Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 08 avril 2022

De la guerre...

2343010171.jpeg

Le billet de Patrick Parment

Une guerre, ce n’est jamais joli, joli. Et je ne suis pas sûr que les guerres modernes soient aussi cruelles que celles qui se sont déroulées du Moyen Age à la Renaissance par exemple, où bien souvent le pillage engendrait ou permettait bien des exactions. Sachant que la nature humaine, livrée à elle-même, est tout sauf bienveillante, le pire est toujours à portée de main. On oublie toutefois que les bienfaits de la civilisation peuvent adoucir les mœurs et amener l’homme à porter un regard plus bienveillant sur son alter égo. Mais, là encore c’est une question de civilisation et de culture. Car on relit toujours avec effroi le Manifeste du camp numéro 1, de Jean Pouget, sur la guerre d’Indochine et la vie de nos soldats dans les camps de concentration aux mains des Viets, qui montre combien l’âme asiatique a une perversité culturelle que n’a pas le soldat européen.

Dans le genre, on en remet une louche, on a écrit beaucoup de conneries sur la Deuxième Guerre mondiale et la soi-disant cruauté du soldat allemand qu’on a paré de tous les maux à des fins de propagande. Et les juifs s’en sont même faits une spécialité, histoire de rançonner l’Allemagne, de la faire cracher au bassinet comme l’on dit. Ce qui n’a pas empêché les soldats juifs américains de maltraiter – le mot est faible -, les soldats allemands lors de l’occupation de l’Allemagne dès 1945.  L’affreux nazi est devenu un gimmick dont on affuble tout individu que l’on veut diaboliser. Même Eric Zemmour, juif sépharade, en a fait les frais en le balançant direct dans la case imaginaire d’extrême droit au motif qu’il entend défendre tout simplement la France et son patrimoine culturel. Sur le sujet, il y a d’excellents livres qui démontrent si besoin était que nul n’est blanc bonnet dans cette affaire. On oublie trop souvent que la guerre est aussi un fait culturel. Aux quatre coins de la planète, celle-ci n’a pas la même signification, ni la même cruauté.

Raison pour laquelle je reste dubitatif sur tous les maux que l’on prête à l’armée russe en territoire ukrainien. L’Occident a décidé que le diable s’habillait en Vladimir Poutine. Et le camarade président Zélensky, bien formé à l’école de la propagande américaine (CIA), en fait des tonnes pour nous convaincre que le soldat russe n’est qu’un soudard avide de pillage, de bombardements et de viols. A en croire nos médias, c’est Stalingrad tous les jours en Ukraine. Et ce même Zelinsky, selon son maître washingtonien, pousse au crime en invitant les membres de l’Union européenne à couper tous les ponts – économiques de préférence -, avec la Russie. Pour le plus grand profit de son maître américain. Zelensky, héros ? Non, valet de ferme porté par un peuple qui, lui, a décidé de résister.

On oublie un peu vite dans cette affaire que ce sont les Américains qui ont généré la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. A la suite de la chute du mur de Berlin, en 1989, les Soviétiques d’alors, avait posé comme condition de la reconnaissance de la réunification allemande, la non extension de l’Otan à l’Est. Autant les Américains n’avaient pas toléré la présence de missiles à Cuba en 1962, autant les Russes ne tolèreraient pas de missiles en Europe en 1989. A quoi s’ajoutèrent différents traités jusqu’aux les accords de Minsk en 2015. En fait les Américains se sont empressés de bafouer ces accords et n’ont eu de cesse que de reculer à l’est les frontières de l’Otan. Les Baltes, les Polonais, les Roumains, tous hantés par une invasion des troupes russes ont favorisé cette implantation délétère. Dès son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine n’a cessé de répéter que toute extension de l’Amérique via l’Otan à dans l’Est européen constituait un casus belli. Faute d’avoir écouté, on n’a pas laissé d’autre choix à Poutine que de dévoiler sa propre vision de la sécurité en Europe. Et une fois de plus, au lieu de négocier voire de baisser les armes, Zelesny préfère appeler à la résistance – et là on a été bluffé, il est vrai, par la résilience du peuple ukrainien -, et voir son peuple se faire massacrer. Zelesnky signe ainsi un chèque en blanc à Washington. Cet homme a le culot de venir nous dire ce que nous, Européens, devons faire faire face à la Russie. Tout juste s’il ne nous demande pas de prendre, nous aussi, les armes contre le Grand Satan. Il suffit pourtant de regarder une carte de géographie pour comprendre la nature même du problème. De qui avons-nous besoin en matière d’énergie ? De qui, culturellement, sommes-nous plus proche, un Américain shooté au dollar ou un Russe buveur de vodka ? Si nous n’avions pas un ramassis d’imbéciles à Bruxelles et à la tête de nombreux Etats européens, il y a belle lurette que cette question aurait été réglée. Voir un Macron qui prône une Europe de la puissance – là on est d’accord – est louable. Mais saura-t-il tirer les conclusions de cette soi-disant Union européenne dont les Etats membres se tirent la bourre ! L’Europe, l’Europe, mais quelle Europe ? Elle est aux abonnés absents. Elle est shootée Coca Cola !

09:41 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.