jeudi, 07 mai 2020
Déconfinement : un gouvernement amok entre improvisation et autoritarisme.
23:10 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
SOLIDARITÉ SOCIALE
Pierre Vial Terre & peuple cliquez ici
Comme bien souvent, nos camarades italiens de CASAPOUND nous montrent le chemin à suivre : organiser le soutien entre nous et surtout venir à l’aide des plus démunis d’entre nous. Les mots c’est bien, les actes c’est mieux. TERRE ET PEUPLE se doit de suivre un tel exemple et j’invite nos camarades à le faire, sachant que je prendrai ma part à ce travail comme il est normal. Le réseau SOLIDARITE SOCIALE aura mission de gérer au mieux les initiatives apportant des réponses concrètes aux besoins de nos compatriotes dans le domaine social et j’y veillerai personnellement.
D’un mal peut sortir un bien. La pandémie du coronavirus a fait redécouvrir à nombre de nos compatriotes l’importance, la nécessité du lien social. Je mets bien sûr à part ceux qui, murés dans leur égoïsme et leur nombrilisme, sont donc des parasites, appartenant le plus souvent aux milieux bourgeois et cosmopolites. Ces gens ne nous intéressent pas, laissons les à leur médiocrité. Mais les autres, tous les autres, nous devons nous en préoccuper. A partir du moment où ils appartiennent à notre communauté ethnique (laquelle a des leçons à prendre en matière de solidarité auprès de communautés allogènes qui ont pour principe de ne jamais laisser tomber leurs membres dans le besoin).
Nous devons militer pour de nouvelles formes de sociabilité. Je dis nouvelles parce qu’on les redécouvre mais au vrai elles existent depuis longtemps. Et je pense, en écrivant cela, à cet héritage proudhonien auquel on se réfère de plus en plus, comme le fait par exemple Michel Onfray. Proudhon, né d’un père tonnelier et d’une mère cuisinière, fut placé comme bouvier dès l’âge de sept ans. Son milieu d’origine est donc artisanal et paysan, ces racines permettant de mieux comprendre sa personnalité : Edouard Droz écrit (P.J. Proudhon, 1909) : « Il resta paysan toute sa vie, défiant à l’égard des gens de la ville, regardant de travers les maisons à plus d’un étage ». Obligé, pour gagner sa vie, d’interrompre des études prometteuses, il devient à dix-neuf ans ouvrier typographe et ensuite correcteur. Poussé par la soif d’apprendre, il connaît le grec, le latin, l’hébreu (qu’il a appris seul) et acquiert de solides connaissances en théologie. S’étant juré de rester fidèle à la classe ouvrière, il forge pour elle une doctrine, basée sur la solidarité, le fédéralisme et le mutualisme. Son actualité se traduit, aujourd’hui, par le recours au localisme, qui entre dans les mœurs et dont nous sommes de chauds partisans.
Mais avant Proudhon, en remontant plus haut dans le temps, existaient ces communautés villageoises, lorsque la terre de France était paysanne, dont les membres n’avaient pas besoin de grands discours pour exercer une entraide quotidienne et se serrer spontanément les coudes dans les temps de détresse : nul besoin de parler de solidarité communautaire puisqu’elle était vécue. On redécouvre cela aujourd’hui, dans certains villages voire dans certains quartiers urbains et il nous faut participer activement à cette renaissance, ce que Thibaut Isabel exprime joliment en écrivant dans Nouvelle Ecole (numéro 67, 2018) qu’il faut « restaurer le terreau communautaire indispensable à toute maturation, afin de permettre à la fleur humaine de s’épanouir à nouveau ».
