mardi, 30 janvier 2018
DÉCLIN DU DOLLAR, ENVOLÉE DE L’OR : VERS UN KRACH BOURSIER ?
Marc Rousset
Le polytechnicien Bernard Arnault, PDG de LVMH, a eu l’honnêteté de déclarer, dans Le Figaro du 26 janvier : « Les valeurs en Bourse sont très élevées, mais pas seulement pour le luxe […] D’autres types d’actifs s’envolent de façon irrationnelle, comme ce tableau de Vinci dont on ne sait pas s’il est vrai ou faux. Le monde est atteint d’une certaine folie. Par ailleurs, plusieurs des valeurs technologiques qui valaient cher en 2000 ont disparu. »
Les investisseurs se congratulent en voyant les indices boursiers voler de record en record, mais un krach financier est inéluctable. L’économie est cyclique et le bon sens nous indique que les marchés ont été orientés depuis trop longtemps à la hausse pour qu’il n’y ait pas, prochainement, au minimum une correction, alors que certains économistes entrevoient même, à juste titre, l’apocalypse à venir et l’écroulement possible du système. Ce que Macron et les médias aux ordres se refusent à envisager.
Du côté du dollar, les choses ne se présentent pas très bien non plus. L’agence de notation chinoise Dagong a annoncé sa décision, dans un rapport rendu public le 16 janvier 2018, de réviser à la baisse la crédibilité souveraine du dollar américain en tant que monnaie légale et devise internationale. Le dollar a été dégradé de la catégorie A- à BBB+ avec la mention « perspective défavorable », compte tenu de la structure économique des États-Unis, de leur endettement trop élevé, des dernières perspectives de rentrées fiscales suite à la dernière réforme de Donald Trump, de leur déficit financier et de l’insuffisance de la valeur de liquidation des actifs convertibles du gouvernement américain.
Au-delà des dernières déclarations contradictoires de Donald Trump à Davos et de son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin sur un dollar faible ou fort à venir, le dollar connaît un mouvement à la baisse depuis plus d’un an qui s’est amplifié ces derniers mois. Le dollar est, en fait, en chute libre. L’euro, qui était à 1,25 dollar en novembre 2014, qui était descendu à 1,040 dollar en décembre 2016, vient de remonter à 1,24 dollar. Cette réévaluation de l’euro va faire mécaniquement reculer le prix des importations et, donc, tirer l’inflation vers le bas, ce qui va éloigner la BCE de son objectif de 2 % d’inflation qui devait lui servir de prétexte pour sortir de sa politique monétaire actuelle, laxiste et ultra-dangereuse.
Un chiffre est malheureusement indiscutable et plus que certain, même si le banquier Macron ne l’a jamais évoqué dans ses discours « en même temps » juste bons à endormir les foules : la dette mondiale est de deux millions de milliards de dollars ! Elle se compose d’une dette globale nominale de 240.000 milliards de dollars, de 250.000 milliards de dollars de dépenses non provisionnées qui n’apparaissent donc pas sous forme de dettes officielles, mais qui en sont de véritables, et 1,5 million de milliards de dollars de produits bancaires dérivés.
Cette dette ne pouvant être remboursée en aucune façon, la seule solution qui s’imposera inéluctablement un jour ou l’autre pour régler la quadrature du cercle sera, comme nous l’a montré l’Histoire, soit une guerre, soit plus vraisemblablement l’implosion du système et une hyperinflation déclenchée par une politique monétaire d’assouplissement quantitatif à très haut débit toutes vannes ouvertes. La création monétaire actuelle de la Fed et de la BCE ressemblera alors à de vulgaires et misérables seaux d’eau.
