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lundi, 19 mars 2018

LE KRACH AURA LIEU : DES CYGNES NOIRS DE PARTOUT !

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Marc Rousset

Jeff Gundlach, lors de la Strategic Investment Conference 2018, a déclaré que « la situation devrait exploser en 2019 ». Il estime que les fondamentaux de l’immobilier sont « plutôt horribles »alors que les taux immobiliers commencent à augmenter, que les déficits américains par rapport au PIB sont trop élevés et que tous les indicateurs pointent vers la hausse de l’inflation. Les avantages sociaux du gouvernement américain qui n’atteignaient pas 5 % du revenu disponible des Américains dans les années 70 atteignent, aujourd’hui, 25 %.

Quant au très célèbre gestionnaire de fonds d’investissement Paul Tudor, il a déclaré à Goldman Sachs que les seules choses qui valent la peine d’être détenues sont les matières premières, les actifs tangibles ou du liquide. Il critique les baisses d’impôts, les dépenses généreuses du Congrès américain et prédit une augmentation de l’inflation qui provoquera la panique sur les marchés actions. Il a comparé le président de la Fed Jerome Powell au général Custer dans les dernières heures de la bataille de Little Big Horn, « cerné par une horde de guerriers menaçants » : bulles, dettes des entreprises, marché des changes, tribu des cryptos, taux réels négatifs et, derrière lui, le peuple de l’inflation qui l’empêche de battre en retraite !

La BCE de Mario Draghi se renie, suite à la revalorisation de l’euro et à l’insuffisante inflation en Europe. Draghi remet en question la date butoir d’octobre 2018 ; il vient de déclarer que les achats d’actifs par la BCE cesseront seulement quand l’inflation sera jugée suffisante….

Si l’on considère les graphiques de la dette mondiale, du Dow Jones, de l’or et des obligations, on constate que la folie douce a commencé à s’emparer des esprits dans les années 1994-1995, avec des courbes qui grimpent à la verticale à une vitesse hallucinante. La dette mondiale était de 30.000 milliards de dollars en 1994 ; elle s’élève, aujourd’hui, à 230.000 milliards de dollars. Le PIB de l’économie réelle est le seul graphique qui se traîne lamentablement vers le bas à un rythme trop lent. Cela sent donc à plein nez le chaos et l’écroulement des actions à venir.

Le journal The Economist du 10 février 2018 pressent également un krach financier. Il s’étonne des bulles sur les actions Tesla et Uber car les marchés se refusent à tirer les conséquences de l’envolée des pertes en 2017. Il remarque que l’euro a progressé de 17 % en un an sans que cela inquiète les dirigeants européens. Il est préoccupé par le parcours du bitcoin, passé de moins de 1.000 dollars, début 2017, à près de 20.000 dollars, en décembre, et 6.000, début février 2018, tout comme par l’effondrement d’un fonds de 1,9 milliard de dollars du Crédit suisse indexé sur la volatilité dont la valeur s’est effondrée de 92 %, le 6 février 2018, quand le Dow Jones a perdu 4,6 %.
 
Pour The Economist, le niveau du Dow Jones est 60 % plus haut qu’avant le précédent krach de 2008 et les seules questions en suspens sont le moment du prochain krach (2019, 2020 ou 2021 ?) ainsi que le facteur déclenchant (Tesla ou Uber, hausse du pétrole et regain de l’inflation, avec hausse des taux, ou crise financière en Italie ?).

L’Italie, avec sa dette publique de 2.200 milliards d’euros (132 % du PIB) et son système bancaire malade (263 milliards d’euros de créances douteuses) ne pourra pas supporter la remontée des taux d’intérêt. Si la Bundesbank se retrouve avec une créance excédentaire « Target 2 » de 800 milliards d’euros, la Banque centrale d’Italie se retrouve avec une dette de 400 milliards d’euros envers la BCE. L’Italie est dans une situation financière gravissime et intenable.

Pour couronner le tout, il suffit de penser aux risques géopolitiques avec la révolte électorale des Italiens contre l’invasion migratoire, à la nomination du faucon Mike Pompeo comme nouveau secrétaire d’État de Trump qui rêve, comme Israël et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, d’en découdre avec l’Iran.

Enfin (cerise sur le gâteau), il est tout à fait probable que Trump va engager une violente guerre commerciale avec la Chine pour la punir de ses infractions aux lois sur la propriété intellectuelle ainsi que pour son excédent, en 2017, de 342,8 milliards de dollars avec les États-Unis.

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mercredi, 14 mars 2018

L’éolien n’est qu’une « pompe à fric » pour escrocs avec des bénéfices scandaleux que nous payons dans le surcoût de nos factures EDF.

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Marc Rousset

Macron veut vendre à l’Inde 12 réacteurs, dont une centrale nucléaire de 6 réacteurs du type EPR à Jaitapur, en Inde. Début 2018, 449 réacteurs sont en fonctionnement dans le monde, et 56 en construction.

Les énergies renouvelables, en France, ne survivent que parce que subventionnées d’une façon éhontée par l’usager. Le prix de vente de l’électricité issue de l’éolien terrestre est trois fois plus élevé que celui du nucléaire ; le solaire photovoltaïque peut être jusqu’à quinze fois plus cher. Quant à l’éolien en mer, il est six fois plus cher que le nucléaire.

L’éolien n’est qu’une « pompe à fric » pour escrocs avec des bénéfices scandaleux que nous payons dans le surcoût de nos factures EDF. L’État garantit, en effet, un revenu de base de huit centimes par kWh. L’éolien n’est en aucune façon un investissement écologique pour le développement du pays. Combattre les éoliennes qui polluent, avec leurs matériaux et les politiciens locaux corrompus, c’est aussi préserver la beauté et l’environnement de la France.

Les éoliennes, ainsi que les panneaux photovoltaïques, sont importés dans notre pays, ce qui accroît le déficit catastrophique de notre balance commerciale. Ce sont, de plus, des sources d’énergie intermittentes (absence de vent ou de soleil) dont la production d’électricité n’est pas stockable. Elles nécessitent donc la production d’une énergie de secours équivalente pour permettre au réseau de répondre à tout moment à la consommation, d’où (en Allemagne) les centrales de lignite polluantes dont ne parle jamais Nicolas Hulot et la nécessité de construire 4.000 kilomètres de lignes de haute tension entre l’énergie éolienne de la mer du Nord et le sud de la Bavière. Les réseaux haute tension français sont déjà construits depuis longtemps.

Si l’EPR est une folie, pourquoi les Chinois en construisent-ils ? Pourquoi les Anglais et les Indiens sont-ils très intéressés ? Flamanville, c’est une seule fois dix milliards d’euros pour produire, pendant quatre-vingts ans, avec une disponibilité de 80 %, soit un coût d’un centime par kilowattheure. Le problème des déchets est définitivement réglé à Bure.

Les énergies renouvelables, c’est, au contraire, un surcoût de dix milliards d’euros payés tous les ans par les contribuables français à partir de 2020. Là est le scandale ! En Allemagne, le surcoût est déjà de vingt-quatre milliards d’euros chaque année, et il ne cesse d’augmenter ! Mme Merkel ne s’est pas seulement « plantée » pour l’immigration, mais aussi pour son tournant énergétique (« Energiewende ») démagogique. À Fukushima, le nucléaire n’a causé aucun mort, contrairement au tsunami.
 
Fermer Fessenheim entraînerait une perte d’exploitation de sept milliards d’euros pour EDF. La centrale pourrait être prolongée sans problème pour une durée de soixante ans, comme sa sœur jumelle de Bear Valley, aux États-Unis. Fermer Fessenheim, c’est supprimer 2.200 emplois non délocalisables, priver les Français d’une électricité rentable et bon marché, obliger l’Alsace à importer d’Allemagne 12 térawattheures par an.

L’électronucléaire en France, c’est l’équivalent de vingt milliards d’euros d’importation de pétrole, dix fois moins de rejets de gaz à effet de serre qu’en Allemagne, une industrie pourvoyeuse d’emplois, exportatrice et de haute technologie, un prix compétitif d’énergie.

Les éruptions du soleil et les éruptions volcaniques, pas le CO2(gaz carbonique), sont responsables des variations climatiques. L’avenir énergétique du XXIe siècle, pour la France, c’est en fait le nucléaire avec des réacteurs à neutrons rapides utilisant l’uranium 238 présent à 99,3 % dans l’uranium naturel, contrairement à l’uranium 235 présentement utilisé (0,7 %).

Pour les énergies renouvelables, comme pour le réchauffement climatique, le libre-échangisme mondialiste et l’immigration, les bobards, ça suffit ! Peuple de France, réveille-toi !

01:47 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 06 mars 2018

La victoire en Europe des droites nationales patriotes et populistes est en vue ! Pas bon du tout pour les profits et les cours de bourse.

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Marc Rousset

Le résultat des votes allemand et italien montre que la victoire, en Europe, des droites nationales patriotes et populistes est en vue ! Pas bon du tout pour les profits et les cours de Bourse.

Madame Merkel estime, à tort, que les États-Unis font fausse route avec le protectionnisme, des taxes douanières américaines de 25 % sur l’acier, de 10 % sur l’aluminium, des représailles chinoises sur le sorgho et le soja américain, des représailles européennes sur les Harley-Davidson, le bourbon et les Levi’s. La nécessaire fin du libre-échange mondialiste, excellente nouvelle pour les peuples et les emplois des pays occidentaux, n’en est pas une pour les Bourses.

Quant au fonds américain Bridgewater, il a détrôné George Soros. Il vient de miser 22 milliards de dollars sur un krach dans les douze à dix-huit prochains mois. Il estime qu’on est proche de la fin d’un cycle, que le niveau des dettes publiques et privées, des crédits aux ménages aux États-Unis est démentiel, que les entreprises européennes sont très menacées suite à leur exposition aux marchés américains et internationaux. Il spécule donc à la baisse pour la moitié du DAX allemand (7,3 milliards de dollars), 4,5 milliards de dollars pour les entreprises françaises, 3 milliards pour les entreprises italiennes. Enfin, ce fonds a tout particulièrement dans son viseur la Deutsche Bank et les banques italiennes gangrenées par les créances douteuses telles que Intesa Sanpaolo.

En Italie, nombre de petites banques pléthoriques sont en difficulté. Elles croulent sous des montagnes de créances douteuses, des prêts bancaires souscrits par des entreprises et des particuliers qui ne parviennent pas à les rembourser en raison de la crise économique.

Les prêts pourris avoisinent les 1.000 milliards d’euros dans les bilans des banques de la zone euro, soit 6,2 % du montant total des prêts, contre 1,3 % aux États-Unis et 0,9 % au Royaume-Uni. Si les banques européennes comptabilisaient les prêts pourris dans leurs comptes à leur juste valeur, le levier d’endettement serait de 23,3 pour le Crédit agricole, 29,0 pour BPCE-Natixis, 38,3 pour BNP Paribas et 38,9 pour la Société générale (autrement dit, 1 euro de capitaux propres pour 38,9 euros d’engagements). La Banque Lehman Brothers avait un effet de levier de 32 lorsqu’elle a fait faillite en septembre 2008.

De 2000 à 2017, le PIB américain est passé de 10.600 milliards de dollars à 19.300 milliards de dollars, soit une augmentation de 8.700 milliards de dollars, tandis que la dette publique du gouvernement américain augmentait plus vite, pendant la même période, de 15.000 milliards de dollars.
 
Le déficit du gouvernement américain, en 2017, est de 1.200 milliards de dollars, soit plus que le PIB australien. La valeur de l’actif net du gouvernement américain (ses actifs moins les dettes) est de -20,4 milliards de dollars – la faillite totale, donc, pour une société privée. Mais, plus effrayant encore, si l’on tient compte des dépenses futures et des revenus futurs des caisses de retraite et d’assurance publiques américaines, l’actif net du gouvernement américain est dans le rouge pour 50.000 milliards de dollars de plus, soit -70 000 milliards de dollars !

S’il a fallu des décennies, à la Banque du Japon, pour faire gonfler son bilan jusqu’à 5.000 milliards de dollars, il aura fallu seulement huit ans à la Federal Reserve américaine pour faire bondir le sien à 4.500 milliards de dollars. Les marchés ne sont pas prêts pour le franchissement, par les obligations américaines sur dix ans, du seuil des 3 % et un dollar qui plonge, a déclaré Thomas Buberl, directeur général d’Axa.

Draghi nous annonce que la BCE ne peut pas stopper ses achats obligataires car les taux du Bund allemand sur dix ans pourraient doubler à 0,79 %, avant de doubler à nouveau et de s’envoler ! Or, à l’automne, les achats devraient normalement cesser et les taux directeurs augmenter.

De 2007 à 2018, les taux d’emprunts d’État ont dégringolé, en moyenne, de 4,2 % à 0,9 %. Une hausse des taux de 1 % alourdirait la note, pour l’État français, de deux milliards par an, tandis que le cours des obligations baisserait de 10 %. Powell et Draghi font face à la quadrature du cercle pour augmenter les taux. Krach en vue !

20:28 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 01 mars 2018

LA TURQUIE, POSSIBLE DÉTONATEUR D’UNE CRISE PROCHAINE DE LA DETTE

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Marc Rousset

Les raisons à venir d’un krach financier sont malheureusement très nombreuses et pourraient concerner de nombreux pays. La Turquie, dont on ne parle jamais, pourrait bien être le canari dans la mine de l’explosion de la dette. Comme la France médiatique de Macron, la Turquie est censée bien se porter mais, en fait, son économie très fragile est au bord du gouffre.

Les entreprises turques sont trop endettées en dollars et la réaction du dirigeant autocratique Erdoğan face aux Kurdes, au coup d’État manqué de Fethullah Gülen avec la bénédiction des États-Unis, aggrave la situation. Suite à l’arrestation de 60.000 personnes, au licenciement de 150.000 autres, les intellectuels et les possédants, et non plus seulement les classes populaires, quittent aujourd’hui le pays.

La corruption est omniprésente ; le niveau de l’éducation baisse et les tribunaux sont ultra-politisés.

L’inflation est de 11,9 % en 2017, tandis que la livre turque, de 0,5 euro en 2011, n’en finit pas de s’effondrer à 0,22 euro en février 2018, ce qui renchérit la dette de 450 milliards de dollars aux créanciers étrangers, dont 276 milliards en euros et dollars. Les taux d’intérêt, en Turquie, sont passés de 6 %, en 2013, à 12 %, en 2018. Les taux américains ainsi qu’européens pour les dettes des entreprises libellées en devises étrangères sont, eux aussi, en augmentation rapide. 170 milliards de dollars doivent être remboursés en 2018. La dette extérieure, qui représentait 39 % du PIB en 2012, s’élève aujourd’hui à 58 % du PIB.

La bulle immobilière est en train d’exploser, avec une augmentation des faillites de 120 % dans le bâtiment et les travaux publics. Des constructions immobilières sont déjà à l’arrêt au milieu de tours gigantesques, de bureaux et de logements en surnombre. On sent la démesure avec le nouvel aéroport d’Istanbul, le plus grand du monde (200 millions de passagers), les appels d’offres pour un deuxième Bosphore, le « Grand Canal Istanbul », ainsi que pour le plus grand tunnel au monde « Eurasia » devant relier l’Europe et l’Asie avec un tunnel à trois voies superposées en étages.

La bulle boursière est aussi sur le point de crever, suite à la hausse des taux d’intérêt et à la fuite des capitaux. Depuis la tentative de coup d’État en 2016, les actions turques ont quasiment triplé.

Une menace de plusieurs milliards de dollars pour non-respect des scandaleuses sanctions imposées par les États-Unis pour commerce non autorisé avec l’Iran pèse sur les banques locales turques, alors qu’un banquier turc a déjà été reconnu coupable par un tribunal new-yorkais.

La Turquie, hors Union européenne et Suisse, est le 4e partenaire commercial de la France, ce qui pourrait avoir des conséquences, en cas de défaut turc, pour des ventes de missiles antiaériens, pour les 400 entreprises françaises implantées, dont Renault et Peugeot. BNP Paribas a déjà déprécié la valeur de sa filiale dans son bilan. Quant au flux des migrants afghans, syriens et irakiens, momentanément tari contre le versement d’une honteuse et stupide rançon annuelle, à Erdoğan, de trois milliards d’euros, alors que nos pères européens auraient déjà depuis longtemps envoyé des navires de guerre au large des côtes turques pour régler le problème, il pourrait reprendre !

Si Erdoğan devait mettre en place un contrôle des capitaux, l’impossibilité pour les investisseurs étrangers de vendre des obligations et des actions contre des devises fortes aurait pour effet de déclencher un krach financier.

La crise des liquidités en Turquie pourrait, alors, ressembler à celle de la Thaïlande en 1997 et à celle de la Russie en 1998, mais au-delà de la crise ponctuelle d’un pays, cela pourrait bien être, dans le contexte mondial actuel, l’étincelle imprévue qui met le feu aux poudres dans les pays émergents, en Europe, à Wall Street, Shanghai et Tokyo.

08:06 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 25 février 2018

BRIDGEWATER, LE PLUS GRAND FONDS D’INVESTISSEMENT AU MONDE, PRÉDIT UN KRACH FINANCIER

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Marc Rousset

Bridgewater, le plus grand fonds d’investissement au monde, gère 160 milliards de dollars. Ray Dalio, son fondateur, s’est rarement trompé. En 2007, il avait prophétisé la fin du boom immobilier américain, l’effondrement imminent des banques et l’implosion des marchés du crédit. Selon le Financial Times du dimanche 18 février, Bridgewater est d’avis qu’après le mini-krach récent d’environ 10 %, « une secousse bien plus grande arrive ; les marchés vont entrer dans une nouvelle ère de volatilité »« La fin de l’argent facile »va déclencher une cascade de ventes et un krach financier.

Les raisons principales sont la peur d’une inflation grandissante, la fin de la politique monétaire d’assouplissement quantitatif et le rendement de presque 3 % des bons du Trésor américain. Les États souverains en quasi-faillite ainsi que les entreprises « zombies » ne supporteront pas le choc à venir de la hausse des taux d’intérêt.

Les prix des actions et des obligations sont au plus haut et les déficits jumeaux commercial et budgétaire des États-Unis vont continuer à se creuser d’une façon abyssale. Lloyd Blankfein, le président de Goldman Sachs, se déclare soucieux que Trump jette du combustible sur le feu pour les dix prochaines années avec une baisse des impôts de 1.500 milliards de dollars, un plan de modernisation des infrastructures de 1.500 milliards de dollars, une relance des dépenses militaires de 1.200 milliards de dollars et 400 milliards de dépenses nouvelles en 2019, ce qui porterait le déficit de l’État fédéral à 984 milliards de dollars. Ce déficit serait le plus important de l’histoire américaine par rapport au PIB, hors périodes de récession et de guerre.

Le PER de Shiller, qui compare la capitalisation boursière du S&P 500 américain à la moyenne des bénéfices réels ajustés en fonction de l’inflation, est à un score historiquement élevé de 32. Il est plus élevé que celui du jeudi noir de 1929 et n’a été dépassé que lors de la bulle Internet en 2000.

 Quant au magazine Capital, il craint que le krach de 2018 ne soit pire qu’en 1987. Les systèmes de vente automatiques et les stratégies de protection du portefeuille avaient joué un rôle primordial lors du krach de 1987. Le phénomène pourrait se reproduire en 2018. Mais les autorités, en 1987, avaient des cartouches dont elles sont aujourd’hui démunies. Les pays occidentaux n’ont plus de marges de manœuvre budgétaires, monétaires ou sur les taux, tandis que la BCE n’a même pas encore mis un terme à son programme de rachats d’obligations européennes.
 
Il n’y a donc plus de prêteur de la dernière chance qui soit prêt à soutenir le système financier mondial. En outre, la Fed est désormais dans l’incapacité légale d’entreprendre les mêmes actions d’urgence qu’en 2008. Le Dodd-Frank Act, adopté à la va-vite sous Obama après la faillite de Lehman Brothers, empêche la Fed de voler à la rescousse de sociétés individuelles en difficultés ou de prêter dans l’urgence à des sociétés non bancaires. La Fed ne peut prêter de l’argent qu’à des institutions assurées, et avec la permission du Trésor.

En 2008, c’est la Fed qui avait sauvé le système financier européen en créant des dollars pour soutenir le marché interbancaire européen. Le 14 octobre 2008, le montant des « swaps » en dollars passa brusquement de 50 milliards de dollars à 580 milliards de dollars.

Le paradoxe, c’est que seule la concurrence mondiale exacerbée, qui a pour conséquence la disparition à terme de toutes les industries occidentales, freine la remontée de l’inflation ! Mais depuis 2008 et Lehman Brothers, la dette mondiale globale est passée de 57 % à 327 % du PIB. Face à la faillite de nombreuses entreprises et de nombreux États, dont la France, suite à la remontée des taux d’intérêt à long terme, on pourrait alors assister à l’éclatement simultané des bulles dans les cinq classes d’actif, les trois plus périlleuses étant les cryptomonnaies, les obligations et les actions, suivies de l’immobilier ainsi que des œuvres d’art, biens réels gardant toujours une valeur substantielle si l’on se réfère à la crise hyperinflationniste de 1923 en Allemagne.

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vendredi, 16 février 2018

Débat : JE NE SUIS PAS D’ACCORD AVEC ALAIN DE BENOIST QUAND IL DEVIENT MALTHUSIEN !

ROUSSET M 2.JPGMarc Rousset

La dernière interview d’Alain de Benoist par Nicolas Gauthier sur Boulevard Voltaire cliquez ici comporte des vérités sociologiques originales, mais elle nous semble pouvoir prêter à une confusion malthusienne digne des médias de la pensée unique. Proudhon disait qu’« il n’y a qu’un homme de trop sur cette Terre, c’est M. Malthus » » alors que, selon Jean Bodin, « il n’y a de richesse que d’hommes ».

L’affirmation gratuite comme quoi la grande majorité des avortements est compensée par des naissances futures qui ne seraient pas survenues si ces avortements n’avaient pas eu lieu aurait gagné à être expliquée et justifiée, car elle doit laisser beaucoup de lecteurs très perplexes. Les 220.000 avortements par an, en France, équivalent à l’immigration légale de 200.000 immigrés légaux et 20.000 clandestins. Ces avortements ont plutôt pour conséquence de ramener, en fait, le taux réel de mortalité à la naissance, en France, à des niveaux équivalents au taux monstrueux qui prévalait sous le règne de Louis XIV.

Vouloir rassurer les foules face à un taux de fécondité en déclin à 1,88 enfant par femme parce que la population globale, en France, augmente en raison de l’invasion migratoire et suite à l’augmentation de la durée de vie est inacceptable pour un patriote soucieux de son identité française et européenne. Ce taux de 1,88 est d’autant plus dangereux et décadent qu’il est en dessous du taux de renouvellement à l’identique des populations de 2,1 enfants par femme, qu’il cache la réalité catastrophique du taux de fécondité des femmes européennes en France de seulement 1,6 enfant par femme, contre 3,2 enfants par femme d’origine extra-européenne. Ce qui signifie que, même avec une immigration zéro, la population d’origine immigrée, le plus souvent musulmane, continuera d’augmenter en France, tout comme la population d’origine palestinienne continue d’augmenter dangereusement à l’intérieur même de l’État hébreu, posant un problème grave de survie et de guerre civile à long terme pour Israël.

IL ne s’agit, également, en aucune façon, pour l’Europe, de vouloir se livrer à une « revanche des berceaux », à une concurrence nataliste stupide avec l’Afrique et son taux de fécondité moyen de 4,5 enfants par femme, contre 1,6 pour l’Europe – populations immigrées incluses. L’Afrique doit, effectivement, passer de 1,3 milliard d’habitants, en 2017, à 2,6 milliards en 2050, et 4,4 milliards en 2100, tandis que l’Europe, sans relance de la politique de la natalité, et compte tenu de l’immigration, restera stable à 700 millions d’habitants. Le Nigeria, qui compte 160 millions d’habitants, devrait atteindre entre 500 et 914 millions d’habitants en 2100.

Ce qui importe seulement, comme disait Alfred Sauvy, « c’est que les pays riches ne se mettent pas à la diète sous prétexte que des obèses habitent les maisons voisines », et donc d’encourager en France, comme Poutine en Russie avec des primes, la venue du troisième enfant ainsi que les familles nombreuses. Le non-dit dans l’interview, c’est que toutes les femmes européennes rêveraient d’avoir un enfant de plus que le nombre d’enfants nés effectivement.

Le scandale, c’est que personne, à l’exception de l’AfD en Allemagne, ne parle de politique nataliste en Europe. Selon Benoît XVI, « la dénatalité de l’Europe pourrait la mettre en congé de l’Histoire ». Pour Winston Churchill, il n’y avait pas de meilleur investissement que de mettre du lait dans le biberon des enfants. Et souvenons-nous des propos du général De Gaulle devant l’Assemblée consultative en 1945 : 

« De quelque façon que nous organisions le travail, nos rapports sociaux, notre sécurité même, s’il est acquis que décidément le peuple français ne se multiplie plus, alors la France ne peut plus rien être qu’une grande lumière qui s’éteint. »

Enfin, l’affirmation d’Emmanuel Todd comme quoi la chute de l’URSS était inscrite dans la baisse de la natalité est un bobard occidental. La dénatalité en chute libre a commencé dans une Russie effondrée, seulement après la chute du mur de Berlin ; elle a duré plus de dix ans jusqu’à ce qu’avec Poutine, le peuple russe recommence à prendre espoir.

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jeudi, 08 février 2018

KRACH FINANCIER, PLUS-VALUE MARXISTE ET LIBRE-ÉCHANGE MONDIALISTE : REGARDEZ, CELA SE PASSE SOUS VOS YEUX !

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Marc Rousset

Karl Marx partait du principe que l’unique objet des capitalistes étant d’accumuler un maximum de profits, ceux-ci seraient obligés de recourir au progrès technique pour produire à moindre frais. L’utilisation des machines venant à se substituer aux travailleurs nationaux, il en résulterait une croissance du chômage et donc un appauvrissement de la population.

L’utilisation éhontée, inique, complètement falsifiée de la théorie de Ricardo par les oligarchies financières a abouti à la folie du libre-échangisme mondialiste qui heurte le bon sens commun. Contrairement à ce qu’avait prévu Marx, plus qu’aux machines qui permettent d’accroître la compétitivité, c’est surtout à la course sans fin au prolétariat le plus misérable du Tiers Monde qu’ont recours les multinationales. Après la Chine, le Vietnam et le Bangladesh, elles commencent à penser à l’Afrique.

Il importe donc de rétablir la préférence douanière communautaire européenne et non pas hexagonale, ce qui serait suicidaire, pour tout produire d’une façon compétitive sur le sol européen ! Et les multinationales s’adapteront ! Non aux voitures fabriquées au Maroc par Renault pour alimenter le marché européen ! Seuls des droits de douane obligeront Renault et consorts à se soumettre à la volonté des peuples afin de garder leurs emplois !

Le nombre de milliardaires augmente dans le monde et les plus riches s’enrichissent tandis que les classes moyennes voient leurs revenus fondre ou disparaître. Le Directeur général d’une multinationale dont la fonction dépend de son conseil d’administration et dont le salaire dépend des « stock-options » directement liées aux cours de bourse, donc des profits, n’a d’autre choix que de délocaliser, d’où le chômage à terme et les déficits commerciaux. Le déficit commercial américain, malgré les efforts de Trump, est en hausse et a atteint 566 milliards de $ en 2017 dont 375 milliards avec la Chine et 71 milliards de $ avec le Mexique.

Et pour relancer la demande, suite au chômage structurel, les gouvernements croient ne pas avoir d’autres choix que d’augmenter les dépenses publiques, ce qui en fait alourdit les charges fiscales ainsi que la non-compétitivité, et surtout de déverser, à l’aide des banques centrales un déluge gratuit de création monétaire pour alimenter le moteur économique. Il en résulte une croissance artificielle et surtout une augmentation folle du prix des actifs, avec une spéculation effrénée. En jouant au pompier pour l’économie réelle, les banques centrales allument des incendies sur les marchés financiers.
 
Le taux de la dette française est passé en quelques mois de 0,6% à 1%. Quid s’il atteint son niveau long terme de 6% ? La banqueroute de la France, de Macron et de son gouvernement avec une explosion sociale à la clé ! Le Dow Jones a dévissé au plus bas de 6,6% le 5 février 2018. La hausse des salaires aux USA a fait craindre un retour de l’inflation et quatre ou cinq hausses d’intérêt par la Fed en 2018. Le taux de déjà 2,72% dans un pays ayant recours aux taux variables, laisse aussi entrevoir une explosion de la marmite états-unienne.

La méga-crise mondiale qui se prépare a commencé en fait en 2000 sur le plan financier et économiquement en 1971 avec Nixon lorsqu’il a décidé la non convertibilité du dollar en or, ce qui équivalait à ouvrir la boite de Pandore du laxisme universel. Nous vivons donc depuis 2000, une politique cyclique des taux d’intérêt accompagnée d’une augmentation structurelle de l’hyper-endettement.

En fait les gouvernements ne font qu’acheter du temps en repoussant l’échéance fatidique et en aggravant le problème. Même chose d’ailleurs pour l’invasion migratoire et le grand remplacement en cours ! Henri Queuille a de nombreux adeptes dans le monde ; très peu de De Gaulle, Churchill, Clemenceau ou Richelieu ! Macron ne peut être l’homme de la situation car formaté par la banque d’affaires et les « en même temps » de l’ENA !

Quand les fondamentaux économiques, sociétaux, moraux et civilisationnels d’une société sont mauvais, on achète de l’or pour s’assurer, surtout pas de bitcoin, et l’on vote pour une Droite nationale unifiée, européenne en faisant la révolution conservatrice des valeurs !

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mercredi, 07 février 2018

IL N’Y A PLUS QUE MACRON POUR NE PAS CROIRE À UN KRACH FINANCIER IMMINENT !

ROUSSET M 2.JPGMarc Rousset

Les taux d’intérêt remontent, suite à la prise en compte des risques et à la résurgence des craintes d’inflation. Le Dow Jones a reculé de 2,58 % le vendredi 2 février et la Bourse de Paris est déjà dans le rouge pour l’année 2018, tandis que le bitcoin, autre sinistre présage, poursuit sa descente aux enfers en étant déjà passé de 20.000 dollars, en décembre 2017, à moins de 7.500 dollars.

Bernard Arnault, lors d’une interview toute récente au Figaro, a pu déclarer : « Il n’y a pas eu de crise mondiale depuis plus de dix ans. Cela ne va pas durer. Dans les cinq ans qui viennent, une crise surviendra », tandis que l’économiste Jean-Pierre Robin constate, d’une façon plus précise, que l’économie américaine vit aujourd’hui la troisième reprise la plus longue de son histoire, soit 103 mois – le début remontant à juillet 2009.

Maurice Obstfeld, chef économiste du FMI, a reconnu à Davos que les arbres ne peuvent monter jusqu’au ciel : « Le prochain retournement à la baisse pourrait intervenir plus vite que prévu et s’avérer plus difficile à combattre », tandis que Christine Lagarde lançait un avertissement à l’Europe, et plus particulièrement à la France, « qui n’a pas su réparer son toit quand il faisait beau », suite à la fin du célèbre alignement des planètes. La France aura connu, avec Hollande et son ancien ministre et conseiller économique Macron, un inacceptable déficit budgétaire et commercial, un niveau extravagant de chômage et d’endettement public, des entreprises, des banques et des ménages hyper-endettés.

La BCE n’est pas, non plus, très rassurante. Benoît Cœuré, membre du directoire, vient d’émettre des vœux pessimistes trop tardifs à Ljubljana, en Slovénie, souhaitant accélérer les réformes pour éviter l’éclatement de la zone euro lors de la prochaine crise. Il a confirmé que les taux étaient historiquement bas et que la BCE, depuis 2015, avait déjà acheté plus de 2.300 milliards d’euros d’obligations d’une façon non conventionnelle. Le taux de référence du Bund allemand est passé, en un mois, de 0,40 % à 0,75 %.

Et si l’on se tourne vers les États-Unis, ce n’est pas, non plus, très réconfortant. Le rendement des bons du Trésor américain, qui était proche de 2,4 % en début d’année, s’est envolé à plus de 2,85 %, pour la première fois depuis avril 2014. Alan Greenspan, qui fut président de la Fed de 1987 à 2006, aujourd’hui libre de ses paroles, agite le spectre d’un éclatement de la bulle. Il a estimé, dans un entretien à Bloomberg, qu’il y a deux bulles sur les marchés financiers, « une sur les actions et l’autre sur les obligations ».
 
Il se trouve que, lorsque le même Alan Greenspan avait quitté la présidence du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale en 2006, on le surnommait « maestro ». L’inflation et le chômage étaient faibles et la croissance honorable. Un an plus tard éclatait la bulle immobilière qui allait précipiter la plus grande crise financière de l’histoire contemporaine car Greenspan avait été trop laxiste en matière de crédit et de taux d’intérêt pas assez élevés.

Bis repetita placent. Les mêmes reproches seront bientôt faits à Janet Yellen, qui a passé le flambeau de la présidence, ce jeudi 1erfévrier, à Jerome Powell. Martin Feldstein, professeur à Harvard, estime que Yellen n’a pas reconnu assez tôt « les risques croissants des excès d’appréciation de certains actifs ». Bref, Wall Street se retrouve exactement dans la même situation qu’en 2000 (bulle Internet) ou 2006 (scandale des subprimes) avec une bulle immobilière, obligataire et des actions.

Lors de la dernière séance de la Fed, Janet Yellen a repassé la patate chaude à Jay Powell en ne remontant pas les taux. Il est probable que ce dernier va augmenter à nouveau les taux directeurs les 20 et 21 mars prochains, avec trois hausses à prévoir en 2018, ce qui pourrait contribuer à faire éclater les bulles.

Les récessions américaines se manifestent, en moyenne, tous les cinq ans. Nombre d’économistes s’attendent à ce que le coup de tabac survienne alors que Jay Powell sera à la barre. Mais, cette fois-ci, ce pourrait être un véritable tsunami à l’échelle mondiale, avec un risque non négligeable d’écroulement total du système économique et monétaire, du capitalisme financier, avec des répercussions inimaginables.

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lundi, 05 février 2018

Les bobards de l’intervention occidentale en Libye et au Kosovo

guerres-humanitaires-rony-brauman-161x300.jpgMarc Rousset

Quelque chose est en train de bouger ou de changer dans le royaume de France. Il est ahurissant qu’ait pu paraître sur la page 18 entière du Figaro du samedi 3 février 2018 un dossier aussi accusateur et politiquement incorrect que l’interview de Rony Brauman, ex-Président de Médecins sans frontières, par le grand journaliste Renaud Girard, Normalien, adepte de la « Real Politik », épris très souvent de vérité et d’un sens minimum de l’honnêteté intellectuelle.

Rony Brauman vient en effet de faire paraître son ouvrage intitulé : « Guerres humanitaires ? Mensonges et intox» (éditions Textuel). Cette chronique dans le premier quotidien français pourrait être le point de départ d’une commission d’enquête parlementaire française sur les mensonges politico-médiatiques lors de l’intervention en Libye. Les accusations de Rony Brauman sont d’autant plus graves que le Parlement britannique a mené une enquête qui a confirmé la réalité des bobards. L’ancien Président Obama a pu qualifier l’expédition en Libye, tant vantée pourtant par Hillary Clinton, de « plus grande erreur de sa présidence ».

Les bobards dépassent en intensité ceux des armes de destruction massive de Saddam Hussein pour justifier l’intervention américaine en Irak. On peut mieux comprendre à la lumière de cet ouvrage l’indignation des Russes et le désir de Poutine de ne pas être de nouveau le dindon de la farce en Syrie.

Contrairement à ce qui a été prétexté, la rébellion armée de Benghazi était parfaitement à même de se défendre et de protéger son territoire. Personne n’a jamais vu, à supposer qu’elle ait existé, la prétendue colonne de chars de Kadhafi. IL n’était de toute façon pas nécessaire de commencer une guerre ; de simples survols de la « colonne fantôme » ou des tirs d’arrêt auraient suffi.

Le colonel Kadhafi qui prétendait dans ses discours enflammés aller chercher les opposants « ruelle par ruelle », n’avait pas les moyens d’écraser la rébellion de Benghazi. L’attaque de manifestants à Tripoli par les avions de Kadhafi n’a également jamais eu lieu. Sarkozy, Cameron et Obama ont pu cependant déclarer : « Un chef d’Etat qui envoie son aviation contre son peuple n’est plus digne de gouverner ; il doit partir ».

De même les charniers de Benghazi et de Tripoli n’ont jamais existé. Le représentant de la ligue libyenne des droits de l’homme faisait pourtant état de six mille morts ensevelis à la hâte en une dizaine de jours. La quasi -totalité des médias, des hommes politiques et des intellectuels ont repris et divulgué en 2001 cette fausse information.

IL y a ceux qui voient ce qu’ils croient et ceux qui, comme les patriotes, croient ce qu’ils voient. La guerre était en réalité voulue par l’Occident. IL s’est passé seulement 5 semaines entre la première manifestation à Benghazi du 15 février 2011 et l’attaque aérienne française du 19 mars. Toutes les tentatives de médiation (Union africaine, Turquie, Sénégal, Afrique du Sud) ont été repoussées. Voilà ce que le politiquement correct et l’infâme BHL appellent une guerre juste !

A noter qu’il en en été de même pour la guerre déclenchée par l’Otan en mars 1999 qui a bombardé pendant 83 jours Belgrade et les populations civiles serbes alors que la  Serbie souhaitait reprendre le contrôle du Kosovo, son berceau mythique ancestral avec ses monastères, perdu le 28 juin 1389 face à l’empire ottoman lors de la bataille du Champ des Merles, envahi par l’immigration d’origine albanaise devenue majoritaire.

La véritable raison de l’agression par l’hyper-puissance américaine était alors le désir de justifier le maintien de l’organisation militaire de l’OTAN, de narguer les Nations-Unies, la Chine, l’Europe et la Russie, d’affaiblir l’Europe en favorisant le multi-ethnisme et l’islam, de poursuivre l’expansion militaire à l’Est et d’implanter la plus grande base militaire hors des Etats-Unis de « Bondsteel » forte de 10 000 hommes.

Le droit de l’hommiste Bill Clinton avait eu alors le toupet de dire : « Nous intervenons pour édifier un Kosovo pacifié et multi-ethnique ».

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mardi, 30 janvier 2018

DÉCLIN DU DOLLAR, ENVOLÉE DE L’OR : VERS UN KRACH BOURSIER ?

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Marc Rousset

Le polytechnicien Bernard Arnault, PDG de LVMH, a eu l’honnêteté de déclarer, dans Le Figaro du 26 janvier : « Les valeurs en Bourse sont très élevées, mais pas seulement pour le luxe […] D’autres types d’actifs s’envolent de façon irrationnelle, comme ce tableau de Vinci dont on ne sait pas s’il est vrai ou faux. Le monde est atteint d’une certaine folie. Par ailleurs, plusieurs des valeurs technologiques qui valaient cher en 2000 ont disparu. »

Les investisseurs se congratulent en voyant les indices boursiers voler de record en record, mais un krach financier est inéluctable. L’économie est cyclique et le bon sens nous indique que les marchés ont été orientés depuis trop longtemps à la hausse pour qu’il n’y ait pas, prochainement, au minimum une correction, alors que certains économistes entrevoient même, à juste titre, l’apocalypse à venir et l’écroulement possible du système. Ce que Macron et les médias aux ordres se refusent à envisager.

Du côté du dollar, les choses ne se présentent pas très bien non plus. L’agence de notation chinoise Dagong a annoncé sa décision, dans un rapport rendu public le 16 janvier 2018, de réviser à la baisse la crédibilité souveraine du dollar américain en tant que monnaie légale et devise internationale. Le dollar a été dégradé de la catégorie A- à BBB+ avec la mention « perspective défavorable », compte tenu de la structure économique des États-Unis, de leur endettement trop élevé, des dernières perspectives de rentrées fiscales suite à la dernière réforme de Donald Trump, de leur déficit financier et de l’insuffisance de la valeur de liquidation des actifs convertibles du gouvernement américain.

Au-delà des dernières déclarations contradictoires de Donald Trump à Davos et de son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin sur un dollar faible ou fort à venir, le dollar connaît un mouvement à la baisse depuis plus d’un an qui s’est amplifié ces derniers mois. Le dollar est, en fait, en chute libre. L’euro, qui était à 1,25 dollar en novembre 2014, qui était descendu à 1,040 dollar en décembre 2016, vient de remonter à 1,24 dollar. Cette réévaluation de l’euro va faire mécaniquement reculer le prix des importations et, donc, tirer l’inflation vers le bas, ce qui va éloigner la BCE de son objectif de 2 % d’inflation qui devait lui servir de prétexte pour sortir de sa politique monétaire actuelle, laxiste et ultra-dangereuse.

Le prix de l’or, lui, a grimpé de 100 dollars l’once au cours des trente derniers jours. Il s’élève, maintenant, à 1.337 dollars l’once. Il pourrait retrouver son dernier sommet de 1.920 dollars l’once du 6 septembre 2011 beaucoup plus tôt que prévu et s’envoler, même, à 10.000 dollars l’once, toutes choses égales par ailleurs, en cas de krach prononcé ou d’explosion du système.
 
L’or est le yin du yang que sont les marchés ; il est inversement corrélé avec les marchés. L’or, valeur refuge, monte dans un environnement de crise économique et d’hyperinflation, ce que démontrent les graphiques historiques passés, les statistiques et les coefficients de corrélation. Déjà, en 1980, l’or avait connu une brusque envolée à 850 dollars l’once alors qu’il n’était qu’à 35 dollars l’once en 1970, soit une hausse spectaculaire de 2.328 %.

Un chiffre est malheureusement indiscutable et plus que certain, même si le banquier Macron ne l’a jamais évoqué dans ses discours « en même temps » juste bons à endormir les foules : la dette mondiale est de deux millions de milliards de dollars ! Elle se compose d’une dette globale nominale de 240.000 milliards de dollars, de 250.000 milliards de dollars de dépenses non provisionnées qui n’apparaissent donc pas sous forme de dettes officielles, mais qui en sont de véritables, et 1,5 million de milliards de dollars de produits bancaires dérivés.

Cette dette ne pouvant être remboursée en aucune façon, la seule solution qui s’imposera inéluctablement un jour ou l’autre pour régler la quadrature du cercle sera, comme nous l’a montré l’Histoire, soit une guerre, soit plus vraisemblablement l’implosion du système et une hyperinflation déclenchée par une politique monétaire d’assouplissement quantitatif à très haut débit toutes vannes ouvertes. La création monétaire actuelle de la Fed et de la BCE ressemblera alors à de vulgaires et misérables seaux d’eau.

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dimanche, 28 janvier 2018

SIGNAUX DE KRACH FINANCIER EN PROVENANCE DE DAVOS, DES ÉTATS-UNIS ET D’EUROPE

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Marc Rousset

L’euphorie règne en apparence sur les marchés, mais certains responsables ne sont pas victimes de l’exubérance irrationnelle. À Davos, des financiers et des économistes réunis par Bloomberg se sont demandé si la « complaisance » ne régnait pas sur les marchés. Certains s’inquiètent de la folie du « bitcoin ».

Jes Staley, le président de Barclays, a pu dire : « La situation actuelle me rappelle le forum de 2006, quand tout le monde pensait qu’on pouvait surfer sur les crises financières. » Un an plus tard éclatait la crise des « subprimes » outre-Atlantique puis, en 2008, la faillite de Lehman Brothers.

David Rubenstein, le fondateur du groupe Carlyle, lui aussi présent dans la station suisse, s’interroge sur le très haut niveau des dettes publiques : « C’est lorsque tout le monde s’estime heureux et satisfait que quelque chose survient. »

Quant à Kenneth Rogoff, professeur à Harvard, il souligne le cocktail explosif que constituent les niveaux stratosphériques de la Bourse et les très bas taux d’intérêt. Dans son ouvrage à succès Cette fois, c’est différent. Huit siècles de folie financière, il a stigmatisé l’optimisme béat, naïf et congénital des marchés financiers qui ont toujours de bonnes raisons pour justifier les bulles boursières.

En Europe, la BCE continue sa course folle en actionnant la planche à billets au rythme diminué de trente milliards d’euros par mois, alors que la Fed a stabilisé la sienne. C’est ainsi que, selon Holger Zschäpitz, du journal Die Welt, le bilan de la BCE atteint désormais 41,45 % du PIB de la zone euro, contre 22,78 % seulement pour la Fed dans le PIB américain, soit pratiquement le double ! Tout se passe comme si la BCE était un gigantesque « trou noir » dans la galaxie financière qui absorbe sans cesse des quantités astronomiques d’obligations européennes avec, en contrepartie, des émissions de monnaie en euros.
 
Les liquidités créées par la BCE ont pour effet d’aplatir la courbe des taux, de ne plus rémunérer l’épargne, de permettre à des sociétés parasites, inutiles et non compétitives de perdurer en empruntant à des taux proches de zéro. On estime le montant pourri des créances bancaires douteuses dans la zone euro à plus de 1.000 milliards d’euros, dont 350 milliards pour la seule Italie.

Comme déjà mentionné sur Boulevard Voltaire, les bilans totaux des quatre grandes banques américaines représentent 44,5 % du PIB des États-Unis et les totaux des bilans des quatre grandes banques françaises représentent 3 fois le PIB de la France. Quant à l’effet de levier moyen de ces banques qui caractérise le niveau et, donc, le risque d’endettement par rapport aux capitaux propres, il est de 25,53 en France et de seulement 11,63 aux États-Unis.

Aux États-Unis, c’est surtout le niveau d’endettement global démentiel du pays qui continue de s’élever avec Trump et la bulle boursière qui sont préoccupants. Quant aux produits dérivés des banques, ils sont aussi démentiels aux États-Unis qu’en Europe.

