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mercredi, 13 mai 2020

Deutschsland uber alles !

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Le billet de Patrick Parment

La pandémie que connaît l’Europe ne fait pas qu’affecter les individus mais elle fait  également remonter à la surface ce que Herman von Keyserling, dans un ouvrage célèbre, intitulait la psychologie des peuples. Chaque peuple a sa propre personnalité et si l’Europe repose sur une unité raciale, religieuse et historique, chaque peuple diffère par sa mentalité et ses mœurs. Si c’est en effet la guerre qui a été le moteur du développement de la civilisation européenne – guerres essentiellement territoriales, il faut le souligner – jamais elles n’ont atteint une telle intensité et une telle absurdité que les deux dernières guerres mondiales, conséquence directe de l’émergence d’une nouvelle gouvernance en Europe, démocratique et républicaine. Nos monarchies étaient régies par une vision politique de leur espace, la République par l’argent et la corruption. Donc mondialiste par essence !

La Première Guerre mondiale a eu pour cause la volonté des Anglais de détruire l’appareil industriel allemand, la Seconde fut une guerre idéologique basée sur le refus du chancelier Hitler se soumettre à une vision capitaliste et anglo-saxonne du monde. Raison pour laquelle au sortir de 1945, l’idée a germé chez les Européens de bâtir une union européenne afin d’éviter toute nouvelle boucherie dont, au final, nous seuls faisons les frais. C’est ainsi qu’on a accouché de l’Union européenne, une institution qui va se révéler bancale mais qui a suscité un véritable engouement européen parmi les peuples. C’est en effet un « machin » mal géré mais qui au final, ne demande qu’à être réformé. Sa disparition serait bien pis que son maintien, à l’heure où – malheureusement – les nations s’effacent au profit d’ensemble continentaux : l’Asie, la Chine, l’Amérique, la Russie et le nain qu’est l’Europe. Mais un nain géographique uniquement puisque c’est le lieu même qui a donné au monde sa configuration actuelle. Avec tous les défauts que cela comporte évidemment.

L’irruption du coronavirus à l’échelle mondiale vient subitement bouleverser l’ordre du monde qui s’était installé à la suite de la chute du communisme et l’émergence d’un capitalise financier dévastateur et mortifère. L’Europe est particulièrement touchée, nos économies sont à plat, un chômage de grande ampleur nous guette et voici soudain que l’Allemagne, par la voix de sa Cour constitutionnelle, remet en cause l’existence même de cette union en refusant que le droit communautaire s’impose au droit allemand. L’Allemagne fait soudain preuve d’un nationalisme qu’on ne lui connaissait pas étant donné l’application qu’elle met à en tuer toute résurgence. Entendons-nous bien, le nationalisme que nous prônons n’est pas anti-communautaire, bien au contraire. Il est pour que chacun au sein de la Communauté conserve son identité, sa personnalité et que sa finalité ne soit pas essentiellement monétaire.

L’urgence devant laquelle nous sommes est bien d’ordre financier, à savoir d’éviter que nos économies d’effondrent et que tout le tissu économique et social que représentent nos PMI/PME et autres artisans ainsi que nos grandes entreprises ne disparaissent. Car, il y a fort à parier que ce serait la porte ouverte à une guerre sociale dont on ne peut mesurer les conséquences.

Or, c’est précisément à l’heure même où l’Europe peut faire preuve de sa solidarité et donc de son utilité que l’Allemagne risque d’abandonner le navire. Elle, dont on dit aussi qu’elle en est le véritable moteur. La question que l’on se pose est : face aux juges de la Cour suprême de Karlsrhue, que pensent les Allemands de cette initiative ?

A l’heure où la solidarité doit jouer, ce que propose Emmanuel Macron n’est pas stupide : mutualiser les dettes et les faire prendre en charge par la Banque centrale européenne (BCE). Et donc dépasser le clivage qui sourd entre une Europe du Nord, économe et une Europe du Sud dépensière. Doit-on rappeler que ces pays du Nord et l’Allemagne en particulier ont laissé la Grèce se débrouiller avec les vagues migratoires, au même titre que l’Italie, l’Espagne et la France. Cette Europe du Nord s’est défilée quand le Sud était confronté à une véritable invasion, tout comme personne n’a rien eu à dire quand la mère Merkel a légalisé un million d’immigrés. Revers de la médaille, ces pays du Nord commencent à se rendre compte des ravages socio-économiques et culturels que causent les immigrés et la présence d’un islam qui n’a rien à faire ici.

La disparition de cette Europe, même bancale, risquerait d’être au final pire que son maintien.

13:49 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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