vendredi, 11 mars 2022
Le bon sens d’Andreï Makine
L’académicien franco-russe, prix Goncourt 1995, s’afflige de voir l’Ukraine transformée en « chaudron guerrier ». Il se défend d’être pro-Kremlin et regrette « une vision manichéenne qui empêche tout débat et toute compréhension de cette tragédie ». Pour l’écrivain, un cessez-le-feu nécessite la prise en compte du point de vue russe. Il affirme que -à tort ou à raison- le bombardement de Belgrade par l’Otan en 1999 sans feu vert des Nations unies a été vécu par les Russes et leurs dirigeants comme « une humiliation et un exemple à retenir ». L’homme de lettres déplore de même que l’Union européenne n’ait pas condamné le bataillon Azov, qui, selon lui, revendique une idéologie néonazie et fournit ainsi un prétexte à la propagande du Kremlin et à ses amalgames. « L’Europe est un Titanic qui sombre et d’un pont à l’autre, on se bat », se désole Andreï Makine.
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Source : Le Figaro 11/03/2022
04:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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