Recréer du lien entre les êtres, faire renaître une SOLIDARITE SOCIALE, cela passe d’abord par la prise en compte des besoins des autres, matériels, psychologiques, moraux. Nombre de personnes se révèlent, dans les temps difficiles que nous vivons, capables d’un dévouement souvent discret mais efficace. Prendre des nouvelles d’une personne âgée, trop souvent seule, lui fournir ce dont elle a besoin, c’est lui apporter un réconfort précieux. A cet égard il faut dire un mot des problèmes de ravitaillement. Il faut privilégier au maximum une production alimentaire locale, distribuée par des circuits courts. Quant on la chance de posséder de la terre, même sur une petite superficie, il faut consacrer le maximum d’efforts à créer et entretenir un potager, un poulailler. Avantages évidents, on sait ce que l’on mange, on gagne une autonomie au moins partielle, on peut organiser des échanges de produits entre amis ou simples voisins (j’échange mes pommes de terre contre tes œufs), on fait la nique aux supermarchés.
Bien des citadins réalisent, à l’occasion de la pandémie et du confinement, qu’on peut changer de vie, ne serait-ce que par la diffusion du télé-travail, qui est une authentique révolution des mœurs car il donne la possibilité d’échapper aux étouffantes contraintes qui emprisonnent beaucoup de salariés dans un cadre de travail et des horaires liberticides, le plus souvent dans l’univers bétonné des grandes villes. Pouvoir vivre dans le cadre libérateur des petites villes ou des villages, plus près de la nature, en réduisant sensiblement ses dépenses de logement, de déplacement : c’est cela « changer la vie », loin des slogans et des mensonges des politiciens.
Le retour à la terre, dont les salonnards se sont gaussés en décrétant que c’était une formule pétainiste, donc maudite, est une simple réaction de bon sens, la redécouverte de vérités élémentaires au moment où une sainte trouille pousse nombre de citadins à dévaliser les rayons des supermarchés pour entasser tout et n’importe quoi. « La terre, elle, ne ment pas » : une vérité d’évidence que seuls des scribouillards parisiens peuvent nier et dont la formulation est due au juif Emmanuel Berl, rédigeant en juin 1940 un discours de commande à l’usage du maréchal Pétain… Petit rappel destiné aux incultes.
Tout ce qui favorise l’autonomie des gens au détriment du centralisme et de la massification est bon à prendre. Et si on me demande si un tel point de vue est de gauche ou de droite je réponds que je m’en fiche éperdument, tout comme la mère de famille dont le seul souci est de nourrir ses gosses.
23:09 Publié dans Les Nouvelles du Front de Pierre Vial | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Le JOURNAL DE TV LIBERTÉS (JEUDI 7 MAI)
21:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Comment notre Etat s’est fait hara-kiri
Jean-Yves Le Gallou
Les Français croient encore qu’ils disposent d’une administration napoléonienne : verticale, avec des ministres et des préfets, bref des chefs. C’est faux : après quinze ans de « modernisation », il n’y a plus que des « managers administratifs » qui pratiquent la « transversalité », recherchent « la qualité » et la « performance ». C’est précisément pour cela que la France manque de masques, de tests et de stratégie sanitaire face au coronavirus.
La « mise sous tension » du secteur santé a d’abord conduit à supprimer les stocks de masques. Et les « bonnes pratiques » de passation des marchés publics ont débouché sur la passation de trois très gros marchés à la Chine. On aurait pu en commander à une centaine de producteurs différents ou bien relocaliser en France la production de masques, ou encore favoriser l’artisanat commercial ou familial.
Des masques… fin juin
Autant de solutions pragmatiques qui n’auraient pas su satisfaire les (trois !) bureaux différents du service des achats du ministère de la Santé : les bureaux du « contrôle », de la « procédure » et de la « performance (!) ». Seuls de très gros marchés pouvaient correspondre aux exigences de la Sainte Trinité managériale en termes de droit, de normes et de règles de gestion. Grâce à ce cahier des charges, les Français auront de beaux et bons masques aux normes Afnor et commandés selon des procédures ISO… fin juin !
