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mardi, 24 novembre 2015

Les débuts de l’hécatombe droits-de-l’hommiste

ph randa.jpgLa chronique de Philippe Randa

129 morts ! Et 159 blessés dont certains « graves » (plus de 80) alourdiront inévitablement le bilan mortifère final ! Il est certes difficile pour les médias d’aborder d’autres sujets de préoccupations des Français désormais en « état de guerre » comme l’a martelé le premier d’entre eux. Un François Hollande qui a instauré dans notre pays, à cause de cela, l’état d’urgence après les attentats du vendredi 13 novembre dernier.

Une question ne semble guère perturber les observateurs qualifiés, comme il est d’usage de les nommer : pourquoi la France ? Pourquoi sur notre sol les attentats terroristes les plus meurtriers quantitativement depuis la fin du dernier conflit mondial ?

Il y a peu, un Airbus A321 d’une compagnie russe explosait en vol. Une action revendiquée par l’État islamique (EI), logique contre un pays qui avait décidé une intervention militaire d’importance (enfin !) contre lui et à laquelle la Chine et l’Iran s’étaient immédiatement joints.

Mais la France ?

Une France dont le président voulait il y a quelques mois encore guerroyer contre le régime de Damas en soutenant ses opposants islamistes !

Une France dont le président n’avait de cesse de fustiger Wladimir Poutine, refusant de soutenir son action en s’engageant dans la vaste coalition internationale que le Maître du Kremlin réclamait !

Une France qui avait certes, voici peu, entrepris de bombarder l’EI, mais si symboliquement, si timidement, si inutilement que son action était considérée par tous avec un évident mépris condescendant.

Alors pourquoi l’État islamique a-t-il frappé – du moins comme il s’est empressé de le revendiquer – une France si grotesque sur le plan international et si peu dangereuse militairement ?

Et par des attentats parmi des civils dont l’ampleur ne peut que soulever l’indignation du Monde entier ?

Ne serait-ce pas parce que la France serait le pays le plus propice à exporter le djihad ?

Par le discrédit international de sa politique extérieure ! Par son gouvernement au plus bas dans les sondages ! Par sa Ministre de la Justice perçue comme une alliée objective avec sa sympathie affichée pour les délinquants et son arrogante agressivité envers des forces de police démobilisées parce que trop souvent désavouées par une hiérarchie outrageusement politisée ?

Et ne parlons pas de l’armée de la France aux budgets systématiquement rognés depuis des décennies et aux effectifs sans cesse diminués…

Mais surtout une France qui compterait 4 710 000 musulmans – soit 7,5 % de sa population – pour ne s’en tenir qu’au décompte publié en 2011 par le département Pew Forum on Religion & Public Life du Pew Research Center… alors que bien d’autres observateurs qualifiés estiment ses chiffres terriblement sous-estimés.

Cette population musulmane, on s’en doute, est un vivier idéal et d’importance pour susciter des vocations pour le djihad, l’État islamique le sait parfaitement. Comme il sait aussi que la répression d’or et déjà annoncée par le gouvernement de Manuel Valls se fracassera dans un premier temps sur une législation française qui protège de fait les terroristes : pour preuve, la fameuse réponse faite par les services du Ministère de l’Intérieur : « Ce n’est pas un délit de prôner le djihad, ce n’est pénalement pas répréhensible. »

Ce n’est pas un délit au regard de la loi française actuelle, certes, mais envisage-t-on alors de la modifier ? Et si oui, quand ? À quelle Saint-Glinglin ?

Et en attendant qu’on s’y décide – peut-être ! –, quel sera l’impact sur les jeunes islamistes désœuvrés du déchaînement islamophobe dans les médias, indéniable sous le coup de l’émotion soulevée par l’hécatombe du 13 novembre dernier ?

N’en prendront-ils pas prétexte pour se découvrir un idéal d’existence qui leur fait tant défaut par ailleurs, la France ayant lamentablement échoué dans sa politique d’assimilation ? Et comment en aurait-il pu être différemment pour un pays qui ne cesse de battre sa coulpe au nom d’une repentance aussi fantasmée que mortifère ?

Voilà des raisons pour lesquelles Daesh a frappé la France ; peut-être, sans doute, y en a-t-il d’autres… Les unes n’empêchant nullement les autres.

Poser des questions n’est évidemment pas y répondre, mais permet néanmoins de crever un abcès. Celui des utopies politiques – De « l’immigration est une chance pour la France » de l’ancien ministre Bernard Stasi à cette « France Black-Blanc-Beur » prônée par SOS Racisme et en passant par bien d’autres impostures politiques – qui ont trouvé leur réponse les mercredi 7 janvier et vendredi 13 novembre 2015.

Une réponse qui n’est pas un aboutissement, mais plus vraisemblablement les débuts de l’hécatombe droits-de-l’hommiste…

07:08 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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