Tout se passe, en fait, comme si, partout dans le monde, de l’Europe aux États-Unis en passant par la Chine, le Japon et les pays émergents, nonobstant les risques géopolitiques, des cygnes noirs étaient partout blottis, cachés sous les roseaux. La mare aux canards est tranquille et sans rides ; en apparence, rien ne se passe, mais gare au premier cygne noir qui sortira de sa tanière aquatique, incitant et obligeant ses congénères à faire de même. Le premier cygne noir, malgré l’optimisme injustifié du banquier Macron à Davos prenant ses désirs pour des réalités, pourrait bien faire son apparition dans la zone euro, tout autant qu’à Wall Street !

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samedi, 27 janvier 2018

L’ARABIE SAOUDITE DE MOHAMMED BEN SALMANE, UN RISQUE MONDIAL SYSTÉMIQUE

ROUSSET M 1.JPGMarc Rousset

Si la Chine présente un danger systémique, suite à un déficit public intérieur de 10 % du PIB, à des entreprises en surcapacité de production trop endettées, aux crédits « pourris » de banques locales, avec de possibles explosions sociales à la clé, un deuxième pays représente un très grand risque : l’Arabie saoudite du jeune prince Mohammed ben Salmane.

Les médias économiques complaisants et d’un optimisme béat ne nous ont encore jamais dit pourquoi le prix du pétrole était subitement remonté à 68 dollars en janvier 2018. Il semble que ce soit pour des raisons géopolitiques en Arabie saoudite, car rien n’a changé du point de vue de l’offre et de la demande.

Au nom de la lutte anticorruption, Mohammed ben Salmane a fait arrêter du jour au lendemain, avec l’aval de son père, deux cents princes, ministres et milliardaires, pour les placer en détention dans les chambres du Ritz-Carlton à Ryad. Seuls ceux qui acceptent de renoncer à une part de leur fortune en exprimant des remords ne seront pas emprisonnés et déférés en justice. Mohammed ben Salmane espère ainsi récupérer cent milliards de dollars, soit 15 % du PIB saoudien.

Sont détenus le milliardaire Al-Walid ben Talal, première fortune du monde arabe et propriétaire du George-V à Paris, et Bakr ben Laden, détenteur du plus grand groupe de BTP d’Arabie saoudite. Mohammed ben Salmane joue donc le peuple, heureux de voir tomber des têtes princières, contre les élites, mais il s’agit en fait d’un coup d’État qui transforme le pouvoir, traditionnellement collégial en Arabie saoudite, en monarchie absolue. Gare à la réaction des familles princières, à un assassinat toujours possible ; de plus, le peuple n’est pas dupe de la prise de pouvoir par Mohammed ben Salmane.

L’économie en récession n’est pas saine ; l’électricité, la TVA et les carburants augmentent ; le chômage des jeunes (de 30 %) s’accroît, tout comme le déficit budgétaire, les inégalités et la frustration sociale. Le projet Neom de cité du futur de cinq cents milliards de dollars est complètement irréaliste alors qu’une réalisation semblable plus modeste au nord de Djeddah s’est révélée un « four » complet.

Mohammed ben Salmane s’en est remis complètement à Trump lors de sa dernière visite en lui promettant trois cent quatre-vingt milliards de dollars de contrats, dont cent dix milliards d’armement. Aujourd’hui, les Américains raflent tous les contrats, au lieu de 30 % précédemment, et les Européens (dont la France) n’obtiennent presque plus rien. Pour le pétrodollar menacé par le yuan-or chinois, ce sera donc quitte ou double pour l’Amérique ! Si Mohammed ben Salmane gagne son pari, le dollar se maintiendra ; s’il est renversé, le dollar commencera à chuter le jour même.
 
Mohammed ben Salmane s’en prend également au clergé conservateur strict, souhaitant un islam modéré ; il a fait arrêter des personnes influentes, mais gare encore à un fanatique assassin, ce qui ne manque pas dans le pays gardien de l’islam.

La politique agressive vis-à-vis de l’Iran, du Yémen, du Qatar et du Liban est très dangereuse. Mohammed ben Salmane est devenu un proche de Jared Kushner, le gendre juif de Trump, surnommé ironiquement « MBK » (« Mohammed ben Kushner »). On comprend mieux, ainsi, le pourquoi des attaques violentes et injustes de Trump contre l’Iran, soucieux de plaire à Mohammed ben Salmane afin de défendre le dollar et les juteux contrats en Arabie saoudite.

La seule bonne nouvelle, c’est que les femmes musulmanes ont enfin obtenu le droit de conduire dans ce pays moyenâgeux. La réalité, c’est que Mohammed ben Salmane a de nombreux opposants, aussi bien dans les élites et les familles princières que dans le peuple et les minorités chiites.

La dernière fois qu’un des deux premiers producteurs mondiaux de pétrole a connu un bouleversement politique interne, c’était en Iran en 1979 : cela a conduit au deuxième choc pétrolier.

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lundi, 22 janvier 2018

HORAIRES DANS LA FONCTION PUBLIQUE : CES CHIFFRES QUI FÂCHENT

bienveillance-au-travail---appel-.jpgMarc Rousset

Clemenceau avait fait mettre l’affiche suivante au ministère de l’Intérieur : « Messieurs les employés sont priés de ne pas partir avant d’être arrivés. » Peut-être s’était-il inspiré de Courteline : « L’administration est un lieu où les gens qui arrivent en retard croisent dans l’escalier ceux qui partent en avance. »Clemenceau disait également que « les fonctionnaires étaient les meilleurs maris : quand ils rentrent le soir à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal ».

Dans son numéro de janvier 2018, Capital présente un dossier très complet qui interpelle sur les fonctionnaires : « Ceux qui bullent… et ceux qui bossent. » On apprend, ainsi, que les 55.000 agents de la ville de Paris ont droit à 33 jours de congés payés et 22 jours de RTT, que le temps de travail minoré dans les collectivités locales coûte 1,2 milliard d’euros par an au contribuable.

Fêtes locales, ponts, récupérations… Grâce aux largesses des élus, plus de la moitié des deux millions de fonctionnaires territoriaux travaillent moins que le temps réglementaire. La palme revient à la ville de Sainte-Rose, avec 45 jours de congés par an. La fonction publique territoriale bénéficie, en moyenne, de cinq jours de congés et de RTT de plus par an (37 jours) que dans le secteur privé (32 jours).

La Gironde pourrait faire l’économie de 190 postes à temps plein, soit sept millions d’euros par an : ce sont les économies que ferait cette collectivité si ses fonctionnaires effectuaient les 1.607 heures annuelles réglementaires. À Marseille, la réputation qu’ont les 12.000 agents de ne pas trop se fatiguer n’a rien d’une galéjade. Ils travaillent 40 heures de moins que la durée annuelle légale. Dans le SAMU social de Marseille, les employés ne travaillent même que 10 à 12 jours par mois.

Suite au manque de personnes à leurs postes pour diverses raisons, de très nombreux fonctionnaires sont donc obligés d’effectuer des heures supplémentaires. Ces heures à récupérer s’ajoutent aux RTT, ce qui entraîne des départs à la retraite plusieurs années avant le délai légal. Les fonctionnaires sont donc payés pendant ces années pour rester chez eux et l’administration n’a plus d’argent pour embaucher des remplaçants.

Les 35 heures ont fabriqué une bombe financière à retardement de 4 milliards d’euros. C’est ainsi qu’un policier a accumulé tant d’heures sup’ à récupérer qu’il pourra cesser de venir au travail dès 2019, alors que sa date de départ à la retraite initialement prévue était 2022.

Les agents de conduite de la SNCF nés avant 1967 peuvent partir à la retraite à l’âge de 50 ans ; ceux nés après 1972 à 52 ans. Si les agents de conduite partaient à la retraite à 62 ans, on pourrait baisser leur effectif de 25 %.
 
Les aiguilleurs du ciel travaillent 24 heures par semaine avec 51 jours de congé par an. S’ils travaillaient autant que les Allemands, on pourrait réduire leur effectif de 50 %.

Suite aux congés maladie, les fonctionnaires s’absentent deux fois plus que les salariés du privé.

Quant aux fonctionnaires haut gradés, les sinécures ne manquent pas. Ségolène Royal devenue ambassadrice des pôles, Thierry Lepaon, ex-leader de la CGT, nommé président de l’Agence nationale contre l’illettrisme, les « préfets fantômes » sans préfecture payés 6.000 euros par mois…

Le drame, c’est que la feuille de paie des fonctionnaires, c’est en réalité la feuille d’impôt des Français.

Adrian Rogers a pu écrire : « Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié le fera pour elle et quand cette deuxième moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela, mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation. »

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dimanche, 21 janvier 2018

MACRON, UN HOLLANDE BIS RECENTRÉ, UN GAULLISTE D’OPÉRETTE PRATIQUANT L’ART DE PLAIRE !

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Marc Rousset

Macron se prétend anti-système avec un parti « En marche ! » ramasse-tout. Macron est, en réalité, le Gorbatchev de la pensée unique, la dernière carte à jouer du Système qui cherche à faire illusion. Il importe de ne pas être dupe.

Ministre socialiste, Macron a pu dire : « Moi, je suis socialiste et je l’assume, et être socialiste aujourd’hui me paraît une nécessité de bâtisseur, parce que c’est croire qu’à certains moments de notre histoire, il y a une France qui se réveille, qui veut autre chose. »Candidat à la présidence, il a pensé intelligent de racoler du côté de Philippe de Villiers afin de chercher une caution de droite : « L’honnêteté m’oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste. »

Macron a compris un axiome fondamental de l’art de plaire politicien : dire tout et son contraire, en faire dans la réalité le moins possible de façon à ce que les naïfs entendent au moins une fois des propos qui vont dans le sens de leurs convictions. Cette attitude d’équilibriste a été confirmée par sa responsable de la communication Sibeth Ndiaye : « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président. »

Wauquiez et tous les partis de droite n’ont donc qu’une seule stratégie à adopter pour vaincre Macron : faire l’unité de la droite, parler vrai comme Trump et redoubler les attaques contre Macron d’une façon précise et agressive pour le confondre afin de montrer qu’il ne remue que du vent, ne s’attaque pas aux vrais problèmes, le démasquer en tant qu’imposteur, l’obliger parfois à faire quelque chose de véritablement efficace.

Wauquiez semble avoir compris et a tout juste, même si le démarrage est laborieux car il a en face de lui toute la pesanteur du Système, non seulement à l’intérieur du parti LR avec les Pécresse et consorts, mais l’hostilité des médias qui le décrivent sous un jour antipathique depuis qu’il a décidé de s’en prendre au politiquement correct. Trahira-t-il un jour lui aussi, comme Sarkozy, une fois arrivé au pouvoir ? La question est posée, mais démasquer la langue de bois de Macron ne peut aller que dans le bon sens des intérêts de la droite.
 
Macron nous affirme qu’il y aura des baisses d’impôt pour tout le monde en 2018, alors qu’il y aura, en réalité, une augmentation globale de 4,5 milliards de la charge fiscale en France. Chaque fois qu’un impôt est baissé d’une façon bizarroïde, comme la taxe d’habitation, il est remplacé par un nouvel impôt tel que la taxe d’inondation, la hausse du diesel, de l’essence, des contrôles techniques et des amendes, avec la nouvelle règle démagogique des 80 km/h. Macron ne s’attaque pas aux dépenses publiques et à la diminution du nombre des fonctionnaires. La hausse de la CSG, c’est 23 milliards d’euros d’impôts pour la grande joie, entre autres, de nombreux retraités. Il aurait été préférable d’augmenter le taux de la TVA, qui freine les importations, ce qu’a fait l’Allemagne, en excédent commercial alors que le déficit commercial de la France est abyssal !

Macron ne réagit pas face à l’agression immonde de policiers à Champigny alors que les peines plancher s’imposent pour que la peur change de camp.

Macron pratique la politique du vent en matière migratoire. Selon Wauquiez, « les clandestins resteront sur notre sol » et, pour la première fois, nous avons franchi, en 2017, la barre des 100.000 demandeurs d’asile. Macron fait beaucoup de bruit sur l’asile sans diminuer l’invasion migratoire de 300.000 immigrés par an. Il ferait mieux, également, de s’en prendre à la radicalisation de l’islam, de mettre fin à la radicalisation antichrétienne de la laïcité.

Macron n’a aucune vision stratégique courageuse à long terme semblable à celle du général de Gaulle. Il importe donc de démasquer l’énarque dévirilisé de l’Europe technocratique de Bruxelles, de l’oligarchie de l’argent, cherchant avant tout à plaire aux électeurs lobotomisés quotidiennement par les médias porteurs de « fake news » (informations fausses).

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vendredi, 12 janvier 2018

Immigration : pourquoi le pape François a tout faux !

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Marc Rousset 

Max Weber dans son ouvrage « Le savant et le Politique » a mis en évidence la contradiction abyssale entre l’éthique de la responsabilité (verantwortungsethisch) et l’éthique de la conviction (gesinnungsethisch). Le pape François, fort de ses convictions chrétiennes, s’en remet à Dieu en ce qui concerne le résultat de son action. L’éthique de la responsabilité nous dit au contraire que nous devons répondre des conséquences prévisibles de nos actes.

Si la politique migratoire se traduit par la guerre civile ou une catastrophe, le pape François s’en prendra à la méchanceté, à la sottise des hommes et à la volonté de Dieu. Au contraire le partisan de l’éthique de la responsabilité compte avec les défaillances propres à l’homme car comme disait Fichte, on n’a pas le droit de présupposer la bonté et la perfection de l’homme.

De plus, pour le partisan de l’éthique de la responsabilité la fin justifie les moyens et mieux vaut prendre des décisions efficaces moralement dures si c’est pour atteindre des fins « bonnes » et sauver le troupeau.

Un homme politique doit répondre des résultats concrets de son action vis-à-vis de ses compatriotes et oublier les conseils suicidaires des bonnes âmes du style Emmanuel Kant. L’homme politique, contrairement à la conviction et à l’éthique chrétienne individualiste, ne peut évacuer le réel !
Le pape François de plus ne respecte même pas le dogme chrétien puisque Jésus, selon Matthieu ( XII,13-17), selon Marc (XXII,21,selon Luc (XX,25) a dit aux pharisiens qui lui demandaient s’il fallait payer l’impôt aux Romains : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».L’immigration de masse est avant tout un problème holiste d’Etat qui implique le temporel et non pas un problème spirituel individualiste pour sauver l’âme d’un chrétien.

Le pape François se fourvoie également en tombant dans le piège de l’amour « Agapé » chrétien sans fin qui peut conduire au suicide de l’intéressé. Un citoyen européen responsable ne peut pas accepter le discours du « Sermon sur la Montagne » rapporté par Matthieu : Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends aussi l’autre ».

Et le bouquet c’est le « Sermon dans la Plaine » de Saint Luc qui reprend à nouveau l’expression de Matthieu, mais qui ajoute : « Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre ta chemise ». C’est exactement ce que viennent faire les immigrés économiques en Europe face à des Européens lobotomisés et peu courageux qui ne réagissent pas et se laissent tondre, envahir comme des moutons. La généralisation de l’Agapé catholique ne peut mener qu’à la guerre civile et au chaos social. A noter que les chrétiens orthodoxes sont proches des idées de Poutine et moins naïfs que les catholiques romains.

Les Grecs distinguaient cinq sortes d’amour : l’Agapé, Eros, Philia et Storgè (amour familial). Le pape François, obnubilé par l’amour catholique universaliste Agapé, oublie l’amour « Philia » grec qui nous dit que l’on aime davantage ses compatriotes que des étrangers car ils nous ressemblent davantage. L’amour « philia » grec est donc en opposition frontale avec la naïveté de l’amour universaliste chrétien. Albert Camus préférait aussi sa mère, ses proches et ses cousins aux étrangers.

L’immigration de masse extra-européenne pose donc le problème holiste d’identité, de survie d’un peuple. Elle n’a rien à voir avec la morale individualiste chrétienne, de Kant ou des droits de l’homme.

Le pape François a donc tout faux. Les Africains en Afrique, les Européens en Europe, les Asiatiques en Asie, les musulmans dans les pays musulmans et les belles âmes chrétiennes semblables à celles du Saint Père, au Ciel dans le royaume de Dieu !

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mardi, 09 janvier 2018

IMMIGRATION & DIVERSITÉ : TANDIS QUE GÉRARD COLLOMB VA PRÉSENTER SA LOI IMMIGRATION…

f682426fee04086bb84efa58fc9b3d8e.jpgMarc Rousset

Tandis que Gérard Collomb, en ce début année, va présenter son projet de loi Immigration – qui ne sera peut-être encore que de la poudre de perlimpinpin, pour reprendre l’expression du Président – et qu’il nous ressort la vieille rengaine usée de la politique de la ville, coûteuse, ruineuse, inefficace et complètement à côté de la plaque, Trump et Poutine, à la tête de deux hyperpuissances, agissent concrètement et nous montrent l’exemple.

Aux États-Unis, la chute d’admission des réfugiés au quatrième trimestre 2017 a été de 79 % : 5.323 au lieu de 25.671 réfugiés au quatrième trimestre 2016 (dont 13 % seulement de musulmans et 60 % de chrétiens). Les États-Unis, mais aussi Israël, la Hongrie, les pays de l’Europe de l’Est et l’Australie nous montrent donc l’exemple.

Poutine, lui, en ce début d’année 2018, a décidé de faire un cadeau aux jeunes parents russes. Une allocation supplémentaire de 3.700 euros sera accordée dès le premier enfant sur une période de dix-huit mois. La Russie est donc à l’antipode de la politique du socialiste Hollande et du grand-père par alliance sans enfants Macron qui s’attaque au principe de l’universalité des allocations familiales, sachant très bien qu’en faisant cela, c’est à la classe moyenne française qu’il s’attaque.

Les 220.000 avortements en France favorisés par une folle politique libertaire et laxiste et payés par nos impôts correspondent à l’immigration légale de 200.000 extra-Européens et celle de 20.000 clandestins par an. Ils devraient être limités et combattus par une loi nouvelle revue et corrigée beaucoup plus stricte qui reviendrait à l’esprit de la loi Veil. De Gaulle, devant l’Assemblée constituante en 1945, n’avait-il pas déclaré que « si le peuple français ne se multiplie plus, alors la France ne pourrait plus rien être qu’une grande lumière qui s’éteint ».

La France et l’Europe doivent donc à la fois arrêter l’immigration et favoriser la natalité, afin de survivre et de garder leur identité. L’Europe, avec son taux de fécondité de 1,6 enfant par femme, ne fait plus d’enfants et devient le seul endroit au monde qui appartient à tous les immigrés de la terre. Comme a pu le dire Frauke Petry, ancienne responsable de l’AfD en Allemagne : « L’Union européenne ne veut plus des peuples, mais des populations. »
 
Le nombre de naissances en France métropolitaine a baissé pour la sixième année consécutive, soit 747.000 naissances seulement en 2016. L’indice de fécondité est passé à 1,89 : en dessous du taux de reproduction minimum des populations à l’identique, qui est de 2,1 enfants par femme et ce, malgré l’apport significatif d’une population immigrée extra-européenne avec un taux de fécondité de 2,6 par femme (selon un ouvrage de l’INSEE publié en 2012) .

Il faut savoir que, même avec une immigration zéro, la population d’origine immigrée continuerait d’augmenter en France. La France, selon ses prévisions actuelles, devrait compter 74 millions d’habitants en 2050, dont 30 % de population d’origine immigrée. On n’intègre plus, on assimile encore moins, aujourd’hui dans notre pays. Alors, avec de telles perspectives statistiques, comment ne pas imaginer qu’on pourrait aller droit vers une guerre civile ? 2050, c’est dans 32 ans seulement, soit le temps pour un enfant de devenir un homme !

L’Allemagne, avec un taux de fécondité toutes origines par femme de 1,39, tout comme l’Italie, perdent 150.000 autochtones par an. L’Allemagne est morte et commence tout juste à le savoir sans avoir encore réagi. Selon Thilo Sarrazin, dans son ouvrage best-seller Deutschland schafft sich ab, si l’Allemagne du 8 mai 1945 avait connu le même taux de natalité que les Palestiniens, il y aurait aujourd’hui 600 millions d’Allemands…

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jeudi, 28 décembre 2017

ÉCONOMIE : LES FINANCIERS ET LES MÉDIAS CACHENT LES VÉRITÉS ÉCONOMIQUES AUX FRANÇAIS

f682426fee04086bb84efa58fc9b3d8e.jpgMarc Rousset

Mathilde Lemoine, chef économiste du groupe Edmond de Rothschild, nous avoue, dans Le Figarodu samedi 23 décembre, « qu’il y a un décalage entre la sphère financière et la réalité économique ». Elle reconnaît que le niveau de la dette privée des ménages et des entreprises, deux fois plus important que celui du PIB, peut devenir insoutenable si les taux remontent brusquement.

La BCE (Banque centrale européenne) se contredit. Elle pratique une politique de taux bas et non conventionnelle d’achat de dettes d’entreprises françaises (29 % du total de ses achats, contre 25 % pour les entreprise allemandes) afin de faciliter leur accès aux marchés financiers, mais elle dérègle les prix du marché des actifs financiers comme dans une économie administrée. Elle émet en même temps des signaux contradictoires en imposant aux grandes banques, par le biais du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), de limiter leurs crédits et leur exposition à la dette de certains grands groupes.

La BCE cherche, aujourd’hui, à tempérer l’appétit des entreprises pour la dette et celui des banques pour le crédit. La BCE cherche donc d’un côté à relancer l’économie par la politique de l’assouplissement quantitatif, mais donne des directives en sens contraire au HCSF.

Alors que la dette publique française a atteint le niveau astronomique de 2.230 milliards d’euros au troisième trimestre 2017, qui serait insoutenable si les taux d’intérêt remontaient, les médias nous rassurent en nous rappelant que le coupon actuel n’est que de 0,7 % en 2017 et ne sera que 1,85 % en 2018 pour les obligations à dix ans. Quid si c’est, demain, 6 % et 15 % après-demain ? On nous rassure faussement en nous disant que les fonds propres des entreprises financières et non financières ont augmenté respectivement de 5,6 % en et 5,3 % en 2017, ce qui ne change rien au problème fondamental de l’insuffisance des capitaux propres.

Les médias économiques évoquent aussi un argument impressionnant pour le néophyte en nous rappelant que, selon l’INSEE, le patrimoine économique national détenu par les ménages, les entreprises et les institutions publiques atteignait 14.023 milliards d’euros en 2016, soit 7,7 fois le produit intérieur net tricolore, et 6,5 fois le niveau d’endettement.
 
Aux États-Unis, même scénario. Le Dow Jones flirte avec 2.500 points et le NASDAQ est proche des 7.000 points. Wall Street s’est adjugé 35 % de hausse en quatorze mois sans raison valable, si ce n’est l’augmentation de la masse monétaire, mais on nous rassure avec la réforme fiscale de Trump qui va propulser les bénéfices par action d’environ 10 %, oubliant qu’elle va augmenter la dette publique des États-Unis. La réalité, c’est que les valeurs américaines se payent en moyenne environ dix-huit fois les bénéfices attendus pour 2018 – du jamais-vu depuis la bulle des années 2000.

De plus, aucun journaliste des médias traditionnels n’ose écrire que les totaux des bilans des quatre grandes banques américaines représentent 44,5 % du PIB des États-Unis et que les totaux des bilans des quatre banques françaises représentent trois fois le PIB de la France. Aucun journaliste français ne nous écrit que l’endettement des banques françaises est encore plus démentiel que celui des États-Unis. Les quatre grandes banques françaises ont des capitaux propres insuffisants, un effet de levier moyen de 25,53, c’est-à-dire 25,53 euros de dettes pour un euro de capital engagé (de 21,92 pour le Crédit agricole à 31,41 pour la Société générale).

L’effet de levier de Lehman Brothers au moment de sa chute, le 15 septembre 2008, était de 31. Celui des banques américaines, aujourd’hui, n’est que de 11,63, une des rares nouvelles rassurantes en provenance des États-Unis. Au royaume des aveugles les borgnes sont rois.

La vérité, c’est que la sphère financière et les médias ne nous parlent que de surchauffe et d’hirondelles qui font le printemps, alors que les clignotants sont au rouge avec une croissance économique artificielle, instable et fragile.

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samedi, 16 décembre 2017

POUR UNE PROTECTION DOUANIÈRE ÉLEVÉE FACE À LA PIEUVRE CHINOISE ET AUX PAYS ÉMERGENTS

shutterstock_65692918-1000x660.jpgMarc Rousset

Renault, après le site de Pitești en Roumanie, a construit l’usine géante de Melloussa avec une capacité de production de 340.000 véhicules par an dans la zone franche du port marocain de Tanger. Pourquoi ? Pour bénéficier des exemptions fiscales, de la main-d’œuvre à 4,5 euros de l’heure, contre 30 euros en France, de droits de douane pratiquement inexistants en Europe, à deux jours de bateau des côtes françaises. Un investissement justifié seulement pour le marché marocain et africain, mais une catastrophe pour l’emploi en France et en Europe !

Comme la soupe est bonne, rebelote avec le groupe chinois BYD qui vient de signer, le 9 décembre 2017, en présence du roi Mohammed VI, un accord pour la construction de quatre usines de voitures, batteries, bus, camions, trains électriques. Le président de BYD a pu déclarer : « Nous souhaitons bénéficier de la situation géographique du Maroc, en tant que porte d’entrée pour l’Europe et le marché africain. » À la catastrophe Renault pour l’emploi s’ajoutera, à terme, un tsunami chinois et maghrébin, tout comme le Mexique pour les États-Unis. Ces stratégies de zones franches aux portes de l’Europe ne fonctionnent que parce que l’Europe est incapable de se défendre avec des droits de douane suffisamment élevés.

L’Europe naïve, pas défendue, perdra à terme tous ses emplois industriels face au coût de la main-d’œuvre des pays émergents et face à la stratégie de la pieuvre chinoise qui étend ses tentacules de par le monde. Trump a 100 % raison et il suffit d’écouter l’accent de tous nos interlocuteurs des opérateurs télécoms qui sont déjà tous installés en Tunisie ou au Maroc.

Le grand avantage de la Chine, c’est que ses décisions politiques et économiques sont centralisées et dirigées par le pouvoir politique avec l’aide de l’État, des banques et des entreprises publiques ou privées. Les Européens font penser à de jeunes étourneaux imprévoyants, mal organisés, mal dirigés si ce n’est par le profit à court terme de l’entreprise, qui vont se faire dévorer dans la « volière Europe » !

Au cours des dix prochaine années, la Chine dépensera entre 1.000 et 2.000 milliards de dollars pour mettre en place les infrastructures conquérantes « de la nouvelle route de la soie ». Ce seront de nouveaux tracés ferroviaires, routiers, de nouveaux gazoducs ou oléoducs dans de nombreux pays (Asie centrale, Pakistan, Iran, Turkménistan…), de nouvelles infrastructures militaires (Djibouti) ou portuaires comme l’achat du port du Pirée, en Grèce. Tout est bon pour que l’araignée géante chinoise tisse sa toile depuis Pékin, afin de pouvoir mieux croquer les moucherons européens et africains.
 
La seule façon, pour les Européens, de survivre économiquement est de constituer, avec des barrières douanières infranchissables, un bloc économique auto-centré à l’ouest de l’Europe qui, par définition, comme l’a suggéré Maurice Allais, fabriquerait tous les biens économiques de tous les secteurs, sans exception autre que climatique ou naturelle (cacao, minerais inexistants en Europe). Afin d’être encore plus indépendant, ce bloc ouest-européen devrait se rapprocher de la Russie, riche en ressources naturelles.

C’est donc une question de survie pour l’Europe que d’abolir le libre-échange mondialiste suicidaire, ce que Macron n’a pas encore compris ! Les patrons du CAC 40, le MEDEF et les élites politiques au pouvoir diront non, mais la révolution et les populations à 40 % au chômage les obligeront d’en venir à cette mesure extrême. Le seul danger serait que chaque nation européenne, en voulant se sauver par elle-même, avec des débouchés insuffisants et des coûts de production trop élevés, empêche l’apparition de productions européennes à des coûts acceptables ou de secteurs technologiques nécessitant au moins 200 millions d’hommes (spatial, défense, etc.).

La constitution de blocs économiques auto-centrés dans le monde entraînerait, de plus, une diminution drastique du transport maritime par conteneurs et, donc, de la pollution de la planète.

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mardi, 12 décembre 2017

TANDIS QUE MACRON RÊVE, L’INDUSTRIE FRANÇAISE CONTINUE DE « CREVER » !

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Marc Rousset

Macron, ce technocrate rêveur de l’ÉNA, nous parle de l’Europe qui protège d’une façon abstraite avec des mots enchanteurs, mais la triste réalité, c’est que l’industrie européenne continue de « crever » sous les coups du libre-échange mondialiste.

ArcelorMittal et les sidérurgistes européens sont montés tout dernièrement au créneau pour lutter contre le dumping chinois et ont obtenu, dans le cadre de l’Union européenne, des protections tarifaires ainsi qu’une réduction des surcapacités chinoises de production. Mais le festival continue dans d’autres secteurs industriels.

Dans l’aluminium, la Chine connaît des surcapacités de production qu’elle subventionne, grâce à son emprise étatique, en vendant l’énergie chinoise à des prix ridicules, ce secteur étant un très gros consommateur d’électricité, ce qui est déterminant pour le prix de revient. Alors que les droits de douane américains sont très élevés et susceptibles encore d’augmenter, les droits de douane européens ne sont que de 7,5 %.

50 % des bobines et profilés en aluminium sont aujourd’hui importés et le nombre de sociétés productrices en Europe est passé de 40, en 1990, à 15, en 2017. Ce secteur industriel va donc avoir à se battre tout comme celui de l’acier européen.

Le secteur européen du silicium, qui sert à fabriquer les batteries de voiture électrique, doit faire face lui aussi à la surcapacité chinoise et au dumping chinois. Alors que la Chine produit 4,6 millions de tonnes par an, la consommation mondiale n’est que de 2,7 millions. Tandis que les États-Unis ont un droit de douane de 139 % et que le Canada l’a même porté à 235 %, les braves Européens en sont toujours à 16,8 % !

Les règles de l’OMC et de Bruxelles pour contrôler et calculer le dumping chinois sont mises à mal en Chine, tant les intérêts de l’État, du parti et des entreprises privées chinoises sont étroits et interpénétrés. Là encore, tout comme pour le droit-de-l’hommisme en matière d’immigration, la naïveté technocratique européenne n’a pas de bornes.
 
Et le bouquet, c’est que l’Union européenne vient de changer ses méthodes d’analyse du dumping, ce qui aura pour effet de diminuer encore davantage la protection douanière de « l’Europe qui protège » de monsieur Macron. Il suffirait donc que les prix baissent encore très légèrement pour que tous les emplois industriels dans le secteur du silicium en Allemagne, France (1.000 emplois) et Espagne soient perdus définitivement, avec en plus la perte définitive de technologie.

Et, en même temps, l’Union européenne, dont c’est la seule raison d’exister semble-t-il, continue à passer des accords libre-échangistes avec le Canada et la Corée du Sud pour achever le patient industriel européen. La seule lueur d’espoir vient, paradoxalement, de Trump qui fait tout pour mettre à mort la machine infernale libre-échangiste de l’OMC à Genève. Trump, par exemple, se refuse à nommer des juges pour les organes d’appel des différends entre pays, afin de paralyser l’OMC.

Pour nous sortir d’affaire avec un taux de chômage minimum réel en France de 20 %, Macron ne pense qu’en termes de jeunes pousses, alors qu’il faut penser bien évidemment aux emplois à venir des jeunes pousses, mais d’abord et aussi à préserver les emplois industriels ainsi que les technologies existantes.

Il est peu probable que les emplois futuristes à venir des sciences de la vie et des technologies nouvelles comblent les trous béants de nos emplois industriels, de la disparition complète d’industries telles que l’industrie du textile. Le marché de dupes de la pensée unique, c’est que pour calmer les craintes des peuples, on nous avait assuré depuis le Kennedy Round en 1967, avec des menteurs bien rémunérés du style Pascal Lamy, que l’Europe aurait les emplois rémunérateurs d’avenir et que les pays émergents auraient seulement les emplois industriels mal payés, polluants du passé.

La vérité, c’est que la Chine va mettre toute l’Europe au chômage en ayant même plus d’emplois d’avenir que l’Amérique des GAFA si les Européens ne réagissent pas avec des murs douaniers – ce qu’a très bien compris Trump -, d’autant plus qu’on ne compte plus la disparition des sièges sociaux et des groupes industriels en France (Alcatel, Pechiney, Lafarge, Sacilor, Alstom, Technip…).

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lundi, 11 décembre 2017

LE « BITCOIN », OU L’EXPLOSION DU SYSTÈME

f682426fee04086bb84efa58fc9b3d8e.jpgMarc Rousset

Rien ne sert de parler pendant des heures de la technique géniale de la « chaîne de blocs » pour justifier la valeur du « bitcoin ». Cette technique est l’arbre qui cache la forêt. Un bitcoin ne repose sur rien et ne vaut rien si ce n’est le prix auquel des imbéciles souhaitent l’acheter dans un méga-système à la Ponzi qui n’est rien d’autre qu’une répétition, au XXIe siècle, de la fameuse crise spéculative des bulbes de tulipe en Hollande au XVIIe siècle. De même qu’il est impossible d’empêcher des gens, s’ils le souhaitent, de se jeter du haut de la tour Eiffel, il n’est pas possible d’empêcher des gens de se ruiner ! La seule valeur réelle du bitcoin est la valeur marchande du brevet technologique « blockchain ».

Cette technologie, qui s’est affranchie de l’intervention étatique, a pour garant seulement un algorithme et repose sur la seule valeur que lui donne la masse des acheteurs du bitcoin. Son créateur est inconnu et il a jeté la clef au fond du puits après la conception de la chaîne de blocs. Ne sont capables de créer des bitcoins que ceux qui disposent d’une capacité de calcul avec des fermes d’ordinateurs, avec la capacité technique pour les émettre.

Certains technocrates évoquent la loi de Metcalfe comme quoi la valeur d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs. Ce qu’ils oublient, c’est que cent fois zéro, cela fait toujours zéro ! Mais ils confondent, en fait, valeur du réseau des utilisateurs du bitcoin et valeur du bitcoin. Un deuxième arbre technocratique vient ainsi s’ajouter à l’arbre technologique pour cacher la forêt du néant et du vide absolu bitcoin.

La valeur du bitcoin repose, en réalité, sur la confiance que lui donnent des imbéciles, des spéculateurs et des mafieux. Le bitcoin n’est adossé à aucune autorité centrale et il est probable que les États lui tordront un jour le cou. Le Maroc, après la Chine et le Vietnam, est le dernier État qui vient d’interdire purement et simplement le bitcoin.

Le bitcoin, créé le 3 janvier 2009, a connu un cours ultra-volatile en dessous des 20 dollars jusqu’à son véritable envol en 2013, avec en moyenne une explosion de bulle chaque année. Le bitcoin, qui vient d’atteindre 14.000 dollars, est en train de monter jusqu’au ciel. Certains s’en réjouissent alors qu’il est, en fait, le signe annonciateur d’un krach pire que 1929 et de l’apocalypse économique, politique, civilisationnelle qui nous menace.
Les politiques monétaires irresponsables, l’hyper-endettement des États, des entreprises et des particuliers dans la plupart des pays du monde (Chine, Japon, pays émergents inclus), contrairement à 1929, où les problèmes se cantonnaient essentiellement à l’Europe et aux États-Unis, les chiffres réels de chômage, cachés en France ou aux États-Unis, de 20 %, les ratios catastrophiques des banques italiennes, le déficit public et commercial américain, le dollar attaqué par la Chine comme devise principale des contrats pétroliers : tout cela sent plus l’apocalypse qu’un simple krach à venir. En cas de faillite de l’État et d’un taux de chômage réel à 40 %, les banlieues de non-droit pourraient se conduire en France comme à Saint-Martin après l’ouragan.

En 1913, la dette totale des États-Unis s’élevait à 39 milliards de dollars. Aujourd’hui, elle se situe à 70.000 milliards de dollars, soit 1.800 fois plus. Les taux d’intérêt sont aujourd’hui à 1,5 % aux États-Unis ; demain, ils atteindront immanquablement 15-20 %. Et si le Dow Jones a chuté de 90 % entre 1929 et 1932, le NASDAQ a décliné de 80 % entre 2000 et 2002. Le Dow Jones, qui était à 1.000 en 1982, se situe aujourd’hui autour de 23.400.

Il est probable que, lors du prochain krach, une impression monétaire illimitée se produira et que le monde ressemblera à l’Allemagne en 1923, avec les devises dollar et euro qui vaudront zéro. Le seul vrai bitcoin naturel depuis Nabuchodonosor, l’or, lui, vaudra alors 15.000 ou 80.000 dollars, soit bien plus que le bitcoin actuel des hommes. C’est l’or qui remplacera le bitcoin, et non pas le bitcoin qui remplacera l’or.

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mardi, 05 décembre 2017

EN 2017, LE TAUX RÉEL DU CHÔMAGE EN FRANCE N’EST PAS DE 10 %, MAIS D’AU MINIMUM 20 % !

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Marc Rousset

En France, il y a cinq catégories de personnes à Pôle emploi :
– les chômeurs de la catégorie A, des demandeurs d’emploi sans aucune activité ;
– les chômeurs de la catégorie B, des personnes exerçant une activité réduite courte de 78 h ou moins dans le mois ;
– les chômeurs de la catégorie C, des personnes en activité réduite longue (plus de 78 h dans le mois) ;
– les personnes de la catégorie D, des personnes sans emploi et non immédiatement disponibles car en formation, stage, contrat de sécurisation professionnelle, maladie ;
– les personnes de la catégorie E, des personnes non tenues de chercher un emploi car, par exemple, créations d’entreprises ou contrats aidés.

Fin octobre 2017, selon Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi (y compris les départements d’outre-mer) s’élevait à 3.742.000 personnes pour la catégorie A. Si l’on ajoute simplement les catégories A, B et C, ce nombre s’établit déjà à 5.923.200 personnes !

La population active, selon l’INSEE, en âge de travailler étant de 28,4 millions de personnes, cela donne déjà un taux de chômage minimum de 20 %, soit le double du taux annoncé et généralement retenu par les Français de 10 %.

Mais la situation est bien plus dramatique, car incorporer les 6,9 millions de fonctionnaires et agents publics dans la population concernée par le chômage minimise le taux réel du chômage. En effet, les fonctionnaires évitent le risque du chômage puisque le statut de fonctionnaire procure un emploi à vie. Ce serait comme si on rapportait le taux de cancer du sein à la population hommes et femmes. Si l’on exclut le nombre de fonctionnaires et d’agents publics, le taux réel de chômage du secteur privé salarié en France, sans même tenir compte des personnes catégories D et E, peut donc être estimé à 28 %. Et ne parlons pas du rôle d’éponge à chômeurs que joue, en France, une fonction publique pléthorique, notamment avec l’explosion des embauches dans les collectivités territoriales ces dernières années. Si l’on retire, enfin, les indépendants et professions libérales qui n’ont pas droit au chômage, on se retrouve même avec un taux de chômage du secteur privé salarié atteignant 30 % de la population active.

 
Bref, un salarié sur trois du secteur privé serait aujourd’hui effectivement au chômage.

Il importe, aussi, d’être conscient du « chômage camouflé », ce qu’ont toujours compris la plupart des gouvernements, et tout particulièrement ceux de François Hollande, qui consiste à faire passer des chômeurs de catégorie A dans les catégories D et E (stages, formations, contrats aidés).

Enfin, si l’on tient compte des auto-entrepreneurs, du grand nombre de précaires tels que les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation adulte handicapé (AAH), des bénéficiaires de certaines allocations qui dépassent un certain seuil (pensions alimentaires) non inscrits à Pôle emploi, on prend encore mieux conscience du très grand nombre de personnes inactives sans que ces personnes dans un état précaire, handicapé ou inoccupé soient des chômeurs pour autant.

Il nous parait donc possible d’affirmer que le taux de chômage réel en France n’est pas de 10 % mais d’au minimum 20 % !

Or, ce déni sur les chiffres du chômage explique que certains économistes, relayés par exemple par Jean-Pierre Robin dans sa dernière chronique du Figaro du 28 novembre, ne comprennent pas pourquoi l’inflation ne repart pas. Pour eux, la courbe de Phillips, qui voudrait que l’inflation reprenne avec la diminution du chômage, ne joue plus. Elle se serait par miracle soudainement et bizarrement aplatie ! En fait, la courbe de Phillips est toujours bien là, inchangée dans sa forme courbée jouant parfaitement son rôle explicatif car le taux de chômage à regarder sur l’axe des abscisses est 20 % et non pas le taux de chômage officiel annoncé de 4,7 % aux États-Unis, de 10 % en France.

Enfin, si 42 % des chefs d’entreprise ont, dans certains secteurs, des difficultés à embaucher, ce n’est pas parce que le taux de chômage est bas, mais parce qu’il manque du personnel qualifié et compétent pour les technologies anciennes et nouvelles. En Allemagne, sur le million d’immigrés entrés par effraction, suite à la trahison de madame Merkel, un très faible pourcentage seulement a trouvé un emploi effectif, car ils sont inadaptés aux emplois proposés.

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dimanche, 26 novembre 2017

L’ABOMINATION CONSUMÉRISTE ET LINGUISTIQUE DU « BLACK FRIDAY » : RÉSISTANCE ET BOYCOTTAGE ORGANISÉ PAR « CAMIF.FR »

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Marc Rousset

En 1929, le monde entier avait connu l’abomination du « Black Thursday » (le jeudi noir) à Wall Street, où les actions avaient dévissé de 22 %. Depuis quelques années, après déjà avoir connu l’introduction plutôt ratée, en provenance d’Amérique, des fêtes d’« Halloween », vieille tradition ancestrale indo-européenne, par les grandes surfaces commerciales, afin de faire consommer les Européens avant Noël, ces derniers assistent médusés à la nouvelle tentative d’introduction d’une fête exclusivement commerciale , le « Black Friday » (vendredi noir), toujours en provenance d’Amérique, pour des raisons exclusivement commerciales n’ayant absolument rien à voir avec nos racines culturelles et nos traditions.

Le « Black Friday » a été importé des États-Unis en 2010 par Amazon et Apple, un événement promotionnel qui a lieu aux États-Unis, au lendemain du « Thanksgiving », fête traditionnelle exclusivement américaine pour remercier les Indiens d’Amérique qui ont sauvé les premiers immigrants anglais du Mayflowermenacés de famine, avant que les descendants de ces derniers et les nouveaux arrivants, contrairement aux colons de la Nouvelle France, les exterminent en guise de remerciements.

Les commerçants de l’électronique, afin de pousser les consommateurs à anticiper les achats de Noël, se sont engouffrés dans la brèche d’Amazon et d’Apple. Les rabais proposés en France par les enseignes commerciales sont limités (de l’ordre de 20 à 30 %) car, contrairement à la version américaine, la vente à perte est réservée aux seules périodes de soldes officiels.

Les Européens ont une seule fête véritable avant Noël qui s’appelle la Toussaint, pour honorer nos morts, se recueillir dans le silence du souvenir, acheter quelques cierges et des chrysanthèmes, ce qui n’a rien à voir avec tous ces gadgets et déguisements, masques en plastique d’Halloween, tous ces produits gaspillés sur l’autel de la consommation où le supermarché devient notre nouvelle église du dimanche et où la seule religion célébrée est celle de la consommation futile, stupide, crétine, exubérante, bruyante, hédoniste.
 
Le phénomène « Black Friday » se développe actuellement dans toute l’Europe, le seul peuple qui résiste étant les Espagnols. En France, Emery Jacquillat, le directeur du site Camif.fr, a sauvé l’honneur. IL a fermé son site le vendredi 24 novembre 2017 en guise de protestation et a seulement affiché les raisons pour lesquelles il s’opposait à la crétinerie ambiante.

Camif.fr proteste contre la surconsommation stupide que n’ont jamais vraiment combattue les soixante-huitards et leurs rejetons gauchistes « écolos » uniquement préoccupés par le très discutable réchauffement climatique et l’hostilité stupide au nucléaire. Il nous rappelle qu’un ménage français engloutit, chaque année, trente-quatre tonnes de matières premières, une piscine olympique pour l’eau, quatre terrains de football de terres et émet, à lui seul, quinze tonnes de dioxyde de carbone (CO2).

Que les Ricains se gardent leur « Black Truc Chouète » ! Parlons français, consommons français, restons des Français européens et fêtons en français les seules fêtes bien de chez nous ! Assez de cette colonisation rampante par la langue et par la surconsommation matérialiste stupide qui fait des Européens des « Euro-Ricains » dévirilisés et décérébrés incapables de se défendre ! Boycottons « Halloween » et « Black Friday » ! Protestons par la grève des achats !

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samedi, 25 novembre 2017

MENSONGES SUR LE CHÔMAGE AUX ÉTATS-UNIS : VERS UNE CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE PIRE QU’EN 1929

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Marc Rousset

Le jeudi 24 octobre 1929 (jeudi noir), c’est le krach à Wall Street. Tout le monde veut vendre ses titres et personne n’achète. À midi, l’indice Dow Jones a perdu 22,6 %. La baisse se poursuit pendant trois ans ; les cours chutent de 87 % et les banques font faillite. La production industrielle baisse de moitié de 1929 à 1932 et le taux de chômage passe de 3,1 % à 24 %.

La prochaine crise économique, monétaire et financière qui nous attend sera pire que celle de 1929 ; elle sera apocalyptique et conduira à l’écroulement du Système. Pourquoi ? Parce qu’on nous ment, parce que le taux de chômage réel aux États-Unis est déjà de 20 % et non pas de 4,7 %, parce que le Système public et privé dans le monde entier est déjà bien plus endetté qu’en 1929, parce que l’économie moderne très fragile offre beaucoup de biens et services non indispensables, moins primaires et essentiels qu’en 1929, parce que partout dans le monde libre-échangiste dangereusement interconnecté (Europe, États-Unis, Japon, Chine), on a déjà eu recours à une politique monétaire hyper-laxiste, avant même que le krach boursier ne se soit produit.

Dès le krach boursier, la création monétaire de la Réserve fédérale et de la BCE s’amplifiera et le monde connaîtra une situation hyperinflationniste semblable à celle de l’Allemagne en 1923. L’euro, excellente chose, ne pourra alors malheureusement qu’exploser face au chaos économique et à l’inévitable chacun pour soi national dans des situations aussi graves.

Nous vivons, en fait déjà depuis 2008, une grande dépression larvée et masquée par une bulle folle spéculative sur les actions, l’hyper-endettement, les taux bas d’intérêt, la politique monétaire laxiste, les mensonges des gouvernements et des médias. Le taux de chômage réel des États-Unis est particulièrement élevé dans la réalité ; il remet donc en cause tout le cinéma médiatique anglo-saxon sur la prospérité états-unienne. Ce n’est pas pour rien que Donald Trump a été élu.

Officiellement, les États-Unis comptent 8 millions de chômeurs déclarés, mais en réalité, il convient d’ajouter à ce chiffre 94 millions d’Américains en âge de travailler sans emploi. Si vous êtes désespéré d’être au chômage aux États-Unis et que vous avez cessé de chercher un emploi au cours des quatre dernières semaines, le département du travail ne vous comptera plus comme chômeur.
 
Si vous effectuez une heure de travail aux États-Unis et que vous êtes payé au moins 20 dollars pour avoir tondu une pelouse, ou si vous avez travaillé dix heures à temps partiel, vous ne serez pas officiellement enregistré comme chômeur.

Aux États-Unis, 251 millions de personnes sont en âge de travailler, mais seulement 157 millions (soit 62 %) travaillent ou cherchent un travail. Dans les 38 % restants, soit 94 millions de personnes, 54 millions ne travaillent pas suite à l’explosion des maladies, du diabète, de la drogue, des invalidités, et 40 millions sont sans emploi, qui tentent de survivre comme elles peuvent, ayant renoncé à chercher un travail. Ce n’est pas un hasard si le nombre de bénéficiaires en paupérisation accélérée des bons alimentaires du programme « SNAP » explose.

Comme en France, le taux de chômage réel aux États-Unis est plutôt de l’ordre de 20 %. Après le krach boursier à venir, le chiffre du chômage ne serait plus de 24 %, comme en 1932 aux États-Unis, mais il pourrait bien alors atteindre le chiffre réel apocalyptique et révolutionnaire de 30 à 40 % ! Macron ne serait manifestement plus l’homme de la situation.

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mercredi, 22 novembre 2017

HOLD-UP : LE BLOCAGE POSSIBLE DE TOUS LES COMPTES BANCAIRES EST ENVISAGÉ PAR LA BCE

f682426fee04086bb84efa58fc9b3d8e.jpgMarc Rousset

Tout va très bien ! Il n’y a pas de crise en vue ou de souci à se faire !

La sempiternelle croissance retrouvée est bien là devant nous, en personne, et elle nous sourit à tous ! Dormez bien sur vos deux oreilles, braves gens, et imprégnez-vous de ce qu’écrivent vos quotidiens économiques ou de ce que vient de déclarer le professeur Olivier Blanchard, l’ancien chef économiste du FMI, actuellement au MIT à Boston, au-delà de quelques doutes très formels de principe, lors d’un entretien récent avec Le Figaro.

Malheureusement, si les hommes de gauche, du Système et de la pensée unique voient ce qu’ils croient, certains hommes de droite croient ce qu’ils voient. De nombreux indices et différentes réflexions économiques laissent penser qu’un krach est probable dans un proche avenir, d’autant plus que de nombreux organismes officiels nationaux et internationaux laissent parfois transparaître, au-delà des déclarations officielles lénifiantes systématiques, des raisons de douter.

C’est ainsi que les travaux de réflexion et d’analyse de la BCE de Francfort dans un document de 58 pages publié le 8 novembre 2017 ne peuvent que conforter ceux qui voient se profiler un très grave krach financier à l’horizon.
 
La BCE accepterait, suite à l’impécuniosité des banques et des gouvernements, qu’une partie des dépôts bancaires soit confisquée pour éviter la faillite et la banqueroute de certaines banques. Il est écrit noir sur blanc, dans ce document de travail : « Les déposants pourront avoir accès à une partie seulement de leurs avoirs en banque, afin de leur permettre d’assumer leurs dépenses quotidiennes, dans les cinq jours qui suivront leur demande. »

Et tous les comptes seraient concernés, pas seulement ceux des déposants disposant de plus de 100.000 euros, contrairement à ce qui est affirmé, cru et répété urbi et orbi dans les médias. Ce fut déjà le cas à Chypre en mars 2013 ; les comptes de dépôt des particuliers furent bloqués afin d’éviter la panique et la course aux guichets, le retrait de leurs avoirs par des déposants et, donc, l’écroulement des établissements bancaires.

Lorsque l’on sait qu’il y a déjà eu une directive européenne DRRB (directive sur le redressement et la résolution des banques) autorisant à « chypriser » les comptes au-dessus de 100.000 euros, que la loi Sapin 2 autorise déjà très officiellement le gouvernement français à pouvoir bloquer les comptes de l’assurance-vie en cas de crise, il est alors possible de pouvoir douter et s’interroger sérieusement sur une probable crise à venir, compte tenu des dernières réflexions en cours à la BCE. Il n’y a pas de fumée sans feu.

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lundi, 20 novembre 2017

L’ITALIE, PREMIER PAYS À RISQUE FINANCIER ET BANCAIRE DE LA ZONE EURO

shutterstock_297319028.jpgMarc Rousset

Les ratios financiers d’un trop grand nombre de banques moyennes italiennes sont préoccupants. Le gouvernement italien doit 432 milliards de fonds « Target 2 » à la BCE. La dette publique représente 132 % du PIB italien. La Lombardie et la Vénétie demandent une plus grande autonomie financière et l’instabilité politique approche en Italie avec le succès du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo.

La plus ancienne banque du monde, la banque Monte dei Paschi di Siena, n’est toujours pas sortie d’affaire et vit peut-être ses derniers jours alors que le gouvernement italien a déjà injecté 3,85 milliards d’euros pour la maintenir en vie et a engagé 1,5 milliard supplémentaire pour protéger l’un des porteurs de dette junior de la banque. Et tout cela dans le contexte d’un plan de sauvetage de la banque avec le licenciement de 5.500 personnes, la fermeture de 600 agences d’ici 2021, le transfert d’actifs non stratégiques et de prêts non performants hors de la banque toscane pour la modique somme de 28,6 milliards d’euros.

L’Association des banques italiennes confirme que les banques recapitalisées à hauteur de 60 milliards d’euros ces dernières années peinent à renforcer leurs fonds propres. Toutes les raisons ci-dessus mentionnées et le sauvetage des deux plus grandes banques de Vénétie, Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, font craindre la disparition, au minimum, d’une dizaine d’établissements dans la tourmente italienne, l’État italien accordant parfois des prêts garantis mais ne voulant surtout pas entrer au capital beaucoup trop risqué des banques.

Il n’y a pas que les entreprises et les investisseurs qui perdent confiance dans le système bancaire italien. C’est également le cas des particuliers. Seulement 16 % des Italiens font confiance à leur banque, selon un sondage réalisé par le groupe SWG de Trieste.

Fin octobre 2017, le gouvernement italien, suite à la très généreuse politique de rachat de titres par la BCE, a été encore capable d’émettre 2,5 milliards d’obligations sur dix ans au taux miraculeux de 1,86 %, mais quel taux l’Italie devra-t-elle bientôt accepter à partir de 2018, en raison de l’atteinte des quotas maxima italiens dans les livres de la BCE et du changement de politique de l’institution francfortoise ?
 
Quant à l’Union bancaire de l’Union européenne, on en parle beaucoup, mais elle n’est pas du tout achevée et n’a pas les moyens financiers suffisants pour assurer un véritable filet de sécurité en cas de crise grave dans un pays important. Le PIB de l’Italie (1.850 milliards d’euros) n’est pas très éloigné de celui de la France et représente neuf fois celui de la Grèce (194 milliards d’euros).

Sur le plan politique, la situation risque de devenir rapidement très instable. Le Partito Democratico de Matteo Renzi, avec seulement 24 % des voix, est en train de s’écrouler face à la montée des partis populistes, nationalistes, souverainistes, antilibéraux de gauche. Le Mouvement 5 étoiles, de Beppe Grillo, dépasse le PD de 5 % des voix avec un score probable de 29 % et exige un référendum sur l’appartenance à l’euro si l’Allemagne refuse la mutualisation des dettes. Forza Italia, de Silvio Berlusconi, et la Ligue du Nord de Matteo Salvini, soit ensemble 15 % des votes, estiment que l’euro est surévalué pour l’économie italienne et demandent l’instauration de l’euro monnaie commune qui permettrait la dévaluation de la monnaie nationale, en lieu et place de l’euro monnaie unique. Ces trois blocs politiques au Parlement italien seront incapables de constituer une majorité stable, encore moins que la coalition Jamaïque de madame Merkel, qui a du plomb dans l’aile.

Il apparaît que le système financier et la zone euro godillent dans le monde avec de très fragiles esquifs entre de trop nombreux récifs. Il serait surprenant qu’une voie d’eau n’apparaisse pas un jour quelque part pour l’un d’entre eux. Malheureusement, toutes ces fragiles embarcations sont interconnectées. En 1929, la faillite du Kreditanstalt à Vienne donna le signal d’un écroulement bancaire en chaîne dans le monde. En 2018 ou dans un très proche avenir, suite aux premiers effets du ralentissement de l’assouplissement quantitatif de la BCE, le signal de déclenchement d’un krach bancaire et financier mondial pourrait bien être donné par une banque italienne.

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mercredi, 15 novembre 2017

UN EXEMPLE TYPE DE LA FOLIE SPÉCULATIVE CONTEMPORAINE : LE BITCOIN !

Bitcoin3-1456x648.jpgMarc Rousset

Le bitcoin est une monnaie virtuelle qui a été créée en 2009 par un groupe d’informaticiens anonymes surnommé Satoshi Nakamoto.

Son cours fluctue énormément, ce qui prouve qu’il ne peut pas jouer, par définition, le rôle d’une monnaie fiable, sûre et stable. Le bitcoin joue aux montagnes russes en étant passé de quelques cents, en 2009, à 6 500 dollars, le lundi 13 novembre, tout en étant redescendu à 800 dollars, début 2017, pour atteindre un maximum de 7 900 dollars, le mercredi 7 novembre, et en retombant à 5 550 dollars, le dimanche 12 novembre.

Certains le voient bientôt atteindre les 10 000 dollars. Le problème, c’est qu’il n’y a, à part la bulle spéculative, aucune raison tangible pour expliquer cette hausse. Le bitcoin n’est adossé à rien, à aucun actif et n’a donc aucune valeur intrinsèque.

Le bitcoin, comme son nom américain l’indique, n’est rien d’autre qu’un « bit » dans un ordinateur dont la valeur fluctue en fonction de l’offre et de la demande, avec le risque que tout disparaisse le jour où l’on coupera le courant. Le bitcoin, c’est du vent, une gigantesque arnaque pyramidale à la Ponzi.

Comment accorder du crédit à une crypto-monnaie dont l’existence est virtuelle, conditionnée dès le départ par un programme qui a été conçu pour s’arrêter après un nombre fini d’unités émises (21 millions de bitcoins au total à la fin de l’émission en 2110) ?

Les dernières années ont vu apparaître de nombreuses fraudes car le système basé sur l’informatique se révèle particulièrement vulnérable à toutes sortes d’attaques et à des manipulations délictueuses.
 
La folie spéculative bat son plein en Asie où, sur le moteur de recherche Google, « acheter du bitcoin » a dépassé « acheter de l’or ». Et, bien évidemment, l’Amérique avide et cupide n’a pu résister au péché de la tentation en lançant bientôt, à la Bourse de Chicago, des contrats à terme par définition spéculatifs sur la valeur intrinsèque déjà spéculative du bitcoin. Certains espèrent que les investisseurs professionnels vont alors réaliser que la bulle spéculative ne repose sur rien, mais rien n’est moins sûr avec des « traders » pour qui, comme disait Céline, « l’argent est un vrai Saint-Esprit plus précieux que du sang ».

Vladimir Poutine, lors d’une réunion en octobre 2017 à Sotchi, a évoqué, parmi les autres risques,« le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, le financement du terrorisme et la propagation de manœuvres frauduleuses dont les victimes pourraient être de simples citoyens ».

Seuls des informaticiens chevronnés peuvent se lancer dans l’aventure de la « mine » de la création monétaire virtuelle. Des fermes de minage se développent dans le monde. Ce système énergivore des crypto-monnaies est peu écologique car il consomme déjà aujourd’hui autant d’électricité que le Nigeria. La Chine, toujours très fine et très intelligente, à l’affût de cette nouvelle technologie de la « blockchain » qui peut déboucher sur des innovations intéressantes pour les banques, les assureurs, et le secteur des services, a autorisé l’activité de minage tout en interdisant les échanges de crypto-devises.

Le bitcoin est, cependant, utilisé à ce jour sur 100.000 sites Internet dans le monde, dont PayPal et Expedia, accepté par des ONG telles que la Croix-Rouge et Greenpeace ; 1 778 distributeurs physiques ont été installés à travers le monde. Mais le bitcoin est, en réalité, beaucoup plus utilisé comme une réserve spéculative de valeur que comme un outil quotidien de règlement.

Le bitcoin se rapproche, finalement, de l’or numérique, mais sans être adossé à l’or, à l’exception du « bitcoin-or » qui, seul, pourrait être pris très au sérieux. Cet or numérique virtuel finira par fondre comme de la neige au soleil, les victimes étant, comme toujours, les derniers joueurs « cocufiés » du système à la Ponzi. Le 6 février 1637, la Hollande a connu la fin de la folie spéculative de la crise des tulipes. À l’époque, les perdants ont pu au moins se consoler avec une tulipe ; dans le cas du bitcoin, ce sera le néant punitif absolu bien mérité de la cupidité, de la folie humaine.

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mardi, 14 novembre 2017

35 ANNÉES DE LAXISME MONÉTAIRE ET, AU BOUT, L’ÉCHÉANCE…

f682426fee04086bb84efa58fc9b3d8e.jpgMarc Rousset

La politique de l’argent facile et de réduction des taux d’intérêt a commencé en 1981 alors que les taux d’intérêt des fonds fédéraux aux États-Unis étaient de 18,5 % et n’avaient cessé de monter tout en fluctuant énormément après la Seconde Guerre mondiale.

Les taux d’intérêt ont ensuite décru lentement pour atteindre 10% en 1987. C’est alors que Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine de 1987 à 2006, donna le premier coup d’envoi et instaura officiellement le laxisme monétaire en abaissant les taux d’intérêt à 3% en 1992, et jusqu’à 1% à la fin de sa présidence ; les taux remontèrent ensuite jusqu’à 5% en 2007. Ben Bernanke, son successeur, donna le coup de grâce face à la crise de 2006-2008 et n’hésita pas à abaisser les taux jusqu’à 0 %, où ils sont restés inchangés jusqu’en 2015. Janet Yellen, qui prit la suite de Bernanke en 2014, après des hésitations d’Indienne sur le sentier de la guerre, a remonté les taux dans la fourchette actuelle de 1% – 1,25%.

Cette politique sur trente-cinq ans de taux d’intérêt bas, conjuguée avec la création monétaire de l’assouplissement quantitatif de la Fed, de la BCE, de la Banque centrale du Japon et même de la Chine, a conduit à l’exubérance irrationnelle spéculative du Dow Jones et des Bourses dans le monde.

Le dos au mur, les banques centrales n’ont maintenant plus comme seule option que de remonter graduellement les taux d’intérêt et de réduire dans le monde les liquidités de 2.000 milliards de dollars par an, après les avoir augmentées d’autant ces dernières années. Il est plus que probable que la réduction des liquidités va mal se passer, amener l’explosion de la bulle des actions et de l’immobilier ainsi qu’un krach obligataire.

Les banques centrales n’auront alors comme seule choix, face à l’urgence, à la panique du krach boursier, bancaire et financier, que de créer de la monnaie d’une façon illimitée pour colmater les brèches et éviter l’effondrement complet du Système. Et c’est à ce moment précis que le monde revivra une crise d’hyper-inflation tout à fait semblable à la crise de 1923 en Allemagne. À cette époque, les seules personnes qui évitèrent la ruine furent celles qui disposaient de biens réels, de métaux précieux, d’objets d’art véritable et de terres agricoles.
 
Comme aujourd’hui, les nombreux facteurs négatifs géopolitiques et économiques de crise s’étaient accumulés en Allemagne jusqu’en 1922, mais la confiance en la monnaie fiduciaire et scripturale perdura jusqu’à ce que, subitement, les Allemands et les prêteurs étrangers prennent conscience du montant réel de la dette nationale et de la fragilité du Système. La fuite devant le mark commença alors et déclencha le mouvement exponentiel hyper-inflationniste.

Durant l’été 1923, les paysans en ville refusèrent le mark papier ; un verre de bière coûtait alors 4 milliards de mark ; le prix des repas changeait toutes les heures et certains utilisaient les billets pour tapisser leurs chambres !

Il semble malheureusement que le monde, les États-Unis, l’Europe et la France soient dans une nasse comparable à celle qu’a connue l’Allemagne en 1923. Certes, le contexte est différent. En 1923, c’était les réparations de guerre, l’endettement écrasant, l’amertume de la défaite après une effroyable hécatombe de morts et de blessés, la perte de territoires et de ses quelques colonies… Aujourd’hui, c’est l’immigration explosive incontrôlée, le terrorisme islamique, le chômage et, plus largement, la précarisation de l’emploi, l’hyper-endettement, la crise civilisationnelle, spirituelle et éthique, le libre-échangisme mondialiste, les innovations technologiques brutales et déstabilisantes comme la robotisation. Toutes choses qui peuvent se conjuguer pour que s’installe subitement une perte de confiance dans la monnaie et le Système.

Reconnaissons que le Système, avec ses tours de passe-passe économiques, ses mensonges, son inconscience, ses médias et la pensée unique est très fort pour reculer l’échéance et entretenir la nécessaire confiance, jusqu’au jour où… tout explosera !

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jeudi, 09 novembre 2017

GAZ RUSSE : LE DROIT DE CUISSAGE ÉCONOMIQUE AMÉRICAIN A BIEN FAILLI ENCORE FRAPPER !

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Marc Rousset

L’Europe a deux ennemis – l’islamisme et l’immigration – et deux adversaires – la Chine et les États-Unis.

Ces derniers pratiquent, par exemple, un impérialisme économique inadmissible envers l’Europe en imposant des sanctions ahurissantes aux banques (BNP-Paribas) et aux sociétés européennes qui ne respectent pas les sanctions imposées par les États-Unis, sous le seul prétexte que la monnaie utilisée dans les transactions commerciales, les investissements ou leurs financements est le dollar américain.

Ce droit de cuissage économique américain en Europe a failli se manifester encore de façon scandaleuse lorsque l’Amérique de Donald Trump a eu la prétention de faire sanctionner par le Congrès les entreprises européennes Engie, Shell, OMV, Uniper (groupe allemand E.ON) et Wintershall (groupe allemand BASF). Le prétexte évoqué était qu’en construisant le nouveau gazoduc Nord Stream 2 pour faire venir le gaz de Russie, l’Europe ne prendrait pas assez souci de son indépendance et de sa sécurité énergétique.

Nord Stream 2, détenu par le russe Gazprom et financé par les industriels européens, est un gazoduc qui longera le gazoduc Nord Stream 1 déjà existant entre la France et l’Allemagne en passant par la mer Baltique. Il augmentera, fin 2019, de 55 milliards de m3 (soit d’un tiers) la capacité d’exportation bienvenue du gaz russe en Europe.

En d’autres termes, les États-Unis, plus royalistes que le roi, voulaient pénaliser sous un prétexte hypocrite et fallacieux des entreprises européennes prêtes à s’approvisionner en Russie plutôt que de faire venir du gaz de schiste américain liquéfié (GNL) par bateaux méthaniers dans les ports européens. Isabelle Rocher, le directeur général d’Engie, a évoqué « une ingérence américaine assez spectaculaire et inacceptable ». De son côté, le 19 octobre 2017, Vladimir Poutine a pu déclarer : « Les récentes sanctions adoptées par le Congrès américain étaient ouvertement conçues pour pousser la Russie en dehors du marché européen et forcer l’Europe à se tourner vers du gaz naturel liquéfié des États-Unis, plus cher et en quantités insuffisantes ».

La vérité, c’est que le gaz russe constitue bien, au contraire, une source de diversification énergétique fiable et très bon marché pour l’Europe alors que ses autres sources d’approvisionnement (Norvège, Pays-Bas, Algérie) sont sur le déclin.
 
Le gaz de schiste GNL américain n’est pas fiable quant à ses quantités produites fluctuantes trop dépendantes du prix du pétrole. De plus, le coût économique du transport par méthanier et de sa regazéification dans les ports européens n’est pas compétitif avec le gazoduc russe Nord Stream 2. Il faudrait, par exemple, 700 navires méthaniers pour fournir autant de gaz à l’Europe que Nord Stream 1.

Dans cette affaire, la Pologne, prête à américaniser l’Europe, suite à sa haine et rivalité historique séculaire avec la Russie, a tout fait également pour faire capoter le projet Nord Stream 2. La Pologne a signé un contrat avec Donald Trump lors de sa visite à Varsovie, « trop content de signer dans le quart d’heure », pour construire un terminal de regazéification à Świnoujście, port de la Baltique. La Pologne souhaitait ramener à zéro en cinq ans les achats de gaz russe qui couvrent aujourd’hui les trois quarts de sa consommation.

Le bouquet, c’est que le principal exportateur américain de gaz de schiste GNL (la société Cheniere) préfère vendre son gaz de schiste liquéfié 25 % plus cher en Asie qu’en Europe, suite à la concurrence du gaz russe. La société renâcle et n’a toujours pas signé, à ce jour, de contrat à long terme avec la Pologne. Même la Lituanie a préféré acheter du gaz russe avec un rabais exceptionnel de 25 %.

L’Atlantique n’est pas une mare aux canards (« the pond »), comme le prétendent les Anglo-Saxons, mais un véritable océan à franchir, alors qu’on peut aller à pied de Brest à Vladivostok ! Le seul avenir face à tous les dangers, c’est la grande Europe avec ses matières premières en provenance de l’immense Sibérie et les exportations d’hommes, de savoir-faire, de produits industrialisés et de capitaux en provenance, comme disait Paul Valéry, de la péninsule du cap asiatique.

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lundi, 06 novembre 2017

POURQUOI LE DOW JONES ET LES BOURSES MONDIALES VONT BIENTÔT S’ÉCROULER

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Marc Rousset

Le Dow Jones a atteint le chiffre stratosphérique de 23 539 points vendredi dernier, tandis que le CAC 40 continuait sa remontée jusqu’à 5 517 et que le Bitcoin, autre indice de la folie spéculative en cours, se dirige allègrement vers les 10 000 dollars. Plus dure et plus violente sera, cette fois, la chute de Wall Street après les corrections de 46% en 1973, 41% en 1987, 39% en 2002, 54% en 2008 !

Entre 1921 et 1969, soit pendant 48 années, le Dow Jones a été multiplié par 9, s’élevant de 80 à 720. S’il avait continué au même rythme tendanciel de long terme, il devrait donc être aujourd’hui, en 2017, de l’ordre de 6 300. Il se trouve qu’il est aujourd’hui à 23 539, soit à un niveau quatre fois plus élevé. Pourquoi ?

Parce que Nixon, en 1971, en abandonnant l’étalon-or et la convertibilité du dollar en or, a fait place nette à l’impérialisme non justifié du dollar, au laxisme monétaire de la Fed et au crédit illimité. De 1969 à 2017, la dette globale des États-Unis (publique + particuliers + entreprises + institutions financières) a été multipliée par 47, passant de 1 500 milliards de dollars à 70 000 milliards de dollars.

Pendant la même période, le PIB américain, lui, n’a été multiplié que par 19 au lieu de 47. Cela signifie qu’il faut 2,5 dollars de dettes aux États-Unis pour générer un dollar de PIB supplémentaire. Plus grave encore, le PIB états-unien a même baissé de 8 % depuis 2006 en termes réels, selon les chiffres calculés et ajustés par l’inflation de la société Shadowstats, même si les chiffres officiels indiquent une augmentation nominale trompeuse du PIB de 16%.

Les dettes énormes et la création monétaire laxiste par la Fed n’arrivent donc plus à s’investir suffisamment dans l’économie productive réelle ; elles se tournent vers la spéculation, l’économie financière, les bulles et les mystérieux 2,5 millions de milliards de dollars des produits dérivés des banques.
 
L’or, lui, paradoxalement, ne réagit pas car il est manipulé par la Fed et les banques occidentales qui font baisser les cours par des prêts d’or des banques centrales tout en intervenant sur les marchés papiers de l’or à terme ; les banques commerciales seraient bien incapables de fournir l’or physique des contrats à terme en cas de nécessité si tous les acheteurs demandaient livraison physique de l’or acheté.

Le krach boursier à Wall Street est d’autant plus probable que la chute peut provenir également d’un écroulement soudain de la monnaie dollar. L’Iran demande à la Russie de Poutine d’éliminer le dollar pour les transactions en pétrole. La Chine continue son travail de sape dans le même sens par ses pressions sur l’Arabie saoudite et les pays producteurs pour accepter des cotations en yuan, par ses contrats nouveaux de pétrole en yuan-or, et en renforçant le rôle mondial de Shanghai, en collaboration avec Hong Kong, sur le marché de l’or où les livraisons doivent se faire en or physique.

Si le ratio Dow Jones/cours de l’once d’or – qui était de 1 en 1980, pour passer à 42 en 1999, pour redescendre ensuite à 6 en 2012, pour remonter aujourd’hui à 20, en raison de la bulle boursière sur les actions et de la réévaluation toujours insuffisante du prix de l’or – devait passer en dessous de 0,5, Wall Street connaîtrait cette fois-ci un krach qui correspondrait à l’écroulement complet des Bourses mondiales, du système bancaire et du système financier actuel.

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dimanche, 05 novembre 2017

LES TAUX D’INTÉRÊT RIDICULEMENT BAS DE LA BCE POUR ÉVITER L’EXPLOSION DES DETTES

euro.jpgMarc Rousset

Lors de ses dernières déclarations, fin octobre 2017, Mario Draghi, président de la BCE, nous a assurés que tout serait fait pour garder les taux d’intérêt ridiculement bas. Pourquoi ?

Si l’on prend l’exemple des États-Unis, ce pays n’a plus enregistré d’excédent budgétaire depuis 2001, alors que sa dette n’était encore à cette époque que de 6 900 milliards de dollars (54 % du PIB). Aujourd’hui, la dette américaine a atteint le montant vertigineux de 20 000 milliards de dollars (107 % du PIB).

Si Mme Yellen n’avait pas maintenu les taux d’intérêt à des niveaux déprimés pendant des années, les intérêts 2017 de la dette américaine n’auraient pas été de 458,5 milliards de dollars mais de 1 670 milliards de dollars, un chiffre astronomique de presque trois fois le budget militaire américain (60 %, à lui tout seul, des dépenses militaires dans le monde) et un peu moins que le PIB français ! C’est toute la différence que font des taux annuels moyens de 8,2 % (taux moyen en 1988) ou les taux actuels moyens de 2,3 % de l’année fiscale 2017, même si les intérêts en valeur absolue ont augmenté chaque année continuellement malgré les taux bas, tel un rouleau compresseur, de 362 milliards de dollars (en 2000) à 458,5 milliards de dollars (en 2017).

Le service de la dette explose donc aux États-Unis, mais est divisé de plus d’un tiers, suite à des taux ridiculement bas et artificiels provoqués par l’assouplissement quantitatif de la Fed.

Quels sont les tristes champions de la dette mondiale en pourcentage de la dette publique mondiale faramineuse de 63 000 milliards de dollars ? On trouve en premier les États-Unis : 19 947 milliards de dollars (31,8 % de la dette mondiale) ; suivis par le Japon : 11 813 milliards de dollars (18,8 %) ; la Chine : 4 976 milliards de dollars (7,9 %) ; l’Italie : 2 454 milliards de dollars (3,9 %) ; la France : 2 375 milliards de dollars (3,8 % de la dette mondiale).
 
Quels sont les tristes champions dans le monde de la dette publique exprimée en pourcentage du PIB ? Le premier sur la liste : le Japon (239,3 % de son PIB), suivi de la Grèce (181,6 %), le Liban (148,7 %), l’Italie (132,6 %), le Portugal (130,3 %), la France n’étant pas très loin derrière avec un pourcentage d’environ 100 % de son PIB. Selon un scénario évoqué par l’agence Bloomberg, la Grèce devrait même atteindre 260 % du PIB en 2060 ! Les assurances données par les pays européens et la BCE au sujet de la Grèce pour rassurer les Allemands et les citoyens de la zone euro ne sont ni plus ni moins que des mensonges éhontés et des boniments qui ne trompent pas les experts du FMI.

On comprend donc mieux, en évoquant les chiffres ci-dessus, pourquoi la BCE de Mario Draghi fait tout pour garder les taux d’intérêt bas dans la zone euro. Si les taux d’intérêt augmentent, la zone euro et le Système mondial – États-Unis inclus – s’effondrent ! Mais combien de temps les banques centrales parviendront-elles à maintenir le couvercle des taux d’intérêt ridiculement bas de la Cocotte-Minute® des dettes cumulées de 63 000 milliards de dollars dans le monde ? C’est tout le drame qui se joue dans les coulisses actuellement.

En 1929, les gens pensaient que tout ne pourrait qu’aller bien. Il y avait dans l’air un vent d’optimisme comparable à celui des médias d’aujourd’hui et du banquier Macron. Il y régnait une spéculation boursière éhontée et un crédit bancaire aussi généreux qu’exubérant. Cinq jours avant le krach, Thomas Lamont, directeur de la très conservatrice Morgan Bank, écrivait au président Hoover : « L’avenir s’annonce brillant. Nos titres sont les plus désirables du monde. » Mais il y avait aussi un économiste américain critique de Wall Street qui tenait des propos semblables aux miens sur Boulevard Voltaire, qui fut vilipendé par les médias car s’en prenant à la spéculation et mettant en garde contre l’effondrement à venir ; il fut même accusé de manquer de patriotisme. Il s’appelait Roger Babson. Les faits lui donnèrent raison.

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