dimanche, 29 septembre 2019
Un ennemi nous a quitté : Jacquot la Fripouille
Pieter Kerstens
Le seul Président de la République Française à avoir été condamné le 15 décembre 2011 à deux ans de prison avec sursis pour abus de confiance, prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics. Il n’interjettera pas appel de cette sentence.
Cette condamnation concerne une double affaire d’emplois fictifs qui remonte aux années 1990 et pour laquelle les avocats de Jacques Chirac ont tout tenté pour obtenir une prescription.
Mais la Justice rend son verdict après un réquisitoire très argumenté dans lequel « Chichi » apparait comme le concepteur, l’auteur et le bénéficiaire du dispositif délictueux dans lequel de nombreux militants du RPR servaient une cause partisane, tout en étant payé par les deniers de la Mairie de Paris, où ils n’avaient jamais mis les pieds.
Grand ordonnateur de la prévarication et des trafics d’influence, nous ne le regretterons pas.
Comme Premier Ministre du Président Valéry Giscard d’Estaing, ce fut aussi Jacques Chirac qui signa le 29 avril 1976, avec le ministre du Travail Michel Durafour, le décret autorisant le regroupement familial (auquel ne peuvent pas prétendre les familles algériennes). 43 ans plus tard, on peut en constater les conséquences partout dans l’Hexagone et au quotidien.
Notre devoir de mémoire nous rappelle également que Jacquot la Fripouille, radical socialiste affirmé, fut un ennemi acharné de la cause nationaliste et durant de très nombreuses années l’inventeur du « cordon sanitaire ». Cette fameuse invention qui interdisait à tout bon « démocrate » d’argumenter ou de s’allier avec les représentants, cadres ou élus du Front National. En quelque sorte, une fatwa qui excluait les nationalistes de la vie politique.
Doté d’un bagout exceptionnel et d’un sens inné de la formule (« abracadabrantesque », « pschitt » ou « le bruit et les odeurs ») Chirac fut aussi surnommé « Super Menteur » par les guignols de l’info à cause d’innombrables promesses électorales qui « n’engagent que ceux qui y croient » selon le ministre Charles Pasqua.
Non, décidément, nous ne le pleurerons pas, ni maintenant, ni demain.
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