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jeudi, 20 octobre 2011

Redonner sa place à la Droite nationale…

P1010959.jpgPar Roland Hélie

Directeur de

Synthèse nationale

 

Le 8 novembre prochain, sera portée sur les fonts baptismaux la nouvelle structure unitaire des forces nationales, nationalistes et identitaires. Cette structure, qui rassemblera le Parti de la France, présidé par Carl Lang, le MNR, fondé par Bruno Mégret et dirigé par Annick Martin, et la Nouvelle Droite Populaire, dont le délégué général est Robert Spieler, et, très bientôt, de nombreuses associations, revues et personnalités indépendantes qui le rejoindront, est destinée à donner à la Droite nationale une lisibilité claire lors des prochaines échéances électorales et bien au-delà d’ailleurs. Elle est l’aboutissement logique de plusieurs années de travail en commun entre ces différentes formations qui, chacune avec sa spécificité, se retrouvent sur l’essentiel, à savoir la défense de notre identité européenne et de notre indépendance nationale.

 

En réalité, ce travail avait été engagé dès la création de notre revue, Synthèse nationale, en novembre 2006. A cette époque, nous nous étions fixés comme priorité d’introduire, au sein de notre famille politique, un nouvel état d’esprit. Nous pensions qu’il était temps de rompre à la fois avec le « principe du chef » qui, jusque là, était de mise et le sectarisme ambiant qui consistait à penser que, en dehors de sa propre organisation, les autres militants de la cause nationale n’étaient, au mieux, que des « renégats » ou, au pire, des « stipendiés ». Bref, il s’agissait d’en finir une fois pour toutes avec cette ambiance délétère de coure de pacotille et de prébendes usées qui caractérisait la formation sensée (encore) incarner politiquement nos idées et qui avait conduit une grande partie de nos camarades à renoncer au combat national. En ce sens, les premiers succès de Synthèse nationale, qu’il s’agisse du nombre d’abonnés à la revue ou de celui grandissant des participants à nos réunions et en particulier à nos journées annuelles, prouvent que nous avions vu juste.

 

Depuis le lancement de Synthèse nationale, les choses ont évolué petit à petit. En effet, était-il envisageable, il y a encore une demi-douzaine d’années de mettre à la même tribune des personnalités aussi différentes que celles que nous avons invitées à prendre la parole lors de nos diverses assemblées ou à contribuer à la rédaction de notre revue qui, comme son nom l’indique, est et restera la synthèse des différents courants qui font la richesse du mouvement national ? Certainement pas.

 

Il y a 5 ans, le Front national, pour ne pas le citer, régnait en maître et il considérait qu’il était le seul à pouvoir légitimement incarner, à ses yeux, la Droite nationale. Ce point de vue était discutable, mais la personnalité de Jean-Marie Le Pen, tout aussi critiquable soit elle, ne laissait pas la place à la perplexité quant à la sincérité de son engagement national. En est-il de même aujourd’hui ? On peut en douter.

 

Quelques uns, par naïveté ou par confort, se rassurent en s’extasiant devant les prouesses médiatiques de la nouvelle présidente du FN. Il est vrai que celle-ci ne manque pas de talent ni de répondant, même si cela sonne faux sur toute la ligne. Le discours prononcé à Nice au début du mois de septembre étant un chef d’œuvre en la matière. Car le problème, c’est que le talent et le répondant ne suffisent pas. Encore faut-il avoir des idées. Or le FN version Marine Le Pen n’en a pas à l’exception de celle de vendre l’image de sa présidente.

 

Deux exemples me viennent à l’esprit. En juin dernier, lors d’une émission sur France 2, Marine Le Pen est interrogée sur un  point du programme du Front qui sous-entendait (je dis bien « sous-entendait » car ce point a été supprimé depuis) que le nombre grandissant d’incorporés d’origine extra-européenne posait de plus en plus de problèmes dans l’armée française. Il suffit d’interroger n’importe quel officier confronté à cette situation pour en avoir la confirmation. Marine Le Pen esquiva une réponse floue éludant piteusement la question posée. Pourquoi n’a-t-elle pas répondue tout simplement que l’armée française devait être composée de soldats d’origine française, ce qui est la garantie minimale pour garantir notre défense nationale… (encore faudrait-il que notre armée soit réellement affectée à cette mission plutôt que de servir de supplétifs aux Américains, me direz-vous, mais là n’est pas la question) ? Sans doute parce que Marine Le Pen ne doit pas le concevoir ainsi… Souvenons-nous de l’arbre France qui lui était si cher et qui fut fatal à son père.

 

Autre exemple : suite à l’horrible tuerie d’Oslo, au mois de juillet, un cadre récemment arrivé au Front émet l’avis sur son blog que cette tragédie est liée à l’immigration qui modifie chaque jour de plus en plus l’identité de la Norvège (rappelons que Mohamed est le prénom le plus donné cette année dans cette capitale européenne), ce qui est, vous en conviendrez, une évidence si l’on s’en tient aux motivations revendiquées par l’instigateur à la personnalité pour le moins controversée des attentats. Evidence pour tous, sauf pour la présidente du FN.  Il n’en fallut pas plus pour que celle-ci mette le cadre en question, le brillant écologiste Laurent Ozon, dans l’obligation de démissionner de ses responsabilités. Au FN version MLP, il ne faut pas peiner les bonnes âmes en disant les vérités telles qu’elles sont. Surtout lorsque celles-ci risquent de choquer la bien-pensance institutionnalisée…

 

Alors certains nous disent, sur un ton souvent péremptoire, qu’il faut s’adapter au monde dans lequel nous vivons et mettre au grenier les idées qui, jusqu’ici, étaient les nôtres. Qu’il faut vivre avec son temps et que ci et que ça… La belle aventure que voilà ! Décidément ces bons amis sont indécrottables. Ils ne veulent pas voir les choses en face. Notre pays et notre civilisation foncent droit dans le mûr et ils voudraient que le mouvement national se mette au diapason du politiquement correcte ? Vaste fumisterie. Le but d’un mouvement politique n’est pas de plaire aux média du Système ou d’entretenir une poignée d’alimentaires qui veille jalousement à garder ses petits pouvoirs ; le but d’un mouvement politique tel que nous le concevons est d’éclairer notre peuple sur les responsables de la situation qu’il subit et de le conduire vers des jours meilleurs. Notre combat est un combat révolutionnaire, il ne peut tolérer aucune compromission avec le Système responsable de la situation actuelle.

 

Nous considérons donc aujourd’hui que le mouvement national est victime d’un véritable holdup politique de la part de gens qui souhaitent en faire l’une des courroies du Système que nous combattons. Toute minute passée par un militant nationaliste à soutenir cette supercherie est une minute de perdue. Notre devoir est donc de mettre très rapidement en place l’alternative à cette dérive funeste.

 

Le rassemblement qui naîtra le 8 novembre prochain est donc le fruit de ce travail acharné que nous avons mené à quelques uns pour faire changer les choses. Ce rassemblement sera désormais le seul à pouvoir se revendiquer comme étant l’incarnation politique de la Droite nationale, populaire, sociale et identitaire. En dénonçant sans relâche le Système responsable de la colonisation de notre terre et de l’ethno-génocide de notre peuple que nous subissons, il sera le seul à pouvoir redonner à la France sa liberté, son identité et sa prospérité.

 

Editorial publié dans le n°24 de la revue Synthèse nationale cliquez ici

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