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jeudi, 25 février 2021

S’il était candidat à la présidentielle, je soutiendrais Éric Zemmour

Andre Murawski-869.jpgAndré MURAWSKI

Conseiller régional

Hauts-de-France

Quatorze mois avant l’élection présidentielle de 2022, le paysage politique français présente un aspect particulièrement uniforme, même si des inconnues subsistent en provenance de telle ou telle formation.

Pour faire simple, les politiques conduites dans notre pays dans les domaines économique, social et, depuis quelques années, environnemental, présentent à la fois une grande continuité et une incontestable similitude. En effet, depuis le début des années 1990, ni la droite, ni la gauche institutionnelles ne se distinguent plus sur le plan doctrinal comme ce fut le cas à l’époque où le libéralisme et le marxisme proposaient des offres politiques clairement différenciées.

Jusqu’en 2017, la droite majoritairement représentée par le RPR, devenu l’UMP, puis LR, ainsi que la gauche, représentée elle par le PS, se sont succédé au pouvoir en ne se distinguant que sur certaines nuances. La gauche en matière sociétale ; la droite dans le domaine sécuritaire. Mais l’une comme l’autre ont souscrit au projet de construction européenne et consenti des transferts toujours plus importants de souveraineté y compris en renonçant à appliquer le principe de subsidiarité, pourtant explicitement reconnu par les traités. Inspirée par le projet européen, cette convergence des politiques a abouti, en 2017, à l’élection d’Emmanuel Macron qui a amalgamé les deux sensibilités au détriment du PS et de LR lors des élections législatives de 2017. Aujourd’hui, malgré des ancrages locaux encore solides, le PS comme LR ne semblent pas en position de reprendre l’initiative en 2022, faute de candidats incontournables.

Toujours jusqu’en 2017, le FN, ensuite devenu RN, est passé du statut de parti protestataire à celui de parti d’alternance, disposant seul au fil des ans d’une base électorale suffisante pour proposer une offre politique alternative. Ses espoirs ont toutefois été ruinés, tant par ses adversaires que par ses faiblesses internes. Ainsi, au moyen d’une tactique de diabolisation systématique mobilisant classe politique, représentants des médias, responsables associatifs et intellectuels influents, la gauche et la droite institutionnelles sont parvenues à isoler durablement le FN, condamnant tout accord, décourageant toute alliance et limitant finalement sévèrement son implantation sur le plan local. Mais c’est aussi le manque de professionnalisme qui a pénalisé le FN, entraînant un turnover très important préjudiciable en termes de compétences, une situation financière très préoccupante préjudiciable en termes d’indépendance et de marges de manœuvre, et des affaires judiciaires graves préjudiciables en termes d’image.

En réalité, il existe d’étranges similitudes entre LReM, parti présidentiel, et le RN. Les deux formations politiques soutiennent l’un Emmanuel Macron, l’autre Marine Le Pen, dont un sondage a indiqué qu’ils seront vraisemblablement présents au second tour de l’élection présidentielle, même si le même sondage montrait que les Français ne souhaitent pas cette configuration. Les deux partis rencontrent régulièrement des difficultés avec leurs élus et leurs cadres, et connaissent défections et démissions. Les deux partis sont confrontés à une fuite de leurs adhérents, même si ce phénomène est moins mesurable à LReM qui n’impose pas de cotisation à ses membres. Les deux partis adhèrent au nouvel ordre mondial, depuis le début pour la LReM, de plus en plus pour le RN dont le discours trahit une soumission toujours plus grande au politiquement correct qu’il s’agisse d’immigration, d’identité, de monnaie, de l’Union européenne ou, tout récemment, de dette souveraine. Après la convergence entre les anciennes gauche et droite institutionnelles, il semble donc, toutes proportions gardées, qu’un mouvement de convergence se dessine entre LReM et le RN.

