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mardi, 06 avril 2021

LES SABOTEURS DE NOS MODES DE VIE

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Pieter Kerstens

• Ces flagorneurs de la Davos Goldman Sachs Idéologie (D.G.S.I) qui, de bulles en krachs et de crises en récessions, appauvrissent les peuples et se remplissent les poches. En janvier, ces « maîtres du monde » se sont encore réunis pour actualiser leur politique de domination de notre planète et partager leurs intérêts réciproques. 

• Ces charlatans des droits-de-l’hommiste qui à longueur de journée nous gavent des heurts et malheurs des « sans-papiers » ou des « djeunes », ces hors-la-loi qui encombrent nos rues et ces racailles qui gangrènent notre quotidien. 

• Ces médiocres enseignants qui nous imposent un devoir de mémoire à géométrie variable, véritable gruyère qui ignore les 100 millions de victimes du marxisme putride, de Lénine à Mugabe ou de Mao à Maduro. 

• Ces adorateurs de la repentance unilatérale et exclusivement anti-coloniale, nous inondent de leurs mensonges, pendant que les fils de l’Empire du Milieu dévastent aujourd’hui le continent africain et exterminent les Ouïgours. 

• Ces eurocrates arrogants qui pondent des directives ineptes et nous obligent à proclamer des lois qui condamnent nos industries, au prétexte d’une « économie durable », d’un commerce « équitable », du principe de « précaution » ou encore de taxes sur la pollution. Dans la guerre commerciale que nous connaissons depuis 40 ans, cela signifie que nos gouvernements exigent des chefs d’entreprises qu’ils s’engagent dans une course de fond, mais handicapés d’un sac de 50 kgs sur le dos :  on nage en plein délire ! 

• Ces gouvernants et ces pourriticards qui ignorent nos maux permanents (chômage, insécurité, immigration sauvage, rage taxatrice), mais nous étranglent d’impôts nouveaux afin de pouvoir continuer à gaspiller les deniers publics en entretenant leurs utopies multiculturelles, leurs bataillons de copains et de coquins à tous les échelons (communes, départements, régions, état, Europe) et surtout les privilèges qui s’y rapportent…

• Ces minorités perverties et décadentes qui ont imposé un « mariage pour tous » contre nature, alors qu’une foule de chômeurs attend « l’emploi pour tous ». 

• Ces lobbies agissant contre notre identité, ennemis de notre civilisation et fossoyeurs de la culture gréco-romaine. 

• Ces fraudeurs viscéraux et invétérés -réels voleurs de leurs concitoyens- qui profitent des avantages de l’Etat-Providence (écoles, hôpitaux, transports publics, pompiers, justice ou police), sans vouloir en payer le coût ! 600 milliards d’euros dorment dans les paradis fiscaux sous les tropiques et au Luxembourg.

• Ces gourous nauséabonds qui régissent la « Pensée Unique », délivrent des certificats de « Politiquement Correct » et donnent des leçons de démocrasse à la Terre entière.

•  Ces laquais du Nouvel Ordre Mondial qui sèment le chaos et la destruction à travers le monde et s’érigent en prophètes pour désigner le Bien et le Mal, les Gentils et les Méchants comme on l’a vu en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Egypte, en Tunisie ou à Bahreïn hier, et au Yémen, en Syrie et au Mali maintenant …avant l’Iran demain ? 

• Ces Khmers verts qui nous imposent leurs dogmes de la « mobilité urbaine » fondée sur le vélo pour tous et la voiture pour personne. Ces écolos-nantis nichant dans les beaux quartiers voudraient nous forcer à l’achat d’une électricité « verte » dont le bilan carbone et le coût du KWh sont trois fois plus élevés que ceux du nucléaire ! Et ne parlons pas des impostures du réchauffement climatique, du trou d’ozone, ou des biocarburants…

• Ces ayatollahs du mondialisme « tous azimuts » qui ont squatté les organismes internationaux et conduisent l’Europe vers un cimetière industriel avec une vue imprenable sur un désert économique.

• Ces centaines de milliers de parasites sociaux -véritables sangsues financières- qui vivent aux crochets des travailleurs (sans aucune contrepartie), alors qu’ils sont en majorité sains de corps et d’esprit, mais qui rouspètent en permanence, parce qu’ils veulent encore plus, toujours plus d’allocations, de subventions ou d’aides diverses.  

• Ces racailles qui attaquent les plus faibles de notre société et dont la mise hors d’état de nuire de 6.000 d’entre eux ramènerait la paix dans les cités et le silence dans les rangs.

• Cette pègre immigrée responsable de la majorité des délits et des crimes dont le rapatriement immédiat réduirait de 90% la rubrique « faits divers » et viderait les prisons.

• Ces banksters et leurs complices au Pouvoir, seuls responsables de la crise profonde que nous vivons et dont la place est derrière les barreaux, à l’exemple de 2 banquiers islandais condamnés en décembre 2012 à la prison ferme.

• Ces utopistes enragés qui stigmatisent en permanence leurs opposants populistes ou nationalistes aux prétextes qu’ils seraient « repliés sur eux-mêmes », qu’ils auraient « peur de l’autre », qu’ils seraient « égoïstes » et « intolérants » et qu’ils manqueraient de « solidarité » en désignant les immigrés comme « responsables de tous nos maux ».

Que ces émules de Vychinski prennent garde et ne soient pas entrainés dans une véritable « tornade blanche » qui nettoierait les écuries du Régime ! 

• Ces éternels bobos-socialauds-marxistes qui nous menacent avec leur terrorisme intellectuel et pourchassent les esprits rebelles de leur Police de la Pensée, en oubliant que ce sont eux qui ont saboté le niveau des connaissances scolaires et universitaires. 

