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jeudi, 19 novembre 2015

Pourquoi en France et pourquoi maintenant ?

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Dr Bernard Plouvier

Reconnaissons-le, cette année 2015 est une période faste pour les politologues, les spécialistes des relations internationales, les criminologues et autres sociologues ! Tous ne sont pas inintéressants, notamment ceux qui rapportent le cynisme des pétroliers US et d’Arabie, qui manipulent Président et roitelets, eux-mêmes fournisseurs d’argent, d’armes et de services (singulièrement les instructeurs) aux divers mouvements djihadistes. Les plus perspicaces des commentateurs semblent avoir même perçu l’intérêt majeur des chiites iraniens à soutenir la chienlit sunnite, un peu à la manière des pyromanes appelés ensuite comme pompiers pour éteindre l’incendie qu’ils ont, sinon créé, du moins propagé.

Il est curieux, toutefois, que ces savants gourous répondent peu, voire pas du tout, aux deux questions évoquées en titre.

La France est une cible toute désignée, non pas en raison de l’alignement des Sarkozy et Hollande sur la curieuse politique des USA – après tout, la Grande-Bretagne et l’Allemagne pourraient être des cibles aussi avantageuses pour les djihadistes -, mais en raison de l’énormité de l’implantation musulmane en France. Dût notre foi en la puissance de l’action des services spéciaux et des forces de l’ordre en être chagrinée, c’est également parce que les « décideurs » français sont les plus mous, les plus timorés de l’Union Européenne… il est vrai que lorsque l’on va perpétuellement quémander crédits ou contrats de vente en pays de Charî’a, l’on peut difficilement sévir contre les ulémas et mollahs de banlieues qui prêchent le Djihâd ou empêcher le départ vers les zones de formation au terrorisme des sauvageons de l’islam. Les bailleurs de fonds saoudiens, qatari ou autres risqueraient de se fâcher et de fermer le robinet à pétro-dollars.

Une dizaine de millions de musulmans en France, c’est une force colossale, croit-on du côté des « stratèges » du Djihâd, qui ont beaucoup étudié les manuels de pratique révolutionnaire et médité les exemples des plus sanguinaires d’entre eux : les nihilistes de Russie et les anarchistes d’Occident au XIXe siècle, les gauchistes d’Allemagne, d’Italie, de France et du Japon des années 1960 (dont les caisses étaient alimentées par le trafic d’opiacés fournis par le KGB), ou les islamistes antisionistes des années 1925-1980 (aux actes plus spectaculaires qu’efficaces). Il est possible, également, que ces stratèges aient étudié l’action des résistances communistes en Europe occupée par la Wehrmacht, à partir du 22 juin 1941.

Le schéma est simple et bien connu : l’action terroriste engendre une réaction du titulaire de la force armée et l’on espère que cette réaction entraînera à son tour l’insurrection vengeresse des « opprimés ». Les attentats doivent être les plus meurtriers et les plus ignobles, pour provoquer une réaction violente des États-cibles et idéalement de la fraction de la population excédée d’être la victime de la barbarie terroriste, suffisamment courageuse pour s’insurger. Or en France actuelle, dé-spiritualisée, amollie & aveulie, il ne faut guère compter sur plus d’1% d’hommes autochtones (et un pourcentage encore plus faible de femmes) pour répondre à la violence par la violence.

La moindre action contre un Africain ou un Maghrébin musulman, réellement innocent de tout crime contre la Nation française, pourrait être le point de départ d’un soulèvement des musulmans bien endoctrinés, associés aux racailles des cités de non-droit, dépourvues de vie spirituelle, mais avides de carnages, de pillages, d’incendie et de viols. Les émeutes raciales des trois décennies précédentes ne peuvent qu’avoir donné de grandes espérances aux stratèges djihadistes en France. Ils la conçoivent, non sans raisons, comme un pays majoritairement composé de pleutres, dirigé de façon laxiste par des clients d’États musulmans, et renfermant la communauté musulmane la plus importante d’Europe, également la plus délinquante & criminelle, la plus explosive.

La France est une cible de rêve, non par l’effet de sa politique étrangère comme on le dit, mais par la mollesse de sa politique intérieure.

Pourquoi maintenant ? C’est assez simple, si l’on veut se donner la peine d’étudier le fondement de la civilisation islamique. Les quasi-analphabètes de nos cités de non-droit se moquent éperdument d’une géopolitique dont ils ignorent tout ; ils se moquent de qui finance et arme leurs groupuscules. En revanche, un événement non prévu par les grands stratèges occidentaux et israéliens est survenu en 2014 qui les a enthousiasmés (stricto sensu, l’enthousiasme est une joie d’origine divine qui pousse à l’action).

Un homme, jugé quantité méprisable par ses ex-geôliers US et irakiens de 2004, et l’un des chefs de l’État Islamique depuis la mort du premier émir en 2010, s’est proclamé calife à Mossoul, le 29 juin 2014, puis a été intronisé le 5 juillet, dans la grande mosquée de cette capitale du sunnisme kurde. Qu’Ibrahim Awad, devenu Abou Bakr II, soit ou non un imposteur (en l’occurrence qu’il soit ou non un descendant de Mahomet par les femmes), on s’en moque totalement. De la même façon, la Fatwa vengeresse des ulémas d’al-Azhar (l’université sunnite du Caire) est sans grand intérêt pratique, même si elle émeut les politologues spécialistes de l’islam.

Pour les sauvages du Djihâd terroriste, un guide spirituel est apparu, dont la mission est reconnue par Allah, par le fait même que l’homme n’ait pas été réduit en cendres à l’instant même où il se proclamait calife. Or, pour un sunnite, le calife est inspiré par Allah, soit directement, soit par l’intermédiaire de l’archange Gabriel. Et cet « homme de Dieu » a bouleversé le Djihâd, dans sa pratique et dans son éthique.

Il a permis à des femmes de s’engager activement dans le Djihâd, et non plus seulement en soutien logistique comme auparavant. Il a également autorisé les frappes aveugles, au risque de tuer d’autres musulmans (ce qui est contraire aux stipulations du Coran)… réactualisant la phrase cynique médiévale : « Dieu reconnaîtra les siens ».

Que l’on soit riche ou pauvre, à-demi débile ou hautement intellectualisé, on meurt pour une cause si l’on est génétiquement prédisposé au fanatisme, qu’il soit d’essence religieuse ou politique. Il est d’autant plus facile de passer à l’acte que l’on a une justification morale pour cela et un « envoyé de Dieu » est l’être idéal sur ce point. Donner aux activistes la quasi-certitude d’œuvrer utilement pour la cause, c’est-à-dire leur faire croire qu’est venu le grand moment et qu’ils frappent à l’endroit optimal, est le B-A-BA du manuel du chef de mouvement insurrectionnel.

Que les mouvements de ce type soient constamment voués à un échec, immédiat ou retardé, n’intéresse que l’historien ou le philosophe ! Pour le fanatique, obéir et tuer pour la cause donnent un sens à la vie. De ce fait, un État victime d’un terrorisme religieux doit exterminer les tueurs potentiels autant que les inspirateurs, les donneurs d’ordre et les agents du soutien logistique. Tuer ou être tué, c’est l’alternative de toute Nation entrée en état de guerre.

13:13 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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