LReM et le RN apparaissent donc aujourd’hui comme deux petits colosses, mais des petits colosses aux pieds d’argile, dont l’effondrement pourrait bien survenir de manière inattendue. Emmanuel Macron pourrait s’effondrer victime de l’impopularité de sa gouvernance, marquée par la casse sociale, la dure répression des Gilets Jaunes et la gestion chaotique de la crise du COVID-19. Marine Le Pen, pour ce qui la concerne, pourrait bien subir le contrecoup du recentrage de son discours, de l’abandon des fondamentaux du FN/RN et d’un manque de convictions nettement décelable, à tel point que le débat qui l’a opposée à Gérald Darmanin a été considéré comme ayant eu lieu « à front renversé ». Les Français qui ne se reconnaissent ni dans Emmanuel Macron, ni dans Marine Le Pen, et qui aspirent à une autre politique, plus protectrice de notre souveraineté nationale, plus respectueuse de nos libertés fondamentales, plus attachée à notre histoire et à notre identité, plus soucieuse de notre indépendance économique et culturelle, ces Français contemplent un espace. Un espace politique inoccupé.

Pour le moment en effet, cet espace politique est vide. Toutefois, il pourrait être rempli. L’histoire de France ne manque pas d’exemples de personnages qui ont répondu à l’appel du pays au moment où la classe politique montrait ses limites. Un récent sondage a révélé qu’un journaliste, Eric Zemmour, avait un réel potentiel.

Que penser d’Eric Zemmour ? Journaliste émérite et débatteur passionné, il a multiplié par 10 l’audience de la chaîne Cnews. Son œuvre d’écrivain, de polémiste, donne la mesure de ses qualités intellectuelles. Son essai « le Suicide français », fruit d’un long travail et de nombreuses réflexions, témoigne de l’étendue de sa culture et de son amour de la France. Son professionnalisme de journaliste engagé, intransigeant, montre la sincérité de ses convictions et les procès qui lui ont été faits ont révélé la force de son caractère. L’homme est intéressant. Son discours séduit. Etrangère à un sérail politique déconsidéré, sa candidature à la présidence de la République pourrait offrir une véritable alternative à nos compatriotes.

Zemmour sera-t-il candidat ? Lui seul peut répondre et il dispose encore d’un peu de temps. Doit-il être candidat ? La situation de la France lui est connue et s’il n’est pas homme à se dérober, il lui appartient de prendre sa décision dans la paix et le secret de sa conscience. Peut-il être candidat ? Je veux croire que si le destin le désignait, si les Français confirmaient le premier sondage et l’amplifiaient, sa candidature ne serait pas seulement possible : Elle serait nécessaire. En réalité, j’ignore si Zemmour sera candidat. Ce que je sais en revanche, c’est que s’il décidait de l’être, je me tiendrais à sa disposition pour lui apporter mon entier soutien, si tel était son désir.

Source Riposte laïque cliquez ici

11:07 Publié dans Revue de presse, Tribunes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Fable celtique... Méditation au menhir de Saint-Uzec

Saint-Uzec-1.jpg

Fañch an Teureug (François l’Oursin, en français)

Il se dresse là, dans son enclos sacré, à la lisière de la lande d’ajoncs et de genêts, à un jet de pierre du fameux Radome de Pleumeur-Bodou… J’y suis allé pour m’y recueillir…

Les moines irlandais, quand ils sont arrivés en Armorique pour la christianiser, ont découvert des menhirs et des dolmens, comme chez eux. Missionnaires, ils n’ont pas cherché à gommer la civilisation qui était déjà là avant eux, mais plutôt à la réorienter vers la religion chrétienne. Ils n’ont pas abattu les menhirs, ils les ont christianisés ! Le menhir de Saint-Uzec est de ceux-là, qui porte, gravés dans le granite, les "instruments de la Passion" du Christ : la croix, l’échelle, les clous, le marteau…

Et là, au pied de ce menhir, j’ai médité… Cette réalisation des hommes, d’il y a si longtemps et pourtant encore si actuelle aujourd’hui, ne représente-t-elle pas pour nous le devoir de transmettre ?

Sur la côte bretonne, chaulé en blanc, le menhir devient un amer qui permettra au navigateur de faire le point, de savoir se positionner sur la carte, d'éviter les écueils, de prendre ses alignements pour rentrer sans encombre au port…

En son sommet, allumez un feu et il deviendra un phare qui avertira les marins de la présence de récifs mortels… Pièges courants en politique !

Placez une vigie en son faîte. Il avertira le recteur de la paroisse qui sonnera le tocsin au clocher du village pour alerter les habitants de l’invasion qui se prépare… Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ?

