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samedi, 02 mai 2020

CIVITAS devant le Conseil d’Etat pour rendre la Messe aux catholiques

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Un communiqué d'Alain Escada, président de CIVITAS :

Ce 1er mai 2020, cet après-midi, CIVITAS a déposé une requête en référé liberté par devant le Conseil d’Etat contre l’article 8 du décret 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

Pour rappel, cet article 8 du décret 2020-293 interdit l’accueil du public et par conséquent le culte public dans les lieux de culte à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de vingt personnes.

En conséquence, les catholiques n’ont accès à la Sainte Messe dans les églises de France que pour les enterrements. Ils sont privés de l’accès aux sacrements indispensables à leur vie spirituelle et religieuse.

CIVITAS lance cette action devant le Conseil d’Etat pour rendre aux catholiques la liberté fondamentale d’exercer leur culte public.

Pour ce faire, il a été déposé une requête par laquelle CIVITAS demande au juge des référés du Conseil d’Etat , sur le fondement de l’article L.521-2 du code de justice administrative, d’enjoindre au Premier ministre : 1) à titre principal d’abroger l’article 8 alinéa IV du décret n°2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et d’autoriser le culte public en édictant les actes règlementaires, circulaires et lignes directrices nécessaires à cet effet, et ce sur le plan national ; à titre subsidiaire, d’abroger l’article 8 alinéa IV de ce même décret et d’autoriser le culte public en édictant les actes règlementaires, circulaires et lignes directrices nécessaires à cet effet, et ce dans les départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin, de la Moselle et de la collectivité territoriale de la Guyane ; 2) de mettre à la charge de l’Etat la somme de 4.000 euros au titre de l’article L.761-1 du code de justice administrative.

Cette action a été dénommée “Opération Saint Georges”.

CIVITAS rappelle que les ministres du culte sont investis des pouvoirs de police de l’église et de culte par le Titre V de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat. Ces pouvoirs de police, reconnus à maintes reprises par le Conseil d’Etat, permettent sur le plan juridique aux prêtres d’imposer aux fidèles, dans les églises et chapelles, les mesures de distanciation sociale et autres mesures sanitaires proportionnées à l’épidémie.

CIVITAS dénonce la logique du Gouvernement visant à détruire la pratique religieuse et l'assistance régulière à la Sainte Messe. Le Covid-19 ne s’attrape pas plus facilement dans une église que dans une file à l’entrée ou à la caisse d’un supermarché.

Le Conseil d’Etat a désigné :
- le Premier ministre et le Ministère des Solidarités et de la Santé comme défendeurs
- le défenseur des droits comme observateur

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Le capitalisme face à l’incertitude radicale du monde

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Par Giles Laferté*

Du manque de masques et de tests à l’annonce d’un déconfinement chaoti­que, un sentiment d’im­provisation a traversé nos sociétés, qui contraste avec l’exercice classique d’un pou­ voir dont l’autorité sociale repose justement sur la préparation de l’avenir. Comme un adolescent qui se pense immortel, pourquoi l’Occident n’a­-t­-il cru à cette crise annocée que face au mur ?

A mesure de l’étendue de la crise, les populations en voudront tou­jours plus à leurs dirigeants, les sanctionnant politiquement le jour venu. Et nous devrons proba­blement vivre des conséquences ju­diciaires vengeresses. Les oppositions politiques de chaque gouver­nement en feront leur miel. Mais il semble un peu court de résoudre par ce jeu démocratique notre difficulté collective. Tous auraient probablement failli. La diffi­culté des démocraties occidentales est générale. Au-­delà des erreurs per­sonnelles de tel ou tel dirigeant, les explications sont plus fondamenta­les et sans doute multiples.

