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lundi, 29 février 2016

Chronique de la France asservie et résistante...

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Robert SPIELER - RIVAROL N° 3223 du 18 février 2016

INVITÉ de BFM, Jean-Marie Le Pen a réaffirmé son opposition au changement de nom du Front national. « Est-ce que Moët et Chandon va décider de changer son nom en Collard-Ménard ? En plus un champagne sans bulles. C’est curieux, ceux qui proposent le changement de nom ne sont pas membres du FN. Ils feraient mieux de se mêler de leurs affaires plutôt que de celles du Front. Ça me paraîtrait être une erreur de changer de nom pour Bleu Marine. Le FN doit rester ce qu’il est, son nom est glorieux, il a été porté par des dizaines de milliers de militants », a-t-il assené. Il poursuit : « Je n’arrêterai pas la politique parce qu’on m’interdit d’être au Front national », évoquant son projet de fonder « une formation, un courant », « de préférence à l’intérieur » du parti. Et il menace Marine Le Pen : s’il n’est pas réintégré d’ici le mois de mars par sa fille qui lui a succédé à la tête du FN, il ira donc voir ailleurs.

ZEMMOUR MARTYRISE PHILIPPOT

Florian Philippot était l’invité, il y a quelques jours, de l’émission de Paris Première, animée par Zemmour et Nolleau. Zemmour n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Le thème de l’émission allait droit au but : « Philippot dans le viseur ? » A propos du programme économique de Philippot, Zemmour lance : « Vous avez bien compris que cette attaque économique est un prétexte pour vous attaquer, vous. Ce que l’on vous reproche au Front national, c’est d’avoir fait main basse sur un parti en gouroutisant Marine Le Pen […] Vous avez fait main basse sur le Front national alors qu’au Front national, vous êtes détesté. Quand on fait des votes, vous êtes loin derrière, non seulement Marion Maréchal-Le Pen mais aussi Louis Aliot, et aussi Steeve Briois. Vous n’êtes pas aimé au sein du parti, tout le monde me le dit. Deuxièmement, au-delà de vous, […] depuis dix minutes, on ne parle que d’économie. Alors que le carton du Front national aux régionales, que ça vous plaise ou non, est dû 1. à Daech, 2. à madame Merkel. Vous avez été sauvé par Daech et Merkel qui vous ont ramené aux fondamentaux du Front national sur l’immigration et l’islamisation, sinon, comme Marine Le Pen gouroutisée par vous, ne parlait que d’économie, tout le monde s’en foutait… » Et Philippot, pas content du tout, de dire à Zemmour que c’est un langage tenu par les amis d’ultra-droite et d’extrême droite du chroniqueur. Quel vilain délateur !

BRUNO MÉGRET, LE RETOUR

Bruno Mégret, le fondateur du MNR, qui avait, en 1998, mené une terrible dissidence au sein du FN, entraînant le départ de plus de la moitié des cadres, dont bien souvent les plus talentueux, vient d’écrire un livre, dont le titre est le Temps du Phénix. Il s’agit d’un roman d’anticipation politique qui raconte par le menu la victoire à la prochaine présidentielle d’un candidat issu de rangs de la droite nationaliste et sa gestion du pouvoir. Il déclare : « J’ai surtout écrit ce livre parce que je suis frappé par l’impuissance des responsables politiques actuels. Le gouvernement est phagocyté par les contraintes institutionnelles et juridiques. Même si un président de rupture, issu des rangs de la droite nationale arrivait au pouvoir en 2017, rien ne serait possible de faire en l’état ». Le slogan mariniste « la France apaisée » ne lui convient pas. Il déclare : « Je ne crois pas vraiment que la France ait besoin d’apaisement ou de tranquillité. Il faut de la rupture là où c’est nécessaire ». Bien vu…

Bruno Mégret plaide pour une « Europe confédérale », et la subordination du droit européen au droit national. Il s’oppose aussi à la sortie de l’euro et à « l’offre de mesures sociales aussi démagogiques que peu crédibles ». Il relève que « beaucoup de gens ont été choqués de ne pas voir le Front national uni au premier rang des manifestations contre le “mariage” homosexuel […] Il ajoute qu’il est regrettable que le FN actuel ne soit pas plus clair dans ses positionnements ». « En politique, il faut des discours limpides », dit-il, ajoutant (dans le Parisien): « Ce qui manque au parti, c’est la crédibilité. Les électeurs ne sont pas des imbéciles : ils voient bien la démagogie quand Marine Le Pen prétend tout résoudre en proposant la sortie de l’euro, un SMIC à 1 500 euros ou encore la retraite à 60 ans. » Bruno Mégret reste convaincu que l’avenir du courant national passe par des alliances avec le reste de la droite. J’ai tout de même envie de poser la question à Bruno Mégret : « Cher Bruno, mais où vois-tu la droite dans notre paysage politique ? N’as-tu pas le sentiment que ce sont (presque tous) des minables et des traîtres ? » C’est en tout cas la question que je poserai prochainement, aux côtés de Jérôme Bourbon, à Bruno Mégret, à l’occasion d’une interview au sujet de son livre, qui paraîtra prochainement dans RIVAROL.