En petit modèle, le menhir peut être utilisé comme lest, allongé en fond de cale du bateau. L‘embarcation tiendra mieux la mer et gardera plus facilement le cap dans une mer tempétueuse… Ce qui arrive souvent en politique !

Au fond de la crique, le menhir servira de très sûr amarrage pour le mouillage de son esquif ! Cela lui évitera de dériver dans des courants mauvais et de s’échouer dans quelque vasière…

Et puis, en une ronde autour du menhir, les filles et les gars du village viendront danser au son nasillard de la bombarde de Matilin an Dall, le penn soner Mathurin l'Aveugle (*) ... Et dans la lande, des amours enflammeront les cœurs. Et viendront alors d’autres enfants qui continueront la longue chaîne des générations de chez nous…

Bref ! Dans la vie, en navigation comme en politique, un menhir c'est indispensable !

 … J’en étais là de ma méditation quand d’autres pensées plus rudes m’ont assailli…

Je vous vois venir… Vous allez penser : ce "Fañch" est un sacré flatteur, un courtisan bien prompt à faire des courbettes devant le Commandeur. Que nenni ! Je tente seulement de ne pas trop oublier. Ce que je raconte, c’est par pure nostalgie d’une jeunesse qui fut militante. Et parce qu'il faut rester lucide...

Dans une récente interview de Jean-Marie Le Pen, le journaliste remarquait que notre "Menhir" pardonnait souvent à ceux qui l’avaient trahi mais qu’il ne s’excusait jamais. A mon petit avis, c’est assez bien vu !

Il y a un point, au moins et capital, pour le quel nous pouvons faire des reproches à notre "Menhir" : en plaçant sa fille à la tête du mouvement pour lequel nous nous sommes tant dévoués, il nous a joué un bien mauvais tour !

Par cette décision, le Menhir a glissé un vilain petit caillou dans la chaussure des Nationaux. Dès lors, pas facile de piquer des pointes de vitesse sur le sentier des douaniers !

Depuis les débuts de l'héritière, nous étions méfiants. Quand on a abandonné son prénom de baptême pour en prendre un autre plus "maritime", c’est déjà mauvais signe. Quand le nouveau capitaine "shanghaille" un équipage douteux et qu'il change ensuite le nom du bateau et surtout de cap, là ça devient très critique. Les pêcheurs bretons vous le diront : ça porte la poisse !

Et si, en plus, l’on tente d’abattre méchamment le Menhir, alors là, ça devient grave et même impardonnable !

Mais, nous autres Celtes, nous avons la tête dure. S'avouer vaincus ? Pas question !

Dans la lande de Pleumeur, autour du menhir de Saint-Uzec, se cache sûrement un petit Korrigan qui ne va pas tarder à se dévoiler pour quelques facéties de sa composition !

Alors là, comme disent les Douarnenistes : "On aura du goût !" Kenavo !

En Trégor, février 2021

(*) Mathurin l'Aveugle ? Le bandeau sur l'oeil ? Ça ne vous dit pas quelque chose ? Bizarre, non ?

11:05 Publié dans Légendes et patrimoines identitaires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Une France anomique

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Luc Rouban est sociologue et directeur de recherches au CNRS. Dans une note intitulée « La République désintégrée » pour le baromètre de la confiance publique du Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof) il analyse le regard que portent les Français sur leur propre pays. Et il constate que ce qui gagne notre pays, c’est l’anomie, c’est-à-dire la disparition des valeurs communes à la société française. Autrement dit, tout ce qui fait une nation. Et notre propre modèle culturel depuis que la gauche a sinistré l’instruction publique pour la remplacer par un magma informe que certains n’ont pas hésité à qualifier de « fabrique des crétins ». Et rien n’indique que cette immigration ne s’arrête quand des préfets distribuent des cartes d’identité et des permis de séjour à quiconque arrive d’Afrique, du Pakistan et d’ailleurs, histoire d’en faire un bon Berrichon, Picard ou Breton, etc., comme le suggèrent un peu rapidement et à tort – à notre avis - Eric Zemmour ou Marine Le Pen. L’avenir des Français ne se joue certainement pas dans ces zones de non-droit qui pullulent sur notre territoire. Il n’y a que nos politiques et autres intellectuelles des cavernes pour ne pas le savoir.

Lire l’entretien ICI.

08:35 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |