario ! Le chiffre réel honteux est aussi de l’ordre de 20 % de chômeurs, alors que le chiffre officiel est de l’ordre de 5 %. Il faut ajouter, en effet, les emplois précaires, les chômeurs classés à tort dans la catégorie des inactifs, tous ceux exclus des statistiques… C’est la raison pour laquelle les salaires, aux États-Unis, stagnent, et aussi la seule explication du nombre ahurissant de personnes bénéficiant du programme alimentaire.

Un autre facteur très important, mais monétaire celui-là, est la trappe à liquidité de Keynes ! En théorie, puisque la masse monétaire augmente, suite aux politiques d’assouplissement quantitatif des banques centrales au Japon, en Europe et aux États-Unis, les taux d’intérêt devraient diminuer et l’investissement des entreprises, la consommation privée par le jeu du crédit augmenter. Mais malheureusement, en dessous des taux d’intérêt actuels trop proches de zéro, il n’est plus possible de relancer l’activité par voie monétaire ! Les taux sont tellement bas que les banques préfèrent détenir du liquide à la BCE, moins prêter avec des risques à l’économie réelle, les entreprises moins investir, racheter leurs actions pour faire monter les cours, les particuliers, à l’exception des spéculateurs, thésauriser et ne plus acheter des obligations de l’assurance-vie dont les comptes peuvent être bloqués du jour au lendemain.

La grande terreur de Draghi et de Yellen, c’est que nous pourrions revivre malgré tout la situation de 1965 lorsque, après une inflation aussi faible qu’aujourd’hui, les prix se sont mis soudain à bondir comme le malin génie sortant de sa boîte, à la fin des années 60 !

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

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vendredi, 22 septembre 2017

LA SEULE VOIE D’AVENIR POUR L’EUROPE : UN AXE PARIS-BERLIN-MOSCOU

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Marc Rousset

Notre ami Henri Temple, sur Boulevard Voltaire, vient se livrer à un véritable plaidoyer en faveur de l’Angleterre et nous conseille de nous éloigner de l’Allemagne. Il fait malheureusement fausse route ! La seule voie d’avenir possible pour la France, c’est bien au contraire un rapprochement avec l’Allemagne sans l’Angleterre pour constituer à l’Ouest, dans un premier temps, un bloc carolingien, qui devrait ensuite se rapprocher de la Russie, afin de constituer un axe Paris-Berlin-Moscou et la grande Europe de Brest à Vladivostok. En ce sens, le Brexit est un don et un cadeau du ciel pour la France !

S’il est possible de critiquer de Gaulle pour la fin catastrophique de la guerre d’Algérie et pour ne pas avoir réussi à réconcilier les Français après 1945, ce que souhaitait à juste titre Saint-Exupéry, il faut reconnaître qu’en ce qui concerne l’Europe, il a vu juste ! De Gaulle avait fort bien compris la nécessité d’un rapprochement de la France avec l’Allemagne et la Russie lors de sa conférence de presse géniale et visionnaire, en pleine guerre froide, du 29 mars 1949 au palais d’Orsay : « Moi, je dis qu’il faut faire l’Europe avec pour base un accord entre Français et Allemands. Une fois l’Europe faite sur ces bases, alors on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe tout entière avec la Russie aussi, dût-elle changer de régime. Voilà le programme de vrais Européens. Voilà le mien. »

Le Brexit est une chance pour la France, ne serait-ce que pour la langue française et la possibilité de mettre fin à la domination de l’anglais à Bruxelles, problème que Pompidou avait perçu très clairement, avant même l’entrée de l’Angleterre dans le Marché commun. Pompidou avait exigé que les fonctionnaires britanniques à Bruxelles parlent français. La promesse fut tenue, puis, suite aux pressions de l’Amérique et à la lâcheté des élites françaises, elle fit place à l’unilinguisme anglo-américain.

Henri Temple devrait relire Le Grand Échiquier de Zbigniew Brzeziński. Le rêve de l’Amérique et des néo-conservateurs américains, c’est de dominer le monde, par la force maritime, en s’appuyant sur les deux porte-avions que constituent le Japon et l’Angleterre et en faisant de l’Europe continentale le « Rimland », en réalité un protectorat grâce à l’OTAN, au « soft power » de l’anglo-américain, au droit-de-l’hommisme et à l’immigrationnisme qui nous font perdre notre identité européenne, nous noient dans le monde marchand anglo-saxon.
 
Tous les grands projets européens, à ce jour, sont d’origine franco-allemande (Ariane, Airbus, CECA, Euratom, l’euro, etc.). Pas un seul n’est d’origine britannique. Churchill disait déjà qu’entre l’Europe et le grand large, il choisirait toujours le grand large. Les Britanniques, une fois à Bruxelles, ont tout fait pour torpiller l’Union européenne de l’intérieur, pour favoriser le libre-échange, pour procéder à l’élargissement suicidaire avant un approfondissement, pour faire entrer la Turquie, pour empêcher que l’Europe des armements n’avance. Réjouissons-nous, au contraire, que le fusil français soit fabriqué en Allemagne plutôt qu’en Chine et espérons que, demain, l’Allemagne nous achète des Rafale !

Notre ami nous parle des trois derniers conflits entre la France et l’Allemagne ! Il oublie que, depuis la guerre de Cent Ans, l’Angleterre a été l’ennemi héréditaire de la France et a tout fait pour diviser le continent européen, pour que le Marché commun ne voie pas le jour. André Siegfried disait que l’Angleterre est une île entourée d’eau de toutes parts. N’oublions pas, enfin, l’Empire carolingien et sa disparition par le traité de Verdun en 843.

L’avenir de l’Europe est à l’est, pas en Angleterre ! L’Europe doit se considérer comme l’Hinterland de la Russie face à la Chine pour garder le contrôle de la Sibérie, plus grande que les États-Unis ! En Sibérie, en Asie centrale, l’Européen, c’est le Russe ! Mais, sans un premier rapprochement indispensable entre la France et l’Allemagne, le monde européen se condamnerait à un suicide civilisationnel.

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samedi, 16 septembre 2017

LA DETTE DES ÉTATS-UNIS VIENT DE DÉPASSER LES 20.000 MILLIARDS DE DOLLARS !

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Marc Rousset

Le gouvernement des États-Unis vient d’annoncer que la dette américaine a dépassé les 20.000 milliards de dollars, soit environ dix fois la dette de la France, qui est déjà irremboursable pour une population seulement cinq fois plus grande. C’est ce que nous fait remarquer le journaliste Simon Black dans une excellente chronique sur le site SovereignMan.com du 12 septembre 2017.

La dette publique américaine s’élève exactement à 20.100 milliards de dollars, soit plus de 100 % du PIB. Elle augmente sans cesse et personne ne voit comment elle pourrait diminuer. C’est ainsi que, d’octobre 2016 à juillet 2017, le déficit des États-Unis s’est élevé à 566 milliards de dollars, soit davantage que le PIB de l’Argentine !

Tout cela n’est pas sans nous rappeler l’endettement extravagant de la monarchie française à la veille de 1789 et les assignats devenus sans valeur de la République française. On se souvient des paroles de l’ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers : « Combien de temps le plus gros emprunteur du monde pourra-t-il rester la première puissance planétaire ? »

Il en résulte que la soi-disant première puissance du monde doit constamment emprunter de l’argent aux Chinois… et créer ex nihilo de la monnaie avec le « Quantitative Easing ».

Le problème de la dette américaine paraît insoluble car les quatre postes de dépense les plus importants du budget américain représentent 90 % des dépenses du budget fédéral et semblent incompressibles : la sécurité sociale, « Medicare », la Défense et le service de la dette.

Il est difficile de diminuer le budget de Défense face à la Chine, à la Russie, à la Corée du Nord et à la poudrière de l’islam, du Moyen-Orient. Trump a même décidé de les augmenter de 10 % alors qu’elles représentent déjà 60 % des dépenses militaires globales du monde entier.
 
