samedi, 09 avril 2016
Pédophilie : perversion, crime et « péché »
Dr Bernard Plouvier
L’actualité – en l’occurrence les errements d’un évêque catholique – fait resurgir un grave problème de société, aussi vieux que l’humanité. Comme pour d’autres sujets, les pitres des media désinforment plus qu’ils n’informent.
La pédophilie, qui ne fut réprimée durant l’Antiquité que par des règlements de comptes entre familles ou individus, fut diversement punie ensuite selon les civilisations, les chrétiens étant les moins laxistes jusqu’à la disparition de l’influence du clergé sur la justice (en France, au milieu du XVIIIe siècle)… même un athée - c’est le cas de l’auteur de ces lignes - se doit de le reconnaître.
Au XXe siècle, elle fut considérée avec un certain détachement par les Occidentaux, lorsqu’elle était pratiquée en milieu exotique. Sa pédophilie menée auprès de jeunes Tunisiens n’empêcha nullement André Gide d’être nobélisé. Henry de Montherlant et Roger Peyrefitte firent un concours de « tableaux de chasse » pédophiles jusqu’aux années 1970. Seul le IIIe Reich lutta très vigoureusement contre la pédophilie incestueuse, les familles étant un haut-lieu de sa pratique, où l’on pratique volontiers l’omerta.
En terre d’islam comme en Asie du Sud-Est, la pédophilie fut volontairement négligée par les autorités jusqu’aux vingt dernières années, et la nouvelle rigueur législative ne fut pas dépourvue d’arrière-pensées financières : lourdes amendes et dédommagement aux parents… souvent consentants, voire organisant la prostitution de leur progéniture. Jusqu’à la fin du XXe siècle, le « tourisme sexuel » fut une pratique hautement orientée vers la pédophilie… les médecins étant sollicités par les « touristes » de retour en zone civilisée pour détecter et soigner les inconvénients de la prostitution pédophile (qui existait même en France, durant les années 1980-2000… on ne jurerait pas qu’elle ait disparu de nos jours).
La pédophilie (homosexuelle, hétérosexuelle ou bisexuelle) est d’abord et avant tout un problème d’ordre médical. Il s’agit d’une perversion, ce qui se définit comme un acte (ou un discours) qui nuit à la santé physique ou mentale d’autrui et du pervers lui-même. Comme tout comportement animal, la sexualité et le rapport dominant-dominé sont génétiquement programmés.
On ne le répétera jamais assez : l’homme est un animal, ne se différentiant du reste des primates que par un néocortex à six couches de neurones superposées qui lui offre la transcendance, soit la faculté de juger ses actes, avant, après, mais aussi en cours de réalisation. Le libre-arbitre (soit le choix préalable à l’acte) existe, certes de façon rudimentaire, chez nombre d’animaux, comme n’importe quel éleveur de chiens ou de chevaux peut le constater et comme l’ont révélé les travaux des éthologues germaniques et scandinaves.
Le pédophile est un individu immature émotionnellement et sexuellement. Il est peu capable, voire totalement incapable, d’avoir des relations sexuelles complètes avec une personne adulte et consentante. C’est un timide, volontiers sournois, qui veut dominer son partenaire ou assouvir une homosexualité dont il a honte (en valeur absolue ou simplement pour son retentissement social).
Depuis la glorieuse révolution soixante-huitarde, nombre de médicastres et de psy. en tous genres s’intéressent davantage au pervers qu’à ses victimes, osant même prétendre que le scandale public de la révélation de ses agissements suffit à éviter les récidives, ce qui est entièrement faux : les études judiciaires US et canadiennes le démontrent… comme d’ailleurs l’expérience du médecin confronté aux pervers pédophiles (ce fut mon cas à trois reprises).
On ne peut rééduquer un comportement humain, puisqu’il est génétiquement induit, donc soumis à la récidive. Il faut traiter par moyen chimique le psychotique, le névrotique, le psychopathe, le sociopathe ou l’enfermer à vie… voire l’exécuter s’il a doublé son acte pédophile de l’assassinat (ce qui est beaucoup moins rare qu’on ne le croit : presque tous les assassinats d’enfants et d’adolescents sont la suite d’un crime de pédophilie pénétrante).
La pédophilie est un délit ou un crime, au plan pénal, selon qu’il s’est agi d’attouchements ou de pénétration, voire de viol. La majorité sexuelle (différente de l’âge pour l’autorisation au mariage) varie, selon les pays, de 12 à 21 ans. En France, elle est de 15 ans (16 en Belgique et au Canada ; de 16 à 18 ans, selon les États de l’Union, aux USA). La mention juridique française « mineur de 15 ans » est un idiomatisme juridique signifiant « mineur de moins de 15 ans » : il est bon de le savoir pour décrypter les informations publiées.
Reste à envisager une notion purement religieuse : celle de « péché ». Un athée doté d’une surconscience (ce qui n’a rien à voir avec le grotesque « surmoi » de la supercherie psychanalytique freudienne) parlerait de faute morale et ne se la pardonnerait jamais… ce qui explique nombre de suicides.
Un chrétien ne peut que suivre le texte évangélique, terrible (Évangile selon Matthieu, XVIII, 5-7) : « Quiconque accueille un petit enfant… c’est moi qu’il accueille. Mais si quelqu’un scandalise l’un de ces petits qui croient en moi, il vaut mieux pour lui être jeté en mer avec une meule attachée autour du cou… Malheur à l’homme par qui le scandale arrive ». Non seulement, il s’agit d’un péché, mais apparemment aussi d’un « péché mortel » que le Christ jugeait inexpiable.
En zone d’islam, l’on s’autorise des relations jugées pédophiles en terres civilisées : Mahomet (qui connut une dizaine d’épouses, dont certaines obtinrent le divorce) eut des relations sexuelles avec l’une d’elles, Aïcha, alors que celle-ci n’était âgée que de neuf ans : c’est la sîra, soit la biographie officielle du prophète, qui nous l’apprend. Un Européen n’a que faire des us et coutumes d’Arabie, au VIIe siècle. Il est hors de question qu’en Europe soient institutionnalisées la polygamie et la pédophilie, par égard envers des immigrés exotiques.
Enfin, il est évident que les pédophiles orientent volontiers leur activité professionnelle vers les jeunes, dont certains sont si aisés à dominer. Que l’enseignement ou les clergés soient plus fréquentés par les pédophiles que d’autres types d’activité ne surprendra personne.
Le seul sujet d’étonnement tient au caractère tardif de l’intérêt des nobles et vertueux commentateurs : après tout, les procès de prêtres et religieux catholiques, en 1936-37, dans le Reich hitlérien, étaient liés soit à des affaires de fraude fiscale et d’évasion de capitaux, soit – pour la majorité d’entre eux – à des affaires d’homosexualité pédophile… les vertueux journalistes étrangers (et à leur suite, la quasi-totalité des historiens patentés) parlèrent de « persécutions » !
09:38 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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