PIQUEMAL FAIT REPENTANCE

Le Général Piquemal “regrette” d’avoir participé au rassemblement de Pegida, « un groupe d’extrême droite presque pro-nazi ». Jérôme Bourbon a déjà évoqué l’oiseau dans son dernier éditorial. Revenons sur le moineau. Arrêté samedi 6 février lors d’une manifestation anti-migrants interdite à Calais, le général Christian Piquemal a vu son procès reporté en raison de son état de santé. Celui que beaucoup de Français n’étaient pas loin de considérer comme un héros et une espérance s’est lamentablement déballonné. L’ancien patron de la Légion étrangère a déclaré au micro de RTL, lundi 8 février, qu’il “regrette” d’avoir participé à ce rassemblement initié par Pegida, le mouvement allemand avec qui il « ne partage aucun lien ». Il définit courageusement Pegida comme « un groupe d’extrême droite, très violent, presque nazi » et ajoute : « Personnellement, je n’aurais pas voulu les voir sur place. Ils ont une connotation extrêmement négative », assure-t-il, ce qui est une pure imbécillité, Pegida n’ayant rien d’extrémiste, d’extrême droite et encore moins de néo-nazi. Sur l’une de ses affiches l’on voit au fond d’une poubelle une croix gammée, preuve de l’antinazisme de Pegida qui est donc très modéré et propre sur lui. L’héroïque général en peau de lapin a expliqué s’être rendu à cette manifestation pour « reconnaître les lieux et voir s’il n’y avait pas des solutions pérennes à mettre en place » pour les migrants à Calais. C’est tout juste s’il n’y était pas par hasard (mais si, il a osé dire qu’il était « présent de façon fortuite » !) Et il chouine : « J’aurais préféré qu’on soit seuls car ça ne se serait pas passé comme ça. On n’est pas racistes, islamophobes ou xénophobes. J’ai commandé la Légion étrangère pendant 5 ans, il y a 140 nationalités dedans. Donc s’il y a bien quelqu’un à qui on ne peut pas reprocher d’être raciste, c’est bien moi ». Et voilà ! Nous y sommes ! Notez cependant (à nous de balancer) que celui qui fut un héros auprès des nationaux pendant quelques minutes ou quelques heures n’a, à aucun moment condamné l’antisémitisme, ce qui paraît hautement suspect. Il conviendrait que la Licra se penchât sur la probable sournoiserie du personnage.

Mais redevenons sérieux : pourquoi cette reculade venant d’un homme qui, mégaphone à la main, haranguait ses troupes, leur demandant de résister et qui déclarait, en sortant de garde à vue, que « la justice est entre les mains du pouvoir […] On se rapproche peu à peu d’une dictature ! » Mystère. Il n’en demeure pas moins que son comportement est indigne d’un officier général et totalement lamentable. Mais nous savons qu’hélas les meilleurs sont morts dans toutes ces guerres et que de surcroît Piquemal fut adjoint au chef du cabinet militaire de trois Premiers ministres socialistes : Michel Rocard, Édith Cresson puis Pierre Bérégovoy. Cela laisse des traces...

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ENCORE UN NONAGÉNAIRE POURSUIVI OUTRE-RHIN !

Le procès de Reinhold Hanning, ancien gardien d’Auschwitz âgé de 94 ans, s’est ouvert le jeudi 11 février en Allemagne, plus de 71 ans après la libération du camp par l’Armée rouge. Il est accusé d’avoir été le complice de l’extermination de dizaines de milliers, si ce n’est de dizaines de millions de Juifs. Bon, ce n’était qu’un modeste gardien de camp, mais peu importe. Le parquet ne reproche à Reinhold Hanning aucun geste criminel précis mais l’accuse d’avoir été l’un des « rouages de l’extermination ». A la différence des précédents procès, l’accusation ne se limite plus aux meurtres dans les chambres à gaz, mais englobe les exécutions sommaires et « l’extermination par les conditions de vie ». L’odieux personnage trouve moyen, vu son âge et sa faiblesse, de ne subir que deux heures d’audience par jour. Il n’encourt que 3 à 15 ans de prison, ce qui est, reconnaissons-le, ridicule. « L’âge n’a pour moi aucune importance », martèle depuis des années le procureur de Dortmund, Andreas Brendel, qui portera l’accusation contre Hanning, estimant que l’Allemagne « doit aux victimes et à leurs proches » de poursuivre jusqu’au bout les crimes du IIIe Reich. Deutschland, erwache ! (Allemagne, réveille-toi !)

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ALLEMAGNE : LES DÉFILÉS DE CARNAVAL MENACÉS PAR LA CENSURE

On sait qu’en Allemagne, les défilés de carnaval, avec une liberté totale, sont une institution. Oui mais tout ceci risque bientôt d’être du passé. La justice se penche sur des défilés où l’on soupçonne la présence de chars développant un discours particulièrement odieux. Plusieurs enquêtes pour incitation à la haine raciale viennent d’être ouvertes. Le site Novopress nous offre quelques exemples. À Solingen, une ville de Rhénanie, un char de carnaval représentant un U-boot (un sous-marin), portait sur le côté ce message sans équivoque, « Ils doivent se battre pour leur patrie au lieu de toucher nos femmes » — une référence directe aux agressions sexuelles massives menées par des immigrants illégaux depuis leur arrivée en Allemagne durant 2015. Dans la ville de Ilmtal, dans le Thuringe, un char transformé en tank de la Seconde Guerre mondiale portait le message Ilmtaler Asylabwehr (« défense d‘Ilmtal contre les demandeurs d’asile »). À Düsseldorf un char du carnaval représentait le président turc Erdogan trinquant avec un combattant de Daesch pour fêter leur alliance contre les Kurdes. À Wasungen nous avons le « Balkan Express », un char qui fait référence aux milliers d’immigrants qui ont débarqué cet été dans la gare de Munich, avec le message Die Plage kommt, « la peste arrive » entouré de fêtards déguisés en sauterelles comme dans la Bible.

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23:36 Publié dans Chronique de la France asservie et résistante | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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