L’une d’elles pourrait être inscrite dans l’esprit même d’un moment du capitalisme. Il est sans doute révéla­teur que les plus capitalistes des dirigeants, Donald Trump et Jair Bolsonaro, ont le plus longtemps possi­ble nié la catastrophe qui s’annonçait – notons que ce sont les mêmes qui sont climatosceptiques et n’y croi­ront probablement que lorsqu’il sera trop tard – comme si, par autoconvic­tion, ils avaient le pouvoir de gar­der l’avenir prédictible et sous leur contrôle. Longtemps, une telle crise est demeurée pour beaucoup impen­sable. Une fois admis ce qui s’avan­çait, Donald Trump a alors été clair : « On n’arrête pas le capitalisme. » Cette phrase interpelle pour qui s’intéresse au processus historique.

Trop de personnes, de projets, d’en­ treprises sont engagés dans l’avenir par la dette pour que les possibles prévus n’adviennent pas. Le remède serait pire que le mal ! La perte de contrôle produit une catastrophe économique et sociale qui sidère gouvernants et population. Et la réponse est sans doute en partie là, dans la capacité du capitalisme à se convaincre, en s’appuyant sur le « sa­voir médical » et sur l’Etat notam­ment, qu’il peut réduire l’incertitude radicale du monde en construisant une société prédictible et certifiée, capable de gérer son risque.

Capitalisme autoréalisateur

Concernant la santé, cela se lit dans les questionnaires que nous rem­ plissons auprès des assureurs au moment de demander un prêt. Informé du risque global du groupe dans lequel est catégorisé le client et lui affectant ainsi une probabilité de décès, il suffit d’appliquer un prix plus élevé à la mesure du risque de ce groupe pour produire un avenir assuré. La santé est une variable prévisible à l’échelle collective. Des business plans au credit scoring, des études de marché au bilan des entre­ prises, du tracking au marketing automatisé, tout conduit à certifier l’information économique et à réduire les incertitudes pour les transformer en risque optimisé par catégorie de personnes, d’entre­ prises, de marchés.

Ces catégories sont produites à la fois par les données statistiques mises en série, toujours ré­affinées par les big data, qui valent de l’or puisqu’ils enregistrent nos compor­tements et prédisent l’avenir proba­bilisé, et par les certifications délivrées par les institutions au premier rang desquelles l’Etat, grâce à l’appa­reil scolaire (les diplômes) ou les impôts (les déclarations fiscales, les états matrimoniaux et actes de naissance...), et les employeurs (feuilles de salaire).

Cette profusion de données ren­force une société capitaliste qui contrôle et se rêve autoréalisatrice et reproductive. La banque, comme gardienne du futur probabilisé de la société salariale et entrepreneu­riale, accordera ou non un prêt selon le profil social et médical et selon la nature des activités envisagées. Endettons­-nous, consommons, inves­tissons, puisque l’avenir aux possi­bles finis est assuré.

L’orgueil de l’Occident

La crise de 2008 avait été décrite comme une crise de ce modèle pro­babiliste. Le choc était interne à la finance qui, en somme, avait péché par mécompréhension des mécani­ques comportementales et indivi­duelles qui s’agrègent pour former un mouvement collectif, une ques­tion effectivement redoutable pour les sciences sociales. Le passé qui se reproduit est en effet l’idéal de l’ave­nir capitaliste. En 2008, les banques avaient failli à garantir l’avenir, mais l’Etat était venu le ré­assurer. Les failles de notre esprit de calcul maximisateur ont été colmatées, et nous avons continué collectivement à penser que l’incertitude majeure était sous contrôle.

Même quand le tonnerre a grondé en Chine, même informés des dan­gers, nous avons encore cru qu’une crise de cette ampleur ne pouvait nous atteindre. L’orgueil des sociétés occidentales assurées sur l’avenir produit la sidération actuelle de se voir confinés dans une économie qu’il a pourtant bien fallu arrêter. Et, là encore, les Etats des économies dominantes du monde entier se précipitent pour annoncer des plans de relance et tenir des discours rassurants. Nous serons bientôt de nouveau sauvés.