Agir sur la Sécurité sociale et Medicare est extrêmement difficile politiquement, voire suicidaire, comme Trump le vit tous les jours avec le « Obamacare », suite aux tensions et forces contraires diamétralement opposées dans la société civile américaine.

Quant au service de la dette, il est tout à fait impossible de le réduire sous peine de défaut, de krach financier immédiat et de proclamation officielle de la faillite des États-Unis.

Aux États-Unis, depuis 1945, les rentrées fiscales sont stables et représentent 17 % du PIB. Or, il se trouve que la dette américaine progresse trois plus vite que le PIB ! Et la croissance économique actuelle est très faible alors que les taux d’intérêt sont très bas. Si les taux augmentent – ce qui finira inéluctablement par arriver malgré toutes les contorsions et le cinéma médiatique de la Fed -, la croissance économique ralentira et le coût du service de la dette augmentera d’une façon vertigineuse, même supplice que vivra la France beaucoup plus tôt que Macron le pense !

La seule solution qu’ont trouvée les pays occidentaux jusqu’à ce jour, c’est la fuite en avant, la création de monnaie et « tout va très bien, Madame la Marquise » dans les médias… mais jusqu’à quand ? Réponse : jusqu’à ce que tout explose un beau matin d’une façon imprévisible dans le monde entier sans crier gare.

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mercredi, 13 septembre 2017

LE SCANDALE DE LA NON-APPLICATION DE LA LOI FIORASO

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Marc Rousset

Le président Albert Salon, de l’association Avenir de la langue française, nous met en garde, dans sa Revuen° 62 de septembre 2017, sur la confusion entre anglicisation et internationalisation. Il s’élève avec force contre la couardise et le scandale de la non-application des dispositions législatives de la loi Fioraso par le gouvernement français.

Les tribunaux administratifs, en France, se contorsionnent pour ne pas condamner les universités, dont l’École normale supérieure, et les grandes écoles qui offrent des formations diplômantes exclusivement en anglais. Celui de Paris a refusé de condamner le Comité français d’organisation des Jeux olympiques de 2024, qui avait pourtant choisi le débile slogan publicitaire d’une marque commerciale privée – « made for sharing » – triomphalement projeté sur la tour Eiffel. Le français est pourtant bien la langue officielle fondatrice des Jeux olympiques rénovés par le baron Pierre de Coubertin !

Il se trouve, d’une façon très opportune, que la Cour constitutionnelle italienne vient d’infliger une leçon magistrale à l’Europe, et plus particulièrement à la France de Macron ! Le problème posé était celui du passage de l’Instituto Politecnico di Milano au « tout anglais » à compter du niveau master. Il ne s’agissait en aucune façon de s’opposer à l’enseignement des langues étrangères dans un pays – ce que tout le monde accepte et souhaite. La question était de savoir si on allait autoriser, pour la totalité d’une formation, le remplacement du français par l’anglais en France, de l’italien par l’anglais en Italie, de l’allemand par l’anglais en Allemagne, etc.

En France, le Parlement a dit « non » avec la loi Fioraso ; il a imposé une limite au volume d’enseignement dispensé dans une langue étrangère à 50 % et exigé une maîtrise suffisante du français pour la délivrance d’un diplôme.

Pour la Cour constitutionnelle italienne : « Les buts légitimes de l’internationalisation ne peuvent pas réduire la langue italienne, au sein de l’université italienne, à une position marginale et subordonnée, en faisant disparaître cette fonction de vecteur de l’histoire et de l’identité de la communauté nationale, qui lui est propre, ainsi que son être, en soi, de patrimoine culturel à préserver et à valoriser. »

Malheureusement, en France, la loi Fioraso du 22 juillet 2013 n’est pas appliquée. Le nombre de formations de niveau licence ou master totalement en anglais était de 634 en avril 2013. Il est de 951 en janvier 2017, soit une augmentation, en quatre ans, de +50 % au risque d’une disparition totale des formations supérieures dispensées en français malgré la loi en vigueur dans la République française.
 
Des pays comme la France, l’Allemagne et l’Italie ne peuvent se soumettre. L’important est que la résistance s’organise en France.

Le scandale de l’anglais, seule langue étrangère pouvant être présentée au concours d’entrée de l’ENA – une des dernières inventions de nos lâches élites -, se doit d’être dénoncé et combattu publiquement. Après le Brexit, tous les Français – à l’exception de Macron – se doivent d’œuvrer pour que le français devienne la langue de l’Europe !

Et si ce n’est pas le français, cela ne pourra pas être non plus l’anglais, voire même « l’anglo-américain », langue impérialiste et destructrice de l’Amérique qui conduirait inéluctablement, à terme, à la disparition de toutes les langues nationales de l’Europe. À l’instar du breton en France ou du français en Louisiane.

Il ne restera alors plus, le dos au mur, pour tous les Européens, qu’on le veuille ou non, une seule et unique solution réaliste et n’ayant rien d’utopique : l’espéranto, seule langue neutre et éthique susceptible de préserver à long terme la survie des langues nationales et le plurilinguisme européen !

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samedi, 09 septembre 2017

LES CONTRATS DE PÉTROLE EN YUAN-OR : LA FIN DU DIEU DOLLAR

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Marc Rousset

Le monopole financier du dollar a commencé le 14 février 1945 sur le croiseur USS Quincylorsque le président Franklin Roosevelt a proposé au roi Ibn Saoud la sécurité politique et militaire avec, en contrepartie, la sécurité énergétique en pétrole pour son pays et la cotation exclusive en dollars. Ainsi naquirent les pétrodollars à l’origine de l’hégémonie financière américaine dans le monde.

Ces accords prévus pour une durée de soixante ans ont été renouvelés en 2005 par le président Bush et reconfirmés tout récemment par Donald Trump avec un gigantesque contrat de vente d’armements pour les États-Unis. Le dollar repose donc, en fait, sur la puissance de l’armée américaine et les ventes d’armes américaines. Mais la Chine, avec l’aide de la Russie, est en train de miner, de mettre fin à la suprématie du dollar.

Dans un article du 1er septembre 2017 de la Nikkei Asian Review, le journaliste Damon Evans nous apprend que la Russie, l’Iran, le Qatar et le Venezuela acceptent désormais de vendre leur pétrole avec des contrats en yuans convertibles en or. Tous ces pays en ont par-dessus la tête de l’impérialisme américain. Il en résulte que la Russie peut maintenant vendre du pétrole à la Chine en yuans et les convertir en or à Hong Kong. La Russie n’est plus obligée d’acheter des actifs chinois pour utiliser ses yuans ou de les vendre sur les marchés pour acheter du dollar. Les producteurs de pétrole préfèrent détenir de l’or en passant par le yuan plutôt que de détenir des bons du Trésor américain dont la valeur peut s’effondrer du jour au lendemain.

La Chine réduit ses achats de pétrole en Arabie saoudite, fidèle pour l’instant en apparence seulement au dollar, tandis que ses importations en provenance de Russie s’envolent et que le yuan est déjà la seconde devise utilisée par l’Angola. Si l’Arabie saoudite cède, ce serait un coup terrible dans l’estomac, proche du KO, pour Washington qui, en représailles, cesserait de lui vendre des armes. Cette dernière reproche aussi à Washington le rapprochement avec l’Iran effectué par Obama et sa non-intervention en Syrie pour renverser Assad avec les rebelles islamistes. Mais les Saoudiens, exclus du gigantesque marché chinois, sont actuellement obligés de vendre leur pétrole un peu partout dans le monde avec des rabais trop importants.
De plus, l’Arabie saoudite est prête à émettre des obligations en yuans et elle vient de créer avec la Chine un fonds d’investissement de vingt milliards de dollars. Il est même question que la Chine prenne une participation de 5 % dans la gigantesque société pétrolière Aramco. L’Arabie saoudite pourrait alors coter son pétrole en yuans et quitter progressivement le dollar.

Et ce qui est vrai pour le pétrole est aussi valable pour le gaz et le cuivre achetés par la Chine, qui développe ses relations tous azimuts avec les pays émergents. De plus, pour le pétrole, la Chine peut compter sur ses grandes sociétés telles que PetroChina et Sinopec, toujours prêtes à se porter en contreparties pour faciliter les contrats en yuans.

Le monde marche donc tout droit et inexorablement non pas vers le retour à l’étalon-or stricto sensu tel qu’il existait en 1914, mais vers le retour – ce qui revient à peu près au même en faisant de l’or le seul étalon universel probablement très fortement réévalué – au Gold Exchange Standard qui a été supprimé arbitrairement par Nixon en 1971. Le monde ne serait plus alors régi par le seul dieu et roi dollar, mais s’appuierait au contraire sur plusieurs devises fortes internationales (yuan, euro, yen, dollar) utilisées comme monnaies de règlement et de réserve qui seraient toutes convertibles en or.

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11:17 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 01 septembre 2017

EMMANUEL MACRON, LE KERENSKI FRANÇAIS D’UNE RÉVOLUTION CONSERVATRICE À VENIR

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Marc Rousset

L’histoire est imprévisible, mais le Système explosera suite à un krach économique et financier ou suite à un problème lié à l’invasion migratoire, toujours en cours en France, de 300.000 personnes par an, et plus vraisemblablement suite à de nouveaux actes terroristes musulmans du style Bataclan. Il y a une contradiction évidente entre la situation objectivement prérévolutionnaire que nous vivons et le calme apparent qui règne en France, pour deux raisons : « encore un petit moment, Monsieur le Bourreau », et « cachez ce sein que je ne saurais voir ».

Sur le plan politique, la situation est prérévolutionnaire pour les raisons suivantes :

– Nous vivons une crise décadente des valeurs traditionnelles, morales et éthiques remettant même en question les lois de la nature (théorie du genre). L’Histoire, la patrie, la famille, l’éducation sérieuse et autoritaire des enfants, les hommes et monuments historiques ne correspondant pas à la pensée unique sont rejetés par une élite politique « UMPS » libertaire en marche, laxiste, repentante, ne pensant qu’à l’argent. Macron en est le symbole vivant.

– Macron n’a obtenu le soutien que de 24 % des suffrages exprimés aux élections présidentielles. Sa descente abyssale dans les derniers sondages de popularité le confirme.

– La délinquance entre 1968 et nos jours a triplé, pour atteindre 4,5 millions de délits par an.

– Le chômage concerne 10 % de la population française et 25 % des jeunes de moins de 25 ans.

– 69 % des Français estiment qu’il y a trop d’assistanat et rejettent la démagogie de gauche.

– 68 % des Français pensent que la majorité des immigrés n’est pas intégrée, 65 % qu’il y a trop d’étrangers en France et 60 % que l’islam est incompatible avec les valeurs de la République. 81 % pensent que l’intégrisme islamique est une grave menace. La France et l’Europe pratiquent la politique de l’autruche et n’ont pas le courage de regrouper, dans des zones de rétention gardées, les migrants clandestins avant de les expulser en faisant pression sur leurs pays d’origine.

– Les forces de police et les forces armées sont excédées par le laxisme des pseudo-élites politiques et par le manque de moyens, de nombreuses voitures de police ayant plus de 300.000 km au compteur.

– 75 % des Français n’ont pas confiance dans les médias. 84 % font confiance à l’armée, 77 % à la police. 88 % demandent plus d’autorité et 85 % souhaitent un vrai chef.

Sur le plan économique, les perspectives sont effrayantes, même si Macron veut obliger les Français à investir dans les actions et obligations pour se trouver un jour totalement ruinés :

– La dette mondiale de 225.000 milliards de dollars ne sera jamais remboursée, tout comme la dette publique de la France.

– Il y a une bulle sur les obligations, actions et l’immobilier tout à fait semblable à celle de 1929.

– Les banques centrales sont en quasi-faillite avec, à leur actif, des dettes publiques, des actions d’entreprises et des obligations privées, ce qui est ahurissant et n’était pas le cas en 1929.

– Le système bancaire fera défaut car ses actifs sont surévalués et les capitaux propres sont insuffisants.

Il est regrettable que le FN de Marine Le Pen et de Philippot, comme l’a remarqué Robert Ménard dans sa courageuse et clairvoyante tribune, ait choisi ces moments prérévolutionnaires tout à fait comparables à ceux de 1789 pour se recentrer, au lieu de rester fidèle aux valeurs fondatrices du parti de Jean-Marie Le Pen, d’où son échec aux dernières élections, au-delà des insuffisances de Marine Le Pen et de l’erreur stratégique de Philippot.

NDLR : Alexandre Kerenski était le chef du gouvernement provisoire en Russie avant d’être renversé en 1917 par Lénine et le parti bolchevique, lors de la révolution d’Octobre.

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13:35 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 30 août 2017

RETOUR AUX VALEURS TRADITIONNELLES EN CHINE ET EN RUSSIE ! QUAND EN EUROPE ?

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Marc Rousset

Le journaliste Cyrille Pluyette nous apprend, dans Le Figaro du 19 août dernier, que la promotion des valeurs traditionnelles, tant condamnées sous Mao Tsé-toung, est orchestrée par les autorités et fait son grand retour en Chine. On peut lire, aujourd’hui à Pékin, des affiches du style : « On est béni quand on fait preuve de piété filiale, quand on est honnête, quand on est patriote. » Ailleurs, des panneaux relatent la vie des disciples de Confucius, expliquent que l’on doit être « soumis et respectueux face aux parents, fidèle à la mère patrie » et qu’il faut être indifférent à la célébrité et à la richesse. Quant aux amoureux, ils ne doivent pas être trop démonstratifs et « respecter la morale sociale ».

La pornographie, l’homosexualité, l’adultère, l’hédonisme matérialiste stupide, les scoops ou les ragots sur la vie privée des stars chinoises sont également censurés sur Internet afin de ne pas flatter les « bas instincts du public ». Xi Jinping, dans une société largement bâtie sur l’argent, veut donc combler le vide idéologique par de nouvelles valeurs compatibles avec son gouvernement autoritaire. Le parti unique cherche à se réapproprier le confucianisme qui implique que le peuple obéisse à une élite d’hommes intègres et dignes de confiance.

Samuel Huntington, dans Le Choc des civilisations, avait déjà remarqué que la réussite de l’Asie était le résultat de l’importance culturelle accordée à la collectivité plutôt qu’à l’individu. Dans le monde démocratique occidental règne la culture de l’individualisme ; la tradition chinoise enseigne que la société est une communauté complexe. Le système de valeurs confucéen consacre l’importance accordée à l’autorité, à la famille, au travail et à la discipline, le rejet de l’individualisme, la primauté de l’autoritarisme « doux » et des formes très limitées de la démocratie.

Le triomphalisme asiatique face au déclin de l’Occident s’est exprimé dans ce que certains avaient appelé « l’offensive culturelle de Singapour ». Lee Kuan Yew, souvent qualifié de despote éclairé, a opposé les vertus de la culture asiatique confucéenne (l’ordre, la discipline, la responsabilité familiale, le goût du travail, le souci de l’intérêt collectif, la sobriété) à la complaisance, la paresse, l’individualisme, la violence, la sous-éducation, le manque de respect pour l’autorité et l « ossification mentale » qui seraient responsables du déclin de l’Occident.
On retrouve, en fait, dans les valeurs confucéennes, l’opposition bien connue en Europe entre le holisme s’appuyant sur des valeurs traditionnelles et l’individualisme des « Lumières » qui nous mène à la société décadente actuelle dont l’argent est la seule valeur. Dans ses déclarations, Lee Kuan Yew n’avait d’ailleurs jamais caché que la politique qu’il suivit à Singapour, et qui fut une source d’inspiration d’idées nouvelles pour les dirigeants chinois, consistait en fait à appliquer des vertus que les Européens avaient possédées et pratiquées en d’autres temps. Pour leur plus grande disgrâce, ils les avaient oubliées ou leurs nouveaux maîtres les leur avaient fait détester.

La perte des valeurs traditionnelles tient à la destruction volontaire ou induite de toutes les structures et contraintes, doctrines, lois, rites, codes de conduite et devoirs au bénéfice des « Lumières » progressistes destructrices. Comme le remarquait Gilles Lipovetsky dès les années 80 dans L’Ère du vide, les valeurs qui structuraient encore le monde de la première moitié du XXe siècle (épargne, conscience professionnelle, sacrifice, ponctualité, autorité) n’inspirent plus de respect et invitent davantage au sourire qu’à la vénération.

Et qu’a fait Poutine, en Russie, si ce n’est procéder, dès sa prise du pouvoir en 2001, à un retour aux valeurs traditionnelles russes comme la famille, la patrie et la religion orthodoxe. Une religion orthodoxe beaucoup plus réaliste et moins naïve que le catholicisme romain, en faisant construire des églises et reconstruire des cathédrales dans toute la Russie !

Source Boulevard Voltaire cliquez là

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dimanche, 27 août 2017

KRACH ÉCONOMIQUE AMÉRICAIN ET MONDIAL D’ICI TROIS À CINQ ANS AU PLUS TARD

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Marc Rousset

Le monde vit dans un système économique où profits et bonus vont aux banquiers alors que les pertes sont assumées par les gouvernements et les clients.

Le monde occidental vit dans un système économique où les profits et les bonus vont aux banquiers alors que les pertes sont assumées par les gouvernements et les clients. Le NASDAQ à 6.200 est encore plus élevé que son pic précédent en mars 2000, juste avant de dégringoler de 79 % ; la prochaine fois – ce peut être demain matin -, la dégringolade sera de 90 % ! Le Dow Jones n’en finit pas également de monter jusqu’à bientôt 22.000. L’implosion à venir des bulles d’actifs et de dettes à travers le monde est plus que certaine.

Depuis la suppression de la convertibilité du dollar en or par Nixon, la dette totale publique et privée des États-Unis qui était de 1.700 milliards de dollars en 1971 s’élève, aujourd’hui, à 67.000 milliards de dollars. En 2000, la dette des États-Unis s’élevait encore à seulement 30.000 milliards de dollars ; elle a donc presque doublé au cours des seize dernières années, suite à la perte de compétitivité des entreprises américaines face au libre-échange mondialiste et suite aux folles dépenses militaires impérialistes des États-Unis, qui parlent de paix et de droits de l’homme du matin jusqu’au soir, mais dont le budget militaire représente à lui seul plus de 60 % des dépenses militaires dans le monde – Chine et Russie incluses. La décision toute récente de Trump d’augmenter les effectifs en Afghanistan et les pressions des conservateurs pour continuer à jouer le rôle de gendarme dans le monde auront pour effet de maintenir les dépenses militaires états-uniennes à un niveau stratosphérique. Depuis 1971, la dette totale des États-Unis a ainsi été multipliée par 39, alors que, pendant la même période, le PIB n’était multiplié que par 16. Le dollar ne tient, en fait, que par la confiance accordée à la puissance militaire américaine, nonobstant les fondamentaux économiques qui sont catastrophiques et qui se détériorent continuellement.

À Wall Street, le ratio cours/bénéfice des actions est de 30, soit exactement au même niveau qu’en 1929. En réalité, tous les actifs (actions, obligations, immobilier) ont atteint des niveaux record car les taux d’intérêt sont manipulés à la baisse par les banques centrales dans le monde, qui pratiquent toutes la folle politique de l’assouplissement monétaire quantitatif, seulement dénoncé à ce jour par Jens Weidmann, président de la Bundesbank, mais minoritaire au Conseil des gouverneurs de la BCE.

Tandis que les banquiers s’enrichissent d’une façon éhontée, le salaire réel hebdomadaire du travailleur américain, qui était de l’ordre de 800 dollars dans les années 1970, non seulement n’a pas augmenté, mais il a baissé pour se situer autour de 700 dollars depuis les années 1990 jusqu’à nos jours, avec une précarité de plus en plus grande, un grand nombre d’Américains n’étant même plus comptabilisés comme chômeurs car ayant renoncé à trouver un emploi.

Un indice accusateur qui ne trompe pas : l’Union européenne, après avoir déjà institué officiellement la « chyprisation » et la spoliation des déposants en cas de faillite prononcée des banques, envisage maintenant de prendre des mesures pour empêcher les déposants de retirer leur argent liquide avant la faillite imminente ! Le plan envisagé consisterait à bloquer les retraits pendant cinq à vingt jours, une prolongation étant possible, voire permanente. Cela n’est pas sans nous rappeler les mesures semblables déjà prises en 2016 par Michel Sapin et le législateur français pour bloquer, si nécessaire pendant plusieurs mois, les retraits des comptes d’assurance-vie ! La preuve est faite que les gouvernements savent qu’ils sont en faillite, que le système bancaire est en faillite. La seule solution, pour nos élites incapables depuis quarante ans, c’est la fuite en avant et l’impression de monnaie jusqu’à la catastrophe inévitable et une crise d’hyperinflation comme en Allemagne en 1923 !

Rappelons-nous la prédiction du grand économiste autrichien puis américain Ludwig von Mises (1881-1973) : « Il n’y a aucun moyen d’éviter l’effondrement final d’un boom provoqué par une expansion du crédit. L’alternative est de savoir si la crise doit arriver plus tôt, par l’abandon volontaire d’une expansion supplémentaire du crédit, ou plus tardivement, comme une catastrophe finale et totale du système monétaire affecté. » Bref, la Charybde de la déflation et de la dépression économique imminente ou la Scylla de l’hyperinflation à venir.

Et la France, dans tout ça ? Sa situation, suite à son inimaginable laxisme social et migratoire, suite à son gaspillage des ressources publiques avec une administration pléthorique, est aussi grave que celle des États-Unis. Macron sera balayé par la crise économique à venir et il ne lui reste qu’à faire sa prière, d’autant plus qu’au-delà du risque états-unien évoqué ci-dessus, la crise peut prendre naissance également en Europe, au Japon, en Chine, et même dans les pays émergents en cas d’augmentation subite des taux d’intérêt.

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mardi, 25 juillet 2017

Marine Le Pen devrait arrêter sa pantomime de refondation du Parti !

f682426fee04086bb84efa58fc9b3d8e.jpgMarc Rousset

La preuve vient d’être faite que non seulement Marine Le Pen a atteint son niveau d’incompétence, mais qu’en plus elle s’accroche au pouvoir avec Florian Philippot. MLP, suite à son échec, devrait pourtant en tirer les conclusions, comme le lui recommande son père et se retirer afin d’assurer un véritable renouveau du Front National.

Tout doit changer pour que rien ne change au FN, pour que les deux seuls responsables de l’échec du FN, à savoir MLP et Philippot ne soient pas sanctionnés. Leur gigantesque opération de mystification et de renouvellement du FN, avec les réunions entre copains à huis clos et les questionnaires aux adhérents pour détourner l’attention sur leur propre responsabilité de l’échec, ne trompent personne. On sent très bien que la petite équipe de courtisans du séminaire de refondation ne veut surtout pas s’entre-déchirer et tuer la poule aux œufs d’or, par crainte de perdre ses avantages matériels et honorifiques.

La preuve vient de nous être donnée avec la pantalonnade de la dernière décision du séminaire des principaux responsables. A se tordre de rire : « Le cap de la sortie de l’euro est maintenu, mais à l’issue d’un éventuel quinquennat frontiste ». C’est à la fois du grand art et du délire comme programme politique pour des patriotes de conviction capables de trancher dans le vif. MLP qui se moquait des « magouilles », de la langue de bois de l’UMPS fait maintenant encore mieux au FNPS !

De toute façon, les militants du FN n’ont pas de soucis à se faire quant à cette décision : tant que MLP et Philippot resteront à la tête du FN, il n’y aura jamais un quinquennat frontiste. MLP n’a aucune chance ! Les Français n’en veulent pas, encore moins que Sarkozy ! La Vérité, c’est que MLP ne veut pas reconnaître ses insuffisances et Philippot son erreur de stratégie, qu’il n’a pas sa place au FN, qu’il n’aurait jamais dû être membre du FN !

Le pot aux roses et le summum du délire, c’est lorsque Philippot, pour nous rassurer, fait savoir aux médias « qu’il n’y a pas de règlements de comptes au FN, que l’ambiance était très positive et très constructive ». Tout va très bien, Madame la Marquise, passez votre chemin braves gens, il n’y a rien à voir. On ne sait même plus devant de tels propos s’il faut en rire ou en pleurer …

Les adhérents n’ont plus en fait qu’une solution : voter non pour le renouvellement du mandat de MLP à la tête du FN et si, suite à ses manœuvres internes avec Philippot, elle réussit à garder malgré tout une faible majorité, il ne restera plus alors qu’une seule issue pour les adhérents et les militants : quitter en masse le FN afin de le vider de sa substance, aller voir ailleurs ce qui se passe sous d’autres cieux.

Un nouveau parti pour succéder au FN devrait être créé afin de prendre la relève du FN. (...) Le FN s’effondrera alors de lui-même à une vitesse accélérée comme un château de cartes et MLP avec…

Que le FN change de nom ou pas ne changera rien à l’affaire qui est déjà dans le sac ! Le FN, avec MLP et Philippot, aucun avenir ! Il est d’ores et déjà possible d’affirmer que le FN aura connu, avec ces deux  chefs, le sort du MSI italien, MLP ayant joué avec son gourou, Philippot le rôle de Gianfranco Fini !

Lire sur le MSI :

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Le commander cliquez ici

  • Marc Rousset est l’auteur de ” Adieu l’argent roi , Place aux héros européens ! Critique de la civilisation de l’argent. Apologie de l’héroïsme”, éd. Godefroy de Bouillon, Sept. 2016, 490 pages, 37 €

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lundi, 17 juillet 2017

La guerre froide du gaz et les inacceptables sanctions des États-Unis contre l’Europe !

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Marc Rousset

Que ne feraient pas les États-Unis pour exporter leur gaz de schiste nouveau et contrer la puissance stratégique de la Russie aussi bien en Europe qu’au Moyen-Orient !

Le russe Gazprom (Газпро́м) veut construire un nouveau gazoduc (Nord Stream 2) de 9,5 milliards d’euros dans la Baltique, qui augmenterait d’un tiers en 2019, soit de 55 milliards de m3, le gazoduc sous-marin Nord Stream 1 déjà existant entre Vyborg (Выборг, Russie) et Greifswald (Allemagne).

Suite à l’opposition de l’Ukraine et de la Pologne, dont les gazoducs continentaux Yamal et Brotherhood passant par leurs territoires sont court-circuités, Gazprom a été amené à être le seul actionnaire du projet. Le français Engie, les allemands Uniper (ex-E.ON) et Wintershall (BASF) ainsi que l’anglo-néerlandais Shell ont décidé d’être seulement des financiers à hauteur de 10 % chacun, et non plus des actionnaires, ce qui était initialement prévu. Nord Stream, passant sous la mer, échappe à la juridiction de Bruxelles ; les Allemands considèrent ce projet comme strictement commercial.

Mais le 15 juin 2017, le Sénat américain a décidé, au grand dam de l’Europe, d’envisager des sanctions contre les entreprises européennes « du fait des effets préjudiciables de Nord Stream 2 sur la sécurité énergétique européenne ». Bref, l’Amérique est plus royaliste que le roi Europe, alors qu’il s’agirait bien au contraire de diminuer la sécurité énergétique de l’Europe et de nous obliger à acheter du gaz de schiste américain transporté sous forme liquéfiée à partir des États-Unis jusqu’à des ports terminaux européens. À noter qu’aux États-Unis mêmes, l’idée d’exporter du gaz de schiste est considérée par l’Industrial Energy Consumers of America comme stupide car contribuant à augmenter la cherté du gaz dans les industries manufacturières porteuses de valeur ajoutée.
 
Selon Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, « il s’agit d’une ingérence spectaculaire et inacceptable dans les affaires européennes », après les sanctions financières des États-Unis contre BNP Paribas, Alstom et les contraintes imposées à Renault, PSA et Total pour investir en Iran. Cette implication est d’autant plus surréaliste, impérialiste et inacceptable que Nord Stream est un projet non américain avec des entreprises non américaines et un financement sans dollars américains.

L’Europe ne peut, au contraire, que se réjouir de diversifier son approvisionnement en gaz naturel pour 40 % en provenance de la Russie, pays frère continental européen, d’autant plus que la production chute au Royaume-Uni (mer du Nord) et au Pays-Bas.

La folle agressivité américaine se comprend d’autant mieux que la Russie, suite à son intervention victorieuse en Syrie, est devenue le maître du jeu au Moyen-Orient pour le gaz en provenance du Qatar et d’Iran. Le projet « Turkish Stream » prévoit la construction en Turquie par la Russie de deux conduites d’une capacité de 15,75 milliards de m3 par an chacune, qui formeront un gazoduc sous la mer Noire, évitant encore une fois l’Ukraine, pour fournir l’Europe. Le Qatar a dû passer sous les fourches caudines russes et renoncer au projet initial « sunnite » évitant l’Irak, passant par l’Arabie saoudite et une Syrie non Bachar el-Assad. La Russie devient le pivot central pour que le gaz tant iranien que qatari transite vers l’Europe sans déposséder Moscou via le futur gazoduc russo-turc « Turkish Stream ». À quand une Europe européenne et enfin libre ?

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vendredi, 14 juillet 2017

Le défilé du 14 Juillet ne saurait masquer l’état de délabrement de notre armée de l’air

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Marc Rousset Boulevard Voltaire cliquez ici

L’acteur de théâtre Macron compte faire le beau avec Trump pour le 14 Juillet en lui présentant quelques échantillons de nos forces armées. Mais le rapport présenté à la commission des finances de l’Assemblée nationale le 28 mars 2017 par le député Cornut-Gentille décrit dramatiquement ce qu’il en est quant à l’insuffisance et la vétusté des capacités françaises de transport aérien.

Macron, malgré ses singeries au bout d’un filin pour être héliporté sur un sous-marin nucléaire, brille pour la communication mais ne passe pas du tout, en réalité, dans le milieu militaire. Macron est un technocrate bancaire allergique au militaire sans aucune conviction patriotique. Macron parle de 2 % du PIB en 2025 pour le budget de la Défense alors qu’il faudrait de façon urgente 3 % du PIB demain matin. Le budget représente aujourd’hui environ 1,6 % du PIB.

La réalité, c’est que jamais l’effort de Défense n’a été aussi faible depuis plus d’un demi-siècle. Trois exemples illustrent la situation : aucun des avions ravitailleurs, qui ont pourtant plus de cinquante ans, n’a été remplacé ; plus de 50 % des hélicoptères sont indisponibles (par manque d’argent, effort est fait sur les OPEX, mais il n’y a pas assez d’hélicoptères pour l’entraînement en France) ; 15 % des militaires ne reçoivent toujours pas le montant exact de leurs rémunérations plus de six ans après la mise en place du nouveau système informatique LOUVOIS ( LOgiciel Unique à VOcation Interarmées de la Solde).

La liste exhaustive de nos faiblesses en matière de transport aérien stratégique est trop longue. Selon la Cour des comptes, la France ne peut couvrir au mieux qu’un quart de ses besoins stratégiques. En 2013, année de fortes sollicitations, la capacité est tombée à 7,4 %. L’armée de l’air dispose, par exemple, de deux A340, 22,5 ans d’âge moyen, trois A310, 30,6 ans d’âge moyen, onze C-135 et trois KC-135 (ravitaillement en vol ou 25 tonnes de fret), âge moyen classifié dépassant les cinquante ans. D’où le recours permanent aux flottes étrangères, principalement américaines, notamment pour le soutien OPEX. Il est fait recours aussi d’une façon occulte – ce qui représente un abandon de souveraineté – à plusieurs types d’avion loués à prix d’or à la Russie, à l’Ukraine ou aux États-Unis tels que les Antonov An-124 (100 tonnes), les Boeing 747 de l’US Air Force (70 tonnes) et les Iliouchine II-76 (35 tonnes).
 