• Ces fanatiques du laïcisme à tous les étages, qui ont vidé les églises pour remplir les mosquées, s’étonnent maintenant de l’Islam triomphant qui s’incruste partout dans notre société, en nous imposant ses modes de vie et ses croyances médiévales, dans nos écoles, nos universités, nos supermarchés, notre administration et nos mairies.

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Agression contre Bernard Tapie : la chronique d'André Berkoff

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L’ABBÉ YANN-VARI PERROT : POUR LA FOI ET LA BRETAGNE

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Youenn Caouissin

Article paru dans le n°56 de la revue Synthèse nationale.

N’en déplaise à certains, l’abbé Yann-Vari Perrot (1877-1943) fut la plus grande personnalité du « Mouvement breton » de la première moitié du XXe siècle, et de nos jours il le reste, étant donné la pénurie d’élites authentiquement bretonnes, dans tous les domaines… 

L'abbé Perrot, fils d’une fa-mille paysanne léonarde, très tôt orphelin, fut élevé par un oncle et une tante, avec leurs cinq enfants, dans l’amour de la foi et de la Bretagne, et bien évidemment, dans la langue bretonne. À l’âge de 12 ans, il entre à l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes de Guingamp, où on lui fait comprendre qu’il ne doit plus parler breton, sinon c’est la punition. Il en est ainsi dans la plupart des écoles chrétiennes, et ce, malgré les recommandations des évêques de défendre et promouvoir la langue bretonne. Mais cette interdiction l’est plus encore dans les écoles de la République. Pour le petit léonard qui n’a jusque-là parlé que breton, c’est le choc. Très éveillé d’esprit, c’est de cette interdiction que va naître sa vocation de défendre sa langue maternelle dont il perçoit les immenses richesses. Après ses années de séminaire où sa personnalité « d’entraîneur d’hommes » est remarquée par ses supérieurs, il est ordonné en juillet 1903 en la cathédrale de Quimper. C’est aussi le temps des persécutions religieuses. Le gouvernement français aux mains des anticléricaux, des francs-maçons (dont les plus beaux spécimens sont Émile Combes ou Georges Clemenceau) rejoue la Révolution française en spoliant l’Église de ses biens, en chassant les congrégations religieuses de leurs couvents, de leurs monastères, en leur interdisant l’enseignement et toute action sociale. Parallèlement, le gouvernement mène une guerre acharnée contre la langue bretonne, aussi bien à l’école qu’à l’église. Il ne lui a pas échappé que combattre la foi et la langue en Bretagne participe d’un tout. Le jeune abbé Perrot, avec ses compatriotes qu’inquiètent ces persécutions, sont dès lors décidés à rendre « coup pour coup » à cette engeance jacobine, anti-bretonne, anti-chrétienne, qui entend détruire la Bretagne. Ce sont aussi les années qui voient, avec une nouvelle génération, naître le premier Parti nationaliste breton (PNB). Dès lors, le combat breton ne va plus se contenter d’être l’œuvre d’aimables cercles régionalistes de notables érudits, se consacrant exclusivement à l’Histoire, le culturel, l’archéologie. Désormais, il va investir le terrain politique est investi. L’abbé Perrot qui se défend de se mêler de politique, surtout en tant que prêtre, sait parfaitement que les combats pour la langue, la culture bretonne et la foi ne peuvent se soustraire à ce combat, car finalement tout est politique, car l’ennemi est politique et même idéologique.

Le Bleun-Brug, un Puy du Fou avant l’heure

En 1905, au château de Kerjean en Saint Vougay, dont il est recteur, l’abbé Perrot fonde la fête du Bleun-Brug (Fleur de Bruyère). Cet événement, pour lequel il reçoit les soutiens de l’Église, de tous les notables, dont la majorité appartient à la noblesse bretonne encore très influente, mêle, loin de tout folklore, le culturel et le spirituel. L’enjeu est d’importance, car par le festif intelligent, il s’agit de rendre aux Bretons leur fierté de… Bretons. Fierté de leur langue, de leurs traditions, de leurs costumes, de leur culture, de leur Histoire dont ils ignorent tout. Parmi les personnalités qui vont promouvoir et défendre l’œuvre naissante de l’abbé Perrot, le Comte Albert de Mun qui œuvre avec La Tour du Pin à l’application de lois sociales en conformité avec la Doctrine sociale de l’Église. Justement, le programme éminemment social catholique du Bleun-Brug le séduit au point d’en accepter la présidence d’honneur, et de le défendre jusque dans l’enceinte du Palais Bourbon. C’est ainsi que jusqu’en 1914, le Bleun-Brug va aller de succès en succès, et être un événement vraiment populaire.

Août 1914, c’est la guerre, la mobilisation générale. Un monde s’apprête à disparaître, mais personne ne le sait. Toute l’œuvre de reconquête de l’âme, de la culture bretonne qu’a suscité en 10 ans le Bleun-Brug est anéantie ; l’abbé Perrot est contraint de suspendre la publication de sa revue Feiz ha Breiz qui était « La Voix du Bleun-Brug et de la renaissance bretonne ».  