Une résistance cognitive s’est instal­lée dans nos esprits, convaincus que le progrès scientifique et social avait éradiqué les grandes incertitudes collectives. Comme si le risque n’était désormais plus qu’individuel, risque que les banquiers nomment mala­ droitement les « accidents de la vie ». Cette croyance probabiliste pèche par son positivisme et par sa lecture individualiste des comportements sociaux. L’avenir n’est pas un monde fini des possibles connus, et le capitalisme peine à le penser comme une interaction collective entre nous et notre environnement. Le capita­lisme contemporain semble tourner comme ce hamster prisonnier de sa roue du temps répétitif.

La crise actuelle sonne comme un ultime avertissement pour les crises majeures du 21e  siècle qui s’annon­cent : les sociétés occidentales ne peuvent se laisser prédire l’avenir par ceux-­là même qui ont intérêt à ce qu’il se répète, au risque de nous entraîner collectivement dans le mur des possibles non probabilisés, et pourtant les plus probables.

(*) Gilles Laferté est directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

Source Le Monde 03/05/2020

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Journal du chaos

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LES GRANDS EMMERDEMENTS DU CONFINEMENT

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Cette fin de semaine, dans le cadre de notre grande enquête sur "l'après crise", nous vous proposons, en deux parties, la contribution de Pieter Kerstens.

Depuis le lancement de la revue Synthèse nationale, à l'automne 2006, Pieter Kerstens tient la chronique économique et, généralement, ses articles annoncent avec précision ce qui va se passer... Alors, devin le Belge ? N'allons pas chercher midi à 14 h... Ses sources d'inspiration sont beaucoup plus simples. Polyglotte en bon Bruxellois qu'il est, Pieter décortique chaque jour avec son regard critique de militant accompli les grands titres de la presse européenne. Celle-ci étant beaucoup plus disserte que notre presse hexagonale trop souvent alignée sur les poncifs de l'idéologie dominante.

Ainsi, en septembre 2008, il avait annoncé avant tout le monde la crise. Pour s'en convaincre, il suffit de consulter notre numéro du mois de juin précédent. Beaucoup refusèrent de le croire mais, très vite, les faits lui donnèrent raison. Un livre reprenant ses articles de l'époque est d'ailleurs toujours en vente aujourd'hui, vous pouvez vous le procurer en cliquant ici

Voici donc la première partie de sa contribution. La seconde sera en ligne demain dimanche.

S.N

Pieter Kerstens

Avec une parfaite synchronisation, la grande majorité des gouvernements occidentaux, et les européens en particulier, ont imposé un confinement (réelle assignation à résidence) à leurs peuples, sous prétexte de ralentir l’épidémie de Covid-19.

Aucun responsable politique, aucune sommité médicale ni scientifique renommée n’a fait appel au devoir de mémoire indispensable, pour évoquer les épidémies précédentes bien plus mortelles que celle que nous vivons et qui jusqu’à maintenant n’a pas fait exploser le nombre mensuel de décès en France (57.000 en moyenne ces 5 dernières années). En décembre 1969 et en janvier 1970, l’épidémie de H1N1 avait entraîné la mort de 32.000 personnes (souvent très âgées en souffrant d’autres pathologies), sans pour cela que les ministres, le Président ou les médias n’expriment la moindre émotion ou ne s’adressent aux Français pour disserter sur un score journalier des ravages de la maladie.

Emotivité et pleurnicheries sont les deux mamelles de l’Europe hédoniste

Selon l’allocution du docteur Micron, le 13 avril dernier, nous allons vers « des jours meilleurs et des jours heureux ».Cet oracle du mondialisme à visage humain tente, malgré des constats alarmants, de réanimer la confiance de la population, après les cafouillages, les mensonges et l’impréparation de l’administration face à cette épidémie connue de la sphère sanitaire mondiale depuis le début décembre 2019.

Pourquoi une quarantaine stricte pour les malades contaminés n’a-t-elle pas été mise en place ?

Pourquoi le prétendu « Conseil Scientifique » nommé par le docteur Micron n’a-t-il pas imposé des tests de dépistages généralisé ?

