Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 13 mai 2018

Avec un pareil ami…

Branca.jpgGeorges Feltin-Tracol

« Quand on a de tels amis, on n’a pas besoin d’ennemis. » Cette expression populaire correspond parfaitement au sujet traité par Éric Branca dans son nouvel ouvrage, L’ami américain. Washington contre de Gaulle 1940 – 1969 (Perrin, 2017, 381 p., 23 €).

Historien et journaliste, Éric Branca évoque dans le détail les relations plus qu’orageuses entre Charles de Gaulle et les différents locataires de la Maison Blanche, de Franklin Delano Roosevelt à Richard Nixon. Alors que le système médiatique officiel célèbre jusqu’à la nausée la fumeuse amitié franco-étatsunienne, ce livre rappelle que la plupart des dirigeants yankees, hormis – un peu – Kennedy et – beaucoup – le meilleur président étatsunien du XXe siècle, Richard Nixon, a toujours considéré la France comme un larbin de seconde zone ou un paillasson.

Dès 1940, le général de Gaulle s’oppose violemment aux milieux transatlantiques. De retour au pouvoir en 1958, il doit lutter contre l’« État profond » étatsunien. L’auteur n’hésite pas à se référerouvertement aux travaux de l’universitaire Peter Dale Scott. L’« État profond » organise de puissantescampagnes francophobes. Éric Branca revient avec insistance sur les ingérences permanentes de la CIA dans l’Hexagone. On y apprend aussi que le CIA recruta Alfred Hitchcock pour réaliser un film supposé s’élever contre la soviétisation rampante de la France. Outre des politicards payés tels François Mitterrand, Jean Lecanuet ou Alain Poher, de grands naïfs tels le futur général souverainiste retraité Pierre-Marie Gallois s’épanchent devant des interlocuteurs américains très attentifs. Le pire reste toutefois René Pleven. Auteur de la première loi scélérate liberticide en 1972, ce centriste breton était un habitué des salons dorés de l’ambassade yankee à Paris, haut-lieu de l’espionnage situé non loin du palais de l’Élysée.

La démission du Général en 1969, puis le décès soudain de Georges Pompidou en 1974 permettent aux coteries atlantistes et euro-mondialistes de recontrôler les institutions de la Ve République, de Valéry Giscard d’Estaing à Emmanuel Macron en passant par Mitterrand, Jacques Chirac, le calamiteux Nicolas Sarközy et François Hollande. L’ami américain d’Éric Branca souligne la mainmise quasi-totale des États-Unis en France et en Europe. Combien de temps durera encore cette inacceptable colonisation ?

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°77, diffusée sur Radio-Libertés, le 11 mai 2018.

Europe Maxima cliquez ici

21:47 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.