L’abbé Perrot est mobilisé. La République, qui n’a de cesse de diffamer, de persécuter les prêtres, est bien aise de les mobiliser pour sa défense, et le clergé breton paiera un lourd tribut du sang dans cette boucherie européenne. Comme beaucoup de ses confrères, l’abbé Perrot remplira sans hésiter, en tant qu’infirmier-brancardier, ses devoirs et sera le compagnon d’infortune de ses compatriotes si nombreux à se faire tuer pour les « valeurs de la République ». Il va même se comporter en héros, n’hésitant pas, au risque de sa vie, à prendre la place d’un père de famille qui était envoyé en mission au cœur du front et avait toutes les chances d’y laisser sa peau. Pour ce sacrifice risqué, mais réussi, l’abbé Perrot sera cité à l’Ordre de la Nation et recevra la Croix de guerre du combattant et la Médaille militaire Interalliée de la Victoire. Plus tard, à ceux qui l’accuseront par son militantisme breton de nourrir et diffuser un « esprit anti-français », il n’hésitera pas à mettre sous le nez de ses accusateurs ses états de service au front.

Une société bretonne totalement bouleversée

En quatre années de guerre, la société bretonne a été plus bouleversée que par les quatre siècles d’union à la France. De retour du front, l’abbé Perrot ne reconnaît plus la Bretagne qu’il avait laissée quatre ans plutôt ; tout a changé : les mentalités, les habitudes, l’habillement où domine chez les hommes l’affreuse casquette prolétaire qui a remplacé l’élégant et fier chapeau breton, et chez les jeunes filles et les femmes, ce n’est guère mieux. La langue bretonne, les traditions ont partout reculé, y compris à l’église. La guerre a accéléré la francisation des Bretons. Désormais, beaucoup, fiers de leur nouveau statut de héros de guerre, ne se considèrent plus que comme français et tournent le dos à la société bretonne d’avant, incarnée par le costume ou la langue. C’est dans ce contexte d’une société blessée au cœur, où domine les veuves, les orphelins, les mutilés, que l’abbé Perrot va relancer son Bleun-Brug, sa revue Feiz ha Breiz. Il peut toujours compter sur les notables qui le soutenaient avant la guerre, mais leur influence a beaucoup diminué. La guerre a aussi porté un coup fatal à la petite noblesse bretonne, au clergé, et le combat breton s’annonce difficile. Bien que les Bretons, les prêtres, se soit montrés exemplaires au front, le gouvernement français, sans reconnaissance, va reprendre sa guerre contre tout ce qui est breton. Ce sera la célèbre insulte aux Bretons du député De Monzie : « Pour l’unité de la France, la langue bretonne doit disparaître ! », parfait résumé de l’entreprise d’acculturation menée par la France républicaine, jacobine, maçonnique.

De 1920 à 1943, malgré bien des difficultés, des oppositions de toute nature, l’œuvre du Bleun-Brug va, comme avant-guerre, aller de succès en succès, et c’est bien pour cela qu’il va être l’objet d’attaques constantes visant à entraver sa marche en avant. Si l’abbé Perrot peut compter sur le sotien de sa hiérarchie, ce soutien est néanmoins un frein car le regard que l’Église porte sur la question bretonne diffère de celui de l’abbé Perrot, non sur le fond, mais sur la forme : la vision de l’Église est culturelle, celle de l’abbé Perrot est franchement nationaliste, d’où les conflits continuels avec son évêque, Monseigneur Duparc, et plus encore avec son vicaire général, Joncour.

En 1930, pour « calmer » les ardeurs nationalistes de l’abbé Perrot, son évêque le nomme recteur de Scrignac. Cette commune rurale des Monts d’Arrée, entièrement déchristianisée, est un fief communiste, tant et si bien qu’on l’appelle « la montagne rouge » ou encore « la petite Russie bretonne ». Cette nomination en un lieu où l’Église est haïe est indiscutablement une sanction pour l’abbé Perrot, et va se révéler par la suite être lourde de conséquences.

Quoi qu’il en soit, cet exil, loin de calmer les ardeurs bretonnes de l’abbé Perrot, va au contraire décupler son zèle combatif. L’abbé va faire de son presbytère de Scrignac un « haut lieu du nationalisme breton et de la culture bretonne », où va se retrouver toute une jeunesse militante, non seulement bretonne mais aussi des autres pays celtiques. L’abbé Perrot est un prêtre rassembleur, il a en horreur les querelles stériles entre Bretons qui militent pour la même cause, la Bretagne, et tout le monde se le tient pour dit. Il est intransigeant sur deux points non négociables : la Foi et la Bretagne, sa devise-programme pour le relèvement de la Bretagne n’est-elle pas Feiz ha Breiz (Foi et Bretagne).

Historien, poète, musicien, dramaturge, linguiste, bâtisseur

C’est sur plusieurs fronts qu’il va mener son combat, car pour le relèvement de la Bretagne tout se tient. Il est donc indispensable de prendre en compte tout ce qui fait l’âme de la Bretagne : son histoire, (le plus grand des défauts des Bretons étant, par la faute de la République, d’ignorer qu’ils ont aussi une histoire), sa culture (chants, musique, littérature, et bien évidemment la langue qu’on lui avait interdit de parler quand il était jeune. Ses Bleun-Brug sont l’occasion de défendre, de promouvoir tous les tous les aspects de l’identité bretonne, par la culture, le théâtre… Ces années d’entre-deux-guerres sont extrêmement riches en initiatives, grâce à des associations comme les Seiz Breur (les sept Frères) ou An Droellen (la Spirale) qui regroupent ce qu’il y a de meilleur dans l’artisanat, l’art breton. Le mot d’ordre est alors que tous ce qui se crée soit source de beauté, de sacré et puise aux racines les plus profondes de l’âme, de la culture bretonne, celte.

L’abbé Perrot est aussi un prêtre bâtisseur. À son époque, le patrimoine architectural breton, qu’il soit religieux ou profane, est dans un état très proche de la ruine, et porte toujours les stigmates du vandalisme des sans-culottes. Son rêve : effacer toutes les plaies de la Révolution en restaurant églises, chapelles, calvaires, manoirs.

C’est dans cet esprit qu’en 1935, dans les ruines de l’abbaye de Landévennec, il lance le projet de la reconstruire. Ce rêve, il n’en verra pas l’aboutissement car il ne deviendra réalité qu’en 1953, Aujourd’hui, si ce lieu de culte est ressuscité, c’est grâce à l’abbé Perrot. Malheureusement, celui-ci en a été bien mal récompensé : son intervention est totalement occultée et l’abbaye, gagnées aux lubies conciliaires, progressistes et apatrides, ne perd pas une occasion de trahir l’idéal breton qui lui a permis de renaître.

Le chef-d’œuvre de l’abbé sera la reconstruction de la chapelle Notre-Dame de Koad-Kéo en Scrignac, elle aussi ruinée par la Révolution, rebâtie dans un style néo-breton, mais en fidélité aux racines architecturales de l’esprit celte. Il avait encore bien des projets, comme repeupler toutes les niches intérieures et extérieures des églises et chapelles, des statues de saints abattues par les sans-culottes. De quoi donner du travail aux granitiers et sculpteurs durant toute leur vie, tant ces niches se comptent par milliers. Il voulait aussi ériger au sommet du Menez Home, qui domine la Baie de Douarnenez, une gigantesque statue (17 mètres de haut) de Sainte Anne. Mais, comme la Première Guerre mondiale, la Seconde va réduire à néant ces autres vingt années de luttes, et rendre irréversible la francisation, la laïcisation de la Bretagne.

Défenseur de l’école chrétienne, contre toutes les idéologies

L’abbé Perrot sait parfaitement que le combat breton se situe aussi, et d’abord, au niveau de l’enseignement. La République et ses « Hussards » le savent aussi et emploient tous les moyens pour déraciner les petits Bretons. Dans ce combat, l’abbé Perrot a le soutien de sa hiérarchie, mais est trop souvent contré par des confrères, des religieuses que séduisent les idées modernistes en embuscade. Une phrase résume sa pensée, phrase d’une grande actualité, tant pour la France que pour toutes les nations d’Europe, à l’heure où les mondialistes s’efforcent de déraciner leurs jeunesses : « Il y a des écoles où l’on enseigne à renier Dieu. Dans presque toutes on leur apprend à renier leur patrie. Est-il un crime plus grand que de dresser un peuple à ne pas croire en Dieu, à ne pas croire en la patrie ? », constat d’une grande actualité, tant pour la France que pour toutes les patries d’Europe où les mondialistes s’efforcent prioritairement de déraciner leurs jeunesses.

Dès le début de son sacerdoce, il va se faire connaître comme un farouche ennemi de toutes les idéologies anti-chrétiennes qui ont en germe le mondialisme niveleur des patries : franc-maçonnerie, laïcisme, jacobinisme, progressisme, qu’il soit laïque ou « chrétien », communisme... De ce fait, il va se faire beaucoup d’ennemis. Il dérange d’autant plus que tous les Bretons conscients de leur identité le reconnaissent comme chef et « père spirituel ». Toute l’engeance anti-chrétienne, anti-bretonne a reconnu dans le recteur de Scrignac l’homme à abattre. Chateaubriand disait : « La Révolution justifiait ses crimes par des calomnies pour faire ensuite de ses calomnies le prétexte de ses crimes ». C’est exactement à quoi vont s’employer ses ennemis. La Seconde Guerre mondiale, l’Occupation, la Résistance vont offrir autant d’occasions de passer à l’acte. Éliminer l’abbé Perrot, et du même coup décapiter le mouvement breton devient une urgence. Ce sera chose faite à la « Libération ». C’est bien parce qu’il s’opposait à toutes les forces destructrices des patries et du christianisme qu’il est assassiné en 1943. Or, de nos jours, ces forces révolutionnaires continuent de poursuivre de leur haine Yann Vari Perrot. Ainsi, en avril 2018, soixante-quinze ans après le meurtre, sa tombe ainsi que la chapelle Notre-Dame de Koat-Keo, à Scrignac, ont été profanées (croix celtique renversée et tags « antifas »). Puis, en juillet 2019, trois mois après Notre-Dame de Paris, la chapelle a été la proie d’un terrible incendie…  

L’abbé Perrot va être accusé de collaboration avec l’occupant, une accusation facilitée par la présence d’une petite Kommandantur dans son presbytère. La publication dans sa revue, Feiz ha Breiz du massacre de Katyn qu’il attribue aux Soviétiques, sa dénonciation des bombardements criminels des villes bretonnes, françaises, allemandes signent en quelque sorte son arrêt de mort. Il justifie son article sur Katyn par le fait qu’il ne veut pas que les forêts bretonnes deviennent de nouveaux Katyn en cas de victoire des Rouges, Mais ce que les communistes ne pardonnent pas à l’abbé Perrot, c’est qu’il est parvenu, malgré bien des épreuves, à ramener à Dieu une grande partie des Scrignaciens, à les détourner du communisme. Il était donc urgent d’en finir avec un curé qui ne se contentait par de dire la messe et de confesser, comme ses confrères et qui avait l’outrecuidance de donner une conscience bretonne aux Bretons, à la jeunesse.

En septembre 1943, un « tribunal » se réunit à Scaër, et des juges autoproclamés décident la mort de l’abbé, « convaincu d’avoir dénoncé des patriotes aux Allemands ». Le 12 décembre 1943, jour de la Saint Corentin, l’abbé Perrot s’en va dire la messe du saint dans la chapelle Saint Corentin de Toul ar Groaz qu’il a restaurée treize ans plus tôt.  Sur le chemin du retour, en compagnie de son petit enfant de chœur, son assassin, Jean Thépot, désigné pour exécuter la sentence, l’attend, révolver au poing. Il est midi. Deux coups de feu retentissent dans la campagne. L’abbé, mortellement atteint, tombe, exactement au même endroit et dans les mêmes circonstances (tout en marchant il disait son chapelet) que son prédécesseur, l’abbé Klaoda Jegou, abattu en 1797 par les sans-culottes. Il va agonir sur le bord de la route, dans son sang, la boue et le froid, durant trois heures, sans secours, sinon celui de sa servante Anna Le Douce, accourue, qui pleure et le sert dans ses bras. C’est seulement vers 15 heures que, prévenus, les Allemands viennent le chercher et l’emmener au Presbytère où il décédera à sept heures du soir.

La nouvelle de son assassinat est un choc terrible pour l’ensemble du mouvement breton, pour tous les nationalistes qui viennent de perdre leur Père. Les communistes n’ont pas frappés au hasard, mettant ainsi en place un engrenage répressif irréversible. Les obsèques de l’abbé Perrot attirent  à Scrignac toute l’élite bretonne, et bien des personnalités du monde celtique ; elles sont présidées par Monseigneur Duparc, et leur solennité est digne des obsèques d’un « Prince de l’Église », d’un chef d’État, et surtout du martyr, du saint qu’il est devenu par son sang versé pour la Foi et la Bretagne. La cérémonie a lieu sous haute surveillance allemande, car les maquisards communistes ont fait savoir leur intention de tuer tous ceux qui seraient présents, l’occasion étant trop belle pour en finir avec le mouvement nationaliste breton.

Le 27 janvier 1944, en l’église Saint Germain de Rennes, le Comité Consultatif de Bretagne dont était membre l’abbé Perrot fait célébrer une messe solennelle de Requiem. Comme à Scrignac pour les obsèques, toute l’élite culturelle et politique bretonne est présente, ainsi que divers corps constitués. Monsieur Abel Bonnard, ministre de l’Éducation nationale, a tenu au nom du gouvernement à s’y faire représenter. Cet hommage réaffirme l’aura indiscutable de l’humble recteur de Scrignac.

Un sacerdoce exemplaire

Ses ennemis, certains confrères, parfois sa hiérarchie et des amis lui ont reproché de « sacrifier son ministère à ses combats bretons ». Ce reproche injuste le faisait pleurer et entrer dans une sainte colère. Il répliquait qu’il était « Soldat du Christ avant tout ». Sa de-vise Feiz ha Breiz en témoignait : la Foi d’abord, la Bretagne ensuite, mais pour lui, il n’y avait pas de problème car les deux était indissociables. La Bretagne ne pouvant être véritablement bretonne qu’en étant chrétienne, alors elle serait. L’abbé Perrot avait pour souci la jeunesse « sa plus belle couronne ». Pour lui, la défense du mariage, de la famille nombreuse, cellule sacrée du pays, garante de son avenir, était un combat d’urgence, face aux menaces des lois mortifères de la République. Il aimait la beauté, le sacré d’une belle liturgie qui élève l’âme vers Dieu et ancre l’homme dans la foi. L’abbé Perrot était un prêtre exemplaire, un monument d’humilité et de charité, calquant tout son sacerdoce sur l’exemple des saints bretons dont il était un grand spécialiste. En cela, il fut, et il reste le modèle parfait du prêtre au service de son peuple, comme le fut le prêtre polonais, le père Jerzy Popieluszko, assassiné par les communistes en octobre 1984, et pour les mêmes raisons puisqu’il disait que « son cri était celui de sa patrie ». Le cri de l’abbé Perrot fut aussi « le cri de sa patrie bretonne » menacée dans toute son identité par cette République apostate, niveleuse des petites patries. Perrot, Popieluszko, deux prêtres témoins de la barbarie communiste.

Malheureusement, les Bretons et l’Église ignorent l’abbé Perrot, perpétuent la doxa communiste, alors que les Polonais ont reconnu le Père Popieluszko comme héros, et surtout comme martyr et saint. Nous pouvons affirmer que si la Bretagne avait suivi la voie que lui montrait l’abbé Perrot, à savoir une fidélité sans failles à ses racines bretonnes, chrétiennes, elle ne serait pas aujourd’hui le clone d’une France décadente, submergée, au bord de la disparition. L’abbé Perrot disait en 1930 que « Si la France est tombée si bas, c’est parce qu’en elle, depuis la Révolution, toutes les vertus chrétiennes se sont éteintes les unes après les autres, et qu’elle risque de ne plus s’en relever ».

Un avertissement d’actualité, pour la France, pour la Bretagne, pour l’Europe, pour notre civilisation…   

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ERIC ZEMMOUR : UN CANDIDAT PAR-DELÀ LES SONDAGES ET LES AUGURES

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Jacques Bompard, maire d'Orange

Plus l’hypothèse Zemmour s’immisce dans le paysage politique de la future présidentielle, plus les sondages tentent de cerner les contours exacts de cette envie populaire. Au risque de la discréditer ? Nous ne pensons pas. Au contraire, elle s’enracine. De parution en parution, Eric Zemmour continue de grimper sensiblement. Jusqu’à atteindre des scores à deux chiffres que beaucoup de candidats en lice ou en embuscade attendent et espèrent.

En février, il est crédité de 13% d’intentions de vote, tandis qu’un mois plus tard, le voici déjà à 17%. Certes, concernant ce dernier résultat, il est légitime de s’interroger sur la fiabilité des données puisque le contexte testé est totalement biaisé : en l’occurrence, l’absence de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan sur la ligne de départ. Le politologue Jérôme Sainte-Marie déplore longuement dans un entretien ce cas d’école si éloigné de la réalité.

Peu importe à vrai dire, car ces raisonnements byzantins sont bien obscurs pour l’esprit du lecteur et de l’électeur qui retient un nombre entre 13 et 17 %, en concurrence avec les trios de tête régulièrement testés. Et déjà devant toutes les candidatures de la gauche et de l’extrême-gauche. Car c’est aussi là un enseignement de ces sondages que de révéler l’humeur profonde d’un pays en phase avec le sens des réalités. Et ce, de manière bien plus profonde qu’on ne veut le faire paraître dans les médias entièrement centrés sur des problématiques sociétales tandis que le peuple subit de plein fouet le changement de civilisation sur fond d’insécurité violente et de paupérisation. 

Lire aussi : 13% des Français prêts à voter pour Éric Zemmour en 2022

La France, encore pour un temps majoritaire, qui est gardée à vue de 18 heures à 6 heures du matin, qui respecte la loi et les dérèglements absurdes d’une administration arbitraire, qui prend son mal en patience, espère voir surgir celui qui sera capable de répondre à son silencieux appel et attend de savoir à qui donner sa foi et sa voix.

Cette France ne veut pas vivre dans le cauchemar du « vivre-ensemble » même si elle conserve quelques naïvetés issues de la propagande mitterrandienne. Propagande superficielle dont la jeunesse est depuis longtemps guérie. Moins de 40 ans après « Touche pas à mon pote », la réalité des collèges et lycées, ce sont les rixes entre bandes rivales inter-ethniques où seule la toponymie conserve un accent de la France d’antan. La liste est longue et non exhaustive : un gamin poignardé à Chartres, un autre à Boussy-Saint-Antoine, une jeune fille plantée au ventre à Saint-Chéron, deux blessés graves à Champigny-sur-Marne, ou encore l’assassinat d’une adolescente tabassée et jetée vivante dans la Seine à Argenteuil. Le tout en moins de 6 semaines. La main jaune de Julien Dray et consorts a les doigts brisés comme le faux rêve qu’elle faisait mine de porter ! 

Pendant que caméras et micros du service public sont braqués sur les Traoré et Camélia Jordana, il demeure cette France invisible, ignorée, méprisée, à qui le Système désigne comme seul échappatoire le Rassemblement national, soit un parti normalisé composé d’apparatchiks alimentaires sans formation politique solide, jouisseurs et donc faibles.

La force de l’hypothèse Zemmour réside justement dans la possibilité de rendre le pouvoir de leurs voix à ces 70% de Français qui ne voient dans l’urne que déception, trahison et vanité

Résultat, le jeu démocratique se ferme sur une dialectique progressisme/populisme dans laquelle la seconde alternative est volontairement représentée par une formation médiocre et docile afin de détourner l’électeur. Le RN est au populisme ce que Les Verts sont au progressisme : une caricature de lui-même dont la capacité de séduction doit toujours demeurer en-deçà de sa force de dissuasion électorale. Il ne reste alors pour les Français que la résignation ou la fuite en avant par l’abstention, laquelle n’entame pas la légitimité d’un Système qui a verrouillé le droit à son avantage. 

La force de l’hypothèse Zemmour réside justement dans la possibilité de rendre le pouvoir de leurs voix à ces 70% de Français qui ne voient dans l’urne que déception, trahison et vanité. Les mêmes qui ne veulent pas rejouer le second tour Macron-Le Pen parce qu’ils le savent sans espoir. Le pire étant toujours certain, nul doute que les détestables élites présidant à nos destinées tablent sur cette désaffection du peuple français et sur le renfort de voix allogènes stipendiées et séduites à force de clins d’œil insistants et racoleurs. Souvenez-vous de la danse du ventre d’Emmanuel Macron sur Brut au mois de novembre désavouant la police et l’accusant tacitement de violences racistes. Ou encore l’aplatissement à sens unique sur la question algérienne… Est-il besoin d’aller plus avant pour montrer le cynisme de la trahison ?

Prisonniers de leur incapacité à incarner une droite de combat face à Macron qui occupe les positions du centre libéral, les LR ne représentent aucune alternative

Autre raison de croire en l’hypothèse Zemmour : le champ de ruines des droites sur l’échiquier politique. Cette droite en mal de chef qui espérait le retour de Sarko comme celui du Messie, et qui se retrouve le nez dans le caniveau du fait des ennuis judiciaires de l’ancien président. En effet, des indiscrétions savamment fuitées laissent entendre que Nicolas Sarkozy serait prêt à soutenir Emmanuel Macron en échange d’une indulgence des juges. « Après les juppéistes, ce serait donc au tour des sarkozystes de rejoindre le camp macronien. LR en mourra et ceux qui ne veulent pas de Macron devront se trouver un autre champion », affirme avec justesse Eric Zemmour lui-même, dans Le Figaro magazine du 12 mars. Prisonniers de leur incapacité à incarner une droite de combat face à Macron qui occupe les positions du centre libéral, les LR ne représentent aucune alternative. Le RN ne profite pas de l’aubaine, et navigue à vue entre la tentation de tout abandonner pour une respectabilité illusoire et un positionnement économique, social et sociétal désormais à gauche. Pire, sur les questions essentielles des frontières et de l’islamisme, le message est brouillé par des déclarations favorables à l’Espace Schengen et complaisantes envers l’islam. Cette absence de cohérence déstabilise les derniers électeurs motivés, et laisse le champ libre au surgissement d’une nouvelle figure.