Pourquoi le Ministre de la Santé et ses homologues n’ont-ils pas autorisé le port d’un masque pour tous ?

Pourquoi avoir imposé une réclusion à domicile à l’ensemble de la population saine et non pas en priorité pour les gens malades ?

En réalité, cette stratégie de réclusion à domicile n’a été décidée que pour masquer l’imprévoyance, l’incapacité et l’incompétence des chefs d’Etat et de Gouvernement face à une pénurie de masques de protection, de tests de dépistage pour les malades et le manque d’installations hospitalières et d’appareils respiratoires dans la plupart des pays.

En isolant les forces vives de la Nation, les travailleurs, le docteur Micron et ses charlatans ont mis l’économie française à l’arrêt, (20.796 décès au 21/04) tout comme ailleurs en Italie (24.114 morts) en Espagne (21.282 morts) ou en Belgique (5.828 morts) alors qu’au Japon (130 millions d’habitants) et seulement 210 morts à la date du 21 avril, à Taïwan (24 millions d’habitants) 9 morts, en Corée du Sud (53 millions d’habitants) et 238 morts, en Suède (11 millions d’habitants) et 1.765 morts, ces pays n’ont pas stoppé leurs activités et permis une vie quotidienne normale.

L’Allemagne, peuplée de 88 millions de personnes n’a eu que 4.862 décès, sans confinement, soit 5 fois moins que les Italiens qui ne sont que 60 millions !

Comment la Belgique qui compte 11 millions de personnes a-t-elle 25 fois plus de morts qu’en Corée où la population est 5 fois plus nombreuse et où il n’y avait aucune interdiction de circuler ?

Pourquoi en France y-a-il eu 100 fois plus de décès qu’au Japon qui totalise 2 fois plus d’habitants, non confinés ?

Les euro-mondialistes aux manettes de nos pays vont devoir quand même s’expliquer et rendre des comptes pour les décisions imbéciles qui très certainement vont nous entraîner vers le chaos, décisions dictées par la crainte d’affronter le nombre de décès, d’annoncer la venue de la mort pour certains et la responsabilité d’un bilan mortuaire important pour les vieillards au terme de leur existence.

Nous devons tous disparaître un jour et personne ne peut nier que « dès que nous sommes sortis du ventre de notre mère, nous sommes condamnés à mort ! »

Les Américains confrontés aux difficultés

L’arrêt brutal des économies dans la plupart des pays européens et une grande partie du monde conduira certainement à une récession et un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) d’au moins 10%.

Cette récession nous mènera vers un appauvrissement des peuples et les plus démunis d’entre nous connaitront une misère durable, malgré les différentes promesses d’aides, de subventions, de prêts à taux zéro, des reports de taxes et impôts ou de dons divers.

Pour s’en rendre compte, le site américains « us.debt.clock.org » nous informe en temps réel de statistiques économiques et financières très instructives.

Entre le 6 et le 22 avril, la dette publique des USA est passée de 23.844 milliards de dollars à 24.484 milliards, soit 640 milliards en 2 semaines !

Le nombre d’actifs américains qui était de 158 millions de personnes en 2000 est descendu à 156 millions le 6 avril et à seulement  136 millions le 22 avril 2020.

Les sans-emplois se chiffraient à 14 millions le 6 avril et ont augmenté à 32 millions le 22 avril.

Quant aux inactifs qui étaient 81 millions en 2000, ils sont passés à 89 millions le 6 avril pour culminer à 104 millions le 22 avril.

Pour parvenir à rendre l’Amérique à nouveau « Grande », le Président Trump à fait fonctionner la planche à billets nuit et jour, depuis fin 2016, réduisant les impôts, vitaminant la Bourse, cajolant les pétroliers et promettant la lune aux crédules et aux naïfs. Son bilan est un réel fiasco qui se chiffera en milliers de milliards de dollars de dettes, payables par les générations futures.