Et il ne s’est trouvé personne, ni ministre, ni directeur, pour bousculer, au vu des circonstances exceptionnelles, ces règles nuisibles. Si pour De Gaulle « L’action est le jeu divin du héros », le respect de la procédure est le devoir mesquin du bureaucrate managérial.
C’est un peu la même histoire pour les tests. Dans l’organisation traditionnelle de la France, le préfet coiffait les services départementaux de l’État, notamment la direction de l’Action sanitaire et sociale et les services vétérinaires. Trop simple. Au nom de la « modernisation » deux réformes ont été engagées : la « mutualisation » et la « régionalisation ». Résultat : nous disposons de douze agences régionales de santé (ARS) en métropole (après la fusion des régions voulues par François Hollande). Quant aux services vétérinaires, ils sont restés à la main des préfets dans le cadre des directions de la protection des populations ou des directions de la cohésion sociale.
Tests : trois semaines de perdues
Pour les tests, les labos publics des services vétérinaires disposaient des moyens les plus importants. Mais ils sont restés trois semaines l’arme au pied. Pas question pour la Santé de faire appel aux gueux de l’Agriculture. Ni pour les ARS de solliciter des services préfectoraux. D’autant qu’entre deux discours-fleuve, le Premier ministre a manqué de temps pour rendre des arbitrages…
Pour les traitements des malades symptomatiques, on a assisté aux mêmes délires : le lancement à grands sons de trompe d’une étude européenne (donc lourde par nature) sur les soins hospitaliers à privilégier en cas de forme d’expression grave de la maladie. Fantastique pour les « managers » de la Direction Générale de la Santé (DGS) et les grands laboratoires pharmaceutiques. Sauf que pour lutter contre l’épidémie, la vraie priorité aurait été de traiter dès l’origine les formes bénignes de la maladie pour limiter la contagion et essayer d’enrayer l’engorgement des services hospitaliers. Tout en laissant les médecins généralistes ou exerçant en Ehpad tester différentes pratiques. Au lieu de se borner à recommander (sans étude randomisée au demeurant)… la seule prise d’aspirine.
Des circulaires aussi parfaites qu’inapplicables
Le déconfinement ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices. Le gouvernement a annoncé qu’il se ferait autour de deux pivots : les préfets et les maires. Ce qui pourrait passer pour un retour au bon sens territorial est aussi une entreprise de défausse. On vous explique : les administrations centrales de la Santé et de L’Éducation pondent des circulaires aussi parfaites qu’inapplicables. Si les préfets et les maires veulent les mettre en œuvre, ils ne déconfinent pas. S’ils veulent déconfiner, ils en prennent leur aise avec les circulaires : mais en cas de poursuites pénales (pour mise en danger de la vie d’autrui), ce sont eux qui se retrouvent devant les tribunaux. Philippe, Blanquer, Véran, et les directeurs d’administration qui en dépendent ne gouvernent pas, ils se bornent à se protéger des suites judiciaires de leur mal gouvernance.
C’est ainsi que le juge judiciaire va de facto imposer une poursuite du confinement au-delà des simples exigences sanitaires. Un juge judiciaire doublement irresponsable
– parce qu’il juge de ce qu’il aurait fallu faire ou ne pas faire A POSTERIORI, ce qui est plutôt… commode,
– et que lui n’est en rien responsable, ni poursuivable, pour ce qu’il décide.
Ce qu’on appelle l’État de droit n’est rien d’autre qu’une dictature judiciaire.
Le déclin du courage
C’est le grand Soljenitsyne, dans son discours de Harvard en 1978, qui explique le mieux notre situation : « Le déclin du courage est ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son sens noble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis (…) Une société qui s’est installée sur le terrain de la loi sans vouloir aller plus haut n’utilise que faiblement les facultés les plus élevées de l’homme. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée une atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l‘homme. Et face aux épreuves du siècle qui menacent, jamais les béquilles juridiques ne suffiront à maintenir les gens debout. »
Source Causer cliquez ici
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