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mardi, 24 mai 2022

Qui est Rima Abdul Malak ?

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Sophie Akl-Chedid

La franco-libanaise Rima Abdul Malak, née dans une famille chrétienne du Kesrouan au nord de Beyrouth, a été nommée vendredi ministre de la Culture dans le cabinet d’Elisabeth Borne. Elle a passé les dix premières années de sa vie à Beyrouth en pleine guerre civile, scolarisée à Notre-Dame de Jamhour, avant d’arriver à Lyon avec sa famille où elle a brillamment poursuivi ses études au lycée international. Parlant couramment l’arabe, le français et l’anglais, elle est diplômée de Sciences Po Lyon et de l’université Lyon II (spécialité monde arabe contemporain) et titulaire d’un DESS Développement et coopération internationale obtenu à la Sorbonne.

Rima Abdul Malak a commencé à travailler auprès d’associations culturelles soutenues par le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) dans les territoires occupés palestiniens. A 23 ans, de 2001 à 2005, elle devient directrice de programme de l’association Clowns sans frontières avant de diriger le pôle musique de l’Institut français de 2007 à 2008. Conseillère chargée de la culture et du spectacle vivant à la mairie de Paris, elle fait ses armes politiques à partir de 2008 dans le cabinet de Christophe Girard, alors adjoint à la culture de Bertrand Delanoë. Socialiste, progressiste, travailleuse, sa carrière connaît alors une ascension fulgurante avec sa nomination comme attachée culturelle de l’ambassade de France aux Etats-Unis, de 2014 à 2018. En décembre 2019, conseillère à la culture et à la communication d’Emmanuel Macron, elle a plus particulièrement contribué à la gestion de la crise du Covid dans les milieux artistiques.

Dès sa nomination, le nouveau ministre de la Culture s’est engagé à défendre « la souveraineté culturelle, à investir dans l’éducation artistique et à relever le défi de la transition écologique dans le milieu artistique ». « Je suis résolue à défendre notre souveraineté culturelle pour affirmer la place de la création française, de la langue française, de l’innovation française dans l’océan numérique, et bientôt dans le métavers [programme technologique visant à mettre à portée de tous les internautes l’expérience virtuelle] », a-t-elle déclaré avant de poursuivre sur une note plus inquiétante : « Je suis résolue à me battre pour investir plus massivement que jamais dans l’éducation artistique, dans l’encouragement des pratiques artistiques pour développer l’envie de culture de notre jeunesse et je me réjouis de pouvoir travailler avec Pap Ndiaye [le nouveau ministre woke et indigéniste de l’Education nationale], et de placer la culture dans la politique d’apaisement des mémoires impulsée par Emmanuel Macron. » « Ce n’est ni une politique de repentance ni une politique de déni, c’est une politique de reconnaissance », a-t-elle assuré, sans donner plus de détails.

Gaspard Gantzer, ancien conseiller du président François Hollande, et Jack Lang ne tarissent pas d’éloges à son endroit. Pour Bruno Julliard, ancien premier adjoint du maire de Paris Anne Hidalgo, « elle a une vraie vision d’une politique culturelle, avec des convictions progressistes de gauche ainsi qu’une ambition élevée pour la démocratisation culturelle, qui pour elle ne veut pas dire nivellement par le bas ». Un drôle de pedigree pour relever le niveau socio-éducatif et culturel de la France.

Source :Présent 24/5/2022

11:43 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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