Un choc pétrolier qui va accentuer la crise économique en préparation

Invité surprise au bal du Covid-19, un chaos pétrolier créé par l’Arabie Saoudite, a mené le prix du baril de pétrole en territoire négatif et à des cotations intenables pour les pétroliers de l’Amérique du Nord. En moyenne le baril de pétrole américain (WTI) valait 86 dollars en 2017 ; puis 68 dollars début 2020 ; on le retrouve à 50 dollars fin février, puis 36 dollars le 11 mars et 20 dollars le 18 mars. Le 22 avril 2020 il cote encore 14 dollars, prix non rentable pour le pétrole et le gaz de schiste qui impose une cotation au-delà de 50 dollars le baril.

Il faut donc s’attendre à une kyrielle de faillites dans ce secteur (et aussi en amont pour les multiples sous-traitants) dans les semaines à venir et par conséquence à de graves difficultés pour l’économie américaine.

A titre de comparaison, le pétrole de la mer du Nord (le Brent) cotait plus de 75 dollars début 2020, puis 36 dollars le 11 mars, 25 dollars le 23 mars et 20 dollars ce 22 avril 2020.

Ces cotations obéissent bien évidemment à la loi de l’offre et de la demande. Fin 2019 l’économie mondiale présentait déjà des signes de faiblesse, la production pétrolière était excédentaire vers la fin de l’année. Les mesures de réclusion à domicile prises en Chine ont amené un fort ralentissement de l’industrie et des services de l’Empire du Milieu, au plus grand bénéfice du Viet-Nam, nouveau sous-traitant des consortiums chinois, où aucune restriction n’a été appliquée. La consommation mondiale a chuté de 30% pour atteindre environ 100 millions de barils par jour, alors que la production actuelle serait d’environ 120 millions barils/jour.

Il est probable que les consommateurs, et/ou les utilisateurs de pétrole brut et raffiné, puissent encore bénéficier de baisses des prix dans les semaines à venir, ce qui améliorera aussi les balances commerciales des pays importateurs. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Mais si l’on est cloîtré chez soi, on n’utilise pas sa voiture et le réservoir ne se vide pas ! Cette situation pourrait avoir une prolongation dans les 4 mois à venir si la liberté d’aller et venir et celle de travailler dans tous les secteurs économiques (hôtels, restaurants, dancings, bars, cinémas, stades, salles de spectacles, ou multiples festivals) n’était pas rétablie.

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13:35 Publié dans Notre enquête sur l'après mondialisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Vers la fin des « ponts » du mois de mai ?

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Georges Feltin-Tracol

Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF, le syndicat du CAC 40, ne fait pas dans la nuance. Dans un entretien au Figaro du 10 avril dernier, il déclarait que pour sortir de la crise économique imputée au coronavirus, les Français devraient travailler plus longtemps, avoir moins de congés payés et accepter de perdre des jours fériés. La rengaine n’est pas nouvelle. Elle démontre qu’en digne héritier des négriers industriels des XIXe et XXe siècles, le MEDEF s’accroche encore à de vieilles lunes.

L’automatisation, l’informatique et la robotisation modifient durablement les conditions de travail. Déjà, à la fin des années 1960, les grands patrons ont poussé Pompidou à privilégier l’immigration de main-d’œuvre étrangère aux dépens de l’installation, certes coûteuse au départ, des premières chaînes de montage automatiques qui auraient probablement évité l’actuel « Grand Remplacement » [comme cela a été le cas au Japon ; [NdR].

Sans la pandémie de covid– 19, le mois de mai 2020 eut été propice à de courts séjours touristiques grâce à quatre sympathiques « ponts » : les 1er, 2 et 3 mai; les 8, 9 et 10 mai; les 21, 22, 23 et 24 mai pour l’Ascension, et même les 30 et 31 mai ainsi que le 1er juin pour la Pentecôte.Tous ces ponts ne peuvent qu’enrager les hiérarques du grand patronat. Ils aimeraient un monde dans lequel les salariés trimeraient deux cents heures par semaine pour un demi euro et donneraient à leur direction cent, deux cents ou trois cents euros chaque mois dans l’espoir de garder leur emploi.

Le MEDEF ne représente qu’une minorité de patrons, vrais bureaucrates du capital. Ce ne sont pas des capitaines d’industrie audacieux prêts à hypothéquer leurs biens personnels pour la bonne marche de leur entreprise. Ces aventuriers économiques se retrouvent chez les artisans, les indépendants et les chefs des petites et moyennes entreprises, soit les plus affectés par le confinement imbécile et pour qui les aides exceptionnelles de l’État sont compliquées à obtenir en raison d’une paperasserie administrative proliférante.

En 2020, la productivité française ne repose plus sur la durée journalière du temps de travail, les 35 heures par semaine, les cinq semaines de congés payés, le repos dominical et les onze jours fériés (hors particularités propres à l’Outre-mer). La demande du grand patronat de les réduire rejoint les exigences répétées des multiculturalistes qui remplaceraient volontiers une à deux fêtes chrétiennes par une à deux autres fêtes monothéistes exogènes. Les deux groupes œuvrent de concert.

Déplorable Premier ministre du sinistre Chirac, le Poitevin Jean-Pierre Raffarin a rétabli en 2004 la corvée seigneuriale avec la « journée de solidarité » prévue à l’origine pour parasiter le lundi de Pentecôte. Il s’agissait par un jour de travail gratuit de financer la dépendance des personnes âgées sans jamais solliciter le capital et les « parlementeurs ». Le pognon ainsi soutiré aux travailleurs permet en fait de rembourser les intérêts de la dette abyssale de l’Hexagone.

Reporter le plus tard possible l’âge légal de la retraite, rogner sur les congés payés, augmenter la durée hebdomadaire et quotidienne du temps de travail, supprimer des jours fériés, voilà les propositions soi-disant innovantes d’une clique patronale aveugle aux nouveaux enjeux. Ces bouffons déphasés s’enferrent dans leur incompétence libérale policière progressiste et continuent à regarder la décennie 2020 avec les lunettes de 1880 ! Le grand patronat composé de fonctionnaires salariés pantouflards payés à coup de stock options et de parachutes dorés ne saisit pas l’imbrication croissante des questions sociale, écologique et nationale (ou identitaire). Peu importe, il sera tôt ou tard éjecté et remplacé par une élite nouvelle consciente des nouveaux défis.

Et s’il faut abroger des jours fériés, plutôt que de s’attaquer aux célébrations chrétiennes, que la « Ripoublique » hexagonale commence par réduire les siennes. Abolissons les funestes 8-Mai et 14-Juillet ! On ne peut pas se satisfaire de la sujétion de l’Europe par le bolchévisme de Wall Street et de la City. On ne peut pas non plus fêter la prise d’une forteresse royale qui n’accueillait qu’un noble incestueux, un fou, un apprenti-régicide et quatre faux monnayeurs. On ne doit pas non plus se féliciter de la fête organisée un an plus tard sur le Champ de Mars parisien et dont le déroulement cacha l’évidente duplicité des parties en présence.

Sans réclamer la reconnaissance officielle du 10 juillet 1940, il serait bien que le 27 juillet devienne la nouvelle fête nationale française en souvenir de la victoire de Bouvines en 1214. Allié  au jeune prince des Romains Frédéric de Hohenstaufen et du pape Innocent III, le roi de France Philippe II Auguste gagna grâce aux milices communales des bourgs francs du Nord sur les troupes anglaises du roi Jean sans Terre, d’un comte de Flandre félon et de l’usurpateur impérial le guelfe Otton IV. Si on peut encore vibrer à l’évocation du sacre des souverains français à Reims, le récit de la Fête de la Fédération n’émeut guère. L’historien médiéviste et résistant français Marc Bloch voyait dans le ravissement commun de ces deux événements une preuve marquante de francité. Pour la circonstance, notre européanité l’emporte nettement.

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°170 publiée sur Europe Maxima cliquez là

13:34 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |