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lundi, 22 octobre 2018

Fausses excuses et véritables enjeux.

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Samedi 3 novembre prochain à Paris, 30 ans après sa mort, le Parti de la France rendra hommage à Jean-Pierre Stirbois

Franck Timmermans
Membre de la direction du Parti de la France
 
Alors que les autres partis nationaux européens ont tous le vent en poupe, pourquoi la démobilisation semble-t-elle amollir les rangs du camp national ? Pourquoi le RN, encore crédité de fortes intentions de vote, semble-t-il incapable de maîtriser la nouvelle crise qui le mine ? Et en quoi le message de réconciliation de Carl Lang et du PDF est-il le seul espoir pour l’avenir ?
 
Il y a de cela quarante ans, Jean-Pierre Stirbois rejoignait le FN et allait en 10 années seulement le doter d’une force militante suffisante pour mettre KO le vieux Parti communiste et vampiriser la citadelle RPR. Dix ans jusqu’à ce que la tragédie nous prive de son courage exceptionnel. Mais suffisants pour permettre au Président d’alors et à son nouveau Secrétaire général Carl Lang de continuer la tâche harassante de sauver le Pays. Certains s’étaient découragés après la déception d’une élection présidentielle que, à défaut de remporter, nous avions pourtant exploitée au maximum pour diffuser notre message. D’autres ne se remettaient pas de la perte d’un groupe parlementaire, outil dont nous avaient privés Pasqua et Chirac en rétablissant le très inéquitable scrutin majoritaire à deux tours. La plupart se remirent au travail, conscients des enjeux et renforcés en cela par la détestable et bi-septennale omniprésence de Mitterrand à l’Élysée. Ces années que Stirbois marqua profondément peuvent être résumées par l’ardeur militante qu’il insuffla dans tout le mouvement, en parfaite complémentarité avec la locomotive tribunicienne de son Président. Des années de travail intense qui servirent de modèle aux générations de cadres suivantes. Pourtant, on entendait parfois dans des alcôves périphériques que le militantisme deviendrait vite désuet, que l’informatique finirait par le reléguer aux archives tant la politique moderne avait évolué : il suffirait désormais à un parti politique de se doter d’une cellule de communication performante pour, dès lors, qu’il ne soit plus nécessaire de coller des affiches ni de distribuer nos tracts, puisque tout se jouerait à la télévision. Le Président et la direction étaient heureusement très sceptiques à cet égard et préférèrent toujours conserver son âme militante à son mouvement. Mais en 2018, force est de constater qu’il n’y a plus de meetings, plus de fêtes conviviales, plus de rassemblements, il n’y a plus de militantisme, il n’y a plus que le doute. Tout a été sacrifié sur l’autel d’une prétendue efficacité médiatique.
 
Il y a pourtant des facilités qui équivalent à de funestes renoncements.
 
On commence par, élections aidant, se fondre dans le Système et on finit toujours par en dépendre, d’abord financièrement et de facto politiquement. Qui n’a pas déjà entendu ces ritournelles : « Les élus sont assez nombreux et connus pour le maillage local, inutile de conserver une implantation par sections, cela demande trop de temps ! », ou encore « Les adhésions, c’est secondaire, l’important c’est d’avoir les cotisations des élus, la dotation de l’État et le remboursement des campagnes électorales ! ». Et enfin : « Tracts et affiches coûtent trop cher en dehors des élections ! De même que les grands meetings ou les fêtes, cela absorbe trop d’énergies ! Mieux vaut tout axer sur les passages à la télé et internet ! » Tout cela au nom de la « modernité » et de l’évolution de la société.
 
Tout miser sur la communication ? Et comment fait-on si celle-ci se retourne contre soi ?
 
Si un problème survient, si le leader charismatique se plante ou gâche tout dans un débat catastrophique ? Comment fait-on, dès lors qu’il paraît exclu qu’une saine autocritique permette un renouvellement de sa direction, pour revenir aux principes d’indépendance ?
 
Les dégâts sont alors énormes car le doute envahit tout ; les maigres troupes se lassent, les élus commencent à penser aussi à la difficulté prochaine de leur réélection.
 
Enfin, si les problèmes judiciaires et financiers s’enchaînent, alors la réalité rattrapera inexorablement tout ce petit monde pour créer au plus tôt les conditions urgentes du changement d’équipe.
 
Pour autant, le mouvement national dispose d’un réservoir électoral considérable, mais pas éternel, et il faut donc le préserver. Revenir à des principes sains et simples dans l’organisation, la gestion et la définition des priorités.
 
Nous n’avons pas le droit à la démobilisation militante. Nous devons nous détacher de toutes les entraves qui ont fini par lier le mouvement national au Système, à ses pieuvres et le priver de sa liberté, de son autonomie financière, de ses principes fondateurs.
 
Nous, militants nationalistes français avons des devoirs d’autant plus grands que cinquante années d’efforts ont permis au Camp national de devenir une force électorale et politique de premier plan. Ce sont ces résultats qui ont concrètement créé cette situation, les médias ayant toujours été dans le camp de nos détracteurs. Toute prétendue dédiabolisation n’est plus que chimères, bilan amer des calculs et collusions inutiles.
 
Le Parti de la France que préside Carl Lang est justement là pour rassembler toutes celles et tous ceux qui ne veulent pas céder à cette corruptrice passivité, qui pensent qu’il serait suicidaire de renoncer si près du but et honteux de ternir ou grever les succès de nos voisins européens. Carl est le seul à pouvoir mettre son expérience au service de la cause nationale, lui qui a déjà été plusieurs fois son atout décisif par le passé. Il est le seul fédérateur.
 
Il n’y a de fatalité que dans la persistance à l’erreur. La volonté de vite reconstruire est intacte, l’urgence d’y travailler est immédiate, avec tous nos camarades du camp national et de la presse amie. La possibilité de sauver nos acquis politiques passera par une transition sereine et pacifiée, au seul profit de tous les Français qui malgré leurs déceptions, continuent d’espérer et de réserver leurs votes au camp national. À l’heure où nos concitoyens s’inquiètent de plus en plus des conséquences d’une immigration déferlante et planifiée, seul le retour à un militantisme actif et pragmatique saura nous rendre dignes de leur confiance.
 
Ainsi que FN et MSI nous y exhortaient déjà prophétiquement en 1972, « Avec nous avant qu’il ne soit trop tard ! »
 
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10:20 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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