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samedi, 19 mars 2011

Quid de la France dans le bourbier libyen ?

Le billet de Patrick Parment

juppé.jpgDécidément, la diplomatie française a l’art et la manière de se foutre dans des bourbiers diplomatiques sans nom. Alain Juppé qui, depuis son retour au gouvernement, a pété la durite de son ego, s’est envolé pour New York afin de convaincre les zouaves de l’ONU de voter une résolution autorisant les « Grands Blancs colonisateurs » à fesser le bédouin Kadhafi.

Dans cette histoire, plusieurs arrière-pensées se télescopent. Il y a d’abord le feu vert américain sans lequel Juppé n’aurait pu lever le petit doigt. Il y a ensuite la volonté américaine de donner des gages au monde arabe dont tous les tyranneaux locaux  encore en place pètent de trouille, notamment l’Arabie saoudite. Ce n’est pas un hasard non plus si Washington a dépêché au Caire un émissaire, Frank Wisner, pour tenter d’y voir un peu plus clair dans le nouveau foutoir démocratique et surtout… rassurer l’armée égyptienne.

Fort de ce feu vert, « droit dans mes bottes » a pour mission de rectifier l’image d’un Sarko grand pote de Kadhafi depuis le coup des infirmières bulgares. Ce qui avait valu au bédouin de pouvoir installer sa tente à deux pas de l’Elysée. On se marre encore de ce ridicule épisode qui n’a outré que Rama Yade et toute la gauche morale, of course.

Donc Juppé a chaussé ses bottes de sept lieux pour aller jouer les James Bond de la diplomatie française et montrer à son pote Villepin du Galouzeau, que lui aussi est capable  d’impressionner le machin onusien.

Inutile de dire que toute cette agitation risque fort de nous ridiculiser une fois de plus. Certes, dans le monde arabe, on a des sentiments mitigés à l’égard de Kadhafi. Mais la Libye n’est pas la Tunisie et encore moins l’Egypte. Il n’y a pas de force d’opposition organisée et comme le rappelait fort justement Bernard Lugan, Sarko n’a reconnu au travers les membres du CNO (Conseil national d’opposition) que les représentants des tribus insurgées de Cyrénaïque.

Dans le même temps, les troupes de Kadhafi ont progressé et campent désormais aux portes de Benghazi, berceau de la rébellion. Or, à considérer les forces en présence, elles ne penchent nullement en faveur des rebelles. Ce qui veut dire que Kadhafi a, au final, toutes les chances de sortir renforcé de cette épreuve.

Que vont faire les auteurs de la résolution onusienne qui s’en tenait à des frappes aériennes ? On imagine mal l’Europe, inexistante, nous sortir soudain une politique de la canonnière de derrière les fagots de la mère Catherine Ashton.

Alors Quid de la France dans cette histoire ? Du ridicule, mon cher Watson, qui ne tue pas. C’est Poutine qui doit de marrer. On suggère que Juppé fasse un stage au KGB.. pardon au FSB !

13:29 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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