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lundi, 23 août 2021

La stratégie de la capucine !

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François Floc'h, jardinier militant

L'autre jour, quelques amis et moi étions en grande discussion, autour de la table du jardin, dégustant une bière bretonne comme nous les aimons. Les avis allaient bon train sur l'actualité politique, le nécessaire (ré)engagement militant, les petits-enfants qui grandissent dans un monde bouleversé, mais aussi le bon vivre en Bretagne…

Cette quiétude était propice à laisser vagabonder mes pensées...

Mon attention fut alors attirée par les belles capucines – de la famille des tropéolacées venues d'Amérique du Sud – qui grimpaient dans la haie devant moi. Je les avais sous le nez depuis plusieurs semaines et je ne les avais pas réellement vues !

L'année dernière, j'avais semé quelques graines données par un ami. Et cette fleur colorée, jaune, rouge et orange, avait bigrement prospéré, se glissant dans la haie, se tortillant pour grimper toujours plus haut, utilisant habillement les branches pour s'accrocher… Il faut le reconnaître, toutes ces corolles colorées sont du plus bel effet, adoucissant joyeusement l'austérité de la haie. On se croirait presque au marché de Sartrouville ou de Trappes, parmi les boubous et les turbans...

Et puis, je me disais, seulement en moi-même car je suis prudent : chaque fleur donnera une graine qui générera, l'année prochaine, un nouveau pied de capucine qui donnera à son tour une multitude de fleurs, qui donnera, etc. Mais, ce sera l'invasion de mon jardin !

Je me rapprochais alors pour admirer au plus près ces fleurs et les larges feuilles qui les encadrent. Et, là, horreur ! Cachées sous les feuilles, des chenilles en multitudes rampaient sur les tiges, grignotant goulûment les feuilles pour mieux se multiplier, migrant d'une feuille à l'autre pour tout envahir, tout dévorer ! Oui, une véritable invasion d'une sorte de racaille qui profite de l'accueil floral pour installer ses trafics.

Mes vieux réflexes de militants se réveillèrent alors ! Utiliser un insecticide chimique ? Non, Monsanto, capitaliste pollueur, n'aura pas ma voix ! Prenant une pince à épiler, m'armant de patience, retrouvant mes instincts d'observation du temps où j'étais louveteau, je commençais à éliminer, sans état d'âme, une à une, ces chenilles invasives et profiteuses. Plusieurs heures, à plusieurs reprises sur plusieurs jours, me furent nécessaires pour détruire ces affreuses chenilles. Et, aujourd'hui, je puis vous dire que je maîtrise la situation, mieux que ne le ferait un quelconque ministre de l'Intérieur !

Comme quoi, en agissant au bon moment, avec volonté et persévérance, en utilisant les bons moyens, on peut redresser les pires situations !

A l'intention des mauvais esprits, un avertissement s'impose, comme à la fin des bons polards : "Toute ressemblance à des personnes et/ou à des événements passés ou à venir ne serait que coïncidence malheureuse".  Quoique !

14:47 Publié dans François Floc'h | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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