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dimanche, 29 septembre 2019

Économie : pour le Système tout va très bien, mais ça va très mal finir !

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Marc Rousset

Une crise des liquidités tout à fait semblable à celle de 2008 sur un marché monétaire interbancaire bloqué, suite à la crise des crédits hypothécaires « subprime », est apparue pour la première fois le mardi 17 septembre 2019 à Wall Street. La Fed, qui se veut rassurante et invoque des raisons techniques, a dû injecter en 4 jours 278 milliards de $ pour rassurer les marchés et faire retomber le taux d’intérêt, qui était monté jusqu’à 10 %. Selon certaines rumeurs, la Fed pourrait être amenée à augmenter de nouveau la taille de son bilan de 400 milliards de $.

Mais le plus préoccupant c’est que, selon la BRI, des crédits très risqués (leveraged loans), pourris (junk) à des entreprises zombies atteignent aujourd’hui 1.200 milliards de $ aux États-Unis et 200 milliards de $ en Europe. Tout comme les crédits hypothécaires “subprime”  aux particuliers avant 2007 avaient été découpés en tranches et intégrés dans des titres financiers « CDO » (collateralized debt obligations), les crédits très risqués aux entreprises ont été découpés en tranches et intégrés dans des titres financiers appelés «  CLO » (collateralized loan obligations). Bref, rebelote, les crédits très risqués aux entreprises en 2019 ont remplacé les crédits hypothécaires « subprime » très risqués aux particuliers tandis que les titres financiers « CLO » de 2019 ont remplacé les titres financiers « CDO » de 2008.

Un grand nombre de fonds (Stifel Financial) et quelques banques (Bank of California) possèdent aujourd’hui ces actifs illiquides et risqués pour des montants élevés dans leurs portefeuilles et se trouveront en difficulté si les investisseurs veulent retirer leur argent. Fitch Ratings, la BCE et la BRI ont reconnu le problème de ces crédits très risqués, tandis que la Fed se fait au contraire très discrète et noie le poisson, afin d’éviter la panique.

La situation économique réelle des États-Unis ne correspond en rien à l’image médiatique répandue dans le monde. Le chômage est à un niveau minimum de 8-10 % selon Béatrice Mathieu, la rédactrice en chef de L’Express, très loin du plein emploi tant vanté. La dette globale de 72.000 milliards de $ des États-Unis ne sera jamais remboursée car elle a été gaspillée dans des achats de biens de consommation et de rachats d’actions au lieu d’investissements réels dans les entreprises. La dette des particuliers américains (crédits hypothécaires, cartes de crédits, dépenses médicales, achat de voiture, crédits étudiants) s’élève à 13.500 milliards de $, soit 1.000 milliards de plus qu’en 2008. 54 % des États américains sont en quasi-faillite avec une classification D ou F, les dépenses pour les futures retraites n’étant pas provisionnées. Les fonds d’investissement, les assurances et les banques sont assis aux États-Unis sur une bombe à retardement.

La BCE vit un psychodrame, les Allemands étant fous furieux des taux bas et de la relance à venir du « QE » par Draghi ! Sabine Lautenschläger, membre éminente du directoire de la BCE a donné sa démission le jeudi 26 septembre, deux ans avant l’expiration de son mandat. Les Allemands ont déjà connu les effets de la planche à billets en 1923, ne veulent pas entendre parler de la stupide théorie monétaire moderne et prétendent que la situation actuelle n’est pas supportable à long terme. Il n’y a en fait que 3 pays sérieux en zone euro : l’Autriche, les Pays-Bas et l’Allemagne

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