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lundi, 30 septembre 2019

La vie et l’œuvre de Supermenteur

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Par Jarente de Senac

Bizarre cet engouement des Français pour Supermenteur, la très réaliste marionnette de Jacques Chirac des Guignols de l’info qui, loin de le ridiculiser, lui on fait une excellente publicité. Faut dire que dans le genre, Balladur fait office de chevalier à la triste figure. On n’a jamais souhaité la mort du pécheur mais depuis qu’il est à la retraite, Chirac ne servait plus à grand-chose étant entendu que toute sa vie il n’a servi à rien.

Je ne peux m’empêcher de penser à ce mot de Coluche qui résume parfaitement Chirac : c’est l’histoire d’un mec ! C’est surtout l’histoire d’un mec qui, comme tout bon énarque, n’a rien dans le cigare hormis l’opportunisme. L’Ena émascule, on en a la preuve tous les jours.

D’un mec donc, qui a fait ses armes sous Georges Pompidou, le seul vrai chef d’Etat français depuis 1945. Cet homme aurait pu être un modèle pour Chirac mais la distance entre l’énarque et le normalien était trop grande. Chirac, sera donc le revers de la médaille Pompidou. Pompidou le balance en Corrèze pour reprendre un département aux mains de la gauche. En fait, un mélange de socialisme bouzeux et de radsoc ripoliné franc-mac dans sa version AOC. Et là, toute cette fange socialo va déteindre sur le candidat Chirac qui s’accommode des loges et vaseline les socialos locaux. Il emporte le morceau. Sa meuf, Bernadette, du Chaudron de Courcel, fausse noblesse issue des burnes de Napoléon III, se rêve en châtelaine. Chirac lui achète un château plus bric que broc de Bity à Sarran. La voici donc châtelaine de Corrèze, la mère Chaudron. Chirac s’en tape, n’y foutra quasi jamais les pieds, il préfère les bistrots, la bonne bouffe paysanne et les hôtels où il tringle ses conquêtes du jour, car, Mémère, c’est pour toujours. Cocue, mais contente.

De Chirac, ce qui saute d’emblée aux yeux, c’est qu’il a toujours vécu dans les palais de la République aux frais de la princesse (le contribuable) et rémunéré par elle (le même contribuable). Mis à part Bity, on ne connaît pas à Chirac de frénésie immobilière comme chez Mitterrand (Venise, Lubéron, Landes, Paris). Non, Chirac est un sapeur-sabreur, abonné au lit Picot de campagne électorale. Allez, hop, pas de temps à perdre, le temps politique c’est de l’action et pas de la réflexion. D’ailleurs, ça n’a jamais été au programme de l’Ena.

Le voici Premier ministre d’un autre grand glandouilleur, Giscard dit d’Estaing du côté de ma cousine de Bretagne. Ca marche pas entre les deux hommes. Giscard se prend pour un roi de France. Chirac sera donc son Ravaillac. Et il l’assassine à l’élection présidentielle de 1981. Giscard ne s’en remettra pas et lui vouera une haine tenace. J’imagine Giscard face au catafalque de Chirac lui dire : « Pov’con, je t’enterre et je me marre ! ».

Suivront quatorze années d’agitation et deux années de cohabitation, flingué par un Mitterrand nettement plus intelligent que l’agité du bocal. Chirac n’aime et ne sait rien faire d’autre qu’une campagne électorale. Là, heureux comme un sumo sur un tatami, il peut bouffer, bistroter, tâter le cul des vaches (… et pas que), dormir à l’hôtel loin de Mémère qui ne se morfond pas du tout dans les 1100 m2 de son palais parisien. Une fois l’élection gagnée – ou perdue – la marionnette se dégonfle et connaît un coup de blues. Limite burn out !

En 1995, rebelote aux présidentielles où Balladur qu’il croyait Ballamou décide de se présenter. C’est Bikini dans le Landerneau gaulliste. Mais, une fois de plus il faut en tirer les enseignements : une élection en démocratie ne se gagne pas sur un programme mais sur la tronche du mec et ce qu’il est sensé représenter. On croyait Mitterrand socialiste, il était pétainiste et de droite, on croyait Chirac à droite, il était de gauche et impuissant. Mais voilà, y a l’image : Chirac aime les paysans (il s’en fout, il n’a rien fait pour eux), il aime la tête de veau (pas plus que ça), les gonzesses (on le surnomme 3’14 douche comprise !) la musique militaire et les histoires grivoises. Ca peut suffire. La preuve… On passera sur le lourd dossier de ses casseroles, nombreuses, même s’il n’est pas Cahuzac mais plutôt Méry. Il sera néanmoins condamné… avec sursis. Il en rigole encore. De ses douze années comme chef d’Etat, il n’y a rien à retenir. Tout s’est joué à l’esbroufe. Il a laissé la France dans un état lamentable que ne redresserons pas ses successeurs.

 

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