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jeudi, 24 janvier 2013

SANS DOUTE DES MORTS SANS IMPORTANCE…

index.jpgLe bloc-notes de

Jean-Claude Rolinat

La semaine dernière des  combattants sont partis au paradis des guerriers dans une indifférence quasi-générale. Dans la classe médiatique il y a des chacals, des hyènes en quête du scoop et puis des lecteurs de prompteurs bien pénards dans leurs studios. Il y a  aussi des hommes d’exception, des reporters à l’ancienne qui mettent leur peau en jeu pour informer et non pas chloroformer, pour ouvrir les yeux et non pas obscurcir les regards. Yves Debay était de ceux-là. Le tir imbécile et criminel d’un sniper syrien, qu’il soit  un rebelle ou un soldat de Bachar, peu importe, en ôtant la vie à un journaliste de terrain nous a privé d’un homme courageux, une grande gueule bien nécessaire  dans  le paysage conformiste d’une société décadente. Ancien de l’armée  du Royaume de Belgique, son pays d’origine, Yves Debay avait rejoint l’armée française non sans avoir combattu dans les rangs de l’armée Rhodésienne en lutte contre les terroristes marxistes du triste sieur Mugabe. Il a rencontré son destin à Alep où il faisait un reportage pour le compte de la revue qu’il avait fondée, ASSAUT (1).

Une autre disparition passée sous silence a endeuillé le monde militaire français, -si, si, ça existe encore -, avec la mort du capitaine Patrice Rebout au cours de l’opération commando  organisée pour libérer notre otage en Somalie Denis Allex qui, lui-même, a été assassiné par ses geôliers. Si l’on ajoute à ces pertes la mort d’un autre commando et le décès du pilote de l’hélicoptère Gazelle dès le premier jour de l’offensive française au Mali, force est de constater que l’addition est lourde. Lourde pour ceux qui, comme nous, ont encore le sens de l’honneur et de la patrie.  Pour des humanitaires ou des journalistes inconscients, « on bat le rappel, on va se faire voir dans les médias, on claironne au nom de son parti, on fait des spots à chaque journal télévisé, on écrit, on imprime des affiches toujours plus grandes, on bat le pavé… » comme l’écrit si pertinemment Alain Sanders dans l’édition du 24 janvier de « Présent ». Yves Debay, Patrice Rebout, Denis Allex n’auront pas eu les honneurs de la cour des Invalides.

Silence, chut, Florence Cassez vient d’être libérée !

Notes

1)    (1) Mensuel cliquez ici

17:26 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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