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lundi, 07 décembre 2015

Hollande et consorts en Haute-Cour ?

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Dr Bernard Plouvier

Que n’a-t-on pas écrit sur l’art de gouverner ? Pour les uns, c’est « prévoir », pour d’autres ce serait plutôt « vouloir »… en tous cas, si l’on décide de faire quelque chose, il ne faut s’y lancer que lorsqu’on en a les moyens.

Nos « chefs », décidés et musclés, droit dans leurs bottes quand il s’agit de « défendre les valeurs de la République » (à dire vrai, on eût surtout aimé entendre qu’on allait défendre la Nation, effectivement menacée), ont décrété l’état d’urgence et parlent même d’en étendre l’application durant un semestre.

Tout cela serait bel et bon :

1 - si l’on agissait : nous avons vu un assaut (sanglant, mais avec une curieuse disproportion entre le nombre des assaillants et celui des terroristes assiégés, qui faisait mal augurer de l’efficacité policière), quelques visites domiciliaires et un nombre tellement faible d’interpellations que l’on en est en droit de s’étonner, car très nombreux sont les ulémas et imams prêchant le Djihâd dans « nos » belles mosquées ! On n’évoque même pas la réintroduction de la peine de mort. On déblatère sur une possible, éventuelle, voire improbable suppression de la double nationalité « dans des cas très précis ». Quant aux expulsions des fous furieux de l’islam et de leurs familles complices, nul n’ose l’évoquer, pruderie droit-de-lhommesque oblige… et l’on parle « d’état d’urgence » ! C’est réellement de la pitrerie.

2 – si la presse n’avait pas, au bout de deux semaines dudit (et très mol) « état d’urgence », mentionné le « surmenage », le « ras-le-bol » de nos vaillants policiers, CRS, soldats et gendarmes mobiles. Ce genre de réaction témoigne du sérieux et du professionnalisme des membres de nos forces de l’ordre… comme la photographie de couverture de la dernière livraison de Dâr al-Islam - la revue, grand public et destinée à l’exportation, du califat nouveau cliquez ici -, révélant (les lecteurs de Metamag s’en souviennent) un policier pleurant sur l’épaule d’un autre policier, est la meilleure illustration possible de la virilité française.

Mais il y a pire ! Quatre semaines après que notre grandiose Président ait décidé des « frappes aériennes », notre glorieuse armée aérienne serait à court de bombes, après en avoir lancé moins de 700… certes, on avait connu un précédent du même type, à la fin de septembre 1914, mais après six semaines de combats réellement intensifs, menés par 1,5 million d’hommes de première ligne. Pour l’heure, nos actions guerrières seraient menées par moins de 40 avions de combat.

Si l’information est exacte, la Nation doit exiger soit la destitution, soit – au minimum – le passage en Haute-Cour (c’est une mesure symbolique, mais ça soulagera l’agacement des patriotes) de nos « maîtres », pour imprévoyance et inconséquence. Au cas où ces génies de la réflexion l’ignoreraient, il est un principe fondamental en politique comme en stratégie : l’on doit proportionner ses objectifs à ses moyens… sinon l’on échoue lamentablement et l’on ridiculise la Nation.  

11:25 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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