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Franck Buleux, auteur de la biographie récente de Savitri Davi s'explique sur Métamag
Un entretien avec Michel Lhomme cliquez ici
Michel Lhomme : Après l’Europe et l’éternel débat du fédéralisme européen, nous nous retrouvons pour un livre déroutant venant de votre part, une biographie sur l’indianiste Savitri Devi née à Lyon en 1905, figure connue du monde underground et qui a été la première à considérer Adolf Hitler comme un avatar, un dieu venu sur terre sous forme humaine pour restaurer l’Age d’Or. Alors de quoi Savitri Devi est-elle le nom ? Comment expliquer individuellement cet intérêt porté à une « païenne végan » pour parler comme l’époque ?
Franck Buleux : Écrire une biographie sur Savitri Devi, c’est surtout avoir la capacité préalable, et nécessaire, d’éloigner de son propre esprit la reductio ad hitlerum dont elle a fait – et fait toujours – l’objet et, il faut bien le dire, dans laquelle elle a baigné de son plein gré. Toutefois, refuser de réduire une personne à un mythe même convenu – et accepté -est l’essence même du respect de la nature humaine, par définition complexe.
Il n’est pas question de nier la proximité de cette femme avec les individus qui composèrent l’Internationale nationale-socialiste après la Seconde Guerre mondiale jusqu’à, et au-delà, de sa mort en 1982. Mais malgré cela, ses rencontres ne se sont pas limitées à des admirateurs du Führer allemand.
Véritable dépositaire de la défense animale, voire végétale et minérale, Savitri Devi consacra son existence aux être non-humains qu’elle considérait probablement mieux, car meilleurs, que ses propres congénères. Elle déifiait la Nature pour laquelle elle vouait un culte immodéré. Devenue hindouiste, elle n’écartait pas le phénomène de la réincarnation auquel elle n’appliquait aucune hiérarchisation (contrairement à la réincarnation traditionnelle qui privilégie une évolution vers la perfection humaine).
Intriguée aussi par le monde de l’occulte, elle affirma sa proximité avec de nombreuses sociétés secrètes, de la Rose-Croix, qui ira jusqu’à éditer certains de ses travaux sur le pharaon Akhenaton, jusqu’à la franc-maçonnerie en passant par la Société théosophique.
Érudite, titulaire d’un double doctorat, littéraire comme scientifique, cette femme complexe ne fut rien d’autre… qu’une femme libre. Libre à travers le temps et l’espace, née à Lyon, convertie à l’hindouisme en Inde, morte en Grande-Bretagne, inhumée à Arlington, en Virginie…
Elle manifesta cette liberté suprême par la défense des proscrits et des réprouvés.
Une femme libre mais sans enfants ?
Son regret ultime, ne pas avoir pu transmettre. Transmettre à un fils, une fille… à un être qui aurait pu continuer son combat, qui aurait pu tout simplement la comprendre. Mais comment mettre au monde lorsque l’on a pris l’option d’une union chaste ? Comment mettre au monde quand on a découvert des origines que l’on repousse ?
Oui, je sais, cette femme solitaire peut susciter des polémiques mais elle ne manquera pas de vous intriguer, de vous déplaire comme de vous émouvoir. C’est ce que j’ai cherché à transmettre par ce court travail. Pour moi, à travers l’ordre établi du monde, Savitri Devi tenta de survivre à contre-temps et à contre-courant dans le monde du kali yuga.
Indubitablement effectivement, dans cette brève mais dense biographie, ni complaisante, ni assassine, vous découvrirez une femme en quête de ses propres repères mais son univers, le monde qui l’entoure n’est-il jamais que le reflet de son propre être ?
Certainement, Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux, cette inscription au seuil du Temple de Delphes reflète pour moi toute la vie de Savitri Devi. Née Maximiani Portas, elle s’était muée en Savitri Devi, tel le papillon abandonnant la chenille. Et la quête qu’elle entreprit, qui la mena jusqu’en Inde, est éternelle. Elle est aussi la nôtre.
Que découvrirons-nous alors dans cette biographie ?