Cette surprise ne doit pas en être vraiment une. Il faut qu’elle soit attendue et comme désirée, car nous n’aimons que ce que nous connaissons. Cet homme à la fois neuf et médiatique ne peut-être qu’Eric Zemmour. Un profil hors parti et même hors politique qui ajoute les vertus de courage et d’intelligence nécessaires à la réussite d’une telle entreprise. 

A ceux qui craignent qu’une candidature d’Eric Zemmour divise le camp national, je leur retourne une simple question : quels sont ceux qui s’en offusquent ? Pour invalider ce doute rhétorique, il suffit de se pencher sur le CV des inquiets, et qu’y voyons-nous ? Non pas la marque des hommes libres, mais celle d’une défense corporatiste et d’intérêts si fragiles que la moindre idée en dehors de la boutique leur fait craindre de les perdre…

Le RN ne profite pas de l’aubaine, et navigue à vue entre la tentation de tout abandonner pour une respectabilité illusoire et un positionnement économique, social et sociétal désormais à gauche

Décidément non, on ne redresse pas un pays avec quelques affidés qui doivent certainement tout à la marque, mais qui en ont oublié l’esprit de service et l’ascèse que réclame le combat pour le Bien commun. Cela n’empêche pas la permanence d’hommes de valeur dans le parti de la Reine, mais ce ne sont pas ceux qu’on entend sur le sujet.

C’est le vide monopolisateur qui maintient faussement le RN en respiration artificielle, mais l’empêche aussi de gagner en émulation et de provoquer les remises en cause salutaires. Ironiquement, Marine Le Pen n’est forte que de sa solitude et c’est là aussi sa profonde faiblesse. Car, comme l’a souvent rappelé Robert Ménard, Marine Le Pen ne pourra jamais gagner seule. La clairvoyance commande de ne pas avoir peur de ce qui avance dans le même sens si l’on possède la force de convertir. Et d’autant que l’arithmétique électorale oblige tout candidat à fédérer au deuxième tour. Encore faut-il pouvoir unir quelques forces, et non se retrouver comme à chaque fois dans la situation de l’éternel défait solitaire. 

Erreur stratégique mais naturelle, Marine Le Pen mène, depuis sa déclaration de candidature très avancée, une campagne de deuxième tour. Que quelques militants se réjouissent de voir leur championne au firmament un an avant l’échéance, cela est bien compréhensible. Cela est plus délicat pour un état-major qui confondrait optimisme et assurance. L’électeur, qui n’est pas le militant, n’aime rien tant que de contredire les pronostics et la forfanterie d’un candidat. C’est pourquoi il est toujours ridicule de prédire un quelconque résultat si tôt, et même quelques jours avant la date fatidique.

Emportée par le triomphalisme des sondages, gonflée par les flatteurs qui vivent à ses dépens, Marine Le Pen espère transformer ses pourcentages en prêts bancaires pour une troisième campagne présidentielle. Or, rien n’est moins certain. Le parti, déficitaire et réduit à peau de chagrin, n’est pas hypothécable avec ses 25 millions d’euros de dettes. Jean-Marie Le Pen a clos les comptes et dissous Cotelec, l’association de financement électoral qui avait prêté 6 millions d’euros pour la campagne de 2017. Quant à l’argent des prêts russes et émiratis, outre qu’il est temps de les rembourser, il faut bien avouer qu’il est dommageable de partir à l’élection pour défendre l’indépendance française avec des fonds intégralement étrangers…

Comme Eric Zemmour, je pense donc qu’il faut sortir de cette « malédiction française » qui veut que la droite soit toujours condamnée à n’être qu’une « ancienne gauche » alors même que le pays n’a jamais été autant en phase avec les revendications et les analyses de la droite du réel

Comme Eric Zemmour, je pense donc qu’il faut sortir de cette « malédiction française » qui veut que la droite soit toujours condamnée à n’être qu’une « ancienne gauche » alors même que le pays n’a jamais été autant en phase avec les revendications et les analyses de la droite du réel. Il n’y a qu’à voir les enquêtes d’opinion sur le travail, sur l’immigration, sur la place de l’islam en France, sur la nécessité de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales, ou sur le sentiment enraciné de déclassement des classes moyennes et populaires. A l’instar du diagnostic révélé par la colère des Gilets Jaunes, jamais le fossé n’a été aussi grand entre les aspirations du peuple de France et sa représentation nationale, laquelle enferrée dans ses barrières idéologiques est incapable de comprendre et de répondre aux attentes de celui-ci.

La nécessité de porter Eric Zemmour jusqu’à la candidature demeure donc entière, et n’a jamais été aussi proche d’aboutir tant des milliers de personnes espèrent déjà en lui. C’est là notre première bataille. Continuons le combat jusqu’à la victoire !

Accès à la pétition : Je signe pour Zemmour

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Les droits de l'homme contre la démocratie

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L’historien et essayiste Jacques Julliard, analyse l’extension illimitée des droits fondamentaux dans notre société. Nous ne sommes plus une république de citoyens mais une république d’individus revendicatifs, s’inquiète l’intellectuel. Une vision consumériste du rapport à la cité imprègne désormais l’ensemble des institutions. Il est urgent de la combattre en restaurant la préoccupation de l’intérêt général.

Source Le Figaro 06/04/2021

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Les rapports difficiles de l’UE avec la Turquie d’Erdogan

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Anne Rovan s’entretient ici avec Marc Pierini ancien ambassadeur de l’Union européenne en Turquie, aujourd’hui chercheur invité de l’ONG américaine Carnegie Europe. .

Le Figaro : Charles Michel et Ursula von der Leyen rencontrent ce mardi le président Recep Tayyip Erdogan à Ankara. Comment interpréter ce déplacement ?

Marc Pierini : Il est l’expression de l’ADN européen, selon lequel la négociation est toujours meilleure que le conflit ouvert. Cette visite me rappelle celle de l’ancien président du Conseil européen Donald Tusk, au plus fort de la crise migratoire en 2015. Charles Michel et Ursula von der Leyen vont en Turquie avec un plateau d’argent chargé de présents, comme les émissaires allaient au palais de Topkapi au temps de l’empire. Il y a une crainte absolue de l’UE de voir Erdogan ouvrir ses frontières pour laisser passer les réfugiés. Elle accepte donc d’allouer des milliards supplémentaires dans le cadre de l’accord UE-Turquie, de parler de l’union douanière et des visas, ou encore de cette conférence sur la Méditerranée orientale voulue par la Turquie, et qui aurait pour conséquence de faire asseoir à la table le président de la «République turque de Chypre du Nord » que l’UE ne reconnaît pas.

La Turquie ne s’est-elle pas engagée dans la voie de la désescalade, comme le demandaient les Européens ?

Cette désescalade est surtout tactique. L’UE n’ayant rien cédé sur les frontières maritimes, Erdogan a été contraint de retirer ses bateaux. Mais aucune de ses positions de fond n’a changé. D’autant qu’il lui faut donner des gages aux nationalistes turcs. Ainsi, les discussions avec la Grèce ne progressent pas. La Turquie explique désormais que la solution de deux États séparés à Chypre est la seule viable. Concernant la Libye et l’embargo sur les armes, la position d’Ankara reste parfaitement bipolaire : elle est avec l’Otan quand ça l’arrange, contre l’Otan quand ça l’arrange.

Ce déplacement est-il un cadeau fait à Erdogan ?

Oui, car l’UE offre au président turc la visibilité qui lui est nécessai- re au moment où il durcit la répression interne. Cette faveur électorale est une erreur politique car Erdogan veut exclure la question de l’État de droit du dialogue avec l’Europe. Si c’était effectivement le cas, ce serait un déshonneur pour l’UE. Erdogan a besoin de se présenter comme le rempart indispensable à une Turquie qu’il dit être attaquée de toutes parts, mais, aussi, comme un interlocuteur respecté des Européens. Souvenons- nous qu’il n’y avait aucune référence aux droits de l’Homme dans le communiqué annonçant cette visite, publié dans la foulée de la visioconférence que Michel et von der Leyen avaient eue le 19 mars avec Erdogan. Rappelons-nous aussi que le projet de conclusions du Conseil européen du 25 mars ne prévoyait rien là-dessus non plus. Il a fallu que la Turquie dénonce, les 19 et 20 mars, la Convention d’Istanbul, limoge le gouverneur de la Banque centrale, procède à l’arrestation d’un député du HDP et lance la procédure d’interdiction de ce parti pour que les Vingt-Sept se ravisent et fassent figurer un paragraphe tout à fait modeste sur l’État de droit en Turquie. Les démocraties sont, certes, très mal équipées pour traiter avec une autocratie d’autant plus brutale qu’elle est face à un doute existentiel - les sondages qui ne garantissent pas qu’Erdogan arrive en tête au premier tour de la présidentielle, ni même qu’il soit réélu. Mais comment l’Europe peut-elle accepter de renier à ce point son histoire et ses principes ? Comment peut-elle abandonner les démocrates de Turquie alors même qu’elle soutient ceux de Biélorussie et de Birmanie ?

Quelle est votre explication ?

C’est le jeu constant du Conseil européen de maintenir l’unité. Il y a eu une pression considérable d’Angela Merkel sur ses partenaires car, avec une CDU en difficulté, elle ne peut pas se permettre de terminer son mandat sur une crise avec la Turquie. Elle ne peut pas prendre le risque de voir ce pays ouvrir ses frontières pour laisser passer les réfugiés. Il y a aussi un potentiel de déstabilisation de la société par certains Allemands d’origine tur- que et par tout l’appareil turc en Allemagne. Angela Merkel doit maintenir la paix sociale. Ce même souci prévaut aux Pays-Bas, en Belgique et bien sûr en France, en Alsace notamment.

La nouvelle Administration Biden permettra-t-elle de « clarifier » la position de la Turquie dans l’Otan, comme le souhaite Emmanuel Macron ?

L’arrivée de Biden retire du jeu de cartes d’Erdogan sa complicité personnelle de président à président. Souvenons-nous qu’il pouvait appeler Trump sur son téléphone portable quand celui-ci jouait au golf. Tout ceci n’existe plus avec Biden. La posture de Washington est beaucoup plus vigilante sur les droits de l’homme. Reste à voir comment cela va se traduire. Ce qui est clair, c’est que le déploiement de missiles russes par la Turquie est une ligne rouge beaucoup plus nettement exprimée que sous l’Administration précédente. Au plan militaire, les États-Unis renforcent également leur dispositif en Méditerranée orientale mais aussi leur point d’appui, leur coopération et leurs ventes militaires envers Athènes. Il y a un réel mouvement de vigilance envers Ankara. Les Européens vont-ils à nouveau laisser le problème aux États-Unis ? Je le redoute. Et c’est un faux calcul parce qu’il s’agit de la défense de l’Europe.

Source : Le Figaro 06/04/2021

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