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mardi, 11 février 2014

Avec les écolos, le bonheur est dans le gouvernement !

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Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Avec nos amis les Verts, on est rarement déçu ! Chacune de leurs interventions est l’occasion de s’en payer une bonne tranche. De consternation dans les projets annoncés, de pitié dans les alliances électorales… et de « poilade » dans les déclarations.

La dernière en date vaut son pesant de cacahuètes (on les leur lancera sous condition qu’elles proviennent de commerce équitable, bien sûr)…

Depuis samedi, Europe Écologie Les Verts (EELV) est désormais pour une « participation combative » au gouvernement… Alors qu’on s’attendait à les voir abandonner le radeau de la méduse par indigestion de couleuvres – on ne les compte plus, de la reculade sur l’écotaxe à celle de la loi sur la famille en passant par les déclarations prêtées à Arnaud Montebourg, sur une technique expérimentale « propre » d’extraction des hydrocarbures de schiste –, ils ont bel et bien clamé leur volonté, ce samedi, « d’imprimer leur marque sur l’action du gouvernement »

Sans blague ?

« Quand on est de gauche et qu’on voit ce qui se passe à l’extrême droite, qu’on voit la droite et les messages qu’elle apporte, qu’on voit ce qui se passe dans la rue et qu’on voit qu’il n’y a pas d’offre alternative avec le Front de gauche [...], je ne vois pas quel serait l’intérêt pour les écologistes de rajouter une crise politique, voire politicienne », a renchéri de son côté Jean-Vincent Placé, patron des sénateurs EELV.

Mais attention, si pour François de Rugy (coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale) non plus « la participation de ministres écologistes au gouvernement ne se pose pas », un communiqué d’EELV a bien précisé qu’« en raison des orientations économiques choisies par le gouvernement, le soutien d’EELV au pacte de responsabilité n’est pas acquis ».

« Ce que je souhaite aujourd’hui, c’est que nous ayons une participation combative à ce gouvernement. Nous devons être combattants dans ce que nous voulons », a tonitrué Emmanuelle Cosse devant le Conseil fédéral du parti.

Pauvre femme… On achève bien les chevaux, d’accord, alors que les écolos, eux, n’ont besoin de personne ; ils s’auto-flagellent à longueur de déclarations. Des kamikazes masochistes qui n’en finissent plus de se donner corps et âme aux socialistes avec des soupirs de bêtes à l’hallali plutôt qu’en rut. Évidemment, Maîtresse Cosse doit quand même faire avec sa base. Certains militants, moins masos, rechignent de plus en plus, semble-t-il, à subir à répétition les derniers outrages infligés par le Daft Punk élyséen et son teneur de chandelle de Matignon.

La responsable EELV a donc appelé ses militants à être « extrêmement soudés » pour qu’arrive à terme la loi sur la transition énergétique (le texte devrait être présenté en Conseil des ministres en juin-juillet) et pour laquelle EELV se montrera « totalement intransigeant […] parce que c’est une opportunité que nous n’aurons qu’une seule fois. Soit nous réussissons cette année, soit il n’y aura pas de transition énergétique dans le quinquennat […] Il faut mettre la barre très haut. » Comme Gérard (Eddy Mitchell) avec Nicole (Sabine Azéma) dans Le Bonheur est dans le pré ?

Cette année, la tendance à EELV sera donc « cuir et martinet » plutôt que « chaînes et colliers » ? L’une n’empêche pas l’autre…

 

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10:37 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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