Dans cette biographie, vous découvrirez :
– que Savitri Devi quitte l’Europe pour l’Inde avant l’arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne ;
– que Savitri Devi épousa un Brahmane pour éviter d’être expulsée d’Inde ;
– qu’elle fut la préceptrice, à Athènes, d’un futur intellectuel trotskiste ;
– qu’elle rentra en Europe, faute d’avoir pu être reconnue comme elle le souhaitait en Inde ;
– qu’elle eut des amitiés maçonniques avec lesquelles elle partagea des conceptions philosophiques ;
– qu’elle travailla pour l’Éducation nationale française (dont elle fut pensionnée lors de sa retraite) ;
– qu’elle séjourna au cœur de la Normandie chez la nièce de Christian Dior pour rédiger son autobiographie ;
et pourquoi elle ne souhaitait pas d’héritiers biologiques ?
En somme elle n’était pas une femme ordinaire ?
Oui et décidément, Savitri Devi ne fut pas une femme ordinaire. Trente-cinq ans après son départ, il est probablement temps de découvrir, un peu, cette femme qui se situait hors du Temps.
Pour notre part, nous avions lu il y a quelques années la biographie intellectuelle de 336 pages de Nicholas Goodrick-Clarke, “Savitri Devi, la grande prêtresse d’Hitler”. Dans cette biographie à l’anglo-saxone, Goodrick-Clarke s’intéressait à la formation intellectuelle de Savitri, au nationalisme hindou, aux réseaux clandestins d’après-guerre, à l’émergeance du révisionnisme, à l’internationale néo-nazie, à l’héritage idéologique de S. Devi au sein de divers mouvements nationalistes, écologistes et au cœur du New Age. Croyez-vous aussi que la doctrine de Savitri Devi soit comme une passerelle entre le mysticisme aryen associé à l’extrême droite et le paganisme du Nouvel Age ? Comment caractériseriez-vous finalement cette doctrine et en quoi peut-elle nous intéresser aujourd’hui ? De quelle religion avons-nous donc besoin ?
Le livre que vous citez est issu d’une thèse universitaire et utilisant une technique relativement attrape-tout, à partir d’un mot-clé, il brode tout en oubliant le sujet principal, Savitri Devi, ce qui lui permet ainsi de « faire des pages ». Pour en revenir à votre question, Savitri Devi cherche la Vérité, c’est-à-dire une théorie absolue et transcendante qui lui permet d’affirmer que la Nature est éternelle s’incarnant dans différents éléments et l’Homme n’est qu’une espèce de parasite éphémère. Sa conception du monde nous renvoie à une prépondérance de Gaïa contre l’Homme, en cela les mouvements écologiques alternatifs (la « deep ecology ») rejoignent la pensée de Savitri Devi. Le politologue Stéphane François l’avait déjà relevé dans son livre “L’écologie politique“, paru en 2012 aux éditions du Cerf.
Il y a une permanence incarnée dans le monde naturel dans la pensée de Savitri Devi qui va bien au-delà de la perception de nos contemporains sur sa propre personne. Sa doctrine est, vous venez de le relever, beaucoup plus religieuse que politique. Ses rencontres, qu’elle n’a jamais rejetées, en firent un archétype de l’extrême-droite la plus radicale mais sa pensée, son mode de vie, la plupart de ses écrits nous ramènent vers un courant traditionnaliste universel en quête d’absolu et de vérité, où l’Homme moderne n’a guère sa place. Ses aspirations anti-modernistes et son apparence indianiste auraient pu faire de Savitri Devi une femme inspirant une dissidence sociale, voire religieuse mais notre époque l’a brusquement abandonné tout près de la jetée. Elle aurait préféré la haute mer. Elle restera donc un rocher contre le Temps, et comme elle s’auto-définissait, une femme « pure, dure, sûre » !
FRANCK BULEUX, SAVITRI DEVI, COLLECTION QUI SUIS-JE ? PARDÈS, 2017 cliquez ici.
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