En matière de transport aérien tactique, les chiffres sont aussi critiques et lamentables, suite à une usure avancée. Les C-160 Transall, malgré les efforts des mécaniciens de l’armée de l’air, sont à bout de souffle. Il ne restait que 21 Transall C-160disponibles fin 2016. Le taux de disponibilité de la flotte des C-130, qui était de 72 % en 2011, a chuté en 2016 à 22,5 %. Quant aux CASA, l’acquisition de nouveaux appareils n’a pas permis d’enrayer la baisse du taux de disponibilité, situation préoccupante qui souligne l’hétérogénéité du parc.

L’A400M dont parlent continuellement les médias a pris un retard considérable suite à de sérieux problèmes techniques. Il faudra attendre au moins 2025 pour disposer des cinquante appareils prévus. Il est loin, le temps du général De Gaulle où la France avait un taux de budget de la Défense de 5,1 % du PIB ! Quarante ans de décadence avec l’UMPS et Macron, Hollande bis, continue sur le même chemin…

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dimanche, 09 juillet 2017

Le « ratio Texas » et les faillites à venir des banques en Europe !

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Marc Rousset Boulevard Voltaire cliquez ici

On se rappelle le tollé et les remous médiatiques qu’avait causés François Fillon lorsqu’il avait eu le malheur d’évoquer une France en faillite. La vérité à ne pas dire a donc été divulguée d’une façon officieuse par un organisme privé dont le métier est, justement, d’analyser les risques financiers et bancaires : l’agence de notation Fitch, lors d’une déclaration toute récente de sa directrice budget Gandy pendant une conférence à Londres.

En fait, trop de banques en Europe – et plus particulièrement en Italie, Grèce, Espagne et Allemagne – sont comme des malades condamnés à mort dont la poursuite des activités ne dépend plus d’eux mais du simple bon vouloir de leurs gouvernements et des pressions plus ou moins grandes de Bruxelles et de la BCE. Le destin de ces banques est donc soit la disparition pure et simple, ce qui est impossible en raison de la ruine des déposants, soit (ce qui revient au même financièrement) le rachat pour un euro symbolique par une autre banque moins malade qui cherche aussi, souvent, à se sauver en diminuant l’importance de ses frais d’exploitation tout en trouvant de nouveaux clients. Le plus souvent, et dans la quasi-totalité des cas, il y a un apport de capitaux publics ou des garanties publiques sur des emprunts par l’acheteur, ce qui a pour effet de continuer à dégrader la situation financière déjà impossible des États. C’est de cette façon qu’a été réglée la crise des « subprimes » ; le problème, le malheur, c’est que la crise continue.

Bruxelles et la BCE (Banque centrale européenne) ont imposé comme solution à l’Europe, en cas de faillite des banques, la spoliation technocratique pure et simple, en priorité, des obligataires et, ensuite, en partie ou complètement, des dépôts de leurs clients (« chyprisation »). Il se trouve que c’est impossible à mettre en pratique dans la réalité, suite à la ruine des trop nombreux déposants et aux conséquences politiques dans les pays concernés.

Pour nous rassurer, les médias ainsi que la BCE dans ses enquêtes nous parlent toujours des sacro-saints ratios de la BRI (Banque des règlements internationaux) à Bâle, plus particulièrement du fameux ratio de 10 à 12 % entre les capitaux propres et les actifs bancaires. Mais ce ratio, condition nécessaire dans une économie saine, est tout à fait insuffisant dans une économie en quasi-faillite ! Le seul ratio qui importe, mais jamais divulgué par la BCE, les gouvernements et les autorités bancaires, est le « ratio Texas », qui compare les créances douteuses aux fonds propres des banques. Selon l’agence Fitch, une banque est en quasi-faillite lorsque le ratio Texas dépasse 100 %, ce qui signifie qu’elle ne dispose pas des capitaux propres nécessaires pour faire face à ses créances douteuses.
Si l’on prend l’exemple de l’Italie, pays le plus dangereux actuellement, le montant des créances douteuses des banques s’élève à 350 milliards d’euros, ce qui représente 16,4 % de leurs actifs. Les banques les plus menacées dans l’immédiat, après les sauvetages en cours de Monte Dei Paschi, Banco Popolare di Pienza , Veneto Banca, sont : MPS, Carige, Creval, Vénétie et Vicenza. Selon le journaliste Charles Sannat, sur les 500 banques qui existent en Italie, 114 ont un ratio Texas de plus de 100 % et 24 ont un ratio de plus de 200 %.

La situation est tout aussi grave en Grèce (47,1 % de créances douteuses), Chypre (46,7 % de créances douteuses), Espagne et même en Allemagne avec quelques banques telles que Bremer Landesbank et HSH Nordbank, la Deutsche Bank venant tout juste de sauver sa tête après une augmentation de capital en provenance du Golfe. Selon le FMI, le montant des créances douteuses en Europe s’élève à 900 milliards d’euros.

L’euro, excellente idée, risque donc d’être emporté par le système moribond du QE (quantitative easing) des banques centrales, par l’hyper-endettement des États et des agents économiques, et par une faillite en chaîne de banques en Europe. 1929 a commencé avec la faillite d’une seule banque à Vienne : la Kreditanstalt.

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vendredi, 07 juillet 2017

Une économie mondiale fondée sur la dette conduira à une catastrophe pire que 1929 !

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Patrick Artus  (NDLR - économiste, directeur de la recherche de Natixis) vient de déclarer, sur une grande chaîne de télévision, qu’un jour, il y aura une crise de la dette ! Les banques centrales ne peuvent pas passer leur temps à imprimer de la monnaie sans que rien ne se passe. Les banques centrales sont obligées de racheter des titres de dettes afin d’assurer la liquidité des marchés afin d’éviter la hausse des taux d’intérêt pour des économies (États, banques, entreprises, consommateurs) surendettées qui les précipiteraient vers l’insolvabilité, d’où un krach financier gigantesque mondial qui remettrait sans doute le capitalisme financier en question.

Tous les pays occidentaux – la Chine et le Japon inclus – sont tombés dans le piège de l’endettement fou ! La Chine, par exemple, augmente les déséquilibres mondiaux car elle s’endette en pratiquant la politique de fuite en avant, se prend pour l’Allemagne, augmente sa consommation d’une façon folle et ne fait plus d’enfants. La France a une dette de 2.200 milliards d‘euros qui représente 100 % de son PIB, tout comme les États-Unis avec un endettement public d’environ 20.000 milliards de dollars, soit 100 % également de leur PIB. Si l’on tient compte des engagements non financés à provisionner tels que des garanties de prêt à la Grèce, les retraites des fonctionnaires, les dettes d’entreprises publiques, la dette réelle de la France (ce que le joueur de flûte Macron se garde bien de nous dire) est même de 3.300 milliards d’euros, soit 48.000 euros par Français au lieu de 36.000 euros.

Les émissions nettes d’obligations dans le monde ne font qu’augmenter et pourraient bientôt atteindre les 3.000 milliards de dollars. Suite aux difficultés de la Chine, de l’Asie du Sud-Est, de l’Arabie saoudite avec le prix du pétrole, de l’Amérique latine, il y a malencontreusement de moins en moins d’acheteurs potentiels d’obligations, ce qui devrait contribuer à la hausse des taux d’intérêt. La Fed, en vendant des titres obligataires et des bons du Trésor, suite à sa politique de réduction de l’assouplissement quantitatif, devrait aussi alimenter le marché en titres. Le Japon va aussi diminuer ses achats de titres en pratiquant une politique analogue. Quant à la BCE elle est sur le point d’atteindre le plafond maximal de 33 % des obligations émises par de nombreux pays de la zone euro. Ses statuts l’empêchent d’acheter davantage de dette souveraine car cela serait considéré (même si c’est pourtant déjà le cas) comme un financement de la dette publique des États par la Banque centrale.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a averti la semaine dernière de la nécessité d’une remontée des taux d’intérêt, tandis que la présidente de la Fed, Banque centrale des États-Unis, Janet Yellen affirmait avec un optimisme béat et un mensonge éhonté que nous ne connaîtrions jamais plus de crise financière « de notre vivant ». À ce moment même, toujours à Londres, l’Institute of International Finance nous informait que la dette globale mondiale atteignait maintenant 217.000 milliards de dollars, soit 327 % du PIB mondial, contre 276 % en 2007.
 
Le système ne peut plus continuer comme cela avec de la monnaie des banques centrales n’ayant plus comme contrepartie de l’or en garantie à l’actif mais – ce qui est ahurissant, illogique, anormal, inacceptable – des titres de dettes à long terme.

La vérité, c’est qu’on s’oriente pour toutes les raisons indiquées ci-dessus vers une hausse rapide, durable et importante des taux d’intérêt, dans un contexte d’inflation proche de zéro, suite à la mondialisation et à la numérisation, ce qui pourrait bien déclencher un krach financier et une gigantesque dépression économique pire qu’en 1929. La France, suite à son laxisme UMPS de quarante ans, serait particulièrement mal placée. Il n’est pas sûr que le banquier Macron, incapable également de maîtriser l’invasion migratoire, l’islam et le terrorisme, finisse son quinquennat à l’Élysée.

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lundi, 03 juillet 2017

Les bonnes intentions de la loi Veil et l’enfer de la catastrophe démographique

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Simone Veil a participé à la Manif pour tous ! Les bonnes intentions justifiées de la loi Veil auraient dû rester immuables et fixées dans le marbre ! Il n’en a rien été et l’IVG, au fil des années, est devenu un acronyme administratif, un droit à tuer, en lieu et place des considérations humaines, morales, exceptionnelles et de détresse de la loi Veil.

Le résultat des courses, c’est plus de 220.000 naissances par an qui manquent à la France, remplacées par 250.000 immigrés extra-européens. Le seul continent où la population continue de baisser est bien l’Europe. L’Europe représente, aujourd’hui, 10,3 % de la population mondiale contre 25 % en 1900. En France, le taux de fécondité de 1,6 enfant par femme d’origine européenne est inférieur au taux de remplacement à l’identique des populations de 2,1 enfants par femme.

Les cocoricos démographiques français sont des mensonges cyniques qui proclament, en fait, le Grand Remplacement des populations puisque au-delà de l’invasion migratoire annuelle des 250.000 immigrés extra-européens, le taux de fécondité des populations immigrées est de plus du double de celui des populations européennes, soit 3,4 enfants par femme.

L’Histoire, c’est la démographie, disaient les grands historiens français Pierre Chaunu et Fernand Braudel. L’enfant, c’est l’avenir, il n’y a plus d’espoir quand 220.000 enfants disparaissent tous les ans – autant que la mortalité infantile sous Louis XIV.

Le pape François a pu dire : « Ainsi, tu peux visiter le monde, partir en vacances, avoir une maison à la campagne, être tranquille. Et c’est sans doute mieux, plus commode, d’avoir un petit chien, deux chats… » Combien d’Européens se retrouvent dans une maison de retraite sans aucun enfant pour leur rendre visite ? « Seigneur, préservez-moi, disait Victor Hugo […] de jamais voir l’été sans fleurs nouvelles, la cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, la maison sans enfants. »

Une société qui avorte et qui ne veut pas d’enfants est une société qui se laisse envahir et qui meurt. L’Empire romain s’est effondré sous les coups des barbares lorsqu’il a préféré le pain, les jeux, la jouissance et l’insouciance du lendemain à la perpétuité de sa race.

Quand on en arrive à 220.000 avortements par an, cela ne regarde plus seulement des femmes, leur vie personnelle, mais bien la nation tout entière dans la question de son renouvellement et, partant, de sa pérennité. Le libertaire Macron s’occupe des entreprises jeunes pousses, mais il n’a toujours pas compris que les familles nombreuses et les enfants sont des jeunes pousses encore plus importantes pour la survie et l’avenir d’une nation et d’une civilisation.

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

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jeudi, 29 juin 2017

Quand va-t-on en finir avec ce cinéma grotesque des attaques chimiques d’Assad ?

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Marc Rousset

L’acteur de théâtre et joueur de flûte Macron a décidé de jouer un des premiers rôles dans la pantomime bouffonne des attaques chimiques d’Assad.

On a déjà eu droit aux armes de destruction massive de George W. Bush, qui rêvait de prendre possession du pétrole irakien à bon compte et d’installer un gouvernement fantoche contrôlé par l’Amérique ! On a vu ce que cela a donné, le plus étonnant étant que Bush ne soit pas convoqué devant un tribunal international pour crime contre l’humanité.

Trump, lui, nous a déjà pris pour des imbéciles en envoyant ses 59 missiles sur la base d’Al-Chaayrate pour une prétendue attaque chimique d’Assad, qui semble avoir été montée en fait de toutes pièces le 4 avril 2017 par la CIA, près de Khan Cheikhoun, dans le Nord-Ouest syrien. Il s’agissait en fait pour Trump de se dédouaner vis-à-vis de la Russie pour des raisons de politique interne aux USA.

Tout récemment, les avions américains ont également bombardé et tué quelques soldats d’Assad qui représentaient un danger potentiel pour des soldats américains engagés dans la province de Deir ez-Zor à l’est de la Syrie. La Russie et l’Iran n’ont pas été dupes et ont vivement protesté.

Que se passe-t-il, en réalité ? Quel est le véritable enjeu dans l’Est syrien ? Les Américains ne veulent surtout pas que l’armée d’Assad reprenne le contrôle de son territoire national dans cette province qui serait un point de passage obligé pour des gazoducs stratégiques à construire en provenance d’Iran, susceptibles d’aboutir en Méditerranée et de fournir l’Europe en gaz.
 
Mais, malheureusement pour l’Amérique, à cause de la proximité de l’Irak allié de l’Iran, le rapport militaire des forces ne lui est pas favorable dans cette province, d’où sa hargne, son agressivité et ses mensonges. Comment peut-on croire qu’Assad serait assez stupide, non seulement pour lancer une attaque chimique, mais aussi pour faire connaître ses intentions à l’avance ?

Macron n’aura pas tardé à nous montrer qu’il n’est pas gaulliste, mais bel et bien un « faux-cul » atlantiste à la solde de l’Amérique. La baudruche Macron a même proclamé que la France pourrait répliquer seule en cas d’attaque chimique avérée. Il faut que Trump et Macron arrêtent de jouer avec le feu face à l’Iran, aux armes et aux missiles russes. Pour couronner le tout, le ministre britannique Michael Fallon, autre valet de l’Amérique, se dit prêt à soutenir l’action tandis que Macron invite Trump pour le 14 Juillet à Paris afin de lui montrer nos avions ravitailleurs de plus de cinquante ans d’âge.

Le quinquennat Macron à peine commencé, l’on se prend déjà à rêver de l’accession prochaine et inéluctable, mais bien trop tardive, hélas, de la Droite nationale au pouvoir.

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lundi, 26 juin 2017

Le joueur de flûte Macron n’évitera pas les faillites en chaîne des banques italiennes !

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Marc Rousset

Selon la BRI (Banque des règlements internationaux), en 2016, les banques internationales, et plus particulièrement allemandes, ont réduit leur exposition à l’Italie de 15 %, soit pour plus de 100 milliards de dollars. De son côté, la BCE (Banque centrale européenne) a réduit ses achats de dette européenne, passant de 80 à 60 milliards d’euros par mois. Si l’appétit pour la dette italienne tombe, les taux obligataires italiens vont grimper. Les seuls acteurs du marché semblant vouloir encore acheter sont les banques italiennes. Il en est de même, à un moindre degré, de la dette française qui a été vendue ces derniers temps par les banques asiatiques et rachetée essentiellement par la BCE.

La détention d’obligations italiennes par les banques locales s’élève désormais à 235 milliards d’euros. Lorsque les taux d’intérêt de ces actifs commenceront à monter, ces banques, qui dans leur grande majorité sont déjà au bord de l’insolvabilité, devront encaisser de nouvelles pertes.

Le sauvetage de la banque la plus insolvable d’Italie, Monte dei Paschi di Siena, qui avait annoncé des pertes trimestrielles de 169 millions d’euros, continue avec des fonds publics italiens.

Le sauvetage de Banca Popolare di Vicenza et de Veneto Banca vient juste de commencer. Le gouvernement italien s’apprête à les sauver grâce à l’aide du groupe Intesa Sanpaolo et d’un autre investissement public d’environ 10 milliards d’euros. Lorsque l’on sait que les créances douteuses, soit 16 % des actifs des banques italiennes, s’élèvent à plus de 360 milliards d’euros, il y a de quoi s’inquiéter.

Après des discussions avec les autorités européennes il a été décidé que la liquidation des deux banques serait menée en Italie sans respecter le mécanisme européen, afin de permettre l’intervention du gouvernement italien. Ce dernier devrait prendre à sa charge non seulement les crédits détériorés, mais aussi le départ de 4.000 personnes, dont certaines au sein de la banque acheteuse Intesa Sanpaolo pour un euro symbolique. La recapitalisation par l’État italien s’élèvera à 6,6 milliards d’euros.

Ce sauvetage italien n’est pas sans nous rappeler le rachat beaucoup moins avantageux en Espagne de Banco Popular par la banque cantabrique Santander, qui avait dû provisionner en plus 7,9 milliards d’euros afin de couvrir le passif irrécouvrable de Popular et trouver 7 milliards d’euros pour apurer son bilan.

Les Français ont donc du souci à se faire, d’autant plus que, selon Goldman Sachs, sur les 54.000 milliards de dollars d’obligations (souveraines et privées) échangeables dans le monde, les banques centrales en détiennent 18 000 milliards, soit exactement un tiers. Elles sont donc même passées devant les « hedge funds », incarnation médiatique du capitalisme sans foi ni loi.

La présidence du joueur de flûte Macron échouera donc et se finira très mal sans doute, même avant terme, pour au moins l’une des deux raisons suivantes : la crise économique et le krach financier à venir en France, en Europe et dans le monde, une soudaine et imprévisible explosion thymotique populaire possible, si l’on s’en tient aux prédictions et à la mise en garde de Peter Sloterdijk. Explosion populaire en réaction à l’insécurité de plus en plus inacceptable des populations européennes, du fait du terrorisme islamiste, la cause première étant la folle politique tous azimuts de fuite en avant européenne aussi irréaliste qu’irresponsable, qui se refuse à faire face à l’invasion migratoire…

Source Boulevard Voltaire cliquez là

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lundi, 29 mai 2017

Le prochain krach économique pourrait bien venir de Chine !

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Marc Rousset

Seuls l’or, l’argent et les biens réels dans une moindre mesure, survivront un jour dans la tempête inimaginable, l’effondrement mondial généralisé à venir…

Méfions-nous de l’eau qui dort avec l’apparition soudaine d’un cygne noir. Il y a quelques jours, ce fut le sauvetage in extremis d’une importante banque de l’immobilier sous-capitalisée en Ontario, grâce à l’argent des braves retraités d’une caisse de retraite. Les médias en ont très peu parlé, mais la faillite du Kreditanstalt à Vienne en 1929 n’avait pas commencé autrement…

Aujourd’hui, ce n’est pas l’Italie, la Grèce, la Deutsche Bank, les produits dérivés ou la dette publique américaine qui font de nouveau parler d’eux, mais la Chine, avec un taux d’endettement de 256 % de son PIB. Alors que l’endettement public est estimé à seulement 46 % du PIB, celui des ménages à 47 %, l’endettement des entreprises non financières privées et publiques est estimé à 163 %.

Comme en Italie, les banques chinoises détiennent donc des créances douteuses de plus en plus dangereuses et importantes.

C’est la raison pour laquelle Moody’s a dégradé la note de la dette souveraine de l’empire du Milieu de AA3 à A1, tout comme l’avait déjà fait Standard & Poor’s. La croissance de la Chine ralentit, sa population vieillit et son endettement augmente.

La dette publique des États-Unis, de 20.000 milliards de dollars, soit environ 10 fois celle de la France, atteindra 117,4 % du PIB en 2022. La dette du monde est de 152.000 milliards de dollars, soit 225 % du PIB mondial. Nous vivons à l’ère de la folie de l’hyper-endettement généralisé tous azimuts, urbi et orbi, ne faisant que repousser la date de l’inéluctable catastrophe à venir en l’aggravant.

La France, avec 1 % de la population mondiale et 3,5 % de la production mondiale, assume 15 % des transferts sociaux de la planète et une invasion migratoire dont le coût astronomique a été estimé par Yves Marie-Laulan, de l’Institut géopolitique des populations, à 70 milliards d’euros par an !

Dormez bien, braves gens, au milieu des bombes islamiques, de la bulle financière de Wall Street et du CAC 40 avec des taux d’intérêt ridiculement bas ; écoutez les litanies affairistes tranquillisantes du banquier Macron et des médias, et achetez du papier financier, des actions, des obligations avant d’être un jour complètement ruinés !

Seuls l’or, l’argent et les biens réels dans une moindre mesure, et même pas les bitcoins, survivront un jour dans la tempête inimaginable, l’effondrement mondial généralisé à venir…

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samedi, 20 mai 2017

Tribune libre : L’ennemi, c’est Macron et l’immigration !

ROUSSET M 1.JPGMarc Rousset

Quel est le scandale que nous vivons en cette fin de campagne, dans la dernière ligne droite avant les législatives ? Avec Macron, l’immigration, l’islamisation, la perte de nos identités, la décadence des valeurs sociétales vont s’amplifier et les hommes politiques, les médias ne parlent plus que d’économie, d’Europe, de problèmes secondaires du magma de notre décadence ! IL faut que le FN et LR réagissent immédiatement !

À qui la faute, si la droite, et plus particulièrement la droite nationale, ne se bat plus sur son terrain, mais sur le terrain de l’adversaire Macron ? À Philippot, qui a commis une erreur stratégique fondamentale indigne d’enfant de chœur dans la campagne du FN, nous saoulant avec la souveraineté et l’euro, alors que 72 % des Français sont favorables à l’euro ; à Marine Le Pen, qui devrait quitter le FN suite à ses insuffisances intellectuelles et à son incompétence dramatique pendant le débat télé ; et aux Républicains qui n’ont aucune conviction, qui ne pensent qu’à gagner les élections et sont d’autant plus à l’aise que l’on ne parle pas des sujets qui fâchent, pourtant gros comme une maison, à savoir islam, invasion migratoire, identité, terrorisme. Comme a pu l’écrire François Bousquet : « La droite a perdu parce qu’elle a préféré l’économisme à l’âme française. »

L’argument principal des Républicains est leur politique fiscale, effectivement infiniment plus intelligente que celle de l’idéologue Macron, avec son ISF sur l’immobilier et l’exemption des taxes d’habitation pour un trop grand nombre de Français.

Quant à Marion Marechal-Le Pen, son renoncement est peut-être une habileté tactique pour son avenir et une bonne nouvelle pour sa petite fille, mais c’est une catastrophe pour la France ! Jean-Marie Le Pen a parlé, à juste titre, de désertion ! C’était le moment, bien au contraire, dans l’intérêt du pays et pour sauver, contrairement aux apparences, cette élection, de l’ouvrir toute grande face à l’incapacité de Marine Le Pen et de Philippot, afin de donner à nouveau espoir et de faire réagir les électeurs consternés du FN et de la droite nationale.

Les seuls hommes politiques de droite qui auront été à la hauteur dans cette étrange défaite de la droite nationale parfaitement compréhensible et orchestrée par Hollande et Macron auront été Nicolas Dupont-Aignan, qui a fait acte de courage en passant un accord avec le FN, et Jean-Marie Le Pen qui sauve l’honneur avec l’Union des patriotes en mettant en avant le thème de l’immigration ! C’est pourquoi il me semble important de voter pour l’un de ces deux partis au premier tour, et FN ou LR au second tour, afin de barrer la route à la catastrophe civilisationnelle Macron ! L’ennemi, c’est Macron et l’immigration !

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