vendredi, 23 décembre 2011
CHASSONS LES VOLEURS DU POUVOIR !
Article publié dans le n°25
de Synthèse nationale
Le cirque politicien bat son plein et nul ne peut ignorer, compte tenu de la prépondérance qu’ont pris les grands moyens d’information modernes, l’approche des élections présidentielles en 2012. Les bonimenteurs professionnels, blanchis sous le harnais doré de la politique alimentaire, appuyés par une clique journalistique sans laquelle ils n’existeraient même pas dans l’opinion publique, nous resservent à longueur d’ondes l’habituel brouet électoraliste que, paraît-il, certains continuent à apprécier.
Ceux qui n’ont rien anticipé, rien vu venir, rien appris ni rien compris viennent nous expliquer magistralement tout ce qu’ils feront pour nous si, par bonheur (pour eux), ils venaient à être élus ou réélus. Pourtant, pour qui sait voir et entendre, les discours sonnent de plus en plus faux et ceux qui les débitent semblent y croire moins encore eux-mêmes que ceux qui les reçoivent. Pour le reste, petites phrases, chamailleries et ambitions personnelles tiennent lieu de viatique pour ces baladins qui semblent ignorer résolument la honte.
Le problème majeur, séduction démocratique oblige, c’est que pas une de ces éminences n’ose évoquer clairement la situation actuelle et à venir de notre pays et, au-delà, des nations européennes et occidentales. Et pourtant, si un accès de sincérité venait à les chatouiller, ils en auraient des choses à dire…
La situation économique, par exemple, s’avère en effet extrêmement grave même si une certaine inertie assise sur quelques beaux restes réussit, pour le moment, à camoufler la situation véritable. Nous consommons allégrement les derniers restes de notre prospérité passée comme si rien n’allait jamais changer.
Pourtant, en un mot, les pays dits développés vont devoir réduire drastiquement leur train de vie. Les Etats-providence et tout particulièrement la France sont entrés en agonie sous le poids de dettes colossales et de ressources en baisse. La fin d’une ère de désinflation et des liquidités surabondantes, la hausse du crédit, véritable moteur de la consommation depuis trois décennies et les inévitables politiques restrictives vont considérablement modifier le niveau de vie des Français dans les années à venir.
Depuis 1974, c’est-à-dire depuis 37 ans, pour faire très simple, la France dépense plus qu’elle ne gagne, et vit par conséquent sous le régime des déficits publics. Sur ce sujet comme sur tant d’autres, la gauche n’a rien à envier à la droite et réciproquement. Le record absolu vient d’être atteint en mai dernier avec un déficit de 7,6 milliards d’euros. Pour se faire élire ou réélire, les politiciens continuent à faire vivre le pays au-dessus de ses moyens et sacrifient dans vergogne l’avenir des générations futures qui auront, d’une façon ou une autre à rembourser les prodigalités de leurs ascendants. Généreux avec un argent que nous n’avons pas ceux qui auraient dû diriger et donc prévoir ont sacrifié l’avenir des de nos jeunes contemporains et successeurs et il faudra, cela commence à se savoir, plusieurs décennies pour apurer les dettes accumulées au cours des « trente glorieuses » si mal nommées.
Ce surendettement s’inscrit lui-même dans un environnement plus que défavorable : vieillissement de la population, parasitisme quasi-généralisé et immigration démentielle ont amené le coût des prestations sociales à hauteur de 45% des dépenses totales de l’Etat français. Le cas est unique et aucun pays au monde n’y résisterait pas plus que nous n’y résisterons. Malheureusement il faut ajouter à cela le coût à venir des retraites auquel a législation récente n’apporte qu’une solution partielle, sans oublier le coût de la dépendance dont le financement semble aujourd’hui insoluble. Ce n’est pas un hasard si les milieux maçonniques et leurs alliés objectifs dans la culture de mort intensifient leur propagande en faveur de l’euthanasie mais, compte tenu des données démographiques connues, le volontariat ne suffira évidemment pas… Les mêmes anticipent déjà des mesures beaucoup plus radicales.
La désindustrialisation de la France hypothèque son avenir
Ajoutons à cela que la France est, parmi les nations occidentales, celle qui s’est le plus vite désindustrialisée. Nos tartuffes de la politique ont voulu ignorer qu’il y a une corrélation implacable entre le poids de l’industrie dans le PIB d’un pays et l’équilibre de ses balances commerciales et de paiement. Résultat, l’emploi industriel représente 11% en France contre 20% en Allemagne et notre part de marché dans le commerce mondial se limite à 3,50% tandis qu’il est de 10% pour nos voisins d’outre-Rhin.
Or, non seulement les déficits de la balance commerciale persistent mais ils s’accélèrent. La France continue à augmenter ses importations, notamment énergétiques, tandis que les exportations stagnent. L’année 2011 connaitra un déficit sans précédent, dépassant même le triste record de 2008 (56,3 milliards d’euros). Avec un déficit de 33,4 milliards d’euros sur les cinq premiers mois de l’année et le franchissement du seuil des 7 milliards pour le seul mois de mai, la France décroche. Elle a déjà atteint à fin mai les deux tiers du déficit de 2010 (51,4 milliards d’euros).
La crise est avant tout la crise de la désindustrialisation, elle-même résultante, pour partie, de l’enviable système social français, dynamité par l’immigration. Plombée par un taux de charges hors normes la France ne cesse de perdre des parts de marché, y compris en Europe, ce qui exclut l’alibi trop souvent servi de la cherté de l’euro. Le rêve de consommer toujours plus sans produire en s’imaginant que l’avenir appartenait aux services et à la finance est à remiser au vaste musée des utopies mortifères.
Comment nos brillants cerveaux ont-ils pu imaginer qu’il serait indéfiniment possible d’emprunter aux financiers étrangers pour consommer des produits importés sans comprendre que cela nous mettait dans la double dépendance de la finance internationale et des pays émergents auxquels nous transférions notre prospérité ? Comment ont-ils pu s’être autant trompés ? Ne savaient-ils dont pas que l’industrie fait toujours la richesse des nations ? « Nous n’aurions pas dû nous spécialiser dans les services mais dans l’industrie » se lamentent un peu tardivement certains économistes et hommes politiques. Pousseraient-ils la lucidité jusqu’à se demander ce que nous produirons encore dans 10 ou 20 ans ou craignent-ils trop la réponse ?
Quant au mirage de la réindustrialisation, ne rêvons pas, on en parle beaucoup sans risquer de la voir, en tout cas pas en France. Seule la Suède et le Canada ont réussi, au prix d’efforts considérables en matière de recherche et d’éducation à relever le défi mais dans un tout autre contexte.
« Honnêtement, je ne suis pas loin de pense que c’est foutu » déclare Patrick Artus
Sur un éventuel redressement de la situation économique française, Patrick Artus, directeur des études Natixis et auteur de « La France sans usines » récemment paru, n’hésite pas à écrire : « Je ne suis pas très optimiste. Ma conviction est qu’on n’y arrivera pas. Honnêtement, je ne suis pas loin de penser que c’est foutu ». Dans son accès de lucidité Monsieur Artus aurait pu ajouter que de toute façon le coût effrayant de l’immigration empêche tout redressement significatif et durable. On aura beau occulter autant que l’on voudra ce paramètre essentiel, il saura se rappeler à notre bon souvenir aussi vrai que les plus de 70 milliards d’euros de coûts directs et indirects exprimés ne pourront éternellement être occultés. Sans parler des coûts induits évoqués dans mon livre « La désinformation autour de l’immigration ».
Mais hormis un certain nombre d’aveux et de témoignages de ce genre, pas un politicien n’ose faire l’aveu des ses errements ni, encore moins annoncer à ses électeurs potentiels ce qui les attend. Pourtant, il ne serait que temps d’expliquer à nos concitoyens perfusés de droits depuis trop longtemps, les devoirs qui les attendent. Ils travailleront plus pour gagner beaucoup moins et auront à subir de lourds plans d’austérité sans commune mesure avec la taxation des limonades, une énième hausse du tabac et autres mesurettes qui relèvent davantage de la farce de potache que d’un plan de redressement.
Il faudra aussi leur expliquer l’incapacité génétique d’un régime démocratique à penser le long terme, accaparé qu’il est par les vicissitudes électorales. Il faudra encore dire aux Français que chaque avantage social et chaque cadeau fiscal attribué depuis 1974 a reposé sur l’emprunt, c’est-à-dire sur un argent que nous n’avions pas et qu’il faudra un jour rembourser. Le pathétique programme socialiste relève, au mieux de l’autisme et au pire du charlatanisme. Quand la France aide le tiers-monde, elle le fait avec des moyens empruntés. Chaque immigré entrant en France sans emploi est entretenu avec de l’argent emprunté. Les centaines de milliards engloutis dans les coûts directs et indirects de l’immigration ont totalement été empruntés sur le dos des Français présents et à venir. Chaque euro de revalorisation d’allocations, d’aides sociales diverses, des retraites, emplois aidés… repose sur l’emprunt.
Aujourd’hui, la caste politique mêlée de près ou de loin à la gestion du pays depuis au moins quatre décennies est totalement discréditée. Ceux qui, n’ayant rien vu venir, rien compris, rien appris, ont amené notre nation au bord du gouffre ne peuvent à aucun titre prétendre en être les sauveurs. Un réformisme à la petite semaine mené par ces naufrageurs nous amènera, de déconvenues en déconvenues à la catastrophe que l’on peut encore éviter. Inutile de perdre un temps précieux dans l’exégèse de la petite phrase de celui-ci ou l’allusion de celle-là, le soutien à untel plutôt qu’à tel autre : le Système est corrompu et irréformable.
Une véritable révolution nationale et européenne s’impose, dans les meilleurs délais et avec